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sexe - Page 7

  • Polissonne, mais pas que

    Cette année encore, Bla Bla Blog ouvre ses colonnes au salon de la littérature érotique. Il aura lieu à La Bellevilloise le dimanche 24 novembre 2019 de 15 heures à 21 heures.

    Genre à la marge s’il en est, la littérature érotique est pourtant un genre qui a su largement se dépoussiérer ces dernières années. Polissonne, dévergondée, sexy : la littérature érotique c’est cela, mais pas que... Et c’est cette littérature aux multiples visages que proposent les organisateurs de ce salon pas tout à fait comme les autres.

    Flore Cherry, que Bla Bla Blog avait chroniquée l’an dernier, est aux manettes de cet événement qui décline l’érotisme littéraire à toutes les sauces, pour en faire un moment qui promet d’être passionnant, divertissant, engagé… et bien sûr amoureux.

    Bien entendu, les auteures et auteurs de romans érotiques et d’essais sur la sexualité auront une place de choix au cours de ce salon : Camille du compte Je m'en bats le clito, Brigitte Lahaie, Nomi Jolinomi, Virginie Girod, Lucile Bellan, Olivier Liron, Caroline Michel, Ève de Caudalie (elle présentera en avant-première son dernier ouvrage, Troublante excitation), Marc Dannam ou Guenièvre Suryous, que nous avions chroniquée sur ce blog. Lors du salon, Aurélien Fache et Cathline Smoos viendront avec leur dernier ouvrage Pussy Talk, une œuvre qui mélange érotisme et nouvelles technologies. À ne pas manquer également, le Prix de la nouvelle érotique sera remis par Laslo Sardanapale.

    Anne Hautecoeur sera également présente pour parler de l’aventure de La Musardine, une des rares librairies spécialisées dans la littérature érotique à Paris.

    Parmi cette vingtaine d’auteurs, les femmes tiendront une place de choix. Beaucoup de féministes ont fait de la littérature érotique un vrai champ de réflexions sur la sexualité et sur les rapports hommes-femmes, sinon d’expérimentations, comme le prouvent les conférences proposées par le salon du 24 novembre : la lecture d’un extrait de Féministe pour Homme de Noémie de Lattre et d’un autre de Julie Palombe, En attendant l’accouchement, un débat de Wyylde portant sur la question "Quel discours sur la sexualité libre en 2019 ?" et une conférence de Franck Spengler, "La New Romance, l’écriture érotique des femmes ?"

    Le public pourra participer à des défis d'écriture érotique et découvrir des stands et des animations insolites (écoute érotique au casque par Audible et sa collection Libido, le tarot des fantasmes par My Sweet Fantasy, des sextoys par Lelo, etc.)

    Parce que la littérature érotique n’entend pas se limiter à la polissonnerie, une visite à ce salon est sans aucun doute l’un des événements à suivre le week-end prochain.

    Salon de la littérature érotique, 4e édition
    La Bellevilloise, le dimanche 24 novembre 2019, de 15 heures à 21 heures.
    https://www.facebook.com/events/636334693561774
    Avec le soutien de Lelo, Wyylde et Audible

    Voir aussi : "Le salon de l’érotisme sous le regard des modèles d’Alex Varenne"

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  • Dernières nouvelles de l’enfer

    Hellina-Scythe-Visuel-1000pxl-rvb.jpgL’enfer est pavé de mauvaises intentions, et dans le cycle de BD Hellina & Scythe, on peut compter sur la reine Scythe, l’adjuratrice Hellinao ou la princesse consort Maelstrom pour mettre au pas des armées de démones et les envoyer ad patres. Le livre regroupe les quatre premiers épisodes de Hellina Scythe parus entre janvier et mai 2017. La saga d’érotico-fantasy propose un univers sombre à souhait peuplé de succubes sexy et athlétiques : de vraies super héroïnes en sorte, peuplant un enfer "grandiose, froid, magnifique, horrible et solitaire." Ce dont il est question dans ce très beau volume, proposé par les éditions Tabou, est ni plus ni moins qu’une nouvelle mythologie mettant en scène Cerbère, Hadès ou Perséphone, mais aussi des personnages inventés de toute pièce : Aurélie la Gardienne de la Rivière des Chagrins, Hellina, la maîtresse des enfers ou la non moins sculpturale reine Scythe.

    Dans Hellina & Scythe, la première nouvelle graphique du volume, avec Pat Shand au scénario et Gabriel Andrade au dessin, nos deux guerrières, au service de Lucifer, goûtent cinq siècles d’accalmie sur terre, occasion parfaite pour batifoler dans "la première crypte venue." Mais leur longue nuit d’étreintes est troublée par le raid d’une armé conduite par Forneus, la reine du Quadrant de l’Armoise du dernier cercle – excusez du peu : la reine folle, "connue pour sa collection d’oiseaux morts et sa tenue faite de ses propres cheveux", est venue leur faire la nique. Elle vient renverser l’enfer – Lucifer pour le dire autrement. Une nouvelle guerre commence contre une adverse retorse, guerre qui menace de plonger la terre dans une redoutable apocalypse. Hellina et Scythe organisent la résistance en mettant en place une armée de démons avant de descendre en enfer afin d’affronter la reine folle.

    Dans l’histoire suivante, Nekrotika et Maelstrom (au scénario, Doug Meiers, William A . Christensen et Mark Seifert, et au dessin Juan Jose Ryp), il est question d’un combat singulier entre deux démones pour devenir princesse consort et se disputer les faveurs de la reine. Ce duel entre les deux prétendantes va vite prendre une tournure d’une tout autre ampleur.

    Les amours saphiques sont aussi des transcriptions au féminin des amitiés viriles antiques

    Dans le moins convaincant Sythe & Maelstrom (William A . Christensen et Mark Seifert au scénario et Rick Lyons au dessin), il est question précisément de la rencontre entre la reine Sythe et celle qui sera sa future princesse consort Maelstrom. Cette dernière est passée entre les mains d’un autre ennemi de Lucifer, l’archidiable Béset.

    Pour le très réussi Les Origines de Hellina, en trois parties, Doug Meyers et Loren Hernandez content le destin éloquent de l’humaine Sandra Lords, une éternelle femme victime de toutes les exactions pactisant avec le mal pour devenir la maîtresse des enfers, avant de rejoindre plus tard les rangs de Scythe.

    Voilà le programme réjouissant de ce volume mettant en scène des diablesses s’entre-déchirant pour le contrôle des enfers dans des guerres sans merci. Des guerres où les humains sont réduits au rang de pantins fragiles et finalement guère mieux que ces démones qui les protègent à leur manière : "C’est Lucifer qui a ordonné que l’humanité soit doté du libre-arbitre pour la protéger des créatures voulant contrôler les esprits."

    Combats à mort, tueries, tortures, viols, éviscérations ou sang coulant à gros bouillons sont mâtinés d’une solide dose d’humour noir et bien entendu d’érotisme. Le cycle Hellina & Scythe est autant un plaisant divertissement sensuel et sanglant – à ne pas prendre bien évidemment au premier degré – qu’un réel projet artistique. Nos héroïnes imposent leurs forces et leurs désirs dans des mondes terrestres ou infernaux essentiellement masculins – si l’on excepte la première histoire mettant en scène la reine folle. Disons aussi que les viols ne sont pas moins importants que les émasculations, et les personnages masculins ont fort à faire pour imposer leur règne. Les amours saphiques de Scythe et Hellina sont représentées bien sûr comme des fantasmes pur jus – à l’instar de la centaine de couvertures reproduites – mais ce sont aussi des transcriptions au féminin des amitiés viriles antiques courantes dans la mythologie grecque, à l’instar d’Achille et Patrocle.

    Ce très bel album, qui n’est pas à mettre entre toutes les mains, se termine par plus de 50 pages et 112 couvertures d’albums de ce cycle : un mélange d’horreur, de mythologie, de dark fantasy et d’érotisme. Vous voilà prévenus.

    Pat Shand, Gabriel Andrade et Juan Jose Ryp, Hellina & Scythe
    éd. Tabou, 2019, 224 p.
    http://www.tabou-editions.com
    https://patshand.tumblr.com

    Voir aussi : "Plans à Troie"

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  • Plans à Troie

    cosimo ferri,achille,iliade,panthéon,troie,illiade,homère,mythologie,érotisme,sexeBon, on ne va pas se le cacher : cette bande dessinée mythologique autour d’Achille et de la guerre de Troie n’est à mettre entre toutes les mains. La saga Achille de Cosimo Ferri (éd. Tabou) propose une lecture à la fois palpitante, chaude et anti-classique au possible, tout en respectant l’esprit et l’histoire de la guerre mythique provoquée par l'enlèvement de la belle Hélène. L'auteur italien ne passe pas sous silence les luttes entre eux des dieux du Panthéon, aussi obnubilés par les luttes de pouvoir que par des considérations plus sensuelles.

    Pour ce cycle consacré à Achille, avec deux volumes parus et un troisième en préparation, Cosimo Ferri, au scénario et au dessin, s’est basé sur les sources de l’épopée troyenne, en premier lieu l’Iliade d’Homère.

    Le premier volume de ces ébouriffants albums de BD débute dans l’Olympe, là où se déclenche la grande discorde, provoquée par Éris qui n’a pas été invitée aux noces de Pélée et de la belle Thétis. La dispute et la jalousie va provoquer insidieusement le conflit légendaire de Troyes, en mettant le prince Pâris sur le chemin d’Hélène, la plus belle femme du monde mais aussi la fille du roi de Sparte, Ménélas. C’est le casus belli qui déclenche un conflit de dix ans, avec ces héros légendaires que sont Ulysse, Hector, Ajax et bien entendu Achille, le fils de Thétis.

    Le premier tome de la saga est consacré au déclenchement de la guerre de Troie, avec ces récits légendaires : l’enlèvement de la belle Hélène, l’éducation d’Achille avec le centaure Chiron, le départ vers Troie et les doutes d’Achille qui hésite à s’engager.

    Un style maniériste

    Avec le second volume, nous voilà de plain-pied dans l’Iliade et cette dernière année du conflit contée par Homère : les Grecs ont bafoué Apollon en enlevant – à leur tour – une jeune femme, Briséis. Cette Troyenne a été capturée par le roi Agamemnon et devient la captive d’Achille, non sans que la sculpturale otage n’y trouve quelque plaisir. Une peste (puisqu’il faut bien l’appeler par son nom) ravage les rangs des Achéens. Agamemnon contraint Achille de libérer Briséis, provoquant la colère du héros. Par vengeance, le plus célèbre des héros achéen se retire du conflit qui tourne en la faveur des Troyens. Il faudra la mort au combat de Patrocle pour que le fils de Thétis rejoigne le rang des Grecs.

    Pour conter le récit légendaire, Cosimo Ferri a respecté la trame du cycle troyen comme de la mythologie, tout en adoptant un style maniériste. Son coup de crayon permet de dépoussiérer la légende troyenne, avec des personnages, hommes et femmes lorsque ce ne sont pas des dieux et des déesses, s’abandonnant dans des étreintes savamment orchestrées, dans toutes les positions possibles, et dans les plans les plus épicés possibles. Voilà qui rend L’Iliade d’un seul coup plus sexy. Les corps sculpturaux prennent vie dans des scènes d’une forte tension érotique, à l’instar de celle dans le domaine sous-marin des Néréides ou du plan à trois aux portes d’Ilion entre Achille, Patrocle et Briséis (tome 2).

    La série mythologique de Cosimo Ferri assume son parti-pris érotique, un parti-pris qui a du sens si l’on songe aux intrigues amoureuses que l’on prêtait aux dieux de l’Olympe. L’artiste italien revient finalement aux fondamentaux : une Hélène à la beauté ravageuse, des amitiés viriles et passionnées, des démiurges à la libido hyper développée et des humains irrésistibles et beaux comme dieux.

    Cosimo Ferri, Achille, tome 1, La Belle Hélène, éd. Tabou, 2018, 64 p.
    Cosimo Ferri, Achille, tome 2, Pour l’Amour de Patrocle, éd. Tabou, 2019, 64 p.
    https://www.cosimoferri.com
    https://www.facebook.com/cosimoferriart

    Voir aussi : "Du sex-appeal à réveiller les morts"

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  • Ma sorcière mal aimée

    Les sorcières sont à la mode en ce moment, semble-t-il. Elles sont en tout cas  au cœur du cycle de bandes dessinées Webwitch, même s’il est vrai que ces être extraordinaires appartiennent au domaine de la dark fantasy et de la science-fiction. Son créateur, Tim Virgil, et Matt Martin (l'auteur entre autres de Snowman) sont au scénario et au dessin pour ces deux histoires traduites en français : un comics américain plein de fureur, de sexe et de sang.

    Nona Hoffman, agent fédéral particulièrement doué, s’avère être en réalité une webwitch (littéralement une "sorcière de la toile"), une créature extraterrestre appartenant à la nation Arachnéïde, bien décidée à soumettre la terre pour s’y installer et tisser sa toile maléfique.

    Nina se découvre en jouet transgénétique, capable de passer d’une nature humaine, à celle d’une sorcière aussi sexy que redoutable. Mais c’est sans compter la présence de l’amant de Nina, l’agent Dale Armstrong.

    Des super héroïnes ayant finalement le meilleur rôle

    On aime on on déteste cette bande dessinée à la fois âpre, sensuelle et ne transigeant pas sur l’hémoglobine et autres fluides. Les deux histoires formant cette édition soignée de Webwitch font des femmes et en particulier de ces sorcières d’un autre genre des super héroïnes ayant finalement le meilleur rôle : guerrières, manipulatrices, dominatrices mais aussi et surtout séductrices en diable, comme le prouve l’histoire d’amour entre Nina et Dale dans le récit apocalyptique de Matt Martin.

    Avec Tim Vigil, le créateur du cycle Webwitch, nous sommes dans une aventure lorgnant plus du côté de Predator, non sans quelques poncifs propres aux films d’action du genre.

    L’édition française du comics est opportunément complété par 75 pages de couvertures et d’illustrations d’un cycle étonnant d’audaces visuelles, sans tabou.

    Matt Martin et Tim Vigil, Webwitch, éd. Tabou, 2019, 240 p.
    http://www.tabou-editions.com/bandes-dessinees/643-webwitch-9782359541373.html
    https://www.kickstarter.com/projects/boundless/matt-martins-webwitch

    https://www.facebook.com/tim.vigil.71

    Voir aussi : "Du sex-appeal à réveiller les morts"

      

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  • La luxure est-elle un péché capital ?

    petites luxures,érotisme,dessins,sexe,instagramLa luxure serait-elle toujours un péché capital ? Allons, allons... À y regarder de près ces Petites Luxures, présentes sur Internet et sur Instagram, ressemblerait d'abord à un exercice artistique autant que ludique dans lequel un aphorisme ("With a little help from my hands"), une citation ("Quand mes mains voudraient bien, quand tes doigts n’osent pas") ou un jeu de mot ("Avoir la langue dans sa pote") est le prétexte à des saynètes intimes, sinon délurées.

    L’illustration prend ici tout son sens : avec Petites Luxures, les mot sont aussi importants que le dessin. L’un et l’autre se servent mutuellement, tels deux amants.

    La comparaison est raison dans cette série qui décline les rapports amoureux, la sexualité, les étreintes, les baisers, les caresses seul(e) ou à plusieurs, les corps à corps à deux, trois ou plus.

    L’érotisme qui se dégage de ces dessins est celui, apaisé, de ces moments de plaisirs, de câlins et de confidences. L’élégance des traits et le choix de ne montrer que l’essentiel ôte tout début de vulgarité. Les yeux s’accrochent à la partie du corps en jeu, les lèvres sourient au jeu de mot qui fait mouche, les doigts font glisser les vignettes qui se découvrent jour après jour.

    Avec plus d’un millions d’abonnés sur Instagram, Petites Luxures, créé par accident comme le raconte son auteur, a cessé d’être le site confidentiel réservé à un public d’intimes pour devenir véritablement populaire. S’y abonner c’est voir sur son fil d’actualité ces petits personnages à la ligne claire et aux courbes sensuelles parfois collés aux sujets d’actualité comme les personnages se collent serrés les uns aux autres. Malicieusement collés serrés.

    Petites Luxures: Histoires intimes, éd. Hoëbeke, 2019, 108 p.
    https://petitesluxures.bigcartel.com

    https://www.instagram.com/petitesluxures
    @PetitesLuxures

    Voir aussi : "Aurélie Dubois unmakes sex"

    © Petites luxures

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  • Laurie Darmon à nu

    Il y a tout juste un an, il était question sur Bla Bla Blog du premier album de Laurie Darmon, Février 91. Quelques mois, plus tard, l’artiste a choisi de ne pas se reposer sur cet opus réussi et s’est aventurée sur un terrain autrement plus audacieux et culotté. Elle sort en ce moment son nouvel EP, Dévêtue, créé et distribué dans une totale liberté. Que la chanteuse se mette à nu dans ce cinq titres est un euphémisme : Laurie Darmon y parle d’amour dans ce qu’il y a de plus brut, d’instinctif et, finalement, d’authentique.

    Bien entendu, il est aussi question de séparations subies, d’attentes douloureuses et d’attractions difficiles, à l’exemple de Reste ("Ce sera pareil ailleurs / Ne laissons pas passer les heures / On finira par le regretter mon cœur… / Je suis juste coincée là / Complètement bloquée sur toi / Et ça m’épuise / Non mais t’imagine pas / Ça me paralyse / Y’en a plus que pour toi") ou d’Îles grecques, lumineux et sucré ("J’avais envie que tu restes auprès de moi / Là-bas y a trop de filles trop de mecs trop de trucs / Et ce je ne sais quoi").

    Dans ce nouvel EP comme chauffé à blanc, l’auditeur retiendra d’abord On Bai. et Rengaine SM, deux morceaux aux titres explicites. Dans son premier album, Monte Encore montrait déjà toute l’audace de Laurie Darmon. Cette fois, la chanteuse fait de l’amour une invitation à la fête qui ne souffre aucun contrôle : "On danse danse danse danse / On se met bien bien bien / On se laisse aller comme ça / Je me laisse aller avec toi toi toi / On bouge on bouffe on boit on bai." Avec sa musique minimaliste dopée d’une énergie communicative, Laurie Darmon propose un titre décomplexé et libérateur.

    Un EP comme chauffé à blanc

    Tout aussi libérateur et bien plus audacieux encore, Rengaine SM propose sur une ballade naïve qui suit les confidences d’une jeune femme sur ses expériences sado-masos. Il faut avoir l’art de maîtriser le texte comme Laurie Darmon pour pouvoir oser une telle mise en musique : "Je me souviens des interdits sur tes lèvres / Ne ferme pas les yeux j’ai dit ou je te crève / C’était bon c’était bon c’était bon / C’était la vie qui venait nous pénétrer par ici aussi." Dans l’emballement de ses confidences, la musicienne insuffle dans Rengaine SM cette saveur romanesque et touchante qui donne à ce titre une légèreté paradoxale : "J’en veux encore / Pourquoi t’as tout repris / Tu aurais pu au moins laisser ton corps."

    Une dernière chanson mérite qu’on lui porte une attention particulier, Stéphane et Stéphanie. Rien à voir avec le titre éponyme d’une certaine Caroline Verdi, obscure chanteuse des années 70 – un petit tour sur Bide & Musique vous en convaincra définitivement. Le "couple de noctambules" qui fait l’objet de cette samba slamée est une réussite totale : sophistication bluffante dans les ruptures de rythmes, texte déchirant d’humanité, portrait esquissé de deux bobos que l’on aimerait croiser, voix nette et sans fioriture qui rappelle la Laurie Darmon slameuse de La Rupture : "Tu m’as laissée toute seule / Et maintenant c’est moi qui reste / Là sur le bord de ta gueule / T’as pas débarrassé les miettes / J’avais pas l’habitude avant / J’étais la fille qui sait déjà / Que chaque soir à l’appartement / Même si c’est tard tu seras là." S’il n’y a qu’un seul titre qui peut justifier l’écoute de cet EP, c’est sans conteste Stéphane et Stéphanie.

    Avec On Bai., Laurie Darmon s’est jetée dans le grand bain d’une liberté, certes risquée mais qui augure un beau devenir. Si ce ne sont que les préliminaires d’un deuxième album, on a hâte d’en découvrir plus.

    Laurie Darmon sera au Bus Palladium le 31 janvier 2019.

    Laurie Darmon, Dévêtue, Lionne Records, 2019
    Laurie Darmon au Bus Palladium, Paris, le 31 janvier 2019, 20 heures
    https://www.facebook.com/lauriedarmonoff

    Voir aussi : "Vingt-sept ans à la limite"
    "Laurie Darmon, la fille formidable"

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  • Le top 10 de Bla Bla Blog pour 2018

    En ce début d’année, la période est parfaite pour faire un bilan de 2018. L’an dernier, 263 articles ont été publiés par Bla Bla Blog. Quels ont été les plus populaires ? Cette année encore, nous vous proposons un classement des articles les plus populaires en 2018. Plusieurs chroniques ont tiré leur épingle du jeu, mais aussi des artistes qui ont attiré l’attention de Bla Bla Blog. Pour ce top 10, attendez-vous à être étonnés. Cette chronique présente ce classement, accompagné d’une présentation, d’extraits et évidemment de liens pour lire ou relire les articles marquants de cette année.

     9  Mariscal sur les pas de son brillant Ané

    Découvert en mars dernier, le moins que l’on puisse dire est que Mariscal a fait un grand bond cette année, jusqu’à faire la première partie d’un concert de Dominique A à l’Équinoxe de Châteauroux. C'était en décembre dernier. Lorsque nous disions que ce musicien allait sur les pas de son "brillant Ané", nous n’étions pas loin de la vérité.

    Extrait
    "Je vais vous raconter, si vous le voulez bien, l’histoire de cette chronique.
    La semaine dernière, j’étais en train d’écrire au sujet de la passionnante exposition Rock ! Une histoire nantaise (Château des Ducs de Bretagne, à Nantes, du 24 février 2018 au 19 novembre 2019), dont une partie est consacrée à Dominique A, lorsque je suis tombé sur le premier album de Grégory Mariscal, Plus le Temps. Et là, le choc : les similitudes avec ce nouvel arrivant de la scène française et l’auteur de La Fossette (1992) ou de La Mémoire neuve (1995) me sont apparues évidentes.
    Le Coton a le grain du Vivement Dimanche de La Fossette. Quant à Je Marche Je Respire, ne renvoie-t-il pas au Je ne respire plus, Milos dans La Mémoire neuve ?"

    La suite ici…

     8  La Brodeuse Masquée a encore frappé

    C’est par hasard que Bla Bla Blog est tombé sur La Brodeuse Masquée et ses étonnantes créations. Chez elle, la broderie à l’ancienne subit un sérieux dépoussiérage grâce aux thèmes de cette artiste d’un nouveau genre. Ce qui intéresse La Brodeuse Masquée ? Des faits divers trash, des citations claquant comme des slogans et des références à actualité. Décalage et humour noire assurée par cette formidable créatrice.

    Extrait
    "La Brodeuse Masquée sévit sur Internet, via ses comptes Facebook et Instagram, et elle mérite que l’on s’y intéresse.

    Qui est cette mystérieuse femme, œuvrant dans l’ombre avec un sens de l’humour décalé dans un créneau jusque-là has-been, celui de la broderie ?
    Pour se présenter, notre Brodeuse Masquée use d’une phrase pompée avec malice dans le jargon complotiste : "Qui est-elle ? Quels sont ses réseaux ? Seuls ceux qui savent savent…" Quelques indices sur ses créations – un hommage au club de football de l’AS Nancy Lorraine et un autre au régional de l’étape, Michel Platini – laissent à penser que c’est en Meurthe-et-Moselle qu’il faut chercher la trace de cette artiste d’un autre genre."

    La suite ici...

     7  Vanished Souls, les enfants du rock

    Parmi les nombreux coups de projecteurs musicaux, celui sur Vanished Souls a permis aux quatre Parisiens d’entrer dans notre classement. Une occasion parfaite pour redécouvrir ce groupe de rock que nous avions aimé.

    Extrait
    "Les Vanished Souls, ont décidé de faire un sort au rock à papa. Pas de parti pris chez ces quatre petits Français découverts en 2013, qui sortent en mars leur nouvel album éponyme : le maître mot de cet opus est de s’aventurer sur la route longue, sinueuse et passionnante du rock et de ses nombreux dérivés. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les surprises sont nombreuses.
    DriX, Svein, Fred et Yann Forléo ne cachent pas leurs références musicales – et pop-rock – tous azimuts , que ce soit Radiohead, My Bloody Valentine, Archive, Sigur ros ou Pink Floyd."

    La suite ici…

     6  Seul en scène, entre amis

    La pièce de théâtre Ça aurait pu commencer comme ça ! de Paul Morel et Julien Delpech a fait le buzz sur Bla Bla Blog : une belle réussite pour un spectacle créé et produit par deux amis que nous avons pris plaisir à faire découvrir.

    Extrait 
    "Ce seul en scène, une vraie performance en soi, promet une plongée séduisante dans le milieu du spectacle, comme dans la tête de ces artistes que Bla Bla Blog a plaisir à faire découvrir.
    Paul Morel raconte l’histoire de Paul, cet autre que lui-même pour reprendre une citation de Proust, un jeune homme certain de son talent de comédien, mais qui finit par se saborder lui-même par manque de travail, de compassion et d’humilité.
    "

    La suite ici...

     5  Des dominos pour faire chuter la maladie de Charcot

    Voir à la cinquième place de notre classement un événement caritatif a une saveur particulière. Le 28 avril 2018, l’association verdunoise 2A2S proposait une exceptionnelle chute de 30 000 dominos pour sensibiliser le public à la maladie de Charcot. On doit à Sébastien Brunella, touché par cette affection, cette manifestation. Le public de Bla Bla Blog y a été sensible, comme le prouve cette belle cinquième place.

    Extrait 
    "Le bloggeur assistait à Verdun non pas à un record mais à un événement qui s’en approchait : une chute géante de 30 000 dominos pour une bonne cause.
    L’association verdunoise 2A2S (Association d’Aide et de Soutien à Sébastien) a été créée autour de Sébastien Brunella, atteint de la maladie de Charcot, ou SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique). Cette affection terrible touche aujourd’hui environ 8 000 malades en France, un chiffre pas assez important pour mobiliser les laboratoires à la recherche de rentabilités, et trop élevé pour intéresser l’AFM, comme le rappelait Sébastien Brunella lors de la manifestation caritative organisée le samedi 28 avril autour de ces dominos."

    La suite ici…

     4  Double focus sur Patricia LM

    Quelle plaisir de trouver Patricia LM dans notre classement annuel ! Après l’exposition "Sensual self-portraits" en janvier à la Concorde Art Gallery de Paris, l'artiste faisait l'actualité à Concarneau cet automne. Deux chroniques ("À l’origine" et "Les filles du port") ont mis à l’honneur cette photographe exceptionnelle. Une photographe dont Bla Bla Blog va encore parler en 2019.

    Extrait
    "Cela se passe en ce moment et jusqu’au 15 novembre à Concarneau : une Escale 7 rue du Port. Bla Bla Blog ne pouvait pas passer à côté de cet événement. Pourquoi ? Parce que nous avions parlé il y a deux ans d’une des deux artistes venues exposées.
    Patricia LM fait se rencontrer la photographie et la peinture, le folklore breton et le pop-art, mais aussi l’intimité et la sensualité. Elle partage l’Escale avec Anh Gloux, graphiste à la ligne claire et résolument tournée vers la mer, qu’elle soit avec liée à la mythologie grecque ou au folklore breton."

    La suite ici…

     3  Deborah de Robertis l’ouvre de nouveau

    Pourquoi, cette année encore, Deborah de Robertis est-elle sur le podium de Bla Bla Blog ? En 2017, l’actualité de sa performance scandaleuse au Louvre avait fait parler d’elle. Cette année, c’est dans la ville de Lourdes que l’artiste franco-luxembourgeoise a choisi de faire parler d'elle - au grand dam de certains. Mais Deborah de Robertis a aussi connu un coup de projecteur mondial inattendu à l’occasion de l’acte V des Gilets Jaunes

    Extrait
    "Elle a un nom qui fleure bon le latin et les versets bibliques. Là s’arrête pourtant le point commun entre l’institution catholique et Deborah de Robertis, qui doit s’expliquer avec l’Église dans les prochains mois. La performeuse franco-luxembourgeoise a été en effet été arrêtée le 1er septembre dernier pour s’être dénudée devant le sanctuaire de Lourdes. Elle comparaîtra en correctionnelle le 19 mai 2019 pour exhibitions sexuelles.
    Deborah de Robertis avait déjà fait une performance publique remarquée devant La Joconde en 2017. La justice n’avait pas été dans le sens du musée du Louvre, considérant que la jeune femme agissait en tant qu’artiste et militante. Tel est aussi le discours que cette dernière tient au sujet de Lourdes et de sa prestation."

    La suite ici…

     2  Union TV : un nouveau média pour une nouvelle révolution sexuelle

    À la deuxième place de ce classement annuel de Bla Bla Blog, c’est à la fois un média et une personnalité attachante qui sont mis à l’honneur. Le média est Union TV, la déclinaison télé du célèbre magazine érotique et libertin. La personnalité est Flore Cherry, sa responsable transformation digitale. Il y a quelques mois, elle nous parlait d’Union TV, de sexualité mais aussi de féminisme.

    Extrait
    "Le vénérable Union entrerait-il dans une nouvelle ère ? Créé en 1972, le magazine érotique et libertin fait lentement mais sûrement sa mue. Après l'édition web, c'est une chaîne de télévision qui vient de naître fin janvier (disponible sur la box SFR). Nous avons rencontré Flore Cherry, responsable de la transformation digitale à Union, pour en savoir plus sur ce nouveau média."

    La suite ici…

     1   Berry, de retour

    La première place de ce top 10 est, cette année encore, une chanteuse - après Marie Cherrier, Alka puis  Fishbach, respectivement en 2015, 2016 et 2017... Depuis juin 2018, Berry a fait exploser les compteurs de Bla Bla Blog grâce à un article paru il y a près d'un an de cela... Nous nous demandions ce que devenait l’auteure de Mademoiselle et des Passagers. Cette année, quelques réponses ont été apportées grâce à plusieurs concerts, dont nous avons parlé il y a quelques mois, mais aussi à une audience exceptionnelle pour une artiste hors du commun. Berry a prouvé qu’elle était toujours attendue : cette première place le prouve, s’il en était encore besoin. Et d'ailleurs, elle était bien de retour cette année et elle sera d'ailleurs toujours là début 2019. Ouf...

    Berry.jpgExtrait
    "On avait quitté Berry en 2012, avec l’album Les Passagers. La chanteuse avait choisi le fil conducteur du voyage pour des chansons délicates et pudiques, portées par une voix caressante, l’une des plus belle sans doute de la scène française. Est-elle revenue de ses voyages ? Où est-elle aujourd’hui et quelle est son actualité ?
    Il convient au préalable de faire quelques rappels sur la carrière de Berry, commencée en 2008 avec un premier album, Mademoiselle, remarqué par la critique et le grand public. Disque d'or, il a été suivi de plusieurs centaines de concerts en France comme à l'étranger (Brésil, Corée du Sud ou Serbie). Mademoiselle ce sont 10 joyaux musicaux que la chanteuse a sculpté avec ses acolytes Manou et Lionel Dudognon." 

    La suite ici...

    Voir aussi : "Le top 10 de Bla Bla Blog en 2017"
    "Le top 10 de Bla Bla Blog pour 2016"
    "Le top 10 de Bla Bla Blog pour 2015"

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  • Chaud le frigo

    Vous l'attendiez sans doute dans cette rubrique : notre ami L’‎Œil du frigo s'est penché sur l'une des scènes les plus torrides du cinéma, scène qui tourne autour de notre célèbre appareil d'électro-ménager. Focus donc sur 9 Semaines 1/2 d'Adrian Lyne avec Mickey Rourke et Kim Basinger.

    Evidemment, il fallait s'y attendre, dès que j'ai ouvert cette rubrique [en novembre 2016], les mails ont fusé : pourriez vous chroniquer la scène du frigo de 9 Semaine 1/2 ? Personnellement , je n'étais pas chaud. Pourtant, tous les ingrédients y sont, vu que ça se passe devant un frigo porte ouverte : Eh oui ! Nous sommes en pleine canicule charnelle... Mais bon, pourquoi pas.

    Kim est très belle et Mickey avait sa gueule d'autrefois... Le jeu est très simple : on ouvre la porte du frigo et on s'assoit devant, histoire de dire qu'on va se rafraîchir. On voit en arrière plan que le frigo est à moitié vide. Oui, Mickey nous a devancé. Il a tout pris, le mufle !

    Assise, sa belle attend au frais. Evidemment il a une idée derrière la tête. Comme il ne sait plus si ses produits ont dépassé la date de péremption, il décide de tout faire goûter à Kim : quel joueur ! Après tout si elle est malade, ça ne sera pas son affaire.

    Et elle se prête au jeu. En langage d'animation périscolaire, ce jeu s'appelle un "Kim au goût", ce n'est pas moi qui l'ai inventé, on peut faire aussi un "Kim à l'ouïe" (si, si essayez, non pas avec des fraises...) ou un "Kim au toucher". Bon vers la fin, avec ce miel qui dégouline partout , on n'en est pas loin. L'idée reste la même , les yeux fermés on doit deviner ce qu'on touche, ce qu'on mange, ou ce qu'on écoute. Mister Grey, n'a qu'à bien se tenir : Adrian Lyne avait déjà tout inventé avant lui. Car le summum du sadisme c'est d'insérer un piment vert de façon érotique dans la bouche de la belle Kim pour qu'elle croque à pleine dents, qu'elle s'enflamme la bouche. Quel délire ! J'imagine les cas de divorce après ce genre d'expérience... Surtout devant un frigo où ne règnent que quelques poivrons. Un comble.

    Non, j'ai l'air comme ça de rater tous les symboles érotiques des années 80. Mais pas du tout : j'y étais. Et j'ai même vu le film dans une salle obscure : c'est dire! Mais à l'époque mes parents ne prêtaient pas leur frigo pour quelques expériences culinaires.

    Bon, un dernier point côté musique, là franchement c'est insupportable. On est en pleine discussion muette érotico-frigo-culinaire et Adrian Lyne nous met une musique qui est auditivement inabsorbable. Rassurez vous, il se rattrape avec l'excellent Joe cocker, You Can Leave Your Hat On, avec un subtil déhanché de Kim qui a fait la joie des ostéos des années 80.

    Un film à voir ou à revoir pour ces séquences mythiques rentrées dans l'inconscient collectif des amateurs de frigos, ou pour l'inquiétante relation d'un couple devant un frigo, on fait comme on veut. L'excellent Willy Pasini écrivait dans son livre "nourriture et amour" : dis moi comment tu manges, je te dirai qui tu es. Ça laisse songeur.

    ODF

    9 Semaines 1/2, drame d'Adrian Lyne
    avec Mickey Rourke et Kim Basinger, USA, 1986, 112 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "9 semaines et demi"
      

     

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