En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir cette artiste à l’univers singulier. Son style figuratif, immédiatement attachant et reconnaissable, frappe par sa fausse naïveté. Outre ces personnages d’enfants ou encore l’artiste elle-même, ce sont les chats qui peuplent principalement son œuvre.
Dans une incroyable série animalière, des félins anthropomorphes, vêtus de leurs plus beaux atours, pensifs, fumant, interpelant le spectateur, seuls et souvent nimbés d’une mélancolie à la Edward Hopper, prennent possession de la galerie giennoise.
Le passant ne devra pas hésiter à passer les portes de la Galerie Éphémère pour découvrir les toiles colorées, fauvistes et comme frappées par l’influence d’un certain Vincent Van Gogh.
Et puis, il y a aussi ces chats, attachants, mystérieux et libres. Ils nous regardent, nous invitant à un instant comme suspendu du temps. Un espace pour eux leur ait même réservé à l'entrée... Mais je ne vous en dis pas plus.
Vite, c'est à découvrir à Gien jusqu'au 15 mai prochain !
La Fondation Taylor propose jusqu’au 23 avril des œuvres du peintre et sculpteur Lionel Guibout. Il s’agit d’une vraie découverte, tant l’artiste revendique son goût pour la discrétion, l’introspection et la lenteur.
L’artiste le dit ainsi : "Après plus de trente ans de réflexion..., ivre de nature, de peinture et de sculpture, j'exposerai à la Fondation Taylor un ensemble d'œuvres retraçant mon voyage dans le temps, l'espace, la matière, les formes et les couleurs".
La matière : voilà ce qui frappe d’abord dans les peintures de Lionel Guibout. Non sans une facture naïve, le plasticien traduit la nature sauvage, sans compromis. Les éléments déchaînés de la grande toile "Endless Landscape" (2013) frisent l’abstraction : le gris, le brun et le bleu-violet se répondent dans une œuvre qui n’a pas pour but de reproduire fidèlement un paysage de mer fouetté par la tempête.
La matière : voilà ce qui frappe d’abord dans les peintures de Lionel Guibout
Sa série "Trente ans de réflexion" nous ramène aux paysages de nature de Cézanne, dans sa manière de jouer avec les formes et les couleurs. C’est la vie qui domine dans ces huiles au format relativement petit.
L’artiste s’empare aussi d’une technique peu courante, le lavis, pour sa série "Endless Landcape". Lionel Guibout se fait plus apaisé, nous transportant même du côté de l’Extrême-Orient ; à l’abstraction, préférons le zen, avec ces subtiles variations de noirs et de gris, où l’homme est toujours absent.
Outre ses peintures, la Fondation Taylor expose aussi quelques sculptures, toujours guidée par la nature. Ce sont écorces d’arbres ("Parole d'écorces", 2019) ou les "Xylométries" de 2009. "Les caresser, les écouter, les peindre, ils nous répondent, les arbres…", commente l’artiste. Cette œuvre rare et passionnante est à découvrir à la Fondation Taylor, à Paris 9e, du jeudi 31 mars au samedi 23 avril 2022
La Fondation Renaud accueille jusqu’au 19 décembre l'exposition "Evaristo : au-delà du trait reflets d'âmes". Une évidence pour cet organisme qui s’est donné pour mission de de conserver et de présenter des œuvres créées par des artistes ayant travaillé à Lyon et dans la région.
En 2017, la famille Estivill a souhaité faire don à la Fondation Renaud d’une sélection d’œuvres provenant de l’atelier d’Evaristo, décédé huit ans auparavant. Ce sont au total 165 peintures , 410 dessins, 9 carnets à dessin, 319 gouaches et 20 sculptures qui sont entrés dans le fond de la fondation lyonnaise.
L’exposition commencée le 24 octobre 2021, accompagnée d’une représentation de la compagnie Godot et d’un atelier créatif, présente les toiles, les dessins, les gouaches et les sculptures les plus belles et représentatives du travail d’Evaristo, un peintre dont l’humanité explose à chaque création.
Inclassable, en marge des grands courants de l’Histoire de l’Art et pourvu d’un talent pour le dessin, Evaristo n’a pas eu peur d’exprimer au travers de ses œuvres, la condition humaine, la cruauté de la guerre et la beauté de la vie à laquelle ne pouvait s’attacher qu’un message d’espoir. Stéphanie Rojas-Perrin, commissaire de l’exposition parle d’une œuvre qui "n’est pas autobiographique mais [qui] représente une certaine universalité de la condition de l’être humain".
Né en Espagne en 1923, Evaristo, jeune berger à l'époque, est obligé de quitter son pays pour la France en raison de la Guerre Civile. Cet épisode le marque toute sa vie, lui qui parle de "la Retirada" lorsqu’il parle de l’exil massif des Espagnols. Installé à Lyon après la seconde guerre mondiale, ouvrier le jour, il consacre le reste de son temps à l’apprentissage de la peinture.
Evaristo reconstruit des paysages où l’homme et la nature ne forment qu’un seul élément
L'exposition présente les toiles, les dessins, les gouaches et les sculptures les plus belles et les plus représentatives de son travail, afin de donner à voir un peintre empreint d'humanité, mais capable aussi de montrer la noirceur de notre condition humaine ("Face à la muraille", 1971). "En regardant les peintures d´Evaristo Estivill, comment ne pas penser à cet autre enfant berger et artiste autodidacte qu’était Miguel Hernández ?", commente Juan López-Herrera, Consul Général d’Espagne à Lyon.
La peinture naïve, lumineuse et coloré d’Evaristo le distingue ("Paysage au ciel jaune", 1970). L'artiste commente ainsi : "Si vous regardez bien, mes toiles abstraites ou mes gouaches, on retrouve toujours le même esprit pour la couleur, parce que je croyais effacer la figuration avec la couleur et la forme pour exprimer complètement ma spiritualité, sans figuration".
L’autre grand thème de l’artiste est la nature ("Paysage Sampzon", 1955, "Personnages suspendus", 1976) : normal pour un homme qui fut berger dans ses jeunes années. Evaristo reconstruit des paysages où l’homme et la nature ne forment qu’un seul élément, que ce soit par la représentation de paysages habités d’animaux, en huile sur toile ou en gouache, par ses dessins ou encore par ses sculptures réalisées à partir de troncs d’oliviers. Mais cette nature peut aussi cacher des créatures fantastiques ("Papillon", 1959).
Dans les années 1950, Evaristo rejoint le groupe Contraste initié par l’artiste Jean-Marcel Héraut (1920-1982). A ses débuts, Evaristo a peint de manière boulimique. Il utilise l’art comme méthode d'expression pour témoigner. Puis, très vite, il commence à exposer ses œuvres dans plusieurs galeries à Lyon en débutant par la galerie Bellecour. Suivront, dans les années 70, la galerie Cassiopée et la galerie puis la galerie Dettinger-Meyer dans les années 90, jusqu’à sa mort.
En 1973, il obtient le Prix de la Critique d’Art lyonnaise et il est présent au Salon d’Automne et du Sud-Est à partir de 1950. Il a pu bénéficier de nombreuses rétrospectives de son vivant, notamment celle organisée par la Ville de Villeurbanne en 1996, celle de la collégiale Saint-Barnard de Romans-sur-Isère en 2000 ou encore celle de Vallon-Pont-d’Arc en 2006, trois avant sa mort, alors que l’artiste est touché par la maladie d’Alzheimer.
Il est urgent de découvrir ou redécouvrir l’œuvre d’Evaristo. Elle est proposée par la Fondation Renaud au Fort de Vaise jusqu’au 19 décembre 2021.
Exposition "Evaristo - au-delà du trait reflets d'âmes", Fondation Renaud, Fort de Vaise, Lyon 24 octobre – 19 décembre 2021 Ouverture du mercredi au dimanche, de 14H à 18H https://www.fondation-renaud.com
Il y a du Zao Wou-Ki dans l’œuvre de Feng Xiao-Min, l’artiste mis à l’honneur par la galerie parisienne Opera Gallery. Et ce n’est pas en raison de la nationalité de l’artiste né en Chine, ni parce que le peintre a posé ses bagages en France depuis 1988.
Comme son aîné, figure majeure de l’abstraction lyrique, Feng Xiao-Min compose des paysages mystérieux aux teintes savantes. "Même si mon sang est empli de l’esprit et du rythme des peintures et des lignes chinoises, j’ai été particulièrement frappé par les couleurs de la peinture occidentale", reconnaît l’artiste. Il est vrai que la maîtrise du geste est capitale pour la création de ces tableaux présentés dans l’exposition future proposée par la galerie parisienne Opera Gallery au titre révélateur de "Compositions". "Tout le monde peut faire de la peinture mais personne ne maîtrise la règle du seul trait de pinceau" disait le calligraphe et peintre du XVIIe siècle Shi Tao.
"Tout le monde peut faire de la peinture mais personne ne maîtrise la règle du seul trait de pinceau"
Loin d’être un carcan, cette formation traditionnelle ancre la légèreté du geste de Feng Xiao-Min assure son envolée et surtout aiguise son sens de la composition. Si les couleurs, toujours choisies avec soin, s’étirent et se déclinent en douces nuances, en délicats jeux de transparence ou en mystérieuses silhouettes, une constante de toutes les œuvres de Feng Xiao-Min est une compréhension de l’art d’agencer les éléments. Toutes ses œuvres se nomment des "Compositions".
Riche de sa formation classique, le peintre a su s’en libérer pour proposer des tableaux aux couleurs soyeuses et harmonieuses. Pour cette exposition, visible au 62 rue du faubourg Saint-Honoré du 30 septembre au 16 octobre, Feng Xiao-Min poursuit son exploration des grands formats en réalisant un triptyque de près de 4 mètre de large, plongeant ainsi le spectateur au cœur de son univers.
L’exposition "Compositions" sera accompagnée d’un catalogue édité par Opera Gallery.
Pour aller plus loin, voici un aperçu visuel de cette exposition, visible jusqu’au 27 août à l’atelier d’artistes Collectif Bonus.
Olivier Garraud, L'Office du dessin, n°168B, 2019, papier quadrillé, acrylique, L21 x H29,7 cm
Olivier Garraud, L'Office du dessin, n°223, 2020, papier quadrillé, acrylique, L42 x H59,4 cm
Gianpaolo Pagni, album Flora & Fauna, ensemble, 2021, 48 dessins, peinture acrylique sur stickers, page d'album Flora & Fauna, édition Edis 1983, L21 x H28 cm / L33 x H26 cm, encadré
Gianpaolo Pagni, Fotoromanzo For Me, extrait pour un autoportrait, série 2019-2020, tampon sur papier, L21 x H29,7 cm / L26 x H34,7 cm encadré, à propos d'Alighiero Boetti, 1988
Vue de l'exposition "Entre les lignes", à l'espace d'exposition du Collectif Bonus, 36 mail des chantiers, 44000 Nantes, du 6 au 27 août 2021
Olivier Garraud, L'Office du dessin, n° 225B, 2021, papier quadrillé, acrylique, L 21 x H 29,7cm
Vue de l'exposition "Entre les lignes", à l'espace d'exposition du Collectif Bonus, 36 mail des chantiers, 44000 Nantes, du 6 au 27 août 2021
Gianpaolo Pagni, Album dessin n°4, 2021, stick oil sur toile imprimée non tissée, L 110 x H 140 cm
Il ne reste plus que quelques jours pour découvrir cette exposition à Nantes.
Ça se passe à Nantes tout ce mois d’août à l’atelier d’artistes du collectif Bonus. Les artistes Olivier Garraud et Gianpaolo Pagni ont été réunis par la commissaire d’exposition Capucine Bas Lorillot pour l’exposition "Entre les lignes".
Le dessin : voilà l’art qui réunit ces créateurs. Le dessin et plus spécialement la ligne, car c’est le maître-mot de cette exposition présentant deux artistes contemporains à découvrir.
Qu’est-ce que le dessin a encore à nous dire ? Quelle place peut-il encore à voir dans un domaine dominé par la peinture, la sculpture ou la performance ? Une première réponse peut se se formuler ainsi : le dessin permet de formuler la pensée et de la matérialiser en y laissant une empreinte.
Olivier Garraud et Gianpaolo Pagni s’y emploient avec leur style propre mêlant humour, naïveté et réflexions sur notre société. Que l’on pense à la série d’Olivier Garraud, L’Office du dessin : ses noirs et blancs contrastés, la simplicité enfantine des traits et ses messages dévoilés, par exemple, dans ce dessin d’une mairie sur le fronton duquel apparaît une devise républicaine reformulée ainsi : "Rentabilité, efficacité, productivité".
"Rentabilité, efficacité, productivité"
Son aîné Gianpaolo Pagni, né à Turin mais vivant et travaillant en France, questionne la notion de mémoire à travers une technique singulière : le dessin au tampon. Le plasticien a travaillé sur des matériaux recyclés (notices de médicaments, livres scolaires anciens ou albums Panini) pour bâtir une œuvre qui peut se voir comme "une archéologie à la fois personnelle et collective". Gianpaolo Pagni ne s’arrête pas à une seule technique : il s'investit autant dans la peinture, l'installation ou l'édition. Sa pièce Wall Stamping Book n°1 est entrée cette année dans la Collection Farnesina, la collection d’art contemporain du Ministère des Affaires Étrangères d’Italie à Rome.
Cet été, à Nantes, c’est le dessin, dans sa forme la plus simple et la plus efficace, qui est en première ligne d’une exposition à découvrir. Dans un univers quadrillé empruntant à la bande dessinée et jouant sur un langage démystifié, Olivier Garraud et Gianpaolo Pagni investissent pour la première fois l’espace du Collectif Bonus de Nantes en mettant en lumière leur réflexion sur la société et leur histoire personnelle.
Ça se passe dans la Cité des Ducs de Bretagne cet été, du 6 au 27 août.
Olivier Garraud, L’Office du dessin, 2020, papier quadrillé, acrylique, format 21x29,7 Olivier Garraud, L’Office du dessin, 2020, numéro 205, papier quadrillé, acrylique, format 21x29,7 Gianpaolo Pagni, Fotoromanzo For Me, série, 2020, tampon sur papier, 21 x 29,7 cm Gianpaolo Pagni, Fotoromanzo For Me, série, 2020, tampon sur papier, 21 x 29,7 cm
Tenez-vous informés de nos derniers blablas en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.
Comme quoi, le confinement peut avoir du bon : François Avril a profité de la crise sanitaire pour s’imprégner de la nature dans tous ses états et proposer des œuvres de Bretagne. Après avoir parcouru le monde et fait de Paris, sa ville natale, et de Bruxelles ses ateliers, le Finistère est devenu son lieu d’exil quasi définitif comme il le dit lui-même : Vivre confiné en Bretagne m’a beaucoup plu : j’y ai beaucoup travaillé, respiré le bon air. En me baladant, j’ai admiré tellement de beaux endroits que j’interroge : pourquoi ne pas dessiner ces lieux en collant davantage à la réalité plutôt que de les recomposer ?"
François Avril propose cet été une exposition à la galerie Huberty & Breyne du 18 juin au 28 août 2021 avec une sélection d’œuvres jamais montrées dans la capitale : des dessins au crayon, à la plume, des toiles, des lithographies ainsi que ses sculptures d’arbres.
Depuis plus de 30 ans, François Avril évolue entre l’art contemporain et la bande dessinée, bien qu’il n’ait lui-même réalisé que peu d’albums de BD. Par contre, l’influence du 8e art est bien présent dans son travail. Le Breton d’adoption cite parmi ses influences Hergé, Ever Meulen ou Yves Chaland.
L’influence du 8e art
Les paysages que François Avril proposent sont des visions pour beaucoup inspirées de la ligne claire. L’artiste joue sur les effets de perspective et de constructions pour proposer des environnements comme sorties de mondes imaginaires. "Qu’il s’agisse de ville ou de paysage, je pars toujours de quelque chose de réaliste que je recompose pour créer des utopies. J’observe et c’est la mémoire qui fait son travail de sélection. De retour à mon atelier, je ne dispose plus que d’un résidu de ce que j’ai vu."
Le Parisien opte pour des couleurs douces et des représentations frisant l’abstraction, donnant à ses œuvres une facture rarement vue pour des marines. "Les mers ne sont pas agitées et les ciels souvent plombés. La présence de l’homme est réduite à sa plus simple expression, symbolisée par de frêles silhouettes sur une plage ou une lueur à l’intérieur d’une maison" précise l’auteur.
C’est à découvrir tout cet été à la Galerie Huberty & Breyne, à Paris, dans le 8e arrondissement.
François Avril, exposition "Bretagne" Galerie Huberty & Breyne Du vendredi 18 juin au samedi 28 août 2021 Du lundi au samedi de 11H à 19H 36 avenue Matignon 75008 Paris Visite virtuelle disponible durant toute la durée de l'exposition https://hubertybreyne.com https://www.francoisavril.com
Dora Maar a été une des figures importantes de l’art du XXe siècle. Indissociable de Picasso, dont il s’est inspiré, elle est aussi une artiste à part, photographe et peintre.
Associée au photographe et décorateur de cinéma Pierre Kéfer, elle ouvre son studio. Travaillant pour la publicité et la mode, réalisant portraits et nus oniriques.
Dès 1933, elle se rapproche des surréalistes. Son terrifiant Portrait d’Ubu, la photographie d’un fœtus de tatou ou ses photomontages d’une grande perfection formelle tirent du réel leur dérangeante étrangeté.
Peintre, elle se dégage de l’emprise de Picasso et réalise après la guerre des natures mortes, puis des paysages qui la mèneront aux confins de l’abstraction. Dans les années 1970-80, ses négatifs grattés et ses "dessins de lumière" réconcilient peinture et photographie dans une même gestuelle.
Conservée avec quelque 1 000 clichés de l’artiste au Centre Pompidou, cette œuvre a sans doute été réalisée pour un magazine de beauté. Au "glamour" imposé par la commande s’ajoute l’audace du fond, quadrillé par un jeu d’ombre.
L’éclairage contrasté du mannequin rappelle la proximité de Dora Maar avec le milieu du cinéma. En 1935, Jean Renoir l’engagera comme photographe de plateau sur son film Le Crime de monsieur Lange.
Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 28 et samedi 29 mai à au Carré d’Encre, 13 bis rue des Mathurins, 75009 Paris.