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• • Articles et blablas

  • En sortant de l’école

    Derrière le titre J’aurai ta cendre, le premier album de la soprano Parveen Savart (Initiale, le label du Conservatoire de Paris), se cache un programme de mélodies françaises de la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Une sacrée entrée en matière pour la chanteuse qui s’offre pour son démarrage en studio un délicat écrin composé de chansons rares et qui font partie du panthéon personnel de Parveen Savart. Précisons que l’enregistrement est le résultat d’un appel à projets du label Initiale, qu’a donc remporté la chanteuse dans le cadre de son mémoire de Master. Pour l’opus, elle est accompagnée de Frédéric Rubay et d’Anna Giorgi au piano et de Maya Devane au violoncelle.

    Un  mot encore sur le titre. J’aurai ta cendre reprend la dernière phrase d’un des poèmes de Pierre Peuchmaurd (1948-2009), un auteur adapté en musique par le compositeur Arthur Lavandier (né en 1987).

    On peut être reconnaissant à Parveen Savart de nous proposer un éventail varié et sensible de compositeurs passionnants et parfois peu connus, à l’instar de Maurice Delage (1879-1961). "Madras", l’un de ses Quatre Poèmes hindous, illustre son goût pour l’ailleurs et pour sa musique orientalisante, un attrait largement partagé à l’époque – nous sommes en 1912. Maurice Delage ouvre et conclue l’album. Choix intelligent pour mettre en avant un compositeur rare épousant à la fois le néoromantisme français, l’exotisme mais aussi la modernité. 

    Parveen Savart sait allier tension et délicatesse

    On ne sera pas surpris de retrouver des compositeurs célèbres, à l’instar de Claude Debussy, quoique dans des morceaux méconnus (Ariettes oubliées, "C’est l’extase langoureuse", "L’ombre des arbres", "Spleen", l’onirique Apparition), Nadia Boulanger (Versailles), Francis Poulenc (Métamorphoses, "C’est ainsi que tu es", le faussement badin Banalités et l’extrait des Fiançailles pour rire, "L’adieu en barque"), Maurice Ravel (l’onctueux et sucré Shéhérazade, "L’indifférent"). Parlons aussi de Louis Aubert (l’un des Six Poèmes arabes) et André Caplet (une des Cinq Ballades françaises).

    Parveen Savart sait allier tension et délicatesse dans le poignante mélodie de Joseph-Guy Ropartz (1864-1955), Ceux qui, parmi les morts d'amour, adaptation sombre d’un hommage à "Ceux qui, parmi les morts d'amour, / Ont péri par le suicide… / La fleur des damnés de l'amour".

    Nous parlions d’Arthur Lavandier, présent dans quatre œuvres. Aux sombres et expressifs La nuit revient, Le nord est là et Sur la plage vient répondre le singulier, poétique et naturaliste Grand oiseau métronome qui vient en résonnance à cette étrange chanson Les Hiboux de Déodat de Séverac, chantre d’une musique plongeant ses influences dans le folklore régional. Ses Hiboux illustrent l’attachement du "musicien paysan" à la nature et à la campagne.

    Nadia Boulanger est la seule compositrice de l'opus. Parveen Savart a choisi une de ses mélodies, Versailles, écrite sur un poème d'Albert Samain. Elle y insuffle une douce nostalgie et une pudique mélancolie : "Ô Versailles, par cette après-midi fanée, / Pourquoi ton souvenir m’obsède-t-il ainsi ?

    On est enfin ravis de trouver Louis Aubert, compositeur aussi rare qu’important dans un délicat Poème arabe ("le mirage"). Simplicité poétique et expressivité se combinent dans une œuvre romantique et contemplative pleurant un mirage amoureux et vain.  

    De sacrées belles découvertes, et d’une chanteuse à surveiller et de compositeurs à découvrir. Bientôt, Bla Bla Blog proposera une interview de la chanteuse.

    Parveen Savart, J’aurai ta cendre, Mélodies françaises d’hier à aujourd’hui,
    Frédéric Rubay (piano), Maya Devane (violoncelle) et Anna Giorgi (piano), Initiale, 2025

    https://www.conservatoiredeparis.fr/fr/medias/publication/jaurai-ta-cendre 
    https://parveen-savart.com

    Voir aussi : "Une pépite nommée Jaëll"

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  • Lo ou Laura est dans un bateau, un corps tombe à l’eau…

    Voilà un petit film de série B comme on les aime, sorti récemment sur Netflix, avec l’excellentissime Keira Knightley dans le rôle titre. La Disparue de la cabine 10 est une adaptation du roman de Ruth Ware, sorti en 2016 chez Fleuve noir (La disparue de la cabine 10).

    Laura, dite Lo, journaliste douée et respectée au Gardian, traverse une période de doutes lorsqu’elle accepte un voyage de presse sur un yacht. Au cours de cette croisière inaugurale, doit se décider le devenir de la fortune de Grace Bullmer, en phase terminale d’un cancer et qui s’apprête, avant de mourir, à léguer sa fortune à sa fondation.

    Or, lors de la première nuit en mer, Laura surprend des cris dans la cabine 10, voisine de la sienne. Elle croit apercevoir un corps jeté à l’eau. Elle est la seule témoin et personne ne la croit, si bien que la croisière se poursuit.

    Keira Knightley porte à bout de bras le rôle principal

    Keira Knightley porte à bout de bras le rôle principal de ce film démarrant doucement avant de monter en puissance. Une belle performance par une actrice dont on n’en attendait pas moins. La première des qualités de ce thriller est le choix du huis-clos. Mise à part l’ouverture et la conclusion du film, les caméras se posent dans le milieu huppé mais confiné d’un yacht pour milliardaires, tous plus insupportables les uns que les autres.

    L’apparition furtive d’une étrangère passagère constitue bien entendu le nœud du récit. Qui est-elle ? Que fait-elle sur les lieux ? Que lui est-il arrivé ? Ces questions trouveront leur solution à la fin d’un récit qui aura vu se succéder incompréhensions, menaces, chantages et meurtres, le tout sur fond de complot. Un bon petit polar qui se regarde avec plaisir.

    La disparue de la cabine 10, thriller de Simon Stone, avec Keira Knightley,
    Guy Pearce, Hannah Waddingham, Art Malik, Gugu Mbatha-Raw,
    Kaya Scodelario et Grace Daniel Ings, 2025, 92 mn

    https://www.netflix.com/fr/title/81222804

    Voir aussi : "Wonder boy"

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  • Une pépite nommée Jaëll

    Marie Jaëll (1846-1925) fait partie de ces compositrices que l’on redécouvre depuis peu, un juste retour des choses, tant les femmes artistes, en particulier dans le domaine musical, ont été invisibilisées, pour ne pas dire ostracisées. On doit cette redécouverte de Marie Jaëll, née née Trautmann, au label La boîte à pépites et aux formidables interprètes Manon Galy, Léa Hennino, Héloïse Luzzati et Célia Oneto Bensaïd que nous adorons à Bla Bla Blog !

    Disons pour commencer qu’il y a un mystère Marie Jaëll. Née en Alsace, la musicienne commence une carrière sous les meilleurs auspices. Remarquée par Rossini, élève de Ludwig Spohr, dès son adolescence elle est louée par les critiques, joue beaucoup, est applaudie tout autant et fait figure de musicienne promise au plus grand avenir. Elle rencontre son futur mari, Alfred Jaëll et se marie. Quelques années heureuses s’ensuivent, marquées par des tournées fameuses mais aussi des compositions (assez peu finalement, 70 partitions – symphonies, concertos, mélodies ou opéras inachevés), dont de la musique de chambre. À cet égard, les années 1875-1886 sont une décennie fructueuse, avant une série de deuils, ceux de ses parents, de sa sœur mais aussi de Franz Liszt dont elle était proche. Sans compter la guerre de 1870, avec les conséquences sur son pays natal puisque sa chère Alsace tombe sous le joug allemand pour plusieurs décennies.

    L’enregistrement proposé par La boîte à pépites rassemble un ensemble d’œuvres représentatives de cette musique de chambre. Le Quatuor pour piano en sol mineur, écrit en 1875, semble refléter la période heureuse de Marie Jaëll. La compositrice s’inscrit dans le mouvement de musique française de cette période, un répertoire post-romantique inspiré par Robert Schumann et ses motifs à la fois colorés et expressifs (Allegro). On est captivés par l’Andante pathétique assez proche de l’esprit de Schubert pour ses lignes mélodiques. Marie Jaëll prouve qu’elle maîtrise à la perfection son écriture. Les instruments se lient avec une belle harmonie, sans laisser de côté l’émotion. Le maître mot est laissé aux cordes dans ce quatuor où le sobre et élégant piano de Célia Oneto Bensaïd n’est pas en reste. 

    Parfum franco-allemand

    On est séduits par le solide caractère de Marie Jaëll, tout comme celui formé par les quatre instrumentistes qui se répondent avec gourmandise dans le court et joueur Allegro Scherzando. Le Vivace con brio se déploie avec passion. On est au cœur d’un romantisme riche d’un parfum franco-allemand – le livret insiste sur la dimension brahmsiennne de ce quatrième mouvement.    

    Le trio pour violon, violoncelle et piano intitulé Dans un rêve, date de 1881. L’onirisme frappe aux oreilles de l’auditeur ou l’auditrice (le fier Allegretto et surtout le subtil et court Andantino). Marie Jaëll est à l’époque une figure importante de la musique française, avant que le modernisme - qui portaient les noms de Debussy, Fauré, Satie ou Ravel - ne rattrape son œuvre encore très influencé par la musique allemande du XIXe siècle. Il reste que Marie Jaëll ne renonce pas à son désir d’écrire des pièces à la fois harmoniques, romantiques en faisant se répondre des instruments dans des dialogues vivants (Allegro moderato).

    On sera tout autant séduit par l’Andantino de sa Romance pour violon et piano de 1882 ou l’irrésistible Ballade pour piano et violon de 1886, une mélancolique pièce qui marque déjà une fin artistique. Ce qui la rend particulièrement poignante. Bientôt, la compositrice abandonne la scène et l’écriture. Une perte, certainement. En attendant, il reste son œuvre bien vivante que quatre musiciennes ambitieuses et talentueuses nous font découvrir.    

    Marie Jaëll, Une quête d’infini, Musique de chambre
    Manon Galy (violon), Léa Hennino (alto), Héloïse Luzzati (violoncelle) et Célia Oneto Bensaïd (piano),
    La boîte à pépites, 2025

    https://citedescompositrices.com/la-boite-a-pepites-label

    Voir aussi : "Liza by Lucile"
    "Album univers"

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  • 6 jours ce printemps là

    Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film 6 jours ce printemps là. Il sera visible le jeudi 18 décembre et le dimanche 21 décembre à 18H, le lundi à 22 décembre à 14H. Soirée débat le mardi 23 décembre à 20H30. 

    Malgré les difficultés, Sana tente d’offrir à ses jumeaux des vacances de printemps. Comme son projet tombe à l’eau, elle décide avec eux de séjourner sur la côte d’Azur dans la villa luxueuse de son ex belle-famille. En cachette. Six jours de soleil qui marqueront la fin de l’insouciance.

    6 jours ce printemps là, drame français de Joachim Lafosse
    avec Eye Haïdara, Jules Waringo, Leonis Pinero Müller, 2025, 92 mn

    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1624

    Voir aussi : "La Disparition de Josef Mengele"

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  • Fatbabs, entre Bretagne et Caraïbes

    Partons vers un univers musical bien différent de ceux arpentés par Bla Bla Blog. Fatbabs, que nous connaissons déjà, propose cette année son dernier album, This Is Love Forever. Un bien joli concept, généreux, vivant et qui propose une immersion dans de la musique reggae, matinée de rap mais aussi de pop-rock. Dès le premier titre, Here For You, on peut saluer l’énergie du beatmaker français qui ne cesse de créer des ponts entre France (et en particulier la Bretagne) et les Caraïbes.

    Un petit tour vers la Jamaïque, donc, avec le featuring de Capleton pour Hurry Up. On ne peut qu’aimer cette manière de revenir aux sources d’un genre musical popularisé par Bob Marley. C’est simple, l’album ne se contente pas de revisiter le reggae (Aff Of Me, Paradise, Soldier), il offre en plus de l’espace pour des artistes et amis de Fatbabs à travers des collaborations, que ce soit Naâman (décédé en début d’année), Derajah, Davojah, Queen Omega, Christopher Martin, Marcus Gad, Jahneration, Biga*Ranx, Roe Summerz, Pressure Busspipe, Claye, Vanzo, Blvk H3ro, pour ne citer qu’eux et qu’elles. N’oublions pas non plus Miscellaneous, qui a fait partie de projets précédents de Fatbabs.

    Cela donne un opus finalement à la fois international et tourné vers l’amitié, la paix et l’engagement (l’éloquent End Of War ou encore Stay Conscious). Les fans de reggae (y compris en français, à l’instar de Confiance en toi, avec Claye en featuring) se plongeront avec ravissement dans un album d’autant plus nécessaire qu’il égraine 18 titres sans ciller ni se départir de sa créativité et encore moins de sa bonne humeur. Il y a aussi de l’amour à revendre dans cet opus attachant (I Feel Your Love, Love Is Everything).

    Un album nécessaire

    On s’arrêtera avec plus d’attention sur l’un des titres en français, Plus les mêmes, en collaboration avec Sika Rlion. Une sacrée révélation que cette artiste réunionnaise venue offrir là un rare moment de déclaration, au flow envoûtant. Sans doute, avec Soldier, l’un des meilleurs titres de l’album, dans lequel le reggae se teinte de musique urbaine et de maloya.

    Le reggae se trouve également revivifiée par la chanson française mais aussi et surtout par la world music, la chanson française ou l’urbain (le formidable Pokemon rare ou le dansant Ida Y Vuelta) et  de sons électroniques (GG).

    L’album se termine de la plus belle des manières avec le magnétique morceau Soldier, en acoustique, avec le featuting de Biga*Ranx et du regretté Naäman. Un dernier titre qui est un hommage à ce dernier, considéré par Fatbabs comme plus qu’un ami, un double musical.  

    Fatbabs, This Love is Forever, Big Scoop Records, 2025
    https://www.facebook.com/fatbabsbigscooprecord
    https://www.instagram.com/fatbabs_beatz
    https://fatbabs.band.fm

    Voir aussi : "Fatbabs et ses potes"
    "Fatbabs, Demi-Portion, Miscellaneous et compagnie"

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  • La guerre des mondes

    Décidément, la SF est un genre apportant souvent son lot de surprise, y compris lorsqu’il s’agit de post-apocalyptique, un domaine pourtant archi-rebattu ad nauseam. Or, voilà qu'arrive la bonne surprise de Terre II de Brigitte Valotto (éd. Advixio), un roman se déroulant dans un futur proche.

    Lou, 18 ans, suit son père et sa mère jusqu’en Suisse, alors qu’une attaque extra-terrestre dissémine des centaines de millions d’êtres humains. Une fin du monde à la H.G Welles, contée par une adolescente d’aujourd’hui. Dès les premiers chapitres, Terre II se présente comme un récit d’initiation qui voit Lou seule, puis réfugiée dans un bunker, en compagnie d’une star et de ses proches. Mais Lou fuit de nouveau. Le lecteur perd un moments sa trace, au profit de Théo, un de ces extra-terrestres venu d’une Terre jumelle, une Terre I. Lui et ses compagnons viennent coloniser notre planète, Terre II, donc, pour donner une nouvelle chance à leur race.     

    Belle ambition philosophique

    Commençant comme un classique roman young adult post-apocalyptique, Terre II s’oriente à partir de la deuxième partie dans une partie beaucoup plus sombre. Destructions, exterminations et génocides laissent apparaître la volonté de Brigitte Valotto de proposer une Guerre des Mondes version 2025 renvoyant à notre époque et à ses inquiétudes.

    L’autrice épure son roman pour en faire un conte raconté à la première personne. Les voix de Lou et de Théo se succèdent, montrant de singuliers liens entre une jeune terrienne obligée de survivre seul et un alien en mission pour sauver sa civilisation.

    C’est l’effet miroir qui intéresse Brigitte Valotto. Celui de ses deux protagonistes mais aussi de ces deux Terres qui s’affrontent. La lutte du bien et du mal, l’esprit d’autodestruction de l’être humain tout autant que sa capacité de résistance et de fraternité constituent le message central de la dernière partie du livre. Lou et Théo vont devoir faire des choix cornéliens pour que la vie soit finalement la grande vainqueur d’un roman de SF d’une belle ambition philosophique. À découvrir.           

    Brigitte Valotto, Terre II, éd. Advixio, 2025 
    https://advixo.fr/produit/terre-ii
    https://www.instagram.com/brigitte.val8
    https://brigitte-valotto.com/author/brigitteval8

    Voir aussi : "La Guerre des Mondes a-t-elle eu lieu ?"

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  • Qui n’aime pas le loup ?

    Vous allez me dire : encore le loup d’Intermarché ? OK, la fameuse publicité de Noël a été archi commentée et louée pour ses qualités – et sans cette foutue intelligence artificielle générative qui est en train de sucer la moelle de pas mal d’artistes.

    Or, Bla Bla Blog ne pouvait pas ne pas parler de ce fameux loup d’Intermarché. Cela fait quelques années que nous saluons la collaboration fructueuse entre l’enseigne de distribution française et l’agence Romance.  

    Cette année, la publicité réalisée par Nadège Loiseau a fait l’unanimité. L’histoire ? A quelques jours de Noël, un loup se sent malheureux et incompris au milieu des autres animaux de la forêt. Ce qu’on lui reproche ? Qu’il chasse et mange leurs congénères ! Et voilà le loup pari concocté un repas de réveillon végétarien, sur la bande-son du Mal-aimé de Claude François. Va-t-il se trouver de nouveaux amis ? Suspense.

    Le résultat est une merveille de dessin animé, avec un loup craquant campé par la voix de Fred Testot. Une sacrée réussite de 2 minutes 30.   

    Publicité Intermarché, 2 mn 30
    https://www.facebook.com/IntermarcheFrance
    https://www.romance-agency.com

    Voir aussi : "Des publicités de Noël XXL"

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  • Lola voit tout, sait tout, devine tout

    Dès les premières minutes de Lola, petit bijou anglo-irlandais de 2022, un autre film vient en tête : Le Projet Blair Witch. Leur point commun est d’utiliser le concept de la caméra subjective pour proposer un faux film documentaire à partir de rushs faussement authentiques. Belle idée et petit budget qu’Andrew Legge met au service d’un film mêlant la grande Histoire et la science-fiction.

    Lola est une machine inventée par deux sœurs, Thom et Mars. Les deux jeunes femmes, aussi inventives que turbulentes, cachent prudemment leur trouvaille, alors que la seconde guerre mondial et la Bataille d’Angleterre font rage. Lola permet de voir sur un écran le futur et, par là, d’anticiper le conflit. Pour cette raison, les services secrets anglais, qui ont repéré leur technologie, contraignent Thom et Mars à travailler pour eux afin de déjouer les plans militaires nazis.

    Les deux scientifiques deviennent des célébrités autant que des sauveuses de la nation. Mais en est-on certain ? 

    Peut-on imaginer un monde sans David Bowie ?

    Anticiper le futur, deviner et contrecarrer des drames à venir, assumer les conséquences des changements du destin, parfois néfastes. Voilà, qui n’est pas nouveau dans la SF. Ce qui l’est c’est le procédé filmique de Lola : des images dans un noir et blanc des années 40 faussement brouillon et le portrait de deux jeunes femmes indépendantes, géniales et modernes. Stefanie Martini et Emma Appleton y insufflent leur énergie, rendant authentiques ces deux ingénieuses, prises dans le filet de l’Histoire. Deux sœurs aux relations également ambiguës et qui vont être mises à mal au cours du récit. 

    Là où le réalisateur Andrew Legge fait très fort c’est dans le télescopage du passé et de du futur. La découverte par Thom et Mars de David Bowie – qui n’était pas né à l’époque du faux film – constitue une jolie trouvaille que les scénaristes prennent soin d’utiliser à bon escient. Peut-on imaginer un monde sans David Bowie, disent en substance les auteurs du film ? Avec aussi cette autre question : que ferais-je si je pouvais savoir ce qui va arriver ? Une interrogation que beaucoup d’auteurs de SF mais aussi de scientifiques  ont posé. Lola vient apporter, à sa manière, quelques réponses.

    À voir en ce moment sur Arte.

    Lola, science-fiction anglo-irlandaise d’Andrew Legge,
    avec Emma Appleton, Rory Fleck Byrne et Stefanie Martini, 2022, 76 mn, Arte
    https://www.arte.tv/fr/videos/126982-000-A/lola

    Voir aussi : "Un chasseur sachant chasser"

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