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• • Hors-séries - Page 2

  • Ma mère

    confrérie,georges bataille,roman,sexeJe ne connaissais Georges Bataille qu'en raison de sa réputation sulfureuse. J'ai choisi de lire son roman inachevé Ma Mère qui, d'après les spécialistes de Bataille, synthétise bien son œuvre.

    L'histoire : l'initiation aux vices d'un jeune homme, Pierre, le narrateur, par sa mère. Un livre volontairement scandaleux écrit dans une très belle langue française. Une curiosité. Sans plus.  

    Georges Bataille, Ma Mère, 10/18, 126 p.
    https://www.lisez.com/livre-de-poche/ma-mere/9782264059901
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/04/04/20813069.html

    Voir aussi : "Les philosophes meurent aussi "

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  • Les philosophes meurent aussi 

    simon critchley,philosophes,mort,philosophie,confrériePhilosopher c’est apprendre à mourir, ne cessent de répéter les penseurs au cours des siècles. Penser la mort et penser sa mort est un sujet si ardu : elles est en plus devenue taboue dans notre société ! D’ailleurs, il est communément admis (même si c’est aller bien vite en besogne !) que l’histoire de la philosophie commence avec la mort de Socrate…

    On peut être reconnaissant à Simon Critchley, lui-même philosophe, d’avoir écrit ces passionnantes chroniques qui s’intéressent autant à la mort des 190 philosophes les plus marquants de l’Humanité qu’à leur propre vision de la fin de l’existence humaine : de Pythagore, massacré après avoir refusé de traverser un champ de fèves, à Sartre qui affirmait ne pas penser à la mort, en passant par Pic de la Mirandole, empoisonné par son secrétaire, ou Diderot, étouffé par un abricot.

    Ce livre passionnant est en tout cas tout sauf déprimant. Il contient des passages drôles (de l’humour noir, bien sûr !) mais aussi de belles pages lorsque l’auteur évoque quelques brillants maîtres qu’il a côtoyés (Gadamer ou Adorno) ou des intellectuels qui ont su mourir sereinement (Foucault ou Montaigne). Les Philosophent meurent aussi est aussi un excellent ouvrage d’introduction à la philosophie. 

    Simon Critchley, Les Philosophes meurent aussi, éd. François Bourin, 360 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/04/13/20887887.html

    Voir aussi : "Jours tranquilles à Clichy"
    "Dewey"

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  • Jours tranquilles à Clichy

    henry miller,récit,clichy,confrérie,romanC’est une plongée haute en couleur dans le Montmartre des années 30 que nous offre le célèbre écrivain américain. Un Montmartre bien loin des clichés habituels d’un Montmartre romanesque et romantique.

    Dans ce court récit (ou roman ?), en deux parties, les deux personnages principaux, Joey (Henry Miller ?) et Carl font l’apprentissage d’une vie de Bohême qui n’a rien de romantique. Ici, le Paris est gris, ses habitants louches pour ne pas dire glauques et les Parisiennes fréquentées ne sont le plus souvent que des prostituées plus ou moins occasionnelles.

    Les artistes ne créent pas, peu ou mal et la nourriture vient souvent à manquer. Joey et Carl passent finalement le plus clair de leur temps à rechercher des filles pour la nuit ou à s’en débarrasser…

    Miller nous plonge dans cet univers avec un talent incomparable et sans fioritures. C’est excessif et sulfureux comme l’était sans doute cette vie à Montmartre dans la première moitié du XXe siècle. À lire, vraiment !  

    Henry Miller, Jours tranquilles à Clichy, éd. Christian Bourgois, 134 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/04/29/21013011.html
    https://bourgoisediteur.fr/catalogue/jours-tranquilles-a-clichy

    Voir aussi : "La Longue Marche"

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  • Dewey

    récit,chat,dewey,confrérie,vicky myron,bret witter,bibliothèque,spencer,iowaDewey est sans doute le chat ayant connu la plus grande postérité.

    Abandonné en janvier 1988 dans la boîte à dépôt de la petite bibliothèque municipale de Spencer, Iowa, un chaton est rapidement adopté par sa conservatrice. Très vite, Dewey (il est baptisé ainsi en référence à une méthode de classification) devient la mascotte de la bibliothèque puis de la ville de Spencer. Ce chat sociable devient locataire perpétuel et compagnon des usagers et lecteurs du lieu culturel.

    Sa renommée (qui est autant due à son tempérament qu’à l’histoire de son abandon et de son adoption) fait le tour des États-Unis et du monde entier. Dewey s’éteint à l’âge honorable de 19 ans en 2006. Cette histoire nous est racontée par Vicky Myron la bibliothécaire qui s’est spécialement occupée de ce chat hors du commun. Ce livre offre également une peinture émouvante de l’Iwoa et de ses habitants. Un beau document, spécialement pour les amoureux des chats.

    Vicky Myron et Bret Witter, Dewey, éd. Jean-Claude Gawsewitch, 2008, 347 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/04/29/21012966.html

    Voir aussi : "Jours tranquilles à Clichy"

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  • La Longue Marche

    shun shuyun,chine,longue marche,essai,confrérie1934-1936 : harcelés par les troupes nationalistes de Tchang Kaichek, les quelque 200 000 communistes chinois quittent leur implantation au sud de la Chine pour rejoindre à pied le nord, soit environ 15 000 kilomètres harassants. Seuls quelques milliers parviendront au bout, au terme d’une épopée que le parti communiste chinois, après coup, traduira en épopée légendaire et en élément de propagande à sa gloire.

    La journaliste anglaise d’origine chinoise Sun Shuyun a choisi il y a peu de refaire le même chemin que la jeune Armée Rouge chinoise et surtout d’interroger les derniers témoins de cette Longue Marche. Elle est partie à la rencontre de ces anonymes pour connaître la réalité de cet événement fondateur de la République Populaire de Chine.

    Ce qu’elle découvre bouleverse ses connaissances et nos connaissances de cette Longue Marche. Finalement, dit-elle, ce périple est d’abord l’échec cuisant de l’installation des communistes dans la région du Jiangxi, échec tel que Mao, responsable de cette politique désastreuse, est mis au ban du parti communiste. Sun Shuyun découvre aussi des réalités que la Chine actuelle a du mal à admettre : les difficultés inimaginables durant ce voyage (la traversée du Tibet reste pour tous l'un des pires souvenirs), les désertions massives, les purges à grande échelle, les viols de masse, les événements grossis voire inventés, d’autres oubliés car trop gênants pour les futurs responsables de la République Populaire.

    La fin de cette Longue Marche se termine par un coup de théâtre qu’aucun auteur n’aurait été capable d’inventer. Mao ne sort pas indemne de ce brillant essai, écrit comme un récit d’aventures : il apparaît comme un homme politique inspiré ne doutant (presque) jamais, un idéologue aveugle mais aussi un piètre stratège militaire et un despote violent – ce qui n’étonnera personne ! Un livre passionnant qui donne quelques sérieux coups de canifs à la propagande communiste chinoise mais qui est aussi un très intéressant voyage dans la Chine d’aujourd’hui.

    Sun Shuyun, La Longue Marche, éd. JC Lattès, 360 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/04/29/21013050.html
    https://www.editions-jclattes.fr/livre/la-longue-marche-9782709627474

    Voir aussi : "Beautés volées"

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  • Harpe et Basson au rooftop

    Avec l’album Harp and Bassoon "On the Roof", c’est une plongée dans une tradition musicale multimillénaire qui nous est proposée, en même temps qu’un ensemble de créations contemporaines de la compositrice israélienne Anna Segal. Cet enregistrement propose ainsi le premier enregistrement mondial du Concerto Judaica pour harpe et basson.

    Quelle audace ! Une œuvre contemporaine est en soi une gageure, mais alors que dire lorsque sont mis à l’honneur la harpe et surtout le basson – instrument injustement incompris, sinon mal aimé… Anna Segal fait surtout bien plus que cela. Elle s’appuie sur la longue tradition culturelle et musicale juive pour proposer de réconcilier des univers que l’on dirait a priori irréconciliables.

    L’auditeur saluera la densité comme la richesse de ce concerto, mené par l’orchestre Israel Strings Ensemble dirigé par Doron Salomon. Anna Segal a composé une œuvre faisant un large pont entre sons immémoriaux venant de ce côté de la Méditerranée et inventions musicales à base de ruptures de rythmes et de musique atonale. L’Orient est l’univers où baigne ce concerto éminemment moderne mais refusant de tourner le dos au passé. Que l’on écoute les lignes orientales de harpe au milieu de concerto – en un seul mouvement – pour s’en rendre compte. Il y a aussi de la joie, de la vie et de l’allant dans l’opus de la compositrice israélienne, dont le tour de force de mettre le basson en vedette n’est pas le moindre de ses coups de force. 

    Chants revivifiés

    À côté du Concerto Judaica, l’auditeur découvrira des créations contemporaines plus courtes, s’inspirant elles aussi largement des traditions juives. La délicatesse et la sensualité de "Désir" sont évidents dans ce qui peut s’apparenter à un vrai chant d’amour mélodieux.

    Les neuf chansons qui suivent sont inspirées de la tradition biblique. Il s’agit d’une "Mosaïque biblique pour Basson et Harpe" comme l’annonce l’album. Au mystérieux "Samson et les Renards", vient répondre des lectures musicales des personnages de Jaël (Livre des Juges), Jonas ("Jonas et la baleine"), "Yudan le prêtre", Déborah (Livre des Juges), "Les Lions" (Daniel), sans oublier "L’Arche de Noé". Anna Segal. La composition de la musicienne fait la part belle aux inspirations et aux couleurs orientales ("Yudan le prêtre"). La modernité et même l’humour ("Jonas et la baleine") viennent se mettre au service de chants revivifiés.

    Ce n’est pas à proprement parlé du sacré dont il s’agit ici, en dépit des thèmes adoptés par la compositrice, mais bien de chants profanes multimillénaires inspirés de la Bible, et qu’Anna Segal, en se basant sur des thèmes hébraïques traditionnels, parvient à rendre modernes.

    Avec le chant consacré à l’Arche de Noé, Anna Segal prend le parti d’un titre court et à la facture contemporaine. Deux autres chants sont à signaler : "Les oiseaux" et "Amen pour toujours". Le premier est court d’un peu plus d’une minute, se joue d’une mélodie entêtante, avant de se terminer par quelques percussions. Le second se déploie avec mélancolie. La fin, douce et pleine d’espoir, se laisse deviner, appuyée par la harpe de Rachel Talitman et le basson de Mavroudes Troullos.

    Trois chansons viennent clôturer cet enregistrement passionnant et d’une grande volupté. Ce sont des airs folkloriques ("La caravane, "Le Pardon – Prière" et le délicat "Chanson d'amour yéménite") qu’Anna Segal revisite en réconciliant, de nouveau, traditions musicales ancestrales et inventions sonores contemporaines.

    Du très, très bel ouvrage.

    Anna Segal, Harp and Bassoon "On the Roof", Rachel Talitman (harpe) et Mavroudes Troullos (basson), Israel Strings Ensemble dirigé par Doron Salomon, Harpe & Co, 2023
    https://www.prestomusic.com/classical/products/9541289--harp-and-bassoon-on-the-roof-music-by-anna-segal
    https://annasegal.musicaneo.com

    Voir aussi : "Rui Lopes, le basson peut lui dire merci"

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  • Beautés volées

    mara lee,roman,suède,confrérieMoi aussi j’ai succombé à la littérature scandinave, toujours très en vogue.

    Ce roman suédois, n’est pas à proprement parler un polar même s’il a sa dose de noirceur (et combien !). L’histoire suit quatre jeunes femmes, toutes belles. Il y a Léa, la galeriste ambitieuse, Laura, l’écrivain paumée, Mia, l’ancienne danseuse et Iris alias Siri, la photographe brillante et cynique. Les trois premières ont pour point commun d’avoir été manipulées par la quatrième. Une vengeance perverse à souhait se trame contre cette dernière.

    Dans un style magnifique et audacieux, l’auteur suit une galerie de personnages entre la Suède et Paris sur une période s’étalant entre le milieu des années 80 et 2006. L’intérêt de ce livre réside moins dans la narration de cette vengeance que dans le parcours croisé de ces femmes, détruites et humiliées à un moment ou à un autre par une autre femme. 

    Mara Lee, Beautés volées, éd. Albin Michel, 2010, 491 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/05/18/21168670.html

    Voir aussi : "Comment devenir un brillant écrivain…"

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  • Comment devenir un brillant écrivain…

    roman,confrérie,aloysius chabossotAloysius Chabossot sévit actuellement sur le web, dans un blog (http://comment-ecrire-un-roman.eklablog.net). Ce livre en est le versant littéraire. Usant d’un humour ravageur, Aloysius Chabossot (il s’agit bien entendu d’un pseudonyme) publie ce vade-mecum pour tous les écrivains en herbe rêvant d’être publiés (et, si possible, lus).

    Au menu : conseils d’écriture, pièges à éviter dans la conception d'un roman (et uniquement le roman), outils indispensables (Internet) ou à proscrire (logiciels d’écriture), considérations sur les éditeurs (traités avec pas mal de bienveillance) ou les agents littéraires…

    Au final, ce bouquin enfonce pas mal de portes ouvertes et est plutôt à lire au 33ème degré. Lorsque l’on referme ce manuel faussement présomptueux, plutôt bien vu et vraiment drôle, on ne peut que se poser la question : qui est  Aloysius Chabossot ?

    Aloysius Chabossot, Comment devenir un brillant écrivain… alors que rien (mais rien) ne vous y prédispose,
    éd. Milan, 2008, 266 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/05/18/21168741.html

    Voir aussi : "Cheval de guerre"

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