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• • Articles et blablas

  • Maïa Mazaurette et les autres

    "Construire sa propre maison close par les mots !", "Le langage cru fait-il mieux passer des messages ?", "Quelle relation entre auteur et lecteur érotique ?", "Quels sont les secrets pour un roman érotique à succès ?" Voilà quelques unes des questions qui seront posées lors du Salon de la littérature érotique, de retour le dimanche 30 novembre, de 14 heure à 20 heure, à La Bellevilloise.  

    Maïa Mazaurette sera, cette année encore, l’invitée vedette. Mais pas que. On y trouvera aussi Chloé Saffy, Esther Teillard, Octavie Delvaux, mais aussi Mathilde Biron, Maylis Castet, Maud Serpin, Rose Brunel, Rita Perse ou Magali Croset-Calisto. Cette nouvelle garde érotique témoigne d’une créativité bouillonnante. Elles investissent le roman, l’essai, la poésie, la BD et même la consultation clinique ou la psychologie du désir, au service de l'une des plus grandes préoccupations des femmes et des hommes. 

    Les femmes ont fait de la littérature érotique un terrain de jeu et de création

    Autrices, penseuses, créatrices de fantasmes et architectes du désir, ces invitées du salon transforment le paysage littéraire en un espace plus libre, plus incarné, plus audacieux. Car les femmes ont fait de la littérature érotique un terrain de jeu et de création qui a profondément transformé ce genre lentement boudé, moqué ou banni.

    Ces autrices – bien que des hommes soient également présents – redessinent les frontières de l’érotisme, inventent d’autres cadres narratifs, questionnent les clichés, déconstruisent la honte et proposent de nouvelles représentations du plaisir féminin.

    Ce salon se veut un espace de liberté proposera un espace de liberté, de réflexion et d’expression autour du sexe et du désir. Au menu : des rencontres avec les artistes, des lectures, des jeux, des performances pour faire de la littérature un terrain d’exploration sensible.

    Bla Bla Blog a soutenu depuis le début ce salon hors-norme. Pas de raison qu'il arrête !

    "Salon de la littérature érotique", 30 novembre 2025
    La Belleviloise, 21 rue Boyer, Paris 20ème (métro : Gambetta / ligne 3)
    https://www.labellevilloise.com/evenement/salon-de-la-litterature-erotique
    https://www.facebook.com/events/1240781043762557
    https://polissonneries.com/le-salon-de-la-litterature-erotique

    Voir aussi : "Un salon pas cucul"
    "Premier salon de la littérature érotique"
    "”J’incarne en quelque sorte « la maîtresse d’école »”"

     
     
     
     
     
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  • Souvent musique varie

    Même sans être familier de Brahms, l’écoute de son Thème et Vériations, op. 18b paraît immédiatement familier. Au piano, Sandra Chamoux va à l’essentiel : lignes mélodiques simples mais prenantes et surtout le romantisme chevillé au clavier. Oui, cette œuvre qui ouvre cet enregistrement Indésens résonnera fatalement chez l’auditeur et l’auditrice. Sandra Chamoux rappelle d’ailleurs dans le livret que "le mot Resonare veut dire Résonner, et le mot Sonarae : Jouer…"

    Le fameux thème de Brahms est issu de son premier Sextuor à cordes que Clara Schumann, dont il était amoureux, aimait. À sa demande, Brahms écrivit pour son anniversaire une transcription pour piano solo du mouvement lent du sextuor. On est d’accord pour dire, avec Sandra Chamoux, que cet opus 18b est peu connu. C’est fâcheux et cela rend d’autant plus précieux sa présence dans l’album Résonare proposé par la pianiste française. Que l’on pense à la dernière variation, la septième, écrite comme une marche funèbre.  

    Autres variations, celles de Félix Mendelssohn dont on ne dira jamais assez que la mort de ce génie à l’âge de 38 ans a laissé un vide immense, tant il a brillé par son influence sur le XIXe siècle. Voilà une autre preuve avec ses Variations sérieuses en ré mineur op. 54. Après un thème Andante, dix-sept variations , suivies par un Presto finale, viennent montrer toute la maîtrise de Mendelssohn. À l’instar de Bach – dont la Chaconne, présent d’ailleurs dans l’enregistrement de Sandra Chamoux, l’inspire – le compositeur allemand déploie sa virtuosité – canons, ballades, chorals, mouvements lents, vifs, très vifs, agités ou au contraire comme suspendus. On parle de virtuosité dans la composition. Il en faut aussi chez Sandra Chamoux pour proposer ces courtes variations (de moins de vingt secondes à un peu plus d’une minute) sans ciller, en variant les effets et en ne laissant pas la technique jouée sur l’émotion.         

    "Variations corelliennes"

    Serge Rachmaninov est présent dans ce programme grâce à ses Variations sur un thème de Corelli, op. 42. On reconnaîtra ce thème ancien, populaire en Italie depuis la fin du XVe siècle. Il s’agit au départ d’une danse appelée Folia qui va ensuite devenir un thème musical apprécié chez les compositeurs. En 1700, Corelli l’utilise pour sa Sonate pour violon et basse continue. En 1931, Serge Rachmaninov est exilé en France depuis la Révolution russe. Il compose 20 variations sur ce thème, une œuvre qui sera à la fois la seule écrite dans notre pays et la seule pièce pour piano seul. Ces "variations corelliennes" ont une place particulière dans son répertoire. Rachmaninov propose, comme il en a peu l’habitude, une œuvre dépouillée, sombre, pour ne pas dire aride. C’est l’âme d’un Russe banni de son pays, d’un exilé s’apprêtant à quitter le continent européen et qui ne reverra plus son pays. Voilà vingt variations poignantes que Sandra Chamoux dévoile avec dans toute sa nudité.  

    Nous parlions de la Chaconne de Bach. Elle est présente dans sa version de Busoni. Modernisée, dépouillée, bouleversante. Sandra Chamoux déploie les près de seize minutes de cette œuvre spectaculaire. La Chaconne a été écrite entre 1717 et 1720 par un Bach au sommet de son art. Elle entre dans la deuxième Partita pour violon. La Chaconne, qui termine la pièce, impressionne tant les compositeurs que des variations sont écrites. Brahms s’y attelle notamment. Pourtant, c’est la variation d’un musicien bien moins connu, Ferruccio Busoni (1866-1924) qui vient donner une ampleur inédite à la création originelle. Bach était déjà éternel. Busoni lui apporte en plus une modernité incontestable.  

    Sandra Chamoux, Résonare, Indésens Calliope, 2025
    https://www.sandrachamoux.com
    https://www.instagram.com/sandrachamoux
    https://www.facebook.com/profile.php?id=100042048775710
    https://indesenscalliope.com

    Voir aussi : "Un inconnu nommé Dupont"

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  • Un Poète

    Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Un Poète. Il sera visible le jeudi 27 novembre et dimanche 30 à 18H et lundi 1er décembre à 14H. Soirée débat le mardi 2 décembre à 20H. 

    Óscar Restrepo, poète en manque de reconnaissance, mène une existence solitaire marquée par les désillusions. Sa rencontre avec Yurlady, une adolescente d’un milieu populaire possédant un véritable talent d’écriture, va bouleverser le cours de sa vie. Il l’exhorte à se présenter à un concours national de poésie. Mais les choses ne se passent pas comme prévues…

    Prix du jury un certain regard au festival de Cannes 2025.

    Un Poète, drame colombien de Simón Mesa Soto
    avec Ubeimar Rios, Rebeca Andrade, Guillermo Cardona, 2025, 120 mn

    Titre original : Un Poeta
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1621
    https://www.epicentrefilms.com/film/un-poete

    Voir aussi : "Deux Procureurs"

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  • Très grand Bacri

    Nicolas Bacri est l’un de nos meilleurs compositeurs contemporains, multiprimé et plusieurs fois nommé aux Victoires de la Musique classique. Très demandé, il est l’auteur de plus de 150 partitions, aussi bien dans la musique symphonique, l’opéra, la musique de chambre que l’oratorio. Il est de retour cette année avec un nouvel album, Da Camera (Passavant), interprété par Elizabeth Balmas, au violon et à l’alto et Orlando Bass au piano. L'enregistrement se compose de deux nocturnes et de trois sonates, toutes datant des années 2000 à 2019, si l’on met de côté la Sonata Da Camera aux dates de composition échelonnées sur plus de vingt ans.

    Mais commençons par le Notturna ed allegro op. 151, commandée au départ par la pianiste luxembourgeoise Sabine Weyer, une œuvre au départ pour trio piano-violon-violoncelle. Le compositeur précise que cette pièce peut être et, d’ailleurs, a été joué sur d’autres instruments, que ce soit en solo – on pense à la flûtiste Jieun Han – ou à plusieurs. Ici, au violon, alto et piano avec Elizabeth Balmas et Orlando Bass.

    Nicolas Bacri fait partie de ses compositeurs qui entendent réconcilier l’irréconciable : la musique contemporaine atonale et sérielle et le classicisme, sans a priori, en privilégiant le travail sur le langage (on pense au motif basé sur les lettres B.A.C.R.I., comme il le rappelle dans le livret du disque) mais aussi sur l’expressivité – on hésitera à employer le terme d’"expressionnisme". Le résultat de cette première nocturne c’est un dialogue, non sans tension – féminin et masculin, comme il le remarque lui-même – mais finalement tendre et qui va vers l’apaisement et un bel éclat de lumière.

    Influencé par le modernisme atonal du début du XXe siècle (on pense à Berg et surtout à Webern, pour sa sensibilité et sa précision), Nicolas Bacri a écrit en 1977, alors qu’il n’a même pas 17 ans, la Sonata Da Camera, op. 67. Il a retravaillé cette œuvre tout au long de sa carrière, en 1997 puis en 2000. Pour autant, reste l’essence "juvénile" de son thème. La passion se devine dans l’Andante de la Sonatina dont s’emparent avec fougue Elizabeth Balmas et Orlando Bass. Il faut de la technique pour s’attaquer à cette pièce ambitieuse et qui donne son nom à l’opus. C’est dire son importance. On parle d’expressionnisme dans cette sonate qui suit la carrière de Nicolas Bacri et à laquelle il avoue être attaché. Que l’on écoute le nerveux Scherzo et le long et bouleversant Pezzo elegiaco (adagio molto). On peut d’autant plus parler de romantisme contemporain. Le compositeur français évoque d'ailleurs la figure de Schubert lorsqu’il parle de "la douceur et la quasi naïveté" du thème centrale de la Sonate op. 67 qui se termine par des variations à la fois déroutantes et virtuoses (Variazioni). Elizabeth Balmas et Orlando Bass démontrent que l’audace moderne de l’atonalité n'est pas morte.

    Romantisme contemporain

    Autre Nocturne, Tenebrae, datée de 2015 et 2016, voit Nicolas Bacri revenir vers l’harmonie, sans pour autant tourner le dos à une construction musicale ambitieuse. Cette Nocturne n°6 a été écrite pour le piano. La prise de son met à l’honneur le jeu tour à tour puissante, élégant, sombre (d’où le titre Tenebrae) et expressionniste d’Orlando Bass. Le compositeur confie qu’il s’agit d’une de ses pièces pour piano les plus représentatives.  

    La Sonate n°2 op. 75 est proposée dans une version pour violon et piano. Elle date de 2002. Là aussi, elle peut s’écouter comme une réconciliation entre ses premières compositions sérielles et atonales et son retour vers la tonalité, avec toujours la recherche de l’expression et du sentiment. Il s’agit de l’une de ses pièces les plus significatives, comme il le confie lui-même et il est vrai qu’elle reste extrêmement jouée. Elizabeth Balmas et Orlando Bass s’affrontent plus qu’ils ne discutent, tout en tension (Introduction et Allegro), avant une Élégie à la fois sombre et mystérieuse. La violoniste semble voler au-dessus de ce mouvement qui voit dialoguer les deux instruments, tel un chant d’amour d’amour et de douleur, avant un long et éloquent silence. La Sonate n°2 se termine par un Rondo infernal, telle une danse des morts, tour à tour riante, menaçante mais finalement non sans rédemption.

    La Sonata Variata op. 75 est proposée dans une version pour alto seule. Elle a été écrite entre 2000 et 2001. L’auditeur ou l’auditrice découvrira un Nicolas Bacri joueur et ne tournant pas le dos à la mélodie (Preludio), pas plus qu’à ses influences classiques, à l’instar de sa Toccata rustica. Lorgnant du côté de Bach, le compositeur français fait se rejoindre archaïsme et modernité. L’alto reste tendu de bout en bout, avalant tout l’espace sonore durant deux minutes 30. Cette dernière sonate se termine par un finale nommé Metamorfosi. Un mouvement mystérieux, comme son nom l’indique. On est loin des premières œuvres atonales de Nicolas Bacri.

    L’artiste ne vend pourtant pas son âme à la modernité néoclassique. Toujours aussi exigeant, il reste un compositeur mû d’abord par l’émotion, l’expressivité et une écriture très fine, ce que le livret de l’album laisse à voir. Son homologue néerlandais John Borstlap a salué Nicolas Bacri comme "le compositeur français le plus important depuis Messiaen et Dutilleux" C’est dire l’importance de son œuvre, à découvrir ou redécouvrir donc.

    Nicolas Bacri, Da Camera,
    Elizabeth Balmas (violon et alto) & Orlando Bass (piano), Passavant, 2025

    https://www.facebook.com/nicolasbacriofficial
    http://www.nicolasbacri.net/biographiefr.html
    https://www.passavantmusic.com

    Voir aussi : "Un inconnu nommé Dupont"
    "Plus d’air, plus d’espaces"

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  • 18 ans + 18 années

    La lecture du Dernier été de mon innocence, roman graphique de près de 330 pages (éd. Robinson), ressemble à une autobiographie, celle précisément de Chloé qui a fui à Aubin, le village de sa jeunesse avant de revenir s’y installer avec sa fille unique, Diwi. Que s’est-il passé dans sa vie ? En rangeant des cartons, Chloé et son frère découvrent de vieux polaroids.

    Retour en arrière, 18 ans plus tôt, en 1996, alors que Chloé a 15 ans. À Aubin, une jeunesse désœuvrée traîne, bois parfois plus que de raison, fume un peu trop (et pas que de la cigarette), parfois flirte. Chloé traîne comme eux son ennui et ne se sent pas heureuse avec un père doux mais taiseux, une mère, artiste peintre et paumée et un frère souvent absent. Chloé, elle-même, est douée en dessin et rêve d’une carrière dans les arts. Mais en attendant, il y a le lycée et le bac.

    Et si, pour l’adolescente, la pension scolaire et la fuite pouvaient être une solution à son mal-être ? Un mal-être qu’elle cache derrière une succession de faits qu’elle raconte à la première personne : une relation qui se termine mal, un village où elle se sent malheureuse et un microcosme familial pesant. Ses années de lycée et de liberté vont aussi apporter leurs lots de déceptions avant, peut-être une lente reconstruction.

    Un a priori de plus en plus tenace laisserait croire que seule une femme peut parler d’une autre femme

    Cette dense et sensible bande dessinée a été imaginée, scénarisée et dessinée par Antonin Gallo. Un homme, donc. Et pourquoi pas ? Un a priori de plus en plus tenace laisserait croire que seule une femme peut parler d’une autre femme, un homme d’un autre homme ou une personne de couleur d’une autre personne de couleur. Rien de plus faux et Antonin Gallo le prouve sur le terrain.

    Le dernier été de mon innocence arrive à se placer dans la peau de Chloé, jeune femme adolescente durant les eighties, prenant le virage des années 2000, avec ses révolutions sociales et technologiques.

    Antonin Gallo fait preuve de tact et de subtilités pour parler des blessures d’une jeune femme se dépatouillant dans ses doutes, ses galères, ses névroses et surtout ses blessures : une histoire d’amour se terminant en viol, des études ratées, un petit copain prenant à la légère une blessure profonde ou une "dangereuse aventure" au milieu de skinheads. Mais il y a heureusement les amis et les proches, grâce à qui la guérison peut venir : les amis, un frère, une fille et aussi des parents.

    L’auteur a fait le choix de couleurs sépia pour une bande dessinée passionnante sans être spectaculaire. Juste... juste.   

    Antonin Gallo, Le dernier été de mon innocence, éd. Robinson, 2025, 328 p.
    https://editions-robinson.fr
    https://www.facebook.com/antonin.gallo.illustrateur
    https://www.instagram.com/antoningallo

    Voir aussi : "L’amour à l’italienne"

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  • Est-ce qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ?

    Le Café philosophique de Montargis proposera son prochain rendez-vous le vendredi 28 novembre prochain à la Médiathèque de Montargis, à 19 heures. Le sujet de la soirée portera sur cette question : "Est-ce qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ?"

    C’est sur une expression du langage courant que les participants de la dernière séance ont choisi de débattre. "Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis", entend-on régulièrement lorsqu’une personne adopte une opinion différente d’une autre qu’elle défendait auparavant. Dans ce cas, changer d’avis deviendrait une marque de raison et d’intelligence et non un signe de versatilité.

    Il sera question avant tout de notre rapport à la vérité et à nos opinions. Nos certitudes sont-elles toutes fragiles et susceptibles de devenir caduques ? Peut-il y avoir des avis définitifs qui ne peuvent jamais être remis en question ? Pourquoi est-il si difficile de changer d’avis, même face à des contradictions évidentes ? Comment distinguer l’obstination, considéré comme négatif, et la persévérance – plutôt positive, elle ? Changer d’avis est-ce un signe d’intelligence ou au contraire de faiblesse face à autrui ?      

    Voilà qui promet un débat riche. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 28 novembre 2025 à 19 heures.

    La participation sera libre et gratuite. 

    "Est-ce qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ?"
    Médiathèque de Montargis
    Vendredi 26 septembre 2025, 19H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com
    https://www.facebook.com/cafephilosophique.montargis

    Voir aussi : "Triple tournée pour le Café Philo !"

    Photo : Photo : Pexels - Brendan Rühli

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  • Un inconnu nommé Dupont

    C’est sur un véritable tube que commence le dernier album de la pianiste Natacha Melkonian, à savoir le Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy. La pianiste française, se produisant désormais à l’international, s’en empare avec ce qu’il faut d’élégance et de tact pour une pièce archi-jouée, demandant tout sauf de l’esbroufe. Une entrée en matière séduisante mais finalement peu étonnante.

    La surprise vient avec la suite de son programme, à la fois audacieux et passionnant. Natacha Melkonian choisit en avant de mettre à l’honneur Gabriel Dupont (1878-1914), contemporain de Debussy, avec qui il partage d’ailleurs le goût pour des pièces "impressionnistes", aux subtiles couleurs. La pianiste a fait le choix de consacrer l’essentiel de son opus à La maison dans les dunes. Ce cycle datant des années 1907-1910 est composé de dix pièces tout à tour contemplatives (Dans les dunes, par un matin clair), naturalistes (Voiles sur l’eau, Le soleil se joue dans les vagues, une pièce joueuse et expressive), fortement empreintes de nostalgie (le mélodieux morceau La maison du souvenir ou le plus sombre Le soir dans les pins), mélancoliques (la bien nommée Mélancolie du bonheur) mais aussi avec je ne sais quoi de fantaisiste (Mon frère le Vent et ma sœur la Pluie). Au sérieux impénétrable de Debussy, on peut préférer la proximité et le caractère attachant de Dupont que Natacha Melkonian a la bonne idée de mettre à l’honneur.

    Lyrique ? Oui. Mais aussi naturaliste et descriptif

    Pour ce cycle paisible et méditatif, l’esbroufe est interdite. La pianiste l’a bien compris, qui se ballade avec naturel dans ces paysages sans doute normands – le pays d’origine du compositeur.

    Si les peintres impressionnistes pouvaient avoir une BO, ce serait sans doute vers Gabriel Dupont qu'ils se tourneraient, compositeur plus moderne qu’on ne le dirait de prime abord (Le soir dans les pins). Dupont est maître dans l’art de retranscrire des paysages battus par le vent et la mer (Le bruissement de la mer, la nuit). Lyrique ? Oui (que l’on pense à la pièce Clair d’étoiles). Mais aussi naturaliste et descriptif (Houles), ce qui rend sa musique si immédiatement attachante, grâce ici au talent remarquable de Natacha Melkonian.

    Parlons enfin des trois dernières pistes présentes dans l’album. Il s’agit de Correspondances. La première datée de 1906-1907, la deuxième de 1909-1913 et la troisième non-datée. Natacha Melkonian a fait le choix de lire des extraits de ces correspondances écrites par Dupont. Voilà qui nous fait connaître l’artiste de la manière la plus directe possible. Gabriel Dupont apparaît comme un compositeur plus vivant que jamais. Voilà une manière inédite de découvrir un artiste resté dans l’ombre de Debussy. Il était temps de s’y réintéresser. Merci à Natacha Melkonian et à Indésens.

    Natacha Melkonian, La maison dans les dunes, Indésens Calioppe, 2025
    https://indesenscalliope.com/boutique/la-maison-dans-les-dunes/
    https://www.instagram.com/natachamelkonian
    https://linktr.ee

    Voir aussi : "Marie Jaëll et ses amies"
    "Sacrés romantiques !"

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  • Dahlia colorée

    Il y a de la soul chez Dahlia Dumont, mais de la pop-soul dopée à l’électronique, avec une énergie sans artifices (Betty II). C’est ce que l’on aime chez notre Frenchie, de retour avec son nouvel album de 12 titres, bien nommé Fantasia.

    Oui, Dahlia Dumont sait être fantaisiste, se jouant des rythmiques et des voix. La ballade Stalker, aussi classique soit-elle dans sa facture, réserve de jolies surprises, sous forme d’emprunts aux sons urbains, latinos, world et électros.

    Fantasia ne se prend jamais au sérieux. Qu’on se le dise. Le morceau Semi-Automatic Trinket (Take It!) est un vrai tour de force, et dans sa composition et dans son instrumentation, mixant flow américain et intrusion de l’accordéon. On n’oubliera pas non plus le rieur et fantasque Oblivion II, faussement je-m’en-foutisme mais réellement bien... foutu.

    L’auditeur ou l’auditrice tomberont sans doute sous le charme du sensible Sickmess qui nous envoie assurément du côté des influences afro-américaines, tout comme d’ailleurs le voyageur Crossing To Brookling.

    Le sacrément culotté Fantasia, qui donne son nom à l’opus, fait le choix du français et d’un texte sans fard ("Des fantasmes, je m’en méfie ! Des fantasmes, tellement envie !"). Freud aurait adoré ! Philippe Katerine aussi… A découvrir absolument !

    Freud aurait adoré ! Philippe Katerine aussi…

    On retombe en terrain plus familier, et néanmoins tout aussi passionnant avec le plus pop, Wishing Well. Dahlia Dumont nous prouve qu’elle est une nouvelle voix de la scène française à suivre, délimitant son univers, à mi-chemin entre le rock psychédélique des années 70 et les années 2020 riches des influences soul, jazz, urbaines et électros, mais aussi marquées par des préoccupations actuelles, dont féministes. On pensera, à ce sujet, à l’éloquent et poignant Consent.

    Le talent de Dahlia Dumont ne cesse d’étonner tout au long de la découverte de l’album. Que l’on pense au morceau Sentimental Reasons, reggae amoureux dopé aux vagues synthétiques. Enivrant et franchement bluffant, autant pour son orchestration que pour son travail mélodique.

    Ce qui n’empêche pas la chanteuse de savoir rester sur des chemins plus balisés – nous ne dirons pas plus sage – à l’exemple de sa ballade sous forme de confidence, The Walls, pour nous le meilleur titre de l’opus.

    On n’oubliera pas un passage par le jazz, période Juliette Gréco de Saint-Germain-des-Prés, avec le poétique et surréaliste L’Oppossum (Drops). Un joli bouquet de Dahlia, donc !

    Dahlia Dumont, Fantasia, Single Bel, 2025
    https://thebluedahliamusic.com
    https://www.facebook.com/dahliadumontmusic
    https://www.instagram.com/dahliadumontmusic

    Voir aussi : "Soleils"

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