Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Beaux-arts, musées et expositions

  • Top 10 de Bla Bla Blog en 2023

    Au moment d’entamer l’année 2024, faisons le bilan, comme de coutume, avec les chroniques de Bla Bla Blog ayant le plus buzzé. Et cette année, vous vous rendrez compte que c’est les livres et la littérature qui ont été les plus plébiscités. Avec également une exposition bretonne sur Tolkien, une BD des plus mutines et surtout le retour d’une chanteuse qui tient la dragée haute à tout le monde !

    Voici donc le classement de cette année, par ordre décroissant.

    10/ "Aujourd'hui, maman est morte"

    Zirem.pngL’écrivain Youcef Zirem est une figure importante de la littérature contemporaine algérienne. Il est aussi un opposant au pouvoir en place qui l’a contraint à l’exil, en l’occurrence en France. Journaliste, chroniqueur, écrivain, il anime aussi depuis 2017 le café littéraire l'Impondérable, à Paris.

    Intellectuel, dissident (Algérie, La Guerre des Ombres, éd. Complexe), engagé et humaniste, Youcef Zirem revient en ce début d’année avec un ouvrage des plus personnels, Lâaldja, notre Mère, aux éditons Fauves. Il y parle de sa mère décédée à l’Hôpital de Sidi-Aich, en septembre 2022. Son exil politique l’a souvent éloigné d’elle, au point qu’il n’a pas pu l’accompagner pour ses derniers jours…

    LA SUITE ICI… 


    9/ "Rien n’est écrit d’avance"

    DElphine bell.jpgDelphine Bell sort en ce moment Roi et toi (éd. Le Lys Bleu). Un récit plus qu’un roman sur un homme, un père, trop tôt parti.

    Voilà ce qu'écrit l'auteure : "Un matin, mon père a décidé de partir, nous laissant… Sans un mot, une trace. Où es-tu, papa ? Qui es-tu vraiment ? Toi, le père magnifique de mon enfance, dévoué, libre aussi. Ce livre est une quête, un roman policier et existentiel sur un père que je cherche encore. Il entrelace les écrits de celui qui fut un passionné de l’écriture et de la littérature. Et il pose une question : les êtres que l’on aime nous échappent-ils ? Possède-t-on vraiment ceux qu’on aime ? Qui est-on vraiment ? Papa est parti mais… Je peux écrire"…

    LA SUITE ICI… 


    8/ "Guerres et paix"

    Pecastaing.jpgRoman ? Récit ? Chronique familiale ? Qui que vous soyez, ouvrez ! De Tatiana Pécastaing (paru chez LC Editions) est un peu tout cela à la fois, au point de désarçonner le lecteur dès les premières pages, lorsque la découverte d’une mystérieuse lettre (avec l’énigmatique phrase "Qui que vous soyez, ouvrez !" inscrite sur l’enveloppe) nous fait passer du Kiev soviétique de 1968 à la Russie tsariste de 1912. Cette fameuse lettre aura son explication bien plus tard dans le roman.

    Tatiana Pécastaing suit deux familles, celles précisément de deux de ses grands-parents. Il y a, d’un côté, Gustave, né en Ukraine. Son père était un opposant au régime tsariste, au point de s’approcher d’une organisation terroriste révolutionnaire menée par Alexandre Oulianov, frère de Lénine, arrêté et exécuté après une tentative d’assassinat contre le tsar Alexandre II. Le père de Gustave, Mikaël, est arrêté puis relâché, obligé de se faire discret. Or, c’est le régime tsariste que soutient son fils Gustave, à telle enseigne que lorsque la Révolution de 1917 éclate, le jeune homme s’engage auprès de l’Armée Blanche antibolchévique. En 1924, Gustave s’exile en France, abandonnant en Ukraine sa famille, et en particulier ses sœurs…

    LA SUITE ICI… 


    7/ "Tolkien breton"

    Tolkien.jpgRendez-vous en Bretagne pour vivre pleinement l’univers de Tolkien. Logique, me direz-vous, tant l’auteur du Hobbit et du Seigneur des Anneaux aura su s’inspirer des mythes celtes – mais pas que ! – pour bâtir une œuvre capitale dans la littérature.

    Le magnifique musée de Landerneau consacré au Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture propose, du 25 juin 2023 au 28 janvier 2024, une exposition consacrée à Tolkien et à l’illustrateur emblématique de son œuvre, John Howe. "Cette exposition montre comment à partir de l’œuvre littéraire de Tolkien, un univers pictural est inventé… Puisant dans les mythes médiévaux, [John Howe] crée un imaginaire inédit source de multiples représentations artistiques, jusqu’au cinéma", commente Michel-Édouard Leclerc…

    LA SUITE ICI… 


    6/ "Nature nue"

    Peuple des brumes.jpgC’est une invitation piquante, fantastique, féerique et sensuelle à laquelle je vous invite. Il s’agit de la découverte du dernier volume du Peuple des Brumes, proposé par Katia Even et mis en image par Styloïde. Bla Bla Blog avait déjà parlé de ce cycle il y a quelques mois.

    Dans ce nouvel opus baptisé "Le Bal des saisons", toujours aux éditions Tabou, nous sommes dans un univers de fantasy où la nature a le plus beau des rôle. On y croise des fées, des lutins, des êtres surnaturels, des esprits de la nature – évidemment –, sans oublier des sortilèges, des sorts funestes et un monde de fantasy courant de graves dangers. Mais tout cela est mâtinée de sensualité, d'érotisme et de d'esprit mutin…

    LA SUITE ICI… 


    5/ "Claire Passy : « L’éditeur à part, c’est l’histoire de trois personnages qui se sont rencontrés »"

    Passy.jpgLe monde de l’édition vient de voir naître un nouvel acteur, L’éditeur à part. Christophe Pavlevski, François-Xavier Bellest et Claire Passy sont les heureux parents de ce "bébé". Nous avons voulu interroger Claire Passy au sujet de cet éditeur à part.

    Bla Bla Blog – La naissance d’un éditeur est toujours un événement dans la vie culturelle. Comment présenteriez-vous L’éditeur à part ? Et d’abord, quelle est sa philosophie ?

    Claire Passy – Oui, il est vrai que la création d’une maison d’édition est un évènement particulier dans la vie culturelle. Surtout dans la période actuelle où le monde de l’édition reste très encadré, homogène et prévisible…

    LA SUITE ICI… 

     

    4/ "Le transhumanisme n’est pas un humanisme"

    Transhumanisme.jpgRadical. Nicolas Le Bault arpente avec obstination les champs de l’art et de la pensée underground. Après ces créations graphiques incroyables (les publications de White Rabbit Dream,), il s’attaque aux travers de nos sociétés contemporaines avec un essai choc, Le Transhumanisme, stade terminal du Capitalisme (éd. La Reine Rouge).

    La première qualité de son livre est de remettre sur la table l’étonnant et prophétique livre de Georges Bernanos, La France contre les Robots. L’auteur de Sous le Soleil de Satan annonçait soixante-dix ans à l’avance l’irruption d’une société robotisée où le statut même de travailleur allait être remis en cause…

    LA SUITE ICI… 


    3/ "L'Yonne célèbre les 150 ans de Colette" 

    colette,livre,littérature,nicole rieu,chanteuse,chanson française,sp,chanson,tintin,cote-a-cas,bordeaux,figurines,produits dérivés,yonne,célébration,nicolas le bault,transhumanisme,claire passy,l’éditeur à part,itw,interview,katia even,bd,bande dessinée,tabou,sexe,érotisme,fonds hélène & édouard leclerc,landerneau,tolkien,john howe,ukraine,russie,tatiana pécastaing,tatiana pecastaing,delphine bell,youcef zirem,récit,mère,maman,algérie2023 marque les 150 ans de Colette, l’une des plus grandes femmes de la littérature français. L’Yonne, son département d’origine, est bien décidé à fêter celle qui est née le 28 janvier 1873, à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l'Yonne.

    Tour à tour auteure, mime, comédienne, journaliste, elle laisse à la littérature française sa manière exceptionnelle d'évoquer son émerveillement de la nature et ses émotions de jeunesse. Colette fait partie de ces personnalités ayant inévitablement marqué et inspiré l'Yonne. Pour célébrer son nom et son travail, de nombreux événements auront lieu tout au long de l'année dans le Département…

    LA SUITE ICI… 


    2/ "Tintin et compagnie en figurines"

    colette,livre,littérature,nicole rieu,chanteuse,chanson française,sp,chanson,tintin,cote-a-cas,bordeaux,figurines,produits dérivés,yonne,célébration,nicolas le bault,transhumanisme,claire passy,l’éditeur à part,itw,interview,katia even,bd,bande dessinée,tabou,sexe,érotisme,fonds hélène & édouard leclerc,landerneau,tolkien,john howe,ukraine,russie,tatiana pécastaing,tatiana pecastaing,delphine bell,youcef zirem,récit,mère,maman,algérieVoilà un ouvrage qui ravira les amoureux et amoureuses d'Hergé, et en particulier de Tintin. L'encyclopédie des Figurines de Collection, Hergé & Co, parue chez Cote-a-cas, dont il s'agit de la troisième édition, constitue un recensement amoureux des plus rares produits dérivés de l'univers d'Hergé.

    Précisions d'emblée que Tintin et ses compagnons constituent l'essentiel des personnages figurés, même si on note la présence de ces autres héros que sont Jo, Zette, Jocko, Quick, Flupke ou l'Agent 15. Cette encyclopédie recense, pas moins de 680 objets…

    LA SUITE ICI… 

    1/ "La plus belle histoire d’amour de Nicole Rieu"

    colette,livre,littérature,nicole rieu,chanteuse,chanson française,sp,chanson,tintin,cote-a-cas,bordeaux,figurines,produits dérivés,yonne,célébration,nicolas le bault,transhumanisme,claire passy,l’éditeur à part,itw,interview,katia even,bd,bande dessinée,tabou,sexe,érotisme,fonds hélène & édouard leclerc,landerneau,tolkien,john howe,ukraine,russie,tatiana pécastaing,tatiana pecastaing,delphine bell,youcef zirem,récit,mère,maman,algérieAvec son nouvel album Et la vie coulait, Nicole Rieu est de retour en 2023 après un grand et riche parcours dans les années 70 et 80 (une participation à l’Eurovision en 1974 avec "Et Bonjour à Toi l’Artiste", une série de tubes tels que "Je suis» , "Ma Maison au bord de l’Eau", "Je m’envole" , "En courant" ou "La goutte d'eau", Grand Prix de l’Hexagone d’Or au Midem 1980), sans compter une participation à la Tournée Âge Tendre et Tête de Bois en 2012.

    Observatrice, sage, engagée, mémoire vivante de la chanson, artiste moderne, philosophe : les qualificatifs ne manquent pour qualifier celle qui se pose en observatrice attentive et en contemplatrice de la vie et du temps qui passe. "Et la vie coulait / de jour en jour / De dune en dune", chante-t-elle par exemple dans "Et la vie coulait", repris en chœur sur la toute dernière piste. Nicole Rieu pose un regard introspectif et plein de sagesse sur son existence et sur le temps qui lui reste ("Et me voilà aujourd’hui près de la rive")...

    LA SUITE ICI… 

    Voir aussi : "Top 10 de Bla Bla Blog en 2022"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • La femme est l’avenir de l’homme

    Voilà un livre, sorti en 2020, qui devrait bientôt faire parler de lui. La Dictatrice de Diane Ducret (parue chez Flammarion) devrait en effet être adaptée pour la télévision grâce à Disney. Ce sera évidemment l’occasion de redécouvrir cet étonnant roman venue d’une auteure belge, philosophe, essayiste (Femmes de dictateur, La chair interdite), chroniqueuse et journaliste. Une brillante plume, donc, qui se met cette fois au service d’un roman des plus originaux.

    L’héroïne, devenue anti-héroïne au fil des pages, est Aurore Henri, femme idéaliste, pasionaria et révoltée par une alliance de chefs d’État populistes européens. Le 8 novembre 2023 (le roman a été écrit il y a déjà plusieurs années, donc il s’agit bien de l'anticipation), les 27 décident de démanteler l’Union Européenne. Révoltée, Aurore lance un pavé contre un de ces nationalistes lors d’une réunion à Munich.

    La jeune femme est arrêtée puis emprisonnée pour plusieurs années. Loin de la faire taire, cet isolement la place au centre de toutes les attentions. À sa sortie de prison, elle est adulée par les citoyens européens et approchée par de puissantes personnalités des affaires. En quelques années, après une période de crise intense sur le continent, elle devient chancelière, bien décidée à amener le paradis et le bonheur en Europe. Mais un lourd secret sur sa naissance la menace.

    Répétition de l’histoire

    Roman d’anticipation s’étalant sur les quinze prochaines années, La Dictatrice devient très vite à la fois une dystopie sur les menaces pesant sur notre Union qu’un véritable conte moral autour du pouvoir, du bonheur imposé, de la faiblesse humaine, du féminisme, de la violence et de la répétition de l’histoire.  "Les dirigeants de ce monde reproduisent les mêmes erreurs, les mêmes mensonges, les mêmes affaires que les médias répètent en boucle".

    Oui, répétition. Munich en 23. Une chancelière. "AH", les initiales d’Aurore Henri ressemblant à celles d’un sinistre dictateur allemand. Les références au nazisme et à la seconde guerre mondiale sont légion : la crise économique, l’enfermement d’Aurore après un coup d’état manqué en Bavière, l’appui d’industriels, les relations complexes avec la Russie, les camps, la garde des SS2, puis une guerre mondiale inéluctable qui se termine en mai 45… 2045.

    Conteuse morale autant que romancière, Diane Ducret fait de cette femme victime, écorchée vive autant qu’impitoyable une dictatrice comme il y a eu des centaines de dictateurs dans notre histoire. Le féminisme est l’un des discours d’Aurore Henri, vite remplacé par la surveillance générale, les arrestations et une cheffe forcément aimée.

    Tout cela est terrible, d’autant plus que l’écriture est aussi clinique que la protagoniste principale, dont la seule faille vient de sa naissance controversée. Reste à voir comment cet étonnant roman va être porté à l’écran. On a hâte.

    Diane Ducret, La Dictatrice, éd. Flammarion, 2020, 512 p.
    https://editions.flammarion.com/la-dictatrice/9782081502352

    Voir aussi : "Qui n’aime pas Anaïs Nin ?"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Baigneuses, chats et nuits fauves

    C’est à mi-chemin entre tableaux et illustrations que semble se balader Andreea Gherghinesco qui expose à Gien, à la Galerie Éphémère, du 11 au 24 décembre 2023. Il ne reste donc que quelques jours pour découvrir cette artiste à l’univers onirique.

    Il y a, bien sûr, ses chats. Cette étonnante série avait fait l’objet l’an dernier d’une exposition dont nous avions parlé sur Bla Bla Blog. Quelques-uns de ces félins anthropomorphes sont de nouveau présents à Gien, telle cette féline au pelage rouge et robe fleurie portant un martin-pêcheur vert en guise de coiffe (Automne), ce chat "philosophe" grassement assis sur un  divan bleu (Délicieusement freudien) ou l’étonnante et poétique Lady orange et le poisson volant. Les connaisseurs et connaisseuses reconnaîtront la patte d’Andreea Gherghinesco. Elle a cette manière de rendre ses chats aussi familiers que des frères humains. L’artiste en fait des animaux si nobles qu’ils en deviennent aristocrates – et même aristocrates anglais, comme catapultés depuis l’époque victorienne.

    À la Galerie Éphémère, Andreea Gherghinesco propose cette année une autre série qui convaincra que l’artiste (qui s’est autoportraitisée elle même dans ce magnifique Nuit à Reykjavik) ne se borne pas à de l’illustration faussement naïve et réellement amoureuse. Elle propose (à l’exposition mais aussi à la vente!) des scènes de nature à la facture fauviste.   

    Ces scènes de baignades, sans doute l’une des plus prodigieuses réussites de cette exposition

    Ce sont souvent des femmes qui sont représentées, perdues, esseulées ou simplement pensives. Le spectateur y verra sans doute la recherche d’une forme de consolation (Ne craignez rien reine ! Ne craignez rien) ou de paix intérieure (Une place à soi). Il y a de l’universel dans ces personnages aux visages indistincts, surpris  au milieu de paysages sauvages (I have ghosts). On  pense aussi au surréaliste Deep into the winter avec cet "œil de Caïn" au sol, prêt à avaler cette promeneuse en survêtement vert et blouson bleu sombre.  

    La nuit, le crépuscule et l’aurore sont les moments qu’Andreea Gherghinesco semble chérir, comme s’ils étaient propices à la contemplation loin des tumultes du jour (Mais que cherchent-ils ?). Les cieux orageux et inquiétants sont paradoxalement des plus apaisants (le superbe L’après-midi orageux), pour ne pas dire oniriques (Lune folle).

    Il faut enfin absolument parler de ces scènes de baignades, tant prisées autrefois par les peintres fauvistes. Andreea Gherghinesco y plonge elle aussi avec bonheur. Voilà qui est sans doute l’une des plus prodigieuses réussites de cette exposition. Les nageuses ont le visage tourné. Vues de dos, elles sont plongées dans la contemplation de paysages printaniers ou estivaux (Faraway so close). Scènes de plongeons, nages élégantes, moments de méditation (Into the deep) ou d’attente (Fin d’été), les baigneuses ont cette grâce incroyable où la féminité est bien entendue reine.

    L’exposition d’Andreea Gherghinesco se déroule à la Galerie Éphémère jusqu’au 24 décembre 2023. Et en cette fin d’année, l’artiste propose également à la vente, outre ses tableaux, des cartes de vœux de sa création. 

    Andreea Gherghinesco à la Galerie Éphémère de Gien
    Du 11 au 24 décembre 2023
    21, rue Gambetta, 45500 Gien
    Tél. 06 79 05 07 41
    https://www.facebook.com/andreea.gherghinescu.1
    https://www.instagram.com/le_chat_triangulaire

    Voir aussi : "Vite, les chats"
    "Des émaux, des choses et des chats"

    © Andreea Gherghinesco

    andreea gherghinesco,peintures,illustrations,chats,baigneuses,gien,loiret,galerie éphémère,onirisme

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Cure d’art moderne

    Parlons aujourd’hui art moderne et ventes, avec une impressionnante vente organisé par la maison d’enchères Artcurial. Les 5 et 6 décembre prochains, les départements Art Impressionniste & Moderne, Post-War & Contemporain et Twenty One Contemporary proposent la vente d’œuvres majeures d’artistes incontournables des XXe et XXIe siècles. Au programme, des œuvres de Magritte, Fernando Botero, Edgar Degas, mais aussi Antoni Tàpies, Claire Tabouret, Tadashi Kawamata ou KAWS.

    Artcurial a eu la bonne idée de partager cet événement en plusieurs sections distinctes. La première est dédié à l’Art Moderne. La vente dans la soirée du 5 décembre sera centrée autour de deux peintures majeures de Kees Van Dongen, la magnifique Mlle A.D. la baigneuse, Deauville (1920) et La Tempête de René Magritte (1931). Pour les acquérir, pas question de s’en sortir à moins de 1,4 à 2,4 millions d’euros. Les collectionneurs et collectionneuses pourront tout aussi bien jetés leur dévolu sur des œuvres moins onéreuses : un Claude Monet, Bords de Seine dans la brume de 1894, vendu au profit de Médecins du Monde France, une des emblématiques nanas (très) voluptueuses de Fernando Botero (Eva, réalisée en 2017), un bronze chef modèle d’Edgar Degas, Cheval à l’abreuvoir, ou encore une rare nature morte cubiste de Jean Metzinger de 1913-1914. A cela, s’ajoutent des créations de Salvador Dalí, Joan Miró, Juan Gris, Albert Gleizes, Raoul Dufy ainsi que Max Ernst.

    Artcurial a eu la bonne idée de partager cet événement en plusieurs sections distinctes

    La vente Post-War & Contemporain proposera des œuvres exceptionnelles d’après 1945. Citons une huile sur toile perforée de Lucio Fontana (Concetto spaziale, Piazza San Marco al sole). Jean-Michel Basquiat sera également mis à l’honneur à travers The Elephant, réalisée deux ans avant son décès en 1988 à l’âge de 27 ans. Il s’agit d’une peinture monumentale de presque 3 mètres de long, sur un fond brun travaillé avec des motifs de crânes, de squelettes mais également africains sont le reflet exact de son style. La vente mettre également en exergue une huile et feuille de métal sur toile d’Anna-Eva Bergmann, peintre franco-norvégienne de la nouvelle École de Paris. Suivront deux œuvres d’Alexander Calder, de Nicolas de Staël (Composition, 1943/1944), d’Antoni Tàpies (Matière Fauteuil, 1966) ou encore, plus récent, une création d’Antony Gormley (Precipitate IX, 2007).

    La semaine XXe et XXIe se clôturera le 6 décembre à 20 heures avec la vente Twenty One Contemporary qui proposera une sélection d’œuvres des scènes contemporaines actuelles. Il faut bien sûr citer Claire Tabouret avec un tableau se référant à son enfance. Le public découvrira sans doute DRAN, Amélie Bertrand ou Marcela Barcelo. JR fera également partie des artistes présents. Les célèbres cabanes en bois de Tadashi Kawamata côtoieront les iconiques Relic de l’artiste américain Daniel Arsham. Zanele Muholi, sous les projecteurs de l’actualité cette année à la MEP à Paris, nous offre un des ses autoportraits les plus célèbres de la série Somnyama Ngonyama. Enfin, l’artiste plasticien Xavier Veilhan a réuni le duo le plus célèbre de la scène musicale, les Daft Punk.

    Pressons-nous vite à cette exposition et, pour celles et ceux qui en ont les moyens, aux ventes aux enchères.

    Artcurial, "Les grandes ventes d’ Art Moderne & Contemporain"
    7 Rond-Point des Champs-Elysées Marcel-Dassault, 75008 Paris
    Expositions publiques du vendredi 1er au 4 décembre de 11 heures à 18 heures
    Ventes aux enchères : "Art Impressionniste & Moderne" le 5 décembre à 19H et le 6 décembre à 14H
    "Post-War & Contemporain" le 5 décembre à 20H et le 6 décembre à 16H
    "Twenty One Contemporary", le 6 décembre à 19H
    https://www.artcurial.com

    Voir ici : "Angel Art"

    Kees Van Dongen - Mlle A.D. La baigneuse, Deauville - ©Artcurial

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Tintin bordelais

    Quelques jours après la chronique de l’essai de Pierre Fresnault-Deruelle sur Le Temple du Soleil, il est de nouveau question sur Bla Bla Blog de Tintin. Cette fois, il sera question d’une exposition, en ce moment à Bordeaux, "Tintin, L’aventure immersive".

    La Fondation Culturespaces, qui s’est intéressée dans l’accueil des publics, la médiation culturelle et les programmes éducatifs, s’est également spécialisée dans l’art numérique et les projections digitales.

    Conjointement à l’exposition sur Dalí ("l'énigme sans fin"), Les Bassins des Lumières,  Bordeaux, située sur l’ancienne base sous-marine de sinistre mémoire, propose une étonnante et envoûtante immersion dans l’univers de Tintin. 

    Pas besoin d’être un fan ni un grand lecteur des aventures du journaliste belge à la houppette pour apprécier le travail de mise en scène autour des 24 albums de Tintin.

    Les reflets de l’eau apportent un supplément d’âme aux projections de lumières, de couleurs, mais aussi de musiques

    Culturespaces et Tintinimaginatio , la société chargée des ayant-droits d’Hergé, se sont associées pour une exposition destinée à un large public. Tintin, Milou, Haddock, Tournesol, Nestor ou La Castafiore sont présentés dans le cadre spectaculaire des Bassins des Lumières, les reflets de l’eau apportant un supplément d’âme aux projections de lumières, de couleurs, mais aussi de musiques, de Gounod aux Beatles, en passant par David Bowie. .

    De nombreuses scènes des albums sont mis en scène : les courses en voiture, le voyage en avion au milieu du Sahara (Le Crabe aux Pinces d’Or), les champignons de L’Île Mystérieuse, sans oublier le voyage sur la lune (le diptyque Objectif Lune et On a marché sur la Lune). Les ennemis, méchants et autres génies du mal ne sont pas en reste, que ce soit Rastapopulos, Allan Thompson, Müller ou Mitsuhirato, offrant une belle galerie de crapules.

    Voilà un voyage bordelais et tintinesque qui mérite un grand détour du côté de l’ancienne base sous-marine. La Fondation Culturespaces prouve ainsi tout son savoir-faire en matière d’expositions pour le grand public.   

    Exposition "Tintin, L’aventure immersive"
    Les Bassins des Lumières, Bordeaux, du 20 octobre 2023 au 7 janvier 2024
    https://www.bassins-lumieres.com/fr/tintin
    https://www.fondation-culturespaces.com
    https://www.tintin.com/fr/tintinimaginatio

    Voir aussi : "Exégèse tintinesque"

    © Culturespaces / J. Toulet © Hergé / Tintinimaginatio – 2023

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Twilight Zone

    Roman graphique, magazine ou concept d’art contemporain ? Il y a un peu de tout cela à la fois dans La Dimension perdue, le deuxième numéro proposé Nicolas Le Bault.

    Bla Bla Blog suit avec passion depuis plusieurs années l’aventure de White Rabbit, à l’origine de plusieurs projets tout aussi passionnants que dingues. On retrouve dans ce deuxième numéro de La Dimension perdue ce qui fait l’univers et la facture de Nicolas Le Bault.

    Rêve ou cauchemar ? Les nuits de Karine sont des plus perturbées. Elle se réveille dans la maison de son enfance. Son père a quitté son lit pour descendre à la cave. Elle l’y trouve, ivre, et, en poursuivant sa quête, découvre une adolescente prisonnière. 

    Psychanalyse et tourments sociaux

    Il n’est pas nécessaire d’avoir lu le premier volume de La Dimension perdue pour découvrir ce numéro à ne pas mettre entre toutes les mains. Le sexe la violence, l’inceste et la souffrance servent de matériaux à Nicolas Le Bault pour parler de l’intimité, des peurs, des cauchemars et des innocences sacrifiées.

    On est dans une zone crépusculaire où la psychanalyse, les tourments sociaux et l’underground se fondent dans une histoire au graphisme de Nicolas Le Bault identifiable entre tous : personnages naïfs, couleur omniprésente, ligne claire et symbolisme fort.  

    Nicolas Le Bault poursuit son roman graphique avec une foi de charbonnier intacte. Et c’est très bien. 

    Nicolas Le Bault, La Dimension perdue, #2, White Rabbit Prod, 2022, 28 p.
    https://whiterabbitprod.bigcartel.com
    http://www.nicolaslebault.com

    Voir aussi : "Conte cruel"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Tolkien breton

    Rendez-vous en Bretagne pour vivre pleinement l’univers de Tolkien. Logique, me direz-vous, tant l’auteur du Hobbit et du Seigneur des Anneaux aura su s’inspirer des mythes celtes – mais pas que ! – pour bâtir une œuvre capitale dans la littérature.

    Le magnifique musée de Landerneau consacré au Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture propose, du 25 juin 2023 au 28 janvier 2024, une exposition consacrée à Tolkien et à l’illustrateur emblématique de son œuvre, John Howe. "Cette exposition montre comment à partir de l’œuvre littéraire de Tolkien, un univers pictural est inventé… Puisant dans les mythes médiévaux, [John Howe] crée un imaginaire inédit source de multiples représentations artistiques, jusqu’au cinéma", commente Michel-Édouard Leclerc.

    L’exposition présente plus de 250 peintures et dessins de John Howe. Artiste de renommée internationale, John Howe a d’abord illustré les romans de Tolkien, avant de participer à la direction artistique des deux trilogies cinématographiques Le Seigneur des Anneaux, et Le Hobbit aux côtés du réalisateur Peter Jackson. Plus récemment, il a également pris part à la création artistique de la série Les Anneaux de Pouvoir. "Le mythe, la magie et la réalité sont toujours là. Il ne tient qu’à nous de réapprendre leur langue", dit John Howe au sujet de son travail. 

    Imaginaire médiéval

    Le parcours de l’exposition nous entraîne vers un monde de fantasy où l’extraordinaire est omniprésent. Cet imaginaire est pourtant inspiré d’une époque bien réelle, celle du Moyen-Âge ("L’imaginaire médiéval"). Parmi les textes fondamentaux de l’imaginaire médiéval, il y a le texte Beowulf qui exercera une influence remarquable sur l’inspiration romanesque de Tolkien autant que sur sa vie d’universitaire. Il est rappelé également que John Howe a étudié à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg, ce qui lui a permis de découvrir la richesse de sa cathédrale, une de ses nombreuses inspirations.

    L’inspiration de Tolkien, qui a donné naissance aux Hobbits, est évoquée dans cette exposition. Nous ne la dévoilerons pas, mais elle étonnera sans aucun doute plus d’un et plus d’une.

    L’exposition ne fait pas l'impasse sur d’autres aspects de l’œuvre de Tolkien : l’importance de la guerre (l’auteur a combattu dans les tranchées pendant la Grande Guerre et en est sorti blessé et traumatisé), la nature omniprésente ou les créatures légendaires que sont les dragons. D’importants focus sont également consacrés aux adaptations filmées du Seigneur des Anneaux et du Hobbit.

    Évidemment, les dessins et les peintures de John Howe sont les grandes vedettes de cette exposition proposée par le Fonds Leclerc. Les paysages fantastiques de l’artiste canadien donnent à voir les paysages de Tolkien, comme s’ils existaient réellement ("The Forest Realm". "A Wizard is Never Late"). Ce qui n’a pas empêché John Howe de s’inspirer largement du patrimoine médiéval ("Watchful Peace").

    Ajoutons aussi qu’une sélection de dessins réalisés par John Howe pour la première saison de la série Les Anneaux de Pouvoir est présentée dans l’exposition de Landerneau en exclusivité mondiale.

    Voilà une raison supplémentaire de se précipiter à Landerneau découvrir cette exposition des plus alléchantes.

    "Sur les traces de Tolkien et de l’imaginaire médiéval. Peintures et dessins de John Howe"
    Exposition Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture
    Les Capucins – 29800 Landerneau
    Du 25 juin 2023 au 28 janvier 2024
    10 h − 18 h, tous les jours, sauf les 1er novembre, 24, 25, 31 décembre et le 1er janvier.
    https://www.fonds-culturel-leclerc.fr
    https://www.tolkiensociety.org

    Voir aussi : "Enki Bilal fait du bruit dans Landerneau"
    "Avant Frodon, Bilbo et Gandalf"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • L’inquiétant familier d’Anne van der Linden

    La passionnante monographie consacrée à la peintre et dessinatrice Anne van der Linden permet de plonger et de découvrir – ou redécouvrir – le parcours d’une artiste importante de l’underground français.

    Frederika Abbate est aux commandes de cet essai richement illustré et commenté, Anne van der Linden, Cavalière de la tempête (éd. White Rabbit Prod), une artiste pas tout à fait inconnue à vrai dire de Bla Bla Blog, puisqu’elle apparaît régulièrement dans les publications de White Rabbit Dream. Le lecteur trouvera dans cette monographie une étude à la fois complète, sérieuse et documentée sur l’œuvre d’une artiste dont le parcours a été à la fois sinueux et cohérent.

    Née à Paris de parents expatriés et biberonnée par l’art, Anne van der Linden a été marqué dès le début de sa carrière par l’influence des mouvances contestataires de mai 68 et par une série de voyages à l’étranger, dans des régions reculées, en compagnie de son ami Jean-Louis Costes. De là, vient sans doute son influence : des tableaux bigarrées ("Navigation à vue"), un style brut ("Cortège"), des personnages naïfs ("Le spleen de Tarzan"), des couleurs omniprésentes ("Rollerderby"),  l’importance accordée à la nature ("Terreur dans les bois", "Scolopendre"), voire aux cultures primaires ("Les indigènes").

    La violence et le sexe sont des thématiques avec lesquels l’artiste joue et s’amuse, telle une enfant naïve

    L’œuvre d’Anne van der Linden, loin de lorgner du coté du dépaysement exotique ou d’un attrait superficiel pour l’ailleurs, puise dans ces voyages pour mieux revenir vers elle-même, offrant une singulière réflexion sur ce qui fait notre vie quotidienne, notre modernité, nos rites et, finalement notre intimité et notre sexualité.

    Le sexe est sans doute le centre et même le point d’achoppement de ses tableaux. C’est aussi ce qui choquera sans doute le spectateur et le lecteur : des accouplements étranges, pour ne pas dire  surréalistes ("Gang bang à La Courneuve"), des viols ("Grand-Père", le terrifiant viol incestueux dessiné pour , pour l’édition illustré d’un roman de Jean-Louis Costes), des êtres monstrueux ("Le trapéziste"), des hermaphrodites ("Pan ! Dans l’œil", "Androgyne"), des scènes de torture (le troublant "Les aiguilles"), de meurtre, voire de cannibalisme ("Le festin"). On y voit des êtres à deux têtes, masculine et féminine ("Les choses doubles"), des créatures surnaturelles, des diables et aussi des dieux ("Dieu", 1998).  

    Cette immersion du sacré, l’essai de Frederika Abbate en parle longuement dans le chapitre au titre intrigant, "L’entrée au couvent". Ce sont les rites et rituels chrétiens qui sont détournés, pour ne pas dire désacralisés ("Ecce homo", "Un p’tit air de Mona Lisa", "Christ aux os").

    Faut-il y voir une dénonciation de la religion ? Pas vraiment, dit en substance l’auteure. Car, ce qui intéresse Anne van der Linden, c’est bien l’intime et les rapports humains. Il ne faut pas prendre au pied de la lettre les scènes spectaculaires de l’artiste : "Comme tous les personnages de ses tableaux, celle qui mange est impassible et l’action se fait calmement, sans signe d’hystérie ni de sauvagerie". La violence et le sexe sont, quelque part, des thématiques avec lesquels l’artiste joue et s’amuse, telle une enfant naïve.

    Alors oui, il y a de l’inquiétant dans cette artiste underground, mais c'est un "familier inquiétant" freudien. Le quotidien, l’amour, l’attachement, le détachement sont traitées sous l’angle de la mythologie, des références religieuses mais aussi des artefacts de notre monde moderne. Sans oublier ces retours aux cultures primaires, omniprésentes et fascinantes. 

    Frederika Abbate, Anne van der Linden, Cavalière de la tempête
    éd. White Rabbit Prod, 2023, 240 p.
    https://www.whiterabbitprod.com
    https://www.annevanderlinden.net

    Voir aussi : "Bataille contre la mafia"
    "Visages de la peur"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !