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sexe - Page 3

  • Top 10 de Bla Bla Blog en 2022

    C’est l’heure du grand bilan pour 2022. Quels sont les chroniques qui ont été les plus buzzé cette année. Musiques, expos, livres, BD : il y en a pour tous les goûts cette année.

    Avec de jolies surprises à la clé. 

    10 "Elise Bertrand, ultra moderne romantique"

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    Extrait : "Les Lettera Amorosa, qui donnent son nom au premier album d’Elise Bertrand, marquent la découverte d’une nouvelle venue dans la musique contemporaine. La maison de disques Klarthe Records a eu la bonne idée de sortir les premières œuvres de la jeune compositrice et violoniste, et en premier lieu cet opus 10 que sont le quatuor avec flûte "Lettera amorosa". Elise Bertrand a mis en musique le recueil éponyme de René Char, que l’écrivain présentait ainsi dans son épigraphe : "Amants qui n’êtes qu’à vous-mêmes, aux rues, aux bois et à la poésie ; couple aux prises avec tout le risque, dans l’absence, dans le retour, mais aussi dans le temps brutal ; dans ce poème il n’est question que de vous…" LA SUITE ICI...


    9 "Gâtinais gratiné"

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    Extrait : "Dans la grande famille des cabarets, Bla Bla Blog ne pouvait pas ne pas parler du Diamant Bleu, un lieu de fête sexy qui a ouvert ses portes il y a déjà vingt ans en plein cœur du Gâtinais, à Barville-en-Gâtinais. C'est le cabaret du Loiret par excellence, à une heure de Paris et quelques kilomètres de Montargis et qui n’entend pas se laisser impressionner par les Moulin Rouge, Crazy Horse et autres Paradis Latin. Non sans raison, Le Diamant Bleu peut se targuer de porter l’étiquette de "plus grand cabaret de Province"…" LA SUITE ICI...


    8 "Choses vues"

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    Extrait : "Derrière "Les choses", l’énigmatique titre de la dernière exposition au Louvre qui se tient jusqu’au 23 janvier prochain, se cache une aventure de plusieurs milliers d’années au cœur de la représentation des objets. Grâce à 170 œuvres prêtées par plus de 70 institutions et musées, la vénérable institution propose de revenir sur la question de la représentation des choses, depuis les stèles funéraires de l’Égypte ancienne jusqu’à l’intelligence artificielle, en passant par les objets religieux médiévaux, les peintures classiques de Chardin, ou les installations et ready-made du XXe siècle. Le parcours muséographique fait l’objet de 15 séquences chronologiques passionnantes…" LA SUITE ICI...


    7 "Les étrusques débarquent à Nîmes"

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    Extrait : "Du 15 avril au 23 octobre 2022, le Musée de la Romanité  de Nîmes met à l’honneur une civilisation antique méconnue et pourtant l’une des plus fascinantes et raffinées de la Méditerranée : les Étrusques. L’histoire de ce peuple d’habiles navigateurs et d’artisans raffinés se développe à partir du IXe s. av. J.-C., connaît son apogée entre le VIIe et le Ve siècle, et finit par tomber progressivement sous la domination débordante de Rome, entre le IVe et le Ier s. av. J.-C…" LA SUITE ICI...

     

    6 "Les tribulations d’un Allemand en France"

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    Extrait : "Ces chroniques d’un Allemand en France, Douce Frankreich de Frank Gröninger (éd. AlterPublishing), sont un hommage appuyé autant qu’un récit amoureux pour un pays – la France – à la fois attirant, fascinant, mais qui est aussi mal compris, sinon mal aimé. Qui peut le mieux en parler que précisément un étranger, qui a aujourd’hui la double nationalité ? L’auteur, Frank Gröninger, cite à ce sujet cette phrase de Kurt Tucholsky : "Un Allemand, il faut le comprendre pour l’aimer ; un Français il faut l’aimer pour le comprendre…" LA SUITE ICI...

     

    5 "Fantasmer et faire l’amour"

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    Extrait : "Les films à sketchs, un genre à part et considéré avec méfiance, peut vite tomber dans le piège de sketchs de qualités variables. Les fantasmes de Stéphane et David Foenkinos n’évite pas cet écueil, ce qui ne l’empêche pas d’être une œuvre à la fois osée, souriante et étonnante. Soulignons d’emblée le choix de la bande originale, choisie avec soin, avec notamment la découverte ou redécouverte de "Teach Me Tiger" d’April Stevens. Stéphane Foenkinos et son écrivain de frère, auquel Bla Bla Blog consacre un hors-série spécial, ont choisi un thème unique : le fantasme en amour…" LA SUITE ICI...

     

    4 "Monstrueusement sexy"

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    Extrait : "Le dernier ouvrage de Raúlo Cáceres, Eros et Thanatos (éd. Tabou) est à part dans la bibliographie du dessinateur espagnol. Cet art book rassemble sur 80 pages une sélection d’illustrations, pour la plupart inédites ou appartenant à des collections privées et datant des années 2018 à 2021. L’univers de Raúlo Cáceres est celui du sexe, de la violence, des monstres, de la cruauté mais aussi du mal, parfois incarné par des vamps aussi terribles qu’attirantes. Derrière ses adaptations de Justine et Juliette de Sade ou l’incroyable roman graphique des Saintes Eaux (toujours aux éditions Tabou), le dessinateur de Cordoue parvient à "radiographier les profondeurs de l’âme humaine, avec ces espaces sombres, qui ont peu changé au cours des siècles", comme l’écrit Serafín Pedraza Pascual, en présentation d’Éros et Thanatos. Il ajoute ceci : "La profondeur inégalée du graphisme de de Raúlo le place à un niveau d’excellence à la hauteur des plus grands auteurs de bande dessinée contemporaine…" LA SUITE ICI...

     

    3 "Anne et Hannah"

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    Extrait : "On ne va pas se mentir : l’histoire d’Anne Franck n’a jamais été aussi bien traitée que par le film de George Stevens (The Diary of Anne Frank, 1959) et bien entendu par le Journal d’Anne Franck. Le manuscrit de l’adolescente néerlandaise, retrouvé par miracle par son père après la guerre, est par la suite devenue une œuvre majeure de la littérature mondiale, le journal le plus célèbre du monde et aussi une des pierres angulaires de la littérature concentrationnaire. Le film Anne Frank, ma meilleure amie, proposé par Netflix, est consacré à ce sujet sensible et difficile sous un biais inattendu. Il fallait être culotté pour revenir sur ce récit, ce que Ben Sombogaart et ses deux interprètes principales, Josephine Arendsen et Aiko Mila Beemsterboer, font avec conviction…" LA SUITE ICI...

     

    2 "Rammstein en version classique par le Duo Jatekok"

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    Extrait : "Adapter en version acoustique et classique Rammstein, le groupe de rock metal allemand le plus emblématique de la scène mondiale : voilà un  projet qui ne pouvait qu’interloquer Bla Bla Blog. C’est le Duo Jatekok, formé par les pianistes Nairi Badal et Adélaïde Panaget, qui s’est attelé à la tâche. À bien y réfléchir, le projet a du sens si l’on pense à l’intrusion de sons symphoniques chez Rammstein ("Mein Herz Brennt" ou "Ohne Dich"). De plus, les fans du groupe allemand savent que les deux pianistes assurent depuis 2017 leur première partie. Ce pont entre deux courants musicaux, a priori aussi antinomiques que le metal et le classique, est à saluer. Le résultat est ce Duo Jatekok plays Rammstein, un passionnant album de reprises qui sort cette semaine. Un opus qui ravira autant les fans du groupe de rock que les familiers du classique – deux mondes qui peuvent d’ailleurs parfois se confondre…" LA SUITE ICI...

     

    1 "Adé, l’ex de Therapie TAXI, bien partie pour rester"

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    Extrait : "C’est l’énorme coup de cœur de cet été ! Celui qui vous fait complètement chavirer et qui vous envoie aussi une énorme frustration : celle de devoir attendre un album, qui viendra inévitablement. En un seul single, "Si tu partais", Adé montre qu’elle n’est plus seulement la co-leadeuse et chanteuse envoûtante de Therapie TAXI ("Coma idyllique", "Hit sale", "PVP"), le groupe de pop-rock le plus passionnant et le plus détonnant de ces dernières années. La séparation du groupe avait désespéré ses fans, et à juste titre. En promettant de revenir en solo, Adé, Adélaïde Chabannes de Balsac dans l’état-civil, n’a pas menti : elle propose, quelques mois après la séparation, son premier single, "Tu partais"…" LA SUITE ICI...

    Voir aussi : "Le top 10 de Bla Bla Blog pour 2021"

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    Catégories : Bandes dessinées et mangas, Beaux-arts, musées et expositions, Cinéma, ITW, Les tops 10 de Bla Bla Blog, Livres et littérature, Musiques, Spectacles, • • Articles et blablas, • • Vie du blog et bla-bla sur le blog 0 commentaire Imprimer Lien permanent
  • Éros littéraire à Paris

    C’est un événement cher au cœur de Bla Bla Blog et que nous ne pouvions pas ne pas évoquer ici.

    Le  Salon de la Littérature Érotique est de retour pour sa sixième édition – déjà ! – à la Bellevilloise, à Paris, 20e. Cela se passera le dimanche 27 novembre de 15 heures à 21 heures.

    On ne dira jamais suffisamment combien ce genre, parfois considéré avec dédain par le public comme par les professionnels, est majeur dans la littérature. Il l’est particulièrement en 2022 si l’on pense que les auteures féminines ont su renouveler la littérature érotique et en ont fait un terrain de combats pour le féminisme, l’acceptation du corps et la tolérance.

    L’organisatrice, Flore Cherry, rameute cette année encore du beau monde pour cette nouvelle éditions d’un salon riche de rencontres, de conférences, d’ateliers d’écriture, de jeux, de défis, histoire de montrer que la littérature érotique entend dévoiler le meilleur d’elle-même. 

    "Les auteurs érotiques sont-ils tous des obsédés ?"

    Parmi les thèmes abordés et discutés lors du salon, il sera question de l’avenir des sextoys pour les prochaines années, comment écrire de l’érotisme sans parler de sexe, de la femme comme avenir de la littérature érotique ou du cyberharcèlement. On parlera aussi de masturbation, de l’apprentissage amoureux ou de cette grande question : "Les auteurs érotiques sont-ils tous des obsédés ?" Auteurs ou auteures ?

    Parmi les invités, figureront en vedette Alexandre Lacroix, philosophe et auteur de Apprendre à faire l'Amour (éditions Allary), Rosa Bursztein, animatrice de l’émission OrgasmiQ sur Teva et auteure de Les mecs que je veux ken (éd. Les Arènes) et la star Brigitte Lahaie, animatrice sur Sud Radio, directrice de la collection "Psycho-love" (éd. La Musardine).

    Parmi les autres invités, citons aussi Eva Delambre, Aurélie Stefani, Sonia Saiont-Germain, Belinda Sans Tabou, Jessica Pirbay, Tom Connan, ou Octavie Delvaux.

    Au menu, enfin, des cadeaux, de la bonne humeur, de l’ambiance et de vraies belles découvertes. Cela se passera à  La Bellevilloise le dimanche 27 novembre 2022, de 15 heures à 21 heures 

    Salon de la littérature érotique, La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, Paris 20e 
    Dimanche 27 novembre 2022, de 15 heures à 21 heures 
    Fermeture de la billetterie en ligne le samedi 26 à minuit
    https://www.labellevilloise.com/evenement/salon-de-la-litterature-erotique-a-paris
    https://www.facebook.com/events/618192359934166
    https://bit.ly/3LuFRyq

    Voir aussi : "L’érotisme en littérature à l’honneur le week-end prochain"
    "J’incarne en quelque sorte « la maîtresse d’école »"
    "Polissonne, mais pas que"

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  • Monstrueusement sexy

    Le dernier ouvrage de Raúlo Cáceres, Eros et Thanatos (éd. Tabou) est à part dans la bibliographie du dessinateur espagnol. Cet art book rassemble sur 80 pages une sélection d’illustrations, pour la plupart inédites ou appartenant à des collections privées et datant des années 2018 à 2021.

    L’univers de Raúlo Cáceres est celui du sexe, de la violence, des monstres, de la cruauté mais aussi du mal, parfois incarné par des vamps aussi terribles qu’attirantes. Derrière ses adaptations de Justine et Juliette de Sade ou l’incroyable roman graphique des Saintes Eaux (toujours aux éditions Tabou), le dessinateur de Cordoue parvient à "radiographier les profondeurs de l’âme humaine, avec ces espaces sombres, qui ont peu changé au cours des siècles", comme l’écrit Serafín Pedraza Pascual, en présentation d’Éros et Thanatos. Il ajoute ceci : "La profondeur inégalée du graphisme de de Raúlo le place à un niveau d’excellence à la hauteur des plus grands auteurs de bande dessinée contemporaine".

    Le book art est partagé en sections thématiques, aux noms pour le moins explicites : "Donjons humides", consacré à un supplément non-officiel de Donjons et Dragons (2019), "Horreurs sensuelles" et "Turgescences cosmiques" (sic).

    Un niveau d’excellence à la hauteur des plus grands auteurs de bande dessinée contemporaine

    Cette sélection de dessins frappe par autant par leur puissance, leur audace et leur expressivité – voulues – que par le soin porté au dessin. Le luxe mis dans les costumes de la série "Donjons et Dragons", les décors inspirés d’Escher ("Avec la froideur du Golem") et les corps, souvent féminins, représentés dans toutes les positions possibles et imaginables ("Nourriture pour tortues", "Conan au Harem", "Guerrières de la jungle") prouvent que Raúlo Cáceres est un réel virtuose.

    Le lecteur trouvera dans l’ouvrage des scènes horrifiques dans lesquelles sexe, horreur gothique et tortures font bon ménage ("Romans, Babarians and Zombies", l’incroyable "Enthroned Lady Death" ou encore "Verts gémissements"). Et non sans un humour très présent (la série "Éjaculation draconienne").

    L’univers du dessinateur espagnol est imprégné de fantasy, de tradition antique et de mythologie, à l’instar de ce ce Conan en très bonne compagnie, de "la reine des momies" ou de cette magnifique centaure que l’auteur intitule, non sans humour : "Amazotaure piétinant une bite".

    Les esprits chagrins conspueront très certainement des représentations où les femmes sont lascives, offertes à des monstres ("Sacrifice mutant",  "Minotaures", "Swamp Thing Loving") ou tout simplement sacrifiées, lorsqu’elles ne sont pas violées ou torturées ("Pisses de vampire : Elizabeth Bathory et Gorunta").

    Mais l’ouvrage est riche de guerrières et de femmes sans peur – quoique pas sans reproches : ce sont ces guerrière d’"Amour pétrifié", ces combattantes de "The Eternal Struggle" (censurée pour sexisme, prévient l’éditeur), cette vamp typiquement espagnole, "Morts récalcitrants de 1936", sans oublier Elisabeth Bathory, à la siombre légende, et qui avait l'objet d'un livre à part.

    Alors, horriblement sexy ou scandaleusement sexiste ? Ce sera au lecteur de juger. Cet ouvrage foisonnant et somptueux est en tout cas une vraie curiosité. 

    Pour adultes et personnes averties uniquement. 

    Raúlo Cáceres, Éros et Thanatos - Art Book, trad. Myriam Lobo, éd. Tabou, 2022, 80 p.
    https://raulocaceres.es
    https://www.facebook.com/raulo.caceres.3
    http://www.tabou-editions.com

    Voir aussi : "Monstre un jour, monstre toujours"
    "L’art de la débauche"

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  • Zones grises

    Derrière le personnage de Kate Woodcroft, l'une des figures centrales de la série Anatomie d'un scandale, les fans de Downton Abbey reconnaîtront certainement l’actrice qui incarnait la charmante et insupportable Mary Crawley. Ici, Michelle Doherty se mue en implacable procureure de la couronne, en charge d’un sujet hautement sensible et qui va elle-même se mettre dans de sales draps.

    L’affaire en question tourne autour de James Whitehouse (Rupert Friend, que l’on a vu dans Homeland), brillant et séduisant homme politique britannique, protégé par le premier ministre conservateur du Pays de Sa Majesté. La presse révèle une liaison qu’il a eu avec une assistante. L’affaire est très embarrassante pour cet homme marié et père de deux enfants. Mais tout se complique lorsque sa maîtresse l’accuse quelques jours plus tard de viol. Un procès s’ouvre pour comprendre ce qui a pu se passer. Ce qui se joue est finalement moins la question de l'adultère que le problème du consentement sexuel et des zones grises.

    L'épisode 4 propose un retournement inattendu

    La mini-série Anatomie d’un scandale a été, nous annonce Netflix qui le propose sur sa plateforme, un grand succès en Grande-Bretagne. Bien que produit aux États-Unis, c’est bien à Londres que se passe le récit : le Londres des beaux-quartiers, du Parlement et des prestigieuses écoles – car le passé va avoir son importance dans cette histoire scabreuse et imaginaire (la série est tirée du roman éponyme de Sarah Vaughan).

    Si vous êtes fans des films de procès, vous allez être gâtés, d’autant plus que l’épisode 4 propose un retournement inattendu dans ses dernières minutes, ce qui va complètement changer la tournure des événements.

    Même si la culpabilité de James Whitehouse est au cœur de la série, ce sont bien deux femmes qui portent à bout de bras le récit : Michelle Doherty, bien entendu, mais aussi l’excellente Sienna Miller (The Lost City of Z), dans le rôle de la femme trompée et qui porte comme un fardeau les doutes qu’elle a au sujet de son mari.

    Voilà une série certes peu révolutionnaire mais qui se boit comme du petit lait. Une vraie addiction, jusqu’à l’épilogue finale. 

    Anatomie d’un scandale, mini-série américaine de     S. J. Clarkson, avec Sienna Miller, Michelle Dockery, Rupert Friend, Naomi Scott et Joshua McGuire, six épisodes, 2022, Netflix
    https://www.netflix.com/fr/title/81152788

    Voir aussi : "Crimes, flegme et glamour"
    "Maîtres et serviteurs à Downton Abbey"

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  • La fille de la porte d’à côté

    Figure marquante de la bande dessinée italienne, Fumettibrutti signe avec P. mon Adolescence trans (éd. Massot) le deuxième volet d’un récit autobiographique commencé avec le remarqué Romanzo esplicito (Feltrinelli Comics, 2018), récompensé chez nos amis transalpins du le Prix Micheluzzi de la meilleure première œuvre.

    Il faut remarquer que le lecteur français qui n’aurait échappé au premier tome pourra découvrir sans difficulté ni frustration P. mon Adolescence trans.

    Fumettibrutti démarre son récit au moment de ses quinze ans. Il ou elle a quinze ans, fréquente un lycée sans grande motivation, pense aux garçons, se fait draguer, fume, fait l’amour et aussi dessine. P. Fait de son corps à la fois une carapace, un objet de désir et de séduction mais aussi toute la problématique de son identité : en refusant de citer son prénom civil, P. marque d’emblée ses interrogations : fille dans le corps d’un garçon,  Fumettibrutti– littéralement "bédémoches" – raconte comment P. suscite critiques, rejets, incompréhensions mais aussi attirance y compris chez les jeunes hommes hétérosexuels. 

    "Si on arrêtait tout ça et qu’on acceptait les différences ?"

    Comment dépasser cette adolescence rythmée par des relations toxiques, des produits euphorisants, des rendez-vous dans des lieux interlopes, des insultes et surtout un corps qui ne correspond pas à l’identité de P. ?

    Le coup de crayon rageur et efficace de l’auteure sert une histoire faite de saynètes ordinaires (dans un salon de coiffure, en boîte de nuit, dans la rue ou dans une salle de classe), de déambulations, d’échanges via les réseaux sociaux ("La fille de la porte d’à côté" est son pseudo) et surtout d’un parcours personnel autour de l’intime et de l’identité.

    Ce deuxième tome marque de ce point de vue d’une forme d’aboutissement, avec un message humaniste  venant non pas de P. mais d’un médecin :"Si on arrêtait tout ça et qu’on acceptait les différences ?"

    Fumettibrutti, P. mon Adolescence trans, éd. Massot, 2022, 208 p. 
    https://www.facebook.com/fumettibrutti
    https://www.instagram.com/fumettibrutti
    https://massot.com/collections/mon-adolescence-trans

    Voir aussi : "24 heures dans la vie d’une femme"

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  • Fantasmer et faire l’amour

    Les films à sketchs, un genre à part et considéré avec méfiance, peut vite tomber dans le piège de sketchs de qualités variables. Les fantasmes de Stéphane et David Foenkinos n’évite pas cet écueil, ce qui ne l’empêche pas d’être une œuvre à la fois osée, souriante et étonnante.

    Soulignons d’emblée le choix de la bande originale, choisie avec soin, avec notamment la découverte ou redécouverte de "Teach Me Tiger" d’April Stevens.

    Stéphane Foenkinos et son écrivain de frère, auquel Bla Bla Blog consacre un hors-série spécial, ont choisi un thème unique : le fantasme en amour.

    Évidemment, il aurait fallu au moins plusieurs saisons d’une série pour creuser ce sujet. Les frères Foenkinos ont fait le choix d’aborder des fantasmes parfois étonnants, qui sont le titre de chacun des six sketchs : "Ludophilie" avec Denis Podalydès et Suzanne Clément, "Dacryphilie" avec Nicolas Bedos et Céline Sallette, "Sorophilie" avec Ramzy Bedia, Joséphine de Meaux et Alice Taglioni, "Thanatophilie" avec Monica Bellucci et Carole Bouquet, "Hypophilie" avec Joséphine Japy et William Lebghil et "Autagonistophilie" avec Jean-Paul Rouve et Karin Viard. 

    "Être excité de ne plus faire l’amour"

    Les mauvais coucheurs reprocheront la place donnée aux couples hétérosexuels, si l’on excepte toutefois le duo à contre-emploi de Monica Bellucci et Carole Bouquet, dans le rôle de lesbiennes thanatophiles. Ce sketch, qui est l’un des plus impertinents du film, est aussi paradoxalement celui qui ne parvient pas à aller jusqu’au bout de son propos et qui finit par retomber comme un soufflet, hélas. Tel n’est pas le cas de "Autagonistophilie", dans lequel Jean-Paul Rouve et Karin Viard se donnent à 200 % dans une comédie interrogeant la vie privée, l’œil de la caméra et la pornographie, non sans une certaine candeur.

    Il faut d’ailleurs remarquer que l’autre sketch très réussi interroge lui aussi le sexe et l’acteur : dans "Ludophilie", Vincent et Louise font du jeu de rôle le cœur de leurs fantasmes en couple. c’est le théâtre qui va avoir le dernier mot dans cette étonnante histoire de métamorphose.

    À côté des histoires plus prudentes, mais non sans audaces que sont "Sorophilie" ("être excité par la sœur de l’être aimé") et "Hypophilie" ("être excité de ne plus faire l’amour", sic), il faut s’arrêter sur le couple que forment Nicolas Bedos et Céline Sallette. Dans le duo glamour, Lisa, magnifique, éblouissante, paumée et drôle, se découvre un émoi très particulier : les larmes de son compagnon ! L’idée est tellement bonne qu’elle aurait certainement mérité d’être développée dans un long-métrage. Mais c’est là toutes les limites des films à sketchs.

    Les Fantasmes de Stéphane et David Foenkinos, comédie française à sketchs, avec Denis Podalydès, Suzanne Clément, Nicolas Bedos, Céline Sallette, Ramzy Bedia, Alice Taglioni, Monica Bellucci, Carole Bouquet, Joséphine Japy, William Lebghil, Karin Viard et Jean-Paul Rouve, 2021, 102 mn
    https://www.unifrance.org/film/50916/les-fantasmes
    https://www.facebook.com/david.foenkinos
    @DavidFoenkinos

    Voir aussi : "Anti fiction"
    "Le derrière de la pop"

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  • Le derrière de la pop 

    Avril marque le retour de Fantask, le numéro qui étudie le derrière de la pop culture. Et cela est d’autant plus vrai pour ce deuxième numéro, daté de mars 2022, qui entend répondre à une question taboue : nos héros ont-ils une vie sexuelle ? Après un premier numéro sur le mal et ses génies, voilà donc un sujet qui promet d’être tout aussi sulfureux mais aussi drôle, enjoué et léger.

    Vaste sujet que le sexe, sujet que les contributeurs entendent bien creuser à travers des interviews exclusives, des extraits de romans, des articles de spécialistes, des portfolios d’artistes internationaux et des archives inédites. Issa, artiste et fondateur du studio de tatouage Unique-Horn Tattoo, a conçu la couverture à la fois pop et orgiaque.

    Pour ce nouveau numéro, Fantask mêle témoignages d’auteurs (à l’exemple de l’interview de Jean-Pierre Dionnet, "digne fils spirituel de René Goscinny" ou d’Alan Moore), analyses culturelles et sociologiques du sexe dans les arts populaires ("Les parodies au 7e ciel" de Claude Gaillard ou une interview croisée des universitaires Michel Maffesoli et Vincenzo Susca), des focus sur les parodies olé-olé  ("Un siècle de détournement en BD" de Bernard Joubert), sans oublier des portraits d’artistes passionnés (le graphiste TheOneCam et son étonnante collection de jouets sexy, détournés) ou des projets artistiques et éditoriaux (une histoire du roman porno populaire par Christophe Bier ou l’interview de Jean-Claude Zylberstein, l’éditeur de Chute Libre entre 1974 et 1978).

    Léna Pontgelard consacre un article érudit sur le fanart et la fanfiction. Le lecteur pourra s’arrêter avec intérêt sur l’étonnant concept d’Omegaverse, avant de s’essayer à "lire une fanfiction  ou un doujinshi", histoire de voir s’il est réellement "ouvert d’esprit".

    Autre surprise : celle de voir dans ce numéro épicé la très (trop ?) sage marque Disney faire l’objet d’une chronique spéciale. Mais c’est pour mieux insister sur l’aspect a-sexuel de ses personnages ("La frustration pour certains n’en est que plus forte"). Il n’est souvent question dans les films Disney que d’amour irréel, de personnages stéréotypés, de femmes rêvant de prince charmant et d’héroïnes "clairement immatures sexuellement". Ces figures mythiques (Cendrillon, Blanche-Neige ou La Belle au Bois dormant) ont été analysées par le psychanalyste Bruno Bettelheim. Au sujet des films Diney, "la nudité est inimaginable" insiste Christian Renaut, y compris lorsqu’il s’agit de coups de foudre, de rencontres amoureuses ou même d’une petite sirène sortant de l’océan dans le plus simple appareil. Paradoxalement, alors que Disney a toujours voulu être en pointe dans la tolérance, côté sexe, pour le moins, c’est ceinture... Ce qui n’a pas empêché le dessinateur Wallace Wood de réaliser en 1967 un poster scandaleux illustrant une orgie rassemblant quelques uns des héros de Disney. Fantask nous en dit quelques mots.

    Batman, Tintin, Dark Vador, la Princesse Leia, Dracula et les vampires et même les Schtroumpfs (sic) font plusieurs apparitions dans les positions les plus… gênantes, avec toujours humour, du plus léguer au plus noir, tel cet étonnant Alien, dessiné par Miles Teves, dans une pose des plus lascives…  

    Un épais dossier est consacré à "la difficile sexualité des super-héros". Un sujet bien peu évoqué, on s’en doute, dans les films de Marvel, mais que le magazine pop entend remettre au goût du jour : "Depuis les années 1950, cette question ne cesse de d’exciter geeks, universitaires, et même des romanciers". Rodolphe Lachat ajoute même, taquin : "Et avec cette curieuse manie de mettre leur slip par-dessus leurs collants, [le super-héros] nous adresserait-ils un subtil message ?"

    Transgresser pour s’émanciper

    Le dossier est richement illustré de dessins de super-héros aux physiques avantageux, d’étreintes sportives ou de super-héroïnes glamour en diable. Le lecteur s’arrêtera sur les dessins fétichistes de Joe Shuster avec son Superman dans des positions les plus étonnantes : sadique, fouetté, attaché ou gratifié par une gâterie. Un article de Xavier Fournier s’intéresse aux relations entre le personnage le plus célèbre de la galaxie des super-héros et Wonder Woman. Pouvons-nous parler à leur sujet d’une "histoire de cœur, de sexe et de lasso" ? Autre couple bien connu : celui de Batman et Robin, dont la relation homosexuelle est déjà bien connue.

    Richement illustré, le numéro 2 de Fantask propose également un portfolio de Rockin’ Jelly Bean, avec ses vamps surnaturelles (Erostika), dans un "style mouillé et chaud", un autre du Français Vince et ses femmes fatales brunes, blondes, rousses ou afros, sans oublier les vamps robotisées de Hajime Sorayama. À cela s’ajoute une interview du dessinateur légendaire Milo Manara, qui revient sur sa carrière foisonnante, avec des reproductions de ses magnifiques dessins qui viennent apporter un contrepoint sublime au conservatisme contemporain, ce que le dessinateur italien regrette ("L’érotisme, c’est l’élaboration culturelle du sexe").

    Et si le féminisme pouvait avoir sa place ? C’est en tout cas l’ambition de Céline Tran, directrice chez Glénat d’une collection fort opportunément baptisée "Porn’Pop". Fantask en profite pour parler de la place des femmes et des gays dans la culture pop, entre émancipations, révolutions et régressions. Et si l’avenir de la pop résidait dans les séries télé, se demande la journaliste Marion Miclet, dans un article fouillé où elle parle de la représentation de la nudité mais aussi du mouvement #MeToo ?

    L’excellente Maïa Mazaurette termine en beauté ce numéro riche de plus de 240 pages par une question : "Pourquoi la vie sexuelle des super-héros nous fascine-elle autant ?" Et si la réponse venait de ce constat que "la sexualité n’appartient pas qu’au monde pratique, mais aussi à la vaste famille des idées" ?

    Un autre message du magazine pourrait être aussi celui-là : transgresser pour s’émanciper.  

    Pour public averti.

    Fantask, numéro 2, avril 2022, 240 p.
    Numéro actuellement disponible en librairie
    https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/fantask2
    https://www.facebook.com/huginnetmuninn
    http://huginnmuninn.fr/fr/collection/editions-fantask

    Voir aussi : "Fantasque, fantastique et Fantask"
    "Le Caravage ressuscité en BD"

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  • Pouvoir pour les femmes

    Le moins que l’on puisse dire c’est que Flore Cherry nous prend à contre-pied avec son premier roman Matriarchie (éd. la Musardine). Alors oui : la journaliste, chroniqueuse radio spécialiste des questions sexuelles, créatrice du salon de la littérature érotique et des "Écrits polissons" est dans son domaine de prédilection avec un roman faisant la part belle au sexe, au féminisme et aux rapports entre hommes et femmes. Elle est aussi publiée chez son éditrice favorite, La Musardine, spécialiste historique de la littérature érotique exigeante et engagée. Ceci étant dit, il faut souligner l’audace de l’auteure avec ce roman que l'on peut qualifier de science-fiction, qui ressemble à peu de livres connus et qui risque bien de secouer le lecteur.

    Nous parlions de féminisme. C’est bien le thème central de Matriarchie, un mot qui est bien évident à rapprocher de la patriarchie, ces gouvernements et autorités uniquement détenus par des hommes. Flore Cherry imagine justement une revanche des femmes dans un futur relativement proche.    

    Imaginez, nous dit en substance l’auteure, que la France soit, en 2100, une "matriarchie". Les femmes ont pris le pouvoir sous la pression de mouvements féminismes. Elles ont surtout été bien aidées par une opération de communication et de manipulation "pour faire passer l’envie aux hommes de voter" lors des Présidentielles de 2022, et ce grâce à des parties fines organisées à des fins politiques. Lors de cette année politique et historique, la France bascule dans un nouveau régime, une matriarchie, donc.

    En 2100, une Présidente est chef de l'Etat. Elle se nomme Éléonore et pousse sur le devant de la scène Diane Maurepas. De nouvelles élections présidentielles approchent et un parti concurrent, le Parti Familial, dirigé par Fernand Fuego, entend bien mettre fin à la matriarchie à l’œuvre dans le pays. 

    Un récit où la science-fiction et l’anticipation ont toute leur place

    Mais en quoi consiste cette matriarchie précisément ? C’est là que tout le talent de Flore Cherry s’exprime, à travers un récit où la science-fiction et l’anticipation ont toute leur place. Les femmes sont au pouvoir et ont proposé aux hommes, avec succès, de se défaire librement de leurs droits civiques afin de pouvoir accéder aux "Maisons des plaisirs", des bordels institutionnalisés, fréquentés par des hommes comme par des femmes - qui les dirigent. Parmi les responsables de ces maisons closes d’un nouveau genre figure Athéna Sollipe, l’une des personnages-clés du roman.

    Outre cette tenancière et la figure montante Diane Maurepas, deux hommes, Matrior Marcel, un domestique ("matrior") au service de la politicienne et Fernand Fuego, futur candidat aux Présidentielles, sont les autres voix du récit. Soulignons ici l’ironie de l’auteure qui choisit des prénoms de déesses grecques pour ses héroïnes (Athéna, Diane) et deux prénoms, disons d’un autre âge pour être gentil, pour ces hommes (Fernand, Marcel).

    La multiplicité des points de vue sert à merveille la fluidité du roman alternant luttes politiques pour le pouvoir, histoires d’amour pour le moins contrariées, étreintes épicées et destinées parfois cruelles, à l’image du parcours pathétique (dans tous les sens du terme !) de Marcel, ancien haut-fonctionnaire devenu homme à tout faire, chauffeur et nounou, devant se séparer de sa patronne Diane et surtout de la fillette dont il s’occupe et dont il est attaché.

    Les scènes d’alcôves sont autant de prétextes à mettre en scène les rapports de force entre hommes et femmes, comme des réflexions sur la normalisation sexuelle et la place de la sensualité. Flore Cherry réserve quelques surprises à Diane et Fernand, dans une fin plus ouverte que jamais.

    Avec Matriarchie, Flore Cherry apporte un vent de fraîcheur à la littérature de SF, en y insufflant un souffle sensuel et érotique incroyable, tout en parlant d'amour, avec justesse. L’auteure connaît son sujet et on peut la suivre les yeux fermés lorsqu’elle nous guide par la main dans les couloirs de l’ex-magasin de La Samaritaine, devenue cette luxueuse maison de plaisirs où les orgies ont toute leur place.

    Mais derrière ces scènes où le sexe peut parfois être triste, il y a un discours réfléchi sur le féminisme et sur la place des hommes et des femmes. Athéna l’exprime ainsi : "Matriarchie n’était pas conçue pour que ce genre d’émotions circule librement, sans pouvoir en tirer avantage. Ils avaient tout normalisé : ils m’avaient transformée en poupée et ils l’avaient transformé en client… Ce monde avait tué notre amour."

    Flore Cherry, Matriarchie, éd. La Musardine, 2022, 224 p.
    https://www.lamusardine.com
    https://m.facebook.com/flore.cerise
    https://www.union.fr
     
    Voir aussi : "Union TV : un nouveau média pour une nouvelle révolution sexuelle"
    ”J’incarne en quelque sorte « la maîtresse d’école »”

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