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romance

  • Péplum en BD

    Péplum, amour et sexe : voici le trio gagnant à coup sûr. Les éditions Tabou proposent en ce moment le premier tome de sa trilogie Thrace, avec Trif au texte et au dessin, Andrea Celestinio, pour la couleur et Claire Nyman à la traduction.

    Au Ier siècle, au pied du Vésuve, Adriana Pollia, la fille d’un patricien renommé, vit à la campagne, insouciante heureuse. L’enfant a pour compagnon de jeu Cleio, un jeune esclave avec qui elle voue une affection fraternelle. Lorsque son oncle Quintus vient rendre visite à son frère, c’est pour discuter avec lui de l’avenir d’Adriana. Peu de temps plus tard, le Vésuve entre en éruption. Les deux jeunes gens se retrouvent seuls et errent dans la campagne romaine.

    L’érotisme est présent mais jamais appuyé, et les corps s’épanouissent dans des pages aux couleurs chaudes

    Ce qui séduit dans cet opus proposé par les éditions Tabou est l’importance laissée au récit autant qu’à la trame historique : l’éruption de Pompéi, le début du christianisme, la vie des patriciens (on pense au sénateur Marco Apronio Bibulo), sans oublier les jeux du cirque et la condition des esclaves.

    Trif a pris visiblement du plaisir à raconter l’histoire d’un couple séparé, mais dont les retrouvailles – inévitables – vont faire l’objet d’une dernière scène épicée comme il le faut. Adriana est irrésistible pour sa beauté comme pour son caractère intrépide. C’est aussi une figure singulièrement moderne dans une société des plus patriarcale.

    Le dessin de Trif est classique mais particulièrement soigné. L’érotisme est présent mais jamais appuyé, et les corps s’épanouissent dans des pages aux couleurs chaudes. Comme le récit de ce couple se battant contre les préjugés de son époque.  

    Trif,  Thrace, tome 1 : Lupi, Fratres, Amantes (Loups, Frères, Amants),
    éd. Tabou, 2023, 64 p.

    http://www.tabou-editions.com

    Voir aussi : "Libres et affranchies"
    "Sexy Hartmann Book"

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  • Retenez-moi ou je fais un malheur

    C’est un voyage à la fois rafraîchissant, touchant et émouvant que je vous propose. Un  voyage qui nous mène tout droit au Japon – non  sans un détour par Rome. Le film Tempura, de la réalisatrice Akiko Ōku se présente comme une comédie romantique japonaise – ou plutôt comédie dramatique – ce qui, en soi, ne pouvait que susciter notre curiosité. Et qu’importe si le film est sorti il y a déjà trois ans. Il mérite d’être découvert (sur Canal+ en ce moment).

    Disons-le tout de suite : le titre culinaire français n’était pas la meilleure des adaptations pout ce long-métrage nippon (Hold Me Back). Certes, la cuisine tient un rôle de catalyseur dans l’histoire d’amour entre Mitsouka et Tada, mais elle est rapidement mise entre parenthèses pour suivre les destinées d’une jeune femme solitaire, facétieuse, lunaire, hypersensible et un poil névrosée.

    Voilà qui nous renvoie a priori vers une des célibataires les plus légendaires du cinéma, Bridget Jones. Pourtant, là s’arrête la comparaison, tant Temura prend son temps pour aborder des sujets plus graves : l’amour souvent insaisissable, les relations compliquées avec les hommes, l’amitié frustrante, la séparation, les blessures à cicatriser, le déracinement, le tout dans un langage cinématographique où les trouvailles et la poésie (l’étonnant voyage en avion, par exemple) ne manquent pas.

    Voilà qui nous renvoie a priori vers une des célibataires les plus légendaires du cinéma, Bridget Jones. Pourtant, là s’arrête la comparaison

    Mitsuko vit seule à Tokyo dans un minuscule appartement. Très bonne cuisinière (notamment ces fameux tempuras), elle travaille dans un bureau et a pour collègue et amie l’irrésistible Satsuki. Mais un garçon entre dans la vie de Mitsuko par hasard. Le timide Tada a du mal à aborder la jeune femme, à lui parler franchement, à lui déclarer ses sentiments - et la réciproque est vraie. Pour ne rien arranger, Mitsuko doit gérer ses démons intérieurs - et antérieures -, et notamment un ami imaginaire nommé A. Il entretient des dialogues avec la jeune femme, faits de confidences, de questionnements mais aussi de conseils. Un séjour en spa, la jeune perd les pédales. Plus tard, un périple à Rome permet à Mitsuko d’y voir plus clair puis de se dévoiler. Mais ce n'est pas gagné.

    On préférera le titre original Hold me Back ("Retenez-moi") pour ce récit autour d’une romance (et même d’une double romance, si l’on compte la pétillante Satsuki (la craquante Ai Hashimoto). Dans le rôle principal de Mitsuko, la star japonaise Non fait merveille. Elle endosse avec un mélange de grâce, de poésie mais aussi de souffrances cette célibataire naïve, faussement enjouée et finalement malheureuse. Avec, sous le regard de la réalisatrice Akiko Ōku un discours féministe peu tapageur mais bien présent.   

    Tempura, comédie dramatique japonaise de Akiko Ōku,
    avec Rena Nōnen (Non), Kento Hayashi et Ai Hashimoto, 2020, 133 mn, Canal+

    https://www.canalplus.com/cinema/tempura/h/19969453_50047

    Voir aussi : "Heureux comme un enfant au Bhoutan"
    "Ce que l’on fait et ce que l’on est

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  • Les mots croisés, c’est sexy

    La Violoncelliste qui inventait des mots croisés érotiques : avec un titre pareil, le roman d’Hélène Élisabeth ne pouvait qu’interpeler et promettre un roman mêlant musique, romance, érotisme et un je ne sais quoi de feel good. Cependant, assez rapidement, ce roman paru aux éditions Librinova met en sourdine l’érotisme pour s’attacher aux aventures amoureuses d’Héloïse.

    Elle est violoncelliste dans un quatuor, avec son amie Solène. Elles sont accompagnées de deux garçons, Thomas et Cyril, ce dernier se montrant à la fois entreprenant et agaçant.

    La jeune musicologue trouve un petit boulot très original : concevoir des grilles de mots érotiques. Pour cela, la jeune femme commence à se documenter en dénichant des chefs d’œuvre de la littérature érotique : Les Contes de Canterbury, Justine, Les Liaisons dangereuses, Histoire d’O ou le Kamasutra.

    Héloïse a une autre passion : le tango, qu’elle pratique en semaine. Un soir, elle rencontre un danseur, Alejandro. Mais Cyril peine à cacher sa jalousie. 

    Un roman mêlant légèreté et complications

    Hélène Élisabeth se la joue sans esbroufe dans un roman mêlant légèreté et complications. La romance que l’auteure veut piquante grâce à cette astucieuse idée des mots croisés érotiques fait la part belle à la musique et à la vie d’un orchestre de chambre. Le lecteur entre comme par effraction dans les journées d’un quatuor classique, composé de deux femmes et deux hommes – parfait pour susciter les jeux de séduction et attiser les tensions, y compris sexuelles. Dans le même temps, la violoncelliste cherche à trouver des définitions sur des termes et des expressions grivois. A la fin du livre, l'auteure consacre d'ailleurs 20 pages de grilles.  

    Et puis il y a le tango, la danse des couples par excellence, l'un des arts les plus sexy. Ce qui ne veut pas dire que le couple qui va se former ne va pas connaître des atermoiements. Ce serait trop facile. Et c'est tout le sel de ce joli roman.      

    Hélène Élisabeth, La Violoncelliste qui inventait des mots croisés érotiques,
    éd. Librinova, 2022, 158 p.
    https://www.facebook.com/Helene-Elisabeth-Books-101822975740973
    https://www.netgalley.fr/catalog/book/256353
    https://www.facebook.com/helene.elisabeth.7311
    https://www.instagram.com/heleneelisabethofficiel
    https://www.linkedin.com/in/helene-lesbats-84349075

    Voir aussi : "La vie des plantes"
    "Roman-feuilleton 3.0 sur un air de tango"

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  • Familles de patineuses (et de patineurs)

    Et si l’on donnait une nouvelle chance à la très bonne série Spinning Out dont on apprend que la saison 1 ne sera pas reconduite par Netflix. Dommage pour ce qui s’annonçait comme un début de saga familiale tout à fait intéressante, dans le milieu – et ce n’est pas la moindre de ses qualités – du patinage artistique.

    Ce sport fait figure de véritable drogue pour les principaux protagonistes de cette série mêlant sport, romance, secrets de famille et amitiés.

    Au cœur de Spinning Out il y a d’abord la fille, Kat (ou Katarina), sportive-née mais dont une chute sérieuse au cours d’une compétition a cassé sa carrière : finis pour elle les pirouettes, les sauts et les combinaisons techniques. Chez les Baker, tous les espoirs se portent donc sur la cadette, Serena, à la technique hors-pair et dont les prochains Jeux Olympiques lui sont promis. Leur mère Carol Baker – on verra plus tard réapparaître son mari avec qui elle est divorcée – fait de ses deux filles des rivales. Elle engage un entraîneur pour Serena et semble faire peu de cas de Kat.

    Pour Kat, une nouvelle chance de patiner à haut niveau survient à la faveur d’un sémillant – et insupportable – sportif, Justin. Il recherche une partenaire pour patiner en double. Et devinez à qui il pense ?

    Il faut souligner l’incroyable challenge qu’a été le tournage de ces scènes de patinage

    Bon, je sais ce que vous allez dire : une romance sur patins est quelque chose qui semble plutôt convenu. Sauf que le miracle marche : la série a beau fonctionner comme une belle machine, on est séduits par les personnages en raison de leurs failles étonnantes, de leurs dérapages incontrôlés (à tout point de vue) et par les déchirements familiaux au sein des Baker.

    Parmi les interprètes, un gros coup de cœur pour deux des actrices principales : January Jones en mère bipolaire et sachant haïr et aimer avec la même conviction et Willow Shields, en adolescente tour à impressionnante sur patin, insupportable, jalouse, tête-à-claque, séduisante et ne devenant jamais aussi touchante que lorsqu’elle s’égare. Et n’oublions pas non plus Kaya Scodelario, capable de tenir sur ses frêles épaules un récit de feu et de glace.

    Il faut enfin souligner l’incroyable challenge qu’a été le tournage de ces scènes de patinage, avec des figures d’une haute technicité. Mais comment ont-ils fait ? 

    Spinning Out, série américaine de Samantha Stratton,
    avec  Kaya Scodelario, January Jones, Willow Shields, Evan Roderick,
    Sarah Wright, Svetlana Efremova et Amanda Chou, 2020, une saison, Netflix

    https://www.netflix.com/fr/title/80201590

    Voir aussi : "Des balles aux prisonniers"

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  • Patins sur glace

    Vous que les romances et les histoires d’amour horripilent, passez votre chemin.

    Ice, comédie romantique russe d’Oleg Trofim, avec la sémillante Aglaya Tarasova dans le rôle principal, suit les pas – ou plutôt les patins – d’une brillante sportive russe, engagée dans le patinage en couple, l’une des disciplines les plus dures et les plus exigeantes qui soit.

    Disons-le tout de suite : il faut passer les 40 minutes de ce film disponible sur Amazon Prime pour apprécier pleinement l’histoire d’une renaissance et la naissance d’un couple.

    Le film commence par l’ascension de Nadia, dans un début digne d’un conte de fée moderne : une enfant devenue orpheline après le décès de sa mère malade (elle décède sur un lac gelé, détail qui a bien entendu son importance symbolique), l’entrée dans une école de patinage exigeante, la présence d’une entraîneuse exigeante et qui devient sa seconde mère et la rencontre avec le jeune premier Leonov, patineur hors-pair qui choisit Nadia comme partenaire.

    Fin de la romance ? Et non ! Car c’est en réalité là que tout commence, et là aussi que le film prend véritablement son envol. 

    Fin de la romance ? Et non !

    Hospitalisée suite à un accident et immobilisée sur un lit d’hôpital, l’ancienne patineuse ne doit son salut qu’à son entraîneuse ainsi qu’un joueur de hockey. Il s’appelle Sasha et cumule des défauts irrémédiables : impulsif, colérique et à l'humour... froid. C’est pourtant lui qui est chargé de jouer la nounou pour la patineuse désormais en fauteuil roulant. Le retour sur glace de l’ex-sportive est-il possible ? A priori, non.

    Voilà une romance qui glisse toute seule. Le spectateur peut certes craindre au début que l’histoire se porte sur Nadia et son bellâtre de partenaire, après un début sirupeux et un brin convenu. Tout l’intérêt vient bien entendu de la relation entre Nadia et Sash, deux personnes que tout sépare, si l’on excepte la glace. Dans le rôle de Nadia, Aglaya Tarasova épate. Elle trouve son alter-ego en la personne de Sasha (Alexandre Petrov).

    On trouve dans Ice tout ce qui fait le charme de ces romances : deux personnages à la solide personnalité mais qui n’auraient jamais dû se rencontrer, un duo finissant par trouver ses marques et un happy-end. Pour corser le tout, ajoutez le milieu du patinage artistique, un pays – la Russie – pas assez souvent mis à l’honneur dans le cinéma et un défi sportif en forme de message universel.

    Du bel ouvrage, donc. Pas un chef d’œuvre mais du bel ouvrage. 

    Ice, romance russe d’Oleg Trofim, avec Aglaya Tarasova, Alexandre Petrov,
    Milos Bikovic et Maksim Belborodov, 2019, 93 mn, Rimini Éditions, Amazon

    https://www.primevideo.com

    Voir aussi : "Margot Robbie sur glace et en majesté"

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  • Publicité proustienne pour Intermarché

    C’est la pub du moment, celle qu’a commandée Intermarché à l’occasion de son cinquantième anniversaire : véritable court-métrage de trois minutes, C’est magnifique a été imaginé par l’agence Romance et réalisé par Katia Lewkowicz, déjà à l’origine du conte de Noël J’ai tant rêvé, dont nous avions déjà parlé sur Bla Bla Blog.

    Le pari de cette publicité ? Prendre le risque d’un film subtil, sans pathos, à visée commercial. Bien loin des habitudes de beaucoup de publicitaires à enfoncer des portes ouvertes, appuyer les traits et marteler des messages.
    Pour C’est magnifique, dont le titre se rapporte à la bande-son, une reprise par Benjamin Biolay du standard de Cole Porter, qu’avait chanté en français Dario Moreno et Luis Mariano et même Amanda Lear. Pour cette version musicale, Benjamin Biolay apporte son parler-chanté velouté et sa voix grave et nostalgique.

    Nostalgique comme ce film qui choisit de suivre un vieil homme revivant des moments heureux de son existence. Cette recherche proustienne passe par le goût des repas qu’il a partagés avec sa femme, disparue depuis. L’émotion est au cœur de ce court-métrage qui parvient à happer le spectateur, pourtant bien rompu aux grosses ficelles des publicités. Là, Intermarché réussit le tour de force de rendre le "mieux manger" poétique et bouleversant.

    C’est magnifique, de Katia Lewkowicz, agence Romance, Intermarché,
    produit par Grand Bazar, 3 mn, 2019

    https://www.romance-agency.com

    Voir aussi : "Des publicités de Noël XXL"

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