Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Minute, un peu de Stéphane Michot

On le sait : rien n’est plus compliqué que la simplicité. La preuve avec Les Minutes du Soir (chez Indésens) avec le court (moins de vingt-quatre minutes) et lumineux album de Stéphane Michot. Décidément, la création contemporaine sait aujourd’hui toucher aux âmes, après des décennies de recherches et de concepts qui ont pu laisser pas mal d’auditeurs et d’auditrices à la porte.

Les Minutes du Soir, ce sont quatorze pièces néo-classiques – on a même envie de dire post-romantiques – jouées au piano par le compositeur lui-même. Minute papillon, La Minute Blonde, La Minute Inutile ou Les Minutes de Raphaël : Stéphane Michot décline en musique ces courts moments, dans des pièces – des "miniatures", précise-t-il – ne dépassant jamais les deux minutes, à l’exception notable des Minutes se dessinent, des Minutes de l’Empereur, des Minutes Bleues, des Minutes de James… et des Secondes de Camille (sic).

L’opus débute avec Minute Papillon faisant inévitablement penser à une variation des Variations Goldberg de Bach. Voilà qui lance un album séduisant de la plus belle des manières. Stéphane Michot poursuit avec une Minute Blonde, sur une veine plus romantique, comme dans une déclaration d’amour – à une jeune femme blonde ? On se laisse prendre par la main tout au long de cet enregistrement aux mélodies simples et envoûtantes (Les Minutes d’une Amandine, Les Minutes Bleues).

La preuve que tout n’est pas entièrement perdu en ce bas monde

Stéphane Michot sait tout autant être mélancolique (Les Minutes d’Ilan), rêveur (Les Minutes se dessinent), triste (La Dernière Minute) amoureux (La Minute Blonde, donc, mais aussi Les Secondes de Camille). Qu’un compositeur d’aujourd’hui se lance dans un projet tout autant sensible que conceptuel démontre que tout n’est pas entièrement perdu en ce bas monde. C’est d’ailleurs ce qu’il semble promettre dans la délicate Minute d’un Possible.

Stéphane Michot connaît ses classiques, lui qui propose une Minute de l’Empereur semblant nous catapulter en plein XIXe siècle, dans un de ces salons bourgeois européens. Avec la Minute Inutile, le musicien propose une pièce dense et savoureuse semblant lorgner du côté de Yann Tiersen, à l’instar également des Musiques de Raphaël. Plus longue encore (un peu plus de deux minutes quarante-cinq), Les Minutes de James se montrent plus sombres, plus "sérieuses" même comme l’aurait dit Satie, un compositeur que Stéphane Michot ne renierait certainement pas.

On parlait de simplicité, une obsession chez Debussy. Elle est déclinée sous forme de berceuse dans La Minute Sacrée. Élégance de la mélodie, toucher en finesse du pianiste. Oui, la simplicité est décidément un art et Stéphane Michot y excelle. 

Stéphane Michot, Les Minutes du Soir, Indésens Calliope, 2025
https://indesenscalliope.com/boutique/les-minutes-du-soir
https://www.facebook.com/StefaneMC
https://www.youtube.com/@psyshowman

Voir aussi : "Souvent musique varie"

Tenez-vous informés de nos derniers blablas
en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

Écrire un commentaire

Optionnel