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• • Hors-séries - Page 3

  • La vengeance aux deux visages

    En 2016, Karine Giebel sortait De force, publié chez Belfond et aujourd’hui disponible chez Pocket.

    Ce thriller psychologique se déploie lentement. L’auteure a construit patiemment son intrigue comme une araignée tisse sa toile. La violence est là mais elle est latente, faite de menaces et d’angoisses, jusqu’aux cinquante dernières pages qui viennent tout exploser.

    Un soir, à Nice, Maud Reynier se fait agresser par un homme. La jeune femme est sauvée in extremis par un promeneur, Luc Garnier. Maud est la fille unique et choyée d’Armand Reynier, un chirurgien riche et respectée de la Côte d’Azur. En s’en prenant à la jeune femme, il apparaît bien vite qu’en réalité c’est le chirurgien au-dessus de tout soupçon qui est la cible véritable. Un courrier anonyme menace d’ailleurs Armand Reynier qui reprend contact avec Luc, el sauveur de sa fille chérie. Cela tombe bien, l'opportun bienfaiteur est garde du corps, en plus d'être séduisant. Il est recruté par le médecin pour protéger Maud. Bientôt, le jeune homme s’installe dans la demeure luxueuse des Reynier.

    Outre le père et la fille, vivent Charlotte, la seconde épouse d’ Armand Reynier, Amanda, la gouvernante et un jardinier. Le garde du corps découvre que de lourds secrets pèsent sur cette famille mais aussi une lourde menace. Pour ne rien arranger, le bodyguard ne laisse aucune des femmes de la maison indifférentes. 

    Secrets

    Un chirurgien riche et imbu de lui-même. Sa fille, une jeune femme paumée et accro. La deuxième femme du médecin prise au piège d’un mariage. Une gouvernante séduisante. Sans oublier un garde du corps ténébreux, sémillant et aux blessures certaines. Voilà les éléments de départ de ce pavé passionnant. Vous ajoutez à cela un sinistre maître chanteur et des disparu⸱e⸱s bien encombrantes.

    Karine Giebel se concentre sur les dialogues, nombreux et rendant vivants ce thriller. Les descriptions des lieux comme des personnages sont réduits à leur plus simple expression. Les lecteurs et lectrices – et elles sont nombreuses – regretteront sans doute les personnages bruts de décoffrage et parfois caricaturaux – le médecin bourgeois hautain, la pauvre fille riche et droguée, la bimbo séductrice et le beau gosse protecteur qui ne peut pas laisser insensible les trois femmes de la propriété niçoise.

    Le polar se termine en plein Vercors, dans un lieu sauvage où tous les secrets sont dévoilés, pour ne pas dire crachés. Un très bon polar. 

    Karine Giebel, De force, éd. Belfond, 2016, 528 p., éd. Pocket, 2017, 576 p.
    https://www.lisez.com/livre-grand-format/de-force/9782714459633
    https://www.karinegiebel.fr
    https://www.facebook.com/Karine.Giebel
    https://www.instagram.com/karinegiebel

    Voir aussi : "Sors de ma vie avant que je tue"
    "Karine Giebel, son œuvre"

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  • La Philosophie dans le boudoir

    sade,sexe,roman,pornographieLa Philosophie dans le boudoir se présente comme une suite de sept tableaux théâtraux mettant en scène l'éducation libertine d'une jeune fille, Eugénie. Madame de Saint-Ange, son frère le chevalier et monsieur Dolmancé se font les instructeurs  immoraux de l'adolescente dans une graduation sadienne de la perversion, jusqu'au supplice de Madame de Mistival, la propre mère d'Eugénie.

    Cette œuvre pornographique de Sade inclut également une réflexion philosophique sur la démocratie, la nature et le crime, à travers le texte Français, encore un effort, inséré à la fin du cinquième dialogue - de manière assez artificielle. Un texte dérangeant et scabreux à ne pas mettre entre toutes les mains.    

    Marquis de Sade, La Philosophie dans le boudoir, éd. Gallimard Folio, 272 p.
    https://confrerie2010.canalblog.com/archives/2013/04/01/26797163.html
    https://www.folio-lesite.fr/catalogue/la-philosophie-dans-le-boudoir/9782073013330

    Voir aussi : "3 minutes pour comprendre les 50 plus grandes théories philosophiques"

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  • Dumas, le fils

    Soyons précis. Des trois Dumas, c’est le deuxième qui est le plus connu. Alexandre Dumas, dit Père, est devenu pour toujours l’auteur des Trois Mousquetaires, du Comte de Monte-Cristo ou de La Reine Margot. Les qualificatifs le concernant sont bien entendu d’autant plus élogieux qu’il reste moderne.

    Qu’en est-il des deux autres Dumas. Thérèse Charles-Vallin, autrice du Troisième Dumas (éd. de la Bisquine) passe rapidement sur l’ancêtre, lui aussi nommé Alexandre, plus précisément Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie. Général métissé, il a eu pour père un noble normand qui épousa une femme noire de Saint-Domingue. Le militaire, le "premier Dumas", donc, donne naissance au plus célèbre d’entre eux, le fameux Alexandre Dumas Père.

    Arrêtons-nous tout de suite sur cette naissance car c’est là qu’il faut chercher un des points communs des trois Dumas : une paternité mal assumée qui est au cœur de l’essai de Thérèse Charles-Vallin. Pour autant, les liens pères-fils restent très forts. Le créateur de Monte-Cristo a une fascination pour le brillant Général increvable et qui eut pour seul "tort" d’être métis. "À l’âge de quatre ans, [Il] voulait aller au ciel pour y trouver Dieu et le tuer afin de venger la mort de son général de Pierre".

    Singulièrement, Alexandre Dumas Fils ne fut reconnut lui aussi que tardivement, après une enfance difficile, trois femmes se disputant sa garde jusqu’à ce qu’il soit définitivement reconnu à l’âge de sept ans. La suite c’est un long chemin personnel et artistique jusqu’au triomphe d’Alexandre Dumas Fils.

    Féminisme

    Thérèse Charles-Vallin suit chronologiquement la carrière exceptionnelle d’un écrivain qui aurait pu se faire écraser par une paternité exceptionnelle, d’autant plus que son enfance augurait mal de la suite – un père absent, des femmes ne s’entendant pas, le rejet et les humiliations à l’école en raison de sa naissance et de ses racines antillaises. Lorsque le père se rapproche du fils, ce dernier ne pourrait que se sentir écrasé par un écrivain adulé et à la force de travail exceptionnelle : "Un véritable bourreau de travail qui peut rédiger 200 pages d’un excellent texte en une nuit". Finalement, les relations entre le père et le fils vont devenir excellentes, comme le prouvent les multiples extraits de leur correspondance, le père soutenant et appuyant le fils et le fils marquant son amour pour un père jusqu’à ses derniers jours.

    L’essai de Thérèse Charles-Vallin est passionnant en ce qu’il donne à voir un artiste s’émancipant d’un père autant admiré et reconnu que "frivole et jouisseur" mais qui finira ruiné. C’est son fils qui l’accueillera chez lui dans ses derniers jours et le veillera jusqu’à sa mort. L’auteure propose sans doute là les plus belles et émouvantes pages de son essai.

    D’Alexandre Dumas Fils, le grand public a avant tout retenu son chef d’œuvre, La Dame aux camélias. Le roman a été écrit en 1847, dans une rage que son père n’aurait pas renié. Le troisième Dumas n’a jamais caché que cette histoire d’amour et de mort lui a été inspiré par sa propre relation avec une jeune femme dont il était épris, Alphonsine Plessis et qui mourut à l’âge de 23 ans, après une vie des plus agitée.

    Dumas Fils est surtout un homme de théâtre et c’est bien naturellement qu’il se lance dans  l’adaptation sur scène de sa Dame aux camélias, avant qu’elle ne devienne ensuite une œuvre lyrique, La Traviata.

    Le Troisième Dumas est aussi passionnant par son tableau du XIXe siècle, ses fièvres politiques, le retour de l’Empire, la guerre de 1870 puis la jeune IIIe République. Dans cet essai, traversent des personnages historiques, que ce soit Victor Hugo, Émile Zola ou Sarah Bernhardt. Thérèse Charles-Vallin souligne la clairvoyance de Dumas Fils qui s’est lancé dans le féminisme et le soutien de l’égalité de droits entre hommes et femmes, une attitude à la fois rare et remarquable pour un homme du XIXe siècle, très souvent cantonné, à tort, dans celui d’artiste bourgeois.

    Finalement, Alexandre Dumas Fils est resté dans les manuels d’histoire autant que de littérature en dépit de l’ascendance de Dumas Père. Mieux, au contraire de ce dernier, il réussit à se faire élire à l’Académie Française. 

    Thérèse Charles-Vallin, Le Troisième Dumas, éd. de la Bisquine, 2024, 214 p.
    https://www.editions-labisquine.com/le-troisieme-dumas.html
    https://www.facebook.com/p/Therese-Charles-Vallin-100063155264919

    Voir aussi : "Thérésia versus Robespierre"

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  • Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère

    essai,philosophie,barry loewer,3 minutes,confrérie,michel foucault,essai,philosophie,pierre riviereEn juin 1835, Pierre Rivière, fils d’un paysan normand, assassine à coups de serpe sa propre mère, enceinte, sa sœur ainsi qu’un de ses jeunes frères. Condamné à mort, le meurtrier âgé de 18 ans est condamné à mort. Par grâce royale, sa peine est commuée en réclusion criminelle à perpétuité. Moins de cinq ans plus tard, Pierre Rivière se suicide en prison.

    Ce parricide – considéré à l’époque comme le crime le plus terrible qui soit – intéresse les gazettes locales mais n’a pas de retentissement particulier (les parricides sont nombreux et les Français sont plus intéressés par une autre affaire : une tentative d’attentat contre le roi Louis-Philippe par Fieschi). Si Michel Foucault et une équipe de scientifiques s’intéressent dans les années 1970 à cette affaire c’est qu’elle est exceptionnelle par la documentation disponible. Mais surtout parce que le meurtrier lui-même, Pierre Rivière a laissé un mémoire de grande qualité pour expliquer son geste.

    Le titre de l’étude collective dirigée par Foucault porte d’ailleurs pour titre l’incipit de ce mémoire : Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère. Ce livre passionnant, et qui vaut bien des polars, est divisé en deux parties principales : un dossier brut présentant des documents bruts (procès-verbaux, études médicales de l’époque, rapports, lettres officiels, fac-similés, un plan, etc.) et un recueil de sept articles (ou notes), dont une écrite par Michel Foucault lui-même (il signe également la préface générale). Au milieu de ces deux parties, une pièce maîtresse est reproduite : le mémoire in extenso de Pierre Rivière.

    Le lecteur constate, troublé, que celui que l’on présentait comme fou, fait preuve d’une rare clairvoyance pour expliquer en détail ce qui l’a conduit à un tel crime.Les notes explicatives éclairent à la fois le contexte historique du crime (une époque troublée, marquée par les guerres et la mort – on sort tout juste de la Révolution française et les guerres napoléoniennes), le contexte social aliénant (la paysannerie toujours enchaînée malgré la fin de l’Ancien Régime), la personnalité de Pierre Rivière, plus complexe qu'il n'y paraît, les atermoiements de la Justice (pourquoi les circonstances atténuantes n’ont pas été retenues durant le procès ?), les luttes d’influence – voire de pouvoir – entre justice et médecine ou encore la question de la folie de Pierre Rivière. Cet essai historique est exemplaire en ce que, partant d’un fait divers hélas banal, il décortique ses tenants et ses aboutissants, comme un archéologue le ferait sur un chantier de fouilles.      

    Michel Foucault, Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère...
    Un cas de parricide au XIXe siècle, éd. Gallimard, coll Folio, 421 p.

    https://confrerie2010.canalblog.com/archives/2013/02/12/26400277.html
    https://www.folio-lesite.fr/catalogue/moi-pierre-riviere-ayant-egorge-ma-mere-ma-soeur-et-mon-frere/9782070328284 

    Voir aussi : "La philosophie dans le boudoir"

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  • Insensé

    On est bien d’accord. Sailor et Lula, le film de David Lynch, palme d’or à Cannes en 1990 a quelque peu vieilli. Cependant, quel plaisir de trouver Nicolas Cage sans doute dans son plus beau rôle, celui d’un ex-taulard retrouvant sa petite amie Lula après un violent coup de sang. Quant à Laura Dern, presque au début de sa carrière, elle incarnait une réincarnation trash de Juliette avec un sex-appeal incroyable.

    Sailor retrouve Lula après avoir poignardé un homme qui avait insulté sa petite amie. Ils se retrouvent plus amoureux que jamais, mais avec Marietta la mère de la jeune fille désireuse de l’éloigner du voyou – pour lequel elle a d’ailleurs eu un béguin. Voilà donc nos deux tourtereaux décidés à fuir la prison domestique de Lula. Marietta lance un tueur à ses trousses pour se débarrasser de Sailor. La route que prend le couple s’avère dangereuse et le voyage est rythmé par des rencontres singulières, pour ne pas dire dangereuses.

    Contes de fées

    Quelques jours après la mort de David Lynch, sa Palme d’Or cannoise est sans nul doute à découvrir et redécouvrir. Eraserhead avait frappé par son aspect foutraque et surréaliste. Elephant man avait ensuite conquis la planète grâce à ce formidable joyau autour de la monstruosité et de l’humanisme.

    Ici, nous sommes dans une revisite de Roméo et Juliette avec l’art de Lynch : poésie, surréalisme, références à l’Amérique contemporaine (le road-movie, Elvis Presley, Marlon Brando et sa fameuse veste en peau de serpent et le polar moderne). Mais comme David Lynch n’est un réalisateur à part, il s’approprie des mythes du conte de fées : la méchante belle-mère, la sorcière ou le monstre – habituel dans son cinéma.

    Dans Sailor et Lula, récit halluciné d’un road-movie dangereux, tous les sens sont en éveil. La love story contemporaine se déguste comme un long clip coloré, musical nerveux et sensuel. Laura Dern jouait là sans doute son meilleur rôle.  

    Sailor et Lula, comédie dramatique américaine de David Lynch, avec Nicolas Cage, Laura Dern, Diane Ladd, Willem Dafoe et Isabella Rossellini, 1990, 124 mn, Potemkine, DVD
    https://store.potemkine.fr/dvd/5050582795257-sailor-et-lula-lynch-david
    http://www.aboutlynch.com
    https://www.davidlynchfoundation.org

    Voir aussi : "Tête effaçable"

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  • Tête effaçable

    Quelques jours après le décès de David Lynch, l’un des grands noms du cinéma indépendant mondial, intéressons-nous à son premier long-métrage, Eraserhead, film culte, encore décrié, incompris pour beaucoup, pour ne pas dire détesté, adulés par d’autres.

    David Lynch a une vingtaine d’années lorsqu’il se lance dans ce projet, après quelques courts-métrages. Surnommé Labyrinth Man, son scénario reçoit la bénédiction de l'American Film Institute (AFI) de Los Angeles pour commencer le tournage. Il durera plusieurs années en raison de problèmes financiers. Lynch a tourné son film à Philadelphie où il a vécu une partie de sa vie.

    Contre toute attente, le film sorti en 1977 est un succès commercial, s’attirant des louanges pour son aspect foutraque, surréaliste et horrifique ("Je l’ai vu !" voit-on imprimer sur des tee-shirts portés par les fans qui sont allés le découvrir). Lorsque Lynch sort son deuxième film Elephant Man, triomphe critique et commercial, Eraserhead ressort, confirmant son statut de film culte.

    Dans une zone industrielle, de retour dans son appartement, Henri Spencer, reconnaissable à sa coiffure défiant les lois de la nature, apprend de sa voisine de pallier qu’il est invité à dîner par la famille de sa petite amie. Une invitation qui le surprend car Henri et Mary étaient séparés. Lors du dîner, à la fois grotesque et inquiétant (un poulet servi reprend vie, le père de Mary tient des propos et des attitudes incohérentes alors que la mère de la jeune fille entreprend l’invité), Henry apprend qu’il est le père d’un enfant prématuré, en réalité un monstre difforme. 

    "Je l’ai vu !"

    Bientôt, Henry doit s’occuper du bébé, un être vivant ressemblant plus à un alien qu’à un humain. À bout de nerf et incapable de supporter les cris de son enfant, Mary part. Seul et paumé, Henry trouve son réconfort dans le radiateur de son propre appartement où une artiste se produit dans un cabaret. La suite d’Eraserhead est constituée d’événements aussi surréalistes que perturbants : un rêve de décapitation, le cerveau d’Henry transformée en crayon à effacer, une voisine de pallier le quittant à son tour pour un autre homme après une relation éphémère avec Henry et finalement la mort du bébé.

    On comprend que la sortie d’Eraserhead a été un choc visuel dès sa sortie. Encore aujourd’hui, il ne laisse pas indifférent. La grammaire cinématographique lynchienne prend toute sa mesure et sa démesure dans le film le plus underground de sa carrière – c’est dire ! Ce long-métrage relativement court (85 minutes) visite les thèmes du rêve et du cauchemar mais se veut aussi un conte sur la parentalité – le cinéaste est à l’époque tout jeune papa d’une fille au pied déformé. Le spectateur y verra aussi un tableau sombre de la société contemporaine. 

    Que l’on aime ou que l’on n’aime pas, l’histoire a parlé : Eraserhead, film surréaliste et psychanalytique est un monument du cinéma. Il fait aujourd’hui partie des œuvres sélectionnées par le National Film Registry de la bibliothèque du Congrès des États-Unis en raison de son intérêt culturel, historique ou esthétique. 

    Eraserhead, fantastique américain de David Lynch, avec Jack Nance, Charlotte Stewart, Allen Joseph, Jeanne Bates, Judith Anna Roberts, Laurel Near, Jack Fisk, Jean Lange, Thomas Coulson, Jennifer Lynch, Potemkine, 1977, 85 mn
    https://store.potemkine.fr/dvd/3545020045282-eraserhead-david-lynch
    http://www.aboutlynch.com
    https://www.davidlynchfoundation.org

    Voir aussi : "Le retour de Laura Palmer"

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  • Karine Giebel, son œuvre

    Dans le cadre du hors-série sur Karine Gibel, voici la liste des romans de Karine Giebel qui vont nous intéresser.

    Terminus Elicius, La Vie du rail, 2004 (réédition : Pocket, 2011, Belfond, 2016)

    Meurtres pour rédemption, La Vie du rail, 2006 (réédition : Fleuve noir, 2010, Pocket, 2012)

    Les Morsures de l'ombre, Fleuve noir, 2007 (réédition Pocket, 2009)

    Chiens de sang, Fleuve noir, 2008 (réédition Pocket, 2010)

    Jusqu'à ce que la mort nous unisse, Fleuve noir, 2009 (réédition Pocket, 2011)

    Juste une ombre, Fleuve noir, 2012 (réédition Pocket, 2013)

    Purgatoire des innocents, Fleuve noir, 2013 (réédition Pocket, 2014)

    Post Mortem, 12-21, 2013 (réédition Pocket, 2013)

    Satan était un ange, Fleuve noir, 2014 (réédition Pocket, 2015)

    De force, Belfond, mars 2016 (réédition Pocket, 2017)

    Toutes blessent la dernière tue, Belfond, 2018 (réédition Pocket, 2019)

    Ce que tu as fait de moi, Belfond, 2019 (réédition Pocket, 2021)

    Glen Affric, Récamier, 2021 (réédition HarperCollins, 2024)

    Et chaque fois, mourir un peu - Livre 1 : Blast, Récamier, 2024

    Et chaque fois, mourir un peu - Livre 2 : Trauma(s), Récamier, 2024

    https://www.karinegiebel.fr
    https://www.facebook.com/Karine.Giebel
    https://www.instagram.com/karinegiebel

    Voir aussi : "David Foenkinos, son œuvre"

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  • L’île des esclaves

    marivaux,théâtre,lumières,classique,ile,esclaves,maîtres,esclavesEt si l’on révisait ses classiques ? Bla Bla Blog laisse une place ici à une pièce enseignée à l’école même si elle n’est celle qui vient le premier en tête lorsque l’on parle de Marivaux.

    Suite à un naufrage, Iphicrate et son esclave Arlequin s’échouent sur l’île aux esclaves. Là, a lieu un renversement imposé par les autorités représentées par le sage Trivelin. Les maîtres y deviennent esclaves et inversement. Voici donc Iphicrate et Arlequin devant intervertir leur rôle.  

    Sur l’Île des esclaves, Euphrosine et sa servante Cléanthis subissent le même sort. Les deux couples se rencontrent. Et si un marivaudage pouvait avoir lieu. Mais très vite il se heurte aux conventions sociales et culturelles.

    Nous sommes en plein Siècle des Lumières lorsque Marivaux écrit L'Île des esclaves (1725). Il est bien en avance. La Révolution française n’éclatera que plus de 70 ans plus tard.  

    En mettant en cause les statuts de maîtres et d’esclaves, en humanisant les uns et les autres, l’auteur français pointe du doigt l’absurdité de ces conditions. De là à remettre en cause l’ordre établi ? Non.

    L’île des esclaves agit plutôt comme un révélateur de l’inhumanité de la société de l’époque. Maîtres et esclaves doivent discuter et échanger leur rôle pour en constater toute la réalité.

    Un grand classique de la littérature.

    Marivaux, L’île des esclaves, éd. Belin Gallimard, 160 p.
    https://www.belin-education.com/lile-des-esclaves-1

    Voir aussi : "Les pétasses magnifiques"

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