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• • Hors-séries - Page 6

  • Les paroles, la musique et le vieil homme

    Il faut bien sûr commencer par parler du livret et du texte de cette incroyable œuvre de Samuel Beckett, Words and Music. L’auteur irlando-français l’a écrit en 1962 pour une œuvre radiophonique de la BBC. Une création contemporaine dédiée donc d’abord à l’écoute et pas forcément à la scène. C’est John Stewart Beckett, dramaturge et cousin de l’écrivain, qui est chargé de la partition. Vingt ans plus tard, Beckett demande à Morton Feldman une nouvelle partition pour ce texte singulier. Très récemment, le compositeur Pedro García Velásquez vient proposer au texte sa propre version musicale, en livrant une nouvelle partition. Alphonse Cemin est à la direction musicale pour cette nouvelle revisite.

    Samuel Beckett est une figure majeure de la littérature française, enseigné à l’école, joué des milliers de fois, aimé également, et même beaucoup en France. Le groupe Le Balcon propose ici une de ses œuvres où, comme le nom Words and Music l’indique, les mots ont toute leur importance. Bien qu’il ait écrit cet opus vocal en anglais, les éditions B.records proposent une traduction en français. Voilà qui est parfait pour un auditeur non-anglophone de découvrir ce dialogue.

    Dans un étrange pays, très Shakespearien et que le Roi Lear aurait pu habiter, un vieil homme, Croak, s’adresse à deux interlocuteurs qu’il nomme Jo et Bob. Jo personnifie les paroles et Bob la musique. Les Paroles, la Musique et le vieil homme évoquent ensemble le temps qui passe, son absurdité, mais aussi l’amour. "L’amour est de toutes les passions la passion la plus puissante et à vrai dire il n’est nulle passion plus puissante que la passion de l’amour".

    Jo personnifie les paroles et Bob la musique

    Des personnages non identifiés dans un monde à la fois familier et irréel. Des dialogues a priori décousus. Des interrogations sur le sens de la vie et sur la souffrance. Mais également ici une plongée dans les questions sur la création. L’auditeur retrouve dans Words and Music l’essence même de l’œuvre de Samuel Beckett, un phare essentiel de la littérature du XXe siècle.

    Pour appuyer les mots de l’écrivain, il fallait une musique à sa hauteur, qui vienne appuyer sans trahir ni recouvrir les mots de l’auteur. Le jeune compositeur franco-colombien Pedro García-Velásquez s’est attelé à cette tâche avec enthousiasme, y apportant son sens de la modernité.

    Comment revisiter en musique une pièce vieille de plus de 60 ans, écrite par un écrivain majeur ? Pedro García-Velásquez choisit la veine résolument contemporaine, utilisant autant un orchestre de chambre traditionnel que de la musique électronique. Cela donne au final une expressivité et un expressionnisme d’autant plus fort que le texte est servi par les récitatifs graves, puissants et dramatiques de Jean-Claude Frissung et Johann Leysen.

    L’album est d’ailleurs dédié à l’acteur belge, décédé le 30 mars 2023.

    A noter enfin que cette création de Pedro García-Velásquez a remporté le Prix de la Création musicale du Syndicat de la Critique.

    Samuel Beckett et Pedro García-Velásquez, Words and Music
    Le Balcon, direction musicale Alphonse Cemin, b.records, 2023
    Avec Johan Leysen (Words) et Jean-Claude Frissung (Croak)
    https://www.lebalcon.com/?encyclopedia=words-and-music
    https://www.b-records.fr/wordsandmusic

    Voir aussi : "Loïe Fuller sur les pas de Salomé"

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  • Le ravissement de Lol V. Stein

    9782410003871_1_75.jpgCe grand roman de Marguerite Duras de 1964 débute par un abandon : Une nuit de bal, Lola Valérie Stein voit son fiancé Michael Richardon danser puis partir avec une autre femme (Anne-Marie Stretter, personnage récurrent dans l'œuvre de Duras). 
    Suite à ce "ravissement", Lol V. Stein sombre dans une grande déprime que 10 ans de mariage ne parviennent pas à effacer. Mais Lola revient un jour sur les lieux de ce drame intime. Elle retrouve Tatiana, une amie d'enfance qui avait été témoin du ravissement ainsi qu'un homme, Jacques (le narrateur).

    Grâce à eux (que ce soit volontairement ou non), Lola Valérie Stein écrit la dernière page de son drame amoureux. Il paraît que ce livre est lu et commenté par beaucoup de psychanalystes (dont Jacques Lacan) qui voient dans Le Ravissement de Lol V. Stein un admirable livre sur la souffrance intérieure et les multiples nœuds pour en guérir.

    De nombreuses études et commentaires ont été faits sur ce roman (tapez le titre de ce livre dans un moteur de recherche et vous verrez...) qui ne peut pas laisser insensible : il peut agacer, ennuyer ou au contraire passionner. Pour ma part, j'ai vraiment adhéré à ce livre malgré la difficulté de certains passages.

    A noter que Marguerite Duras a participé puis s'est désolidarisée du Nouveau Roman, ce mouvement littéraire qui, à partir des années 1940, a contesté le roman traditionnel. En tout cas, on retrouve la voix et le style inimitables de Marguerite Duras : phrases courtes et sèches, rythme lancinant, mots répétés et comme ressassés, passages elliptiques. Un très grand chef-d'œuvre.  

    Marguerite Duras, Le Ravisement de Lov V. Stein, éd. Gallimard, 1964, 196 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2010/03/27/17376474.html
    https://www.librairie-gallimard.com

    Voir aussi : "SAS, La liste Hariri"

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  • SAS, La liste Hariri

    gerard de villiers,sas,hariri,espionnage,malko linge,confrerieCette aventure de Son Altesse Sérénissime Malko Linge date de 2010. Pourquoi ne pas y goutter.

    Cette fois, l'espion de la CIA court après les assassins de Rafic Hariri, le premier ministre libanais mort en 2005.

    Bon, évidemment, ce n'est pas de la grande littérature ! Seulement, cette fois, la célèbre collection de Gérard de Villiers a touché une corde sensible puisque ce modeste roman d'espionnage a été interdit au Liban et en Syrie, pays qui est ouvertement mis en cause. Pas moins.

    Pour le reste, rien ne manque dans ce livre : une histoire plutôt bien documentée, des crimes, du suspense et des femmes fatales très, très peu farouches. Bref, tous les ingrédients pour un bon SAS. 

    Gérard de Villiers, La Liste Hariri, éd. Gérard de Villiers, Paris, 2010, 311 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2010/04/12/17554061.html
    https://www.sasgdv.com/la-liste-hariri.html

    Voir aussi : "Fatherland"

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  • Rui Lopes, le basson peut lui dire merci

    Le basson. Voilà un instrument rare, peu mis en valeur dans le répertoire classique, si ce n’est dans les grands orchestres, mais noyé dans la masse... Voilà qui rend la démarche du bassoniste Rui Lopes passionnante. Grâce à son album Close Encounters, il nous fait découvrir son instrument à travers un choix d’œuvres d’Édouard du Puy, Wynton Marsalis (et oui!), mais aussi Camille Saint-Saëns et Astor Piazzolla. À noter aussi la présence d'artistes moins connus, la compositrice Helena Winkelman et Marcelo Nisinman.

    Le son rond, grave, picaresque, pour ne pas dire pittoresque, du basson se déploie avec fraîcheur dans le "Quintette pour basson, violons, alto et violoncelle" d’Édouard Du Puy. L’auditeur découvrira sans doute ce compositeur suisse de la fin du XVIIIe siècle, à la facture très classique, pour ne pas dire mozartienne, mais qui nous ouvre une jolie œuvre mettant en relief et en valeur le basson.  

    L’auditeur sera certainement intrigué par l’apparition de Wynton Marsalis dans ce programme classique et contemporain. Le jazzman figure dans une pièce à la contemporanéité déconcertante, "Meeelaaan, pour basson et quartette à cordes". Une composition à la fois austère, rigoureuse et où le jazzman se joue paradoxalement du rythme. Les cordes se triturent ans tous les sens et tous les espaces pour ce morceau en trois mouvements à l’étonnante modernité mais où le jazz n’est pas absent, pas plus que ses revisites de styles et de danses populaires, "Blues", "Tango" et "Bebop". Marsalis propose ainsi une rencontre inédite entre des musiques et des rythmes que tout opposait a priori

    Après cette légende de la musique, place à des nouveautés, avec d’abord la compositrice Helena Winkelman et sa création pour Rui Lopes, "Gott-Fa", sous-titrée "Deux scènes pour basson et orchestre à cordes". Les deux mouvements, ou "scènes", "Gott – In nomine" et "Fan – Respect the machine", sont à découvrir avec attention. La première scène, "Gott – In nomine", est un lancinant chant de plus de 12 minutes, tour à tour méditatif, plaintif et inquiétant. Dans la deuxième scène, "Fan – Respect the machine", plus courte (moins de 6 minutes), c’est le rythme et le mouvement qui est au centre. Comme une machine infernale, le basson de Rui Lopes prend les choses en main, avec un appétit insatiable et une audace, à l’égal de celle de la compositrice. 

    Rui Lopes serait-il raide dingue du tango ?

    Autre création contemporaine et création, "Rui’s Tango" est, comme son nom l’indique, une autre création autour de la célèbre danse argentine, cette fois par Marcelo Nisinman, qui nous vient – est-ce un hasard ? – d’Argentine. En trois mouvements, son tango prend des allures de revisite audacieuse – moins sans doute que celle de Winton Marsalis toutefois – sans pour autant trahir l’essence du tango : rythme, passion, sensualité, mais avec cette folie amoureuse que l’on trouve dans le deuxième mouvement "Andante, Vielas de Alfama", sans oublier ce sens de l’expérimental ("Allegro"). 

    Il est heureux qu’après ces découvertes et ces créations, Rui Lopes revienne aux grands classiques, à commencer par la "Sonate pour basson et piano op. 168" de Camille Saint-Saëns. L’auditeur sera agréablement chatouillé par cette œuvre à la fois modeste (moins de 13 minutes pour les trois mouvements), délicate et d’une belle construction mélodique et harmonique, à l’instar du troisième mouvement "Adagio – Allegro moderato". 

    Rui Lopes serait-il raide dingue du tango ? Car ce genre fait de nouveau l’objet d’un titre, le dernier de l’album. Le bassoniste reprend la célèbre "Etude n°3" d’Astor Piazzolla. Superbe, passionnant et un très bon exemple d’adaptation réussite, pour un instrument que le musicien défend admirablement bien : "J’ai toujours été fasciné par la façon dont le son du basson se mêlait à celui du quatuor à cordes. Pour cet album, j’ai choisi des œuvres que j’aime jouer, certaines originales, d’autres « ré-arrangées ». J’ai ensuite demandé à des compositeurs que j’admire d’écrire pour cette formation. Deux des pièces ont été enrichies d’une contrebasse".

    Exemplaire et remarquable, à plus d'un titre.

    Rui Lopes, Close Encounters, Prospero, 2023
    https://www.facebook.com/ruilopesmusic/?locale=fr_FR
    https://www.rui-lopes.com

    Voir aussi "Majeur !"

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  • Fatherland

    livre,robert harris,roman,uchronie,confrérieFatherland est une uchronie, c'est-à-dire une fiction inventant des événements historiques passés.

    Dans ce roman du célèbre auteur de thriller britannique, nous sommes à Berlin en 1964. L'Allemagne a gagné la seconde guerre mondiale et les Etats-Unis, gouvernés par un Kennedy (Joseph !), cherchent un modus vivendi avec Adolf Hitler qui s'apprête à fêter ses 75 ans. L'Europe est unifiée, mais sous l'égide de l'Allemagne hitlérienne. Voilà pour le décor très impressionnant de ce roman.

    Dans un Berlin méconnaissable (reconstruit par l'architecte nazi Speer), un policier est chargé d'identifier le cadavre d'un homme. Son enquête le mène rapidement vers des révélations fracassantes. Les masques tombent les uns après les autres.

    Un excellent thriller qui se lit d'une traite. Et qui n’est pas sans rappeler Le Maître du Haut-Château. 

    Robert Harris, Fatherland, éd. Pocket, 1996, 425 p.
    https://www.lisez.com/livre-de-poche/fatherland/9782266071178
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2010/03/21/17314921.html

    Voir aussi : "Et si on refaisait l’histoire ?"

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  • Et si on refaisait l’histoire ? 

    anthony rowley,fabrice d'almeida,essai,histoire,uchronie,confrérieComme l'indique son titre, cet essai se donne pour but d'étudier des événements au moment où un détail, un accident ou le hasard transforment le cours de l'Histoire. 16 périodes sont ainsi couvertes dans des chapitres très denses avec autant d'hypothèses étonnantes : Ponce Pilate gracie Jésus, les Grecs sont défaits à Salamine, Jeanne d'Arc meurt lors du siège d'Orléans, Louis XVI n'est pas reconnu à Varennes, la première guerre mondiale s'arrête en 1914, la bombe atomique n'est pas prête en 1945, Israël est vaincue lors de la guerre du Kippour...

    On peut regretter la vanité d'un tel essai scientifique mais ce livre permet au moins de comprendre les enjeux de tel ou tel événement. Ces chapitres sont par ailleurs inégalement convaincants : autant celui sur Richelieu et la journée des dupes ou bien la fuite de Louis XVI m'ont parus intéressants et troublants, autant les chapitres sur mai 68 (la mort de De Gaulle dans un vol d'hélicoptère...) ou sur Raspoutine m'apparaissent plus comme de l'hypothèse gratuite. 
    En tout cas, voilà un petit livre qui se lit comme du petit lait. Alors...   

    Anthony Rowley, Fabrice d'Almeida, Et si on refaisait l’histoire ?, éd. Odile Jacob, Paris, 2009, 220 p.
    https://www.odilejacob.fr
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2010/04/20/17641216.html

    Voir aussi : "L'espion qui venait du froid"

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  • L'espion qui venait du froid

    roman,john le carre,confrérie,espionnage,espion,guerre froideL'Espion qui venait du Froid, l'un des premiers romans d'espionnage de John Le Carré, a révolutionné le genre. A l'antipode des James Bond, les histoires de John Le Carré sont complexes, les personnages ne sont pas des héros mais des hommes et des femmes ordinaires et souvent désabusés, l'espionnage n'est plus qu'une activité professionnelle, voire ennuyeuse et les enjeux (idéaux politiques et stratégiques) n'ont finalement aucun intérêt.

    L'Espion qui venait du Froid débute par le démantèlement à Berlin, en pleine Guerre Froide, du réseau d'Alec Leamas par le service du contre-espionnage est-allemand dirigé par un certain Mundt. De retour à Londres, Leamas est grillé et mis sur la touche. Jusqu'à quand ? Voilà un roman intéressant par son parti-pris de désacraliser le roman d'espionnage.

    J'ai trouvé ce livre vraiment passionnant pendant les 100 premières pages. J'ai moins accroché pour la suite : on se perd dans les magouilles d'espionnage (c'est voulu par l'auteur). Par contre, le personnage de Liz, la petite amie d'Alec, donne un vrai beau supplément d'âme. Un classique du roman d'espionnage à découvrir.

    John Le Carré, L'Espion qui venait du Froid, éd. Folio, 312 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2010/05/08/17825143.html
    https://www.librairie-gallimard.com

    Voir aussi : "Médecin malgré moi"

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  • Médecin malgré moi

    médecin malgré moi,médecine,patrick de funès,confrérie,documentAprès lecture de ce livre, vous ne verrez plus la médecine et les médecins de la même manière. Patrick de Funès, fils du célèbre et regretté acteur du même nom, nous parle dans Médecin malgré moi (éd. du Cherche-Midi) de son expérience du milieu médical.

    Grâce à des anecdotes aussi croustillantes qu'édifiantes, il s'attaque à une corporation choyée par le pouvoir et certaine de sa toute-puissance : formations médicales se limitant à des réunions récréatives ou à des colloques grassement payés, ordre des médecins (né en 1942 sous la France de Vichy !) influent et plus soucieux de protéger son corporatisme que les patients, omniprésence de "diafoirus" jusque (et surtout !) dans les milieux les plus huppés, "professeurs médaillés qui nous terrorisent à la télévision" ou campagnes de prévention (contre le cancer du sein, notamment, que la France poursuit en dépit d'avertissements de nombreux spécialistes) qui s'avèrent aussi inutiles que dangereuses pour la santé publique mais qui, par contre, sont devenues de bien belles sources de revenus.

    Un essai salutaire, et ce, quelques années avec le Covid. Pas sûr du tout que les choses se soient améliorées depuis. Hélas !      

    Patrick de Funès, Médecin malgré moi, éd. Le Cherche-Midi, Paris, 2012, 236 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2010/05/15/17906138.html
    https://www.lisez.com/ebook/medecin-malgre-moi/9782749121642
    http://patrickdefunes.over-blog.com

    Voir aussi : "Justine"

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