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Nouvelles

  • Chrono-fictions à Amilly

    La Médiathèque d’Amilly (45) propose le vendredi 23 février 2024, à partir de 19H30, le vernissage de l’exposition "Nouvelles historiques du Loiret" (entrée libre, réservation conseillée).

    Emilie Riger propose également chaque année à la librairie des Écoles de Montargis un atelier sur une thématique chaque fois différente. En 2023, elle a proposé aux aspirants écrivains de travailler autour du thème de la nouvelle historique, forcément localisée dans le Loiret, et d’y adjoindre des photos, anciennes et actuelles, du lieu ou de l’évènement mis en lumière.

    Le public pourra découvrir le fruit de ce travail d’écriture, et un éclairage sur notre histoire locale grâce à une exposition de 16 panneaux présentant chaque nouvelle et ses photos.

    Le bloggeur sera présent, avec la nouvelle La fille en rouge consacrée à la diaspora chinoise de Montargis et la naissance du Parti Communiste chinois.

    Tout public. Durant les horaires d'ouverture de la médiathèque

    Exposition "Nouvelles historiques du Loiret", Médiathèque d’Amilly (45)
    A partir du 23 février 2024
    https://www.amilly.com

    Voir aussi : "Montargis la Chinoise"
    "Trop vieille pour toi"

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  • Heureux comme Sade en Italie

    marquis de sade,italie,rome,naples,florence,siècle des lumières,michel delon,vincennes,pierre leroy,carnet de voyageDurant l’été 1775, le marquis de Sade est pris à la gorge par trois sérieuses affaires de mœurs à Arcueil, Marseille puis Lacoste. Malgré le soutien de sa famille, dont sa femme Renée-Pélagie de Montreuil, marquise de Sade, le futur auteur des Cent Vingt Journées de Sodome fuit incognito pour l’Italie, sous le pseudonyme du comte de Mazan. Après un passage à Turin, Parme et Bologne, il parvient à Florence le 3 août 1775. Il est à Rome en octobre 1775. Il y reste jusqu’à la fin de l’année, avant de se rendre à Naples pour un séjour de janvier à mai 1776. Durant l’été, il est de retour en France. Six mois plus tard, il est arrêté et incarcéré à Vincennes. C’est le début d’une longue période de captivité, mais aussi d’écriture forcenée, sombre et explosive.

    De son excursion en Italie, le marquis de Sade ramène un journal de voyage, en réalité un véritable work in progress que les éditions Flammarion présentent dans une édition établie et commentée par l’universitaire et spécialiste du siècle des Lumières, Michel Delon. Il signe également une préface éclairante de ce Voyage d’Italie, indispensable pour entrer dans un ouvrage à la fois documenté, inachevé et essentiel dans l’œuvre de Sade. Un entretien avec le collectionneur Pierre Leroy vient compléter cet ouvrage.

    Critique sur les traditions comme sur les mœurs des habitants

    Avec le recul le périple du marquis de Sade organisé dans l’urgence afin d’échapper à la justice française est l’une de ses périodes les plus enthousiasmantes. Son séjour dans la péninsule italienne lui permet de découvrir un pays passionnant, aux trésors antiques et artistiques inestimables, ce qui ne l’empêche pas de se montrer critique sur les traditions comme sur les mœurs des habitants : "Il faut convenir (…) qu’on trouve des vertus au travers de tous les vices dont je viens de caractériser cette nation. Le peuple, sans doute, est rustique grossier, superstitieux et brutal, mais il a de la franchise et même quelque fois de l’aménité…"

    Sade est un voyageur avide de documentations comme d’expériences. Il y rencontre plusieurs femmes, connaît des relations parfois sulfureuses et croise quelques aventuriers comme lui. Le marquis ramène d’Italie de multiples cahiers, dossiers, feuilles et notes qu’il ne mettra jamais en forme de son vivant mais dont il se servira pour ses livres futurs, dont L’Histoire de Juliette (1799). Le lecteur trouvera quelques pages pittoresques sur des monuments qu’il découvre à Florence, Rome ou Naples. Il est par contre beaucoup plus dissert et caustique lorsqu’il est question de folklores et de traditions. Plus surprenant, le marquis de Sade se montre offusqué lorsqu’il est question de crimes et de mœurs qu’il juge choquants : "Les murs épais et reculés des vastes palais de la noblesse recèlent, dit-on, bien des horreurs. Et combien de jeunes malheureuses, conduites furtivement et de nuit dans ces criminelles enceintes, y ont-elles laissé leur honneur et la santé !"

    Le lecteur sera surpris par ces lignes écrites dix ans avant Les Cent Vingt Journées de Sodome ; il le sera moins par cette forme de confession : "Cette manie bizarre de faire le mal pour le seul plaisir est une des passions de l’homme la moins comprise et par conséquent la moins analysée."

    C’est en Italie que Sade se laisse porter par ses rêveries les plus lumineuses – nous sommes en plein Siècle des Lumières. Il y connaît le plaisir de l’aventure et des découvertes, et se montre même philosophe éclairé. Michel Delon conclue ainsi : "Imagine-t-on Sade heureux ? En Italie, pourquoi pas ?"

    Sade, Voyage d’Italie, préface et commentaires de Michel Delon
    éd. Flammarion, 2019, 305 p.

    http://www.sade-ecrivain.com

    Voir aussi : "Sade, celui que l'on aime détester"

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  • Eurydice ou Opération Orphée

    orphée,eurydice,shorteditionLe bloggeur parle de l'auteur. Puisque l'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, cet article entend s'arrêter sur une récente publication chez ShortEdition, le spécialiste web des textes courts. Une de mes nouvelles, Opération Orphée, est maintenant disponible sur ce lien et accessible gratuitement.

    Opération Orphée concourt également pour le prix de la nouvelle de décembre 2015.

    J'ai envie de m'arrêter sur l'histoire de ce texte, écrit en 2009, et qui s'inscrivait dans un projet plus important de recueil de nouvelles sur la mythologie (De Charybde en Scylla). Revisiter des mythes aussi présents qu'Orphée, les Danaïdes, les Furies ou Sisyphe est-il encore possible ? Telle était la démarche et le pari qui a fait l'objet d'un challenge lancé en couple. Un jeu initié par ma femme : "Tu m'écriras un texte sur Orphée et Eurydice, qui se passera en Islande, aux pieds du volcan Hekla. Bonne chance".

    Merci, ma chérie... Me voilà bien.

    Comment allais-je revisiter ce mythe, sans doute l'un des plus connus et des plus appréciés à travers le temps ? A priori, identifier à un volcan les enfers où Orphée part rechercher son amour paraissait facile. Trop facile. Le lecteur de Jules Verne que j'avais été trouvait en outre dans ce choix une certaine jouissance. Mais il y avait un piège dans cet handicap car l'aller-retour d'Orphée devait, dans mon état d'esprit, s'inscrire dans une revisite complète du mythe. Pour le dire autrement, l'histoire devait être contemporaine, résolument moderne, audacieuse et devant ménager un coup d'éclat dans les dernières lignes. Plusieurs questions se posaient ? Comment (re)traiter - sans maltraiter - ce mythe ? Quel pouvait être la place de la technologie et des sciences ? Comment traiter de l'amour au cœur d'un volcan ? Quel visage pouvaient prendre Orphée et Eurydice ? L'aspect divin méritait-il d'être occulté ? Et comment parler d'amour aujourd'hui, d'une manière inédite ?

    Je n'en dis pas plus : ce sera au lecteur de découvrir comment je me suis sorti de ce mauvais pas.

    Bruno Chiron, Opération Orphée, éd. ShortEdition, 2015

  • "Mademoiselle F."

    Cette nouvelle a reçu le 4ème prix au concours Jean-Hugues Oppel de la nouvelle au Salon du Livre de Montargis en 2005.

    Les conditions imposées par le concours stipulaient que la nouvelle devait commencer par une citation imposée ("Elle est sa maîtresse depuis trois ans. Il est fou d'elle" tirée du roman L'inattendu de Charles Juliet) et se terminer par une autre citation ("Je suis fou de joie à l'idée de retrouver demain mon village, ma chienne et mes vaches" tirée de L'Année de l'Éveil de Charles Juliet). L'histoire : le narrateur, un jeune garçon, raconte une histoire d'amour peu ordinaire avec une jeune femme, mademoiselle F. Ce n'est que vers la fin de nouvelle que le lecteur découvrira le contexte de cette "idylle" où l'innocence de l'enfance percute de plein fouet la cruauté du monde adulte.

    Mademoiselle F. 

    Photo : Dids - Pexels

  • "Contre Boadigon"

    Cette nouvelle a reçu le 3ème prix au concours Jean-Hugues Oppel de la nouvelle au Salon du Livre de Montargis en 2003.

    Les conditions imposées par le concours stipulaient que la nouvelle devait commencer par une citation imposée ("Le rocher ne ment jamais", tiré du roman Ambernave de Jean-Hugues Oppel) et se terminer par une autre citation ("Il repartira comme il est venu, par le fleuve", tiré de Piraña Matador de Jean-Hugues Oppel).

    L'histoire : au crépuscule de sa vie, une vieille femme s'assied au pied d'un menhir, Boadigon, qui a accompagné ses jeux d'enfant. Elle se souvient d'une soirée particulière avec sa jeune sœur, soixante ans plus tôt.

    Cette nouvelle devrait sortir en librairie au milieu d'un recueil collectif. 

    Contre Boadigon

    Photo : Bruno Chiron