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  • Premiers feux d’artifices romantiques pour Katok 

    Parlons, pour commencer, du Quintette à cordes en ut majeur de Schubert, créé en 1828, quelques mois avant sa mort à l’âge de 31 ans. C’est peu dire que cette œuvre constitue un jalon de la musique de chambre ; il s’agit en réalité d’une pièce romantique majeure du XIXe siècle et même de la musique classique tout court.

    L’Ensemble Katok la propose dans son premier album (un double album en réalité), Le temps suspendu, proposé par b•records. Une belle entrée en matière. Contrairement à ce que ne l’indique son nom, Katok, en hommage au réalisateur Tarkovski, est un ensemble bien français, ardéchois plus précisément, créé par le violoniste Paul Serri. Il s’est entouré pour l’occasion du violoniste Shuichi Okada, des violoncellistes Magdalena Sypniewski et Justine Metral et de l’alto Anna Sypniewski. L’enregistrement est une captation d’un concert lors du Katok Festival en octobre 2024, en l’église Saint-Pierre d’Antraogues-Asperjoc.

    Bla Bla Blog est d’emblée sensible à cette démarche de proposer la musique classique et contemporaine dans des lieux où la population a peu l’habitude de ce répertoire. C’est ce que l’on appelle la démocratisation de l’art. Un gros big up pour le Katok Ensemble.

    Cet album marque donc la naissance sur disque d’un ensemble attachant pour sa jeunesse (le frais et étincelant Allegro ma non troppo le prouve) et son hypersensibilité (indispensable pour s’attaquer au répertoire de Schubert). Pour s’en convaincre, que l’on écoute le sobre et bouleversant Adagio, dans lequel les silences sont aussi importants que les notes. Dans le livret de présentation du disque, Paul Serri rappelle que lorsque Schubert écrit son Quintette  D 956, il se sait condamner. Toujours dans cet Adagio, la tristesse se fait chant d’adieu. Ce qui n’empêche pas le compositeur, qui n’a jamais connu la gloire de son vivant, de se révolter contre la mort qui va l’emmener quelques mois plus tard.

    Les longs mouvements du Quintette permettent à l’auditeur de se laisser mener par une composition aussi simple que géniale, et d’une passion jamais entendue jusqu’alors dans le classique – le romantisme incarné. Ne faisons cependant pas de ce Quintette une œuvre funèbre. Elle est au contraire vibrante de vie, à l’instar du Scherzo-Presto, et même moderne dans certains passages. On a, à juste titre, salué le talent d’architecte sonore de Schubert. Qualité présente notamment dans le formidable dernier mouvement Allegretto. Schubert refuse la tristesse, au profit d’une série de danses romantiques. La vie l’emporte définitivement sur la mort. C’est ce que les six musiciens et musiciennes de l’Ensemble Katok ont compris. 

    Deux compositeurs qui ne se sont jamais rencontrés

    À côté de Schubert, la présence de Beethoven tombe sous le sens dans ce double album. Et pourtant, les deux compositeurs ne se sont jamais rencontrés. Schubert vouait une admiration sans borne pour son maître, génie reconnu, lui, de son vivant.

    Nous parlions de Schubert et de son quintette composé quelques mois avant son décès. Lorsque Ludwig van Beethoven écrit son Quatuor à cordes n° 15 en la mineur, il sort d’une grave maladie et est en convalescence. Nous sommes entre décembre 1824 et août 1825, quatre ans plus tôt donc. Le compositeur allemand sent lui aussi la fin proche (s’en sera fini trois ans plus tard). Voilà qui rend cette pièce de musique de chambre particulièrement poignante (Assai sostenuto).

    Et pourtant, ce quatuor est d’abord une œuvre de commande pour le Prince Galitsyne datant de 1822. Un soulagement financier pour Beethoven qui s’y met assez tard, fin 1824. Un an plus tôt, il a créé sa Neuvième Symphonie. Voilà pour les circonstances d’écriture.

    L’Ensemble Katok s’attaque sans complexe à ce monument de la musique classique, sans fléchir sur l’Allegro du premier mouvement. On a, à juste titre, salué le modernisme du deuxième mouvement, Allegro ma non tanto. Il respire. Il médite, même, dirions-nous, comme s’il était en suspension permanente, soudainement interrompu par une singulière danse, venant interrompre par un élan de vie une partie dominée par l’attente et la réflexion.  

    Le Molto adagio vient nous rappeler que nous avons à faire à une œuvre singulière et importante de Beethoven. La mort et la douleur sont au centre de cette création qui continue de marquer les esprits. Mystique, spirituel, métaphysique : ces termes pourraient être utilisées pour cette partie ressemblant à une pièce religieuse – un chant d’action de grâce et de reconnaissance, précisait Beethoven lui-même. L’Ensemble Katok propose là l’une des parties les plus bouleversantes et réussies du double album.

    Singulier est le quatrième mouvement en forme de marche (Alla marcia, assai vivace). C’est une sorte de parenthèse pour reposer les oreilles de l’auditeur et l’auditrice. D’ailleurs, les musicologues remarquent que Beethoven est resté longtemps indécis sur la facture et le rythme à donner à cette partie. Elle est courte (2 minutes 26 dans cet enregistrement public de b.records). Il ne donne que plus de relief au cinquième et dernier mouvement Allegro appassionato. Il est romantique, certes, mais surtout poétique et plein de sève. L’énergie pulse dans cette magnifique partie conclusive, demandant aux interprètes virtuosité et cohérence d’ensemble impeccable. Le quatuor commençait la pièce avec de lourds nuages, voilà qu’elle devient une ode à la jeunesse. Impossible pour le Katok Ensemble de ne pas retranscrire cet élan bienfaisant. Beethoven for ever.

    À noter enfin que, comme toutes les productions de b.records, le ou la propriétaire du disque aura droit à un poster original, ici une création graphique originale de Magali Cazo

    Le temps suspendu, Franz Schubert & Ludwig van Beethoven,
    Ensemble Katok, b•records, coll. Katok, 2025 

    https://www.b-records.fr/disques/le-temps,-suspendu
    https://katok.fr/katok-ensemble

    Voir aussi : "Et de 3, et de 2"
    "Pas de pépin pour Julien Desprez"

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  • Moyen-Âge fantasmé

    Déjà huit tomes. Le dessinateur espagnol Erich Hartmann assume son univers et son discours complètement à rebours à une époque penchant beaucoup vers la pudibonderie.

    Orgies barbares, que propose Tabou en France est un univers de de fantasy où les aventures d’héroïnes n’ayant pas froid aux yeux – ni ailleurs, d’abord – ne sont que des prétextes à des parties de jambes en l’air ou des expériences parfois surnaturelles ("Le grimoire", "La source du désir").

    Comme le titre l’indique, la violence n’est pas absente dans ce huitième opus. On y voit Yasmine se livrant à un démon terriblement membré ("Le grimoire"). Dans "Concubine à vendre", c’est la sulfureuse Eririka, prisonnière et violentée, qui fait la nique à ses geôliers. Dans "Une des nôtres", c’est d’une autre prisonnière dont il est question, Azuza, secourue par ses compagnes et amies.  

    Erich Hartmann s’amuse à faire des hommes les malheureux et souvent les victimes idiotes

    Plus léger, "Qui garde les gardiennes ?" propose une éducation sexuelle dans un château tout droit sorti du Moyen Âge. Derrière ces orgies, Erich Hartmann s’amuse à faire des hommes les malheureux et souvent les victimes idiotes, souvent pris au piège de leur présomptuosité et d’une virilité mal placée.

    Graphiquement, nous sommes dans un style assez classique. Le coup de crayon est précis, les corps féminins rendus avec délicatesse. Nous sommes, certes, dans un Moyen-Âge fantasmé, avec des hommes forcément brutaux et des femmes piquantes et sulfureuses.  

    Évidemment, tout cela n’est ni sérieux ni révolutionnaire. Juste un moment de bande dessinée érotique réservée aux amateurs du genre.      

    Erich Hartmann, Orgies Barbares, tome 8, éd. Tabou, 2025, 64 p.
    https://www.tabou-editions.com

    Voir aussi : "Le retour de la fille des âges pas farouche"

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  • … Un autre renouveau des Saisons

    Hier, je vous parlais d’un enregistrement très classique, et néanmoins vitaminée des Quatre Saisons de Vivaldi par le Klaipéda Chamber Orchestra. Place aujourd’hui, toujours chez Indésens, a une version cette fois beaucoup plus contemporaine de cette œuvre intemporelle que Max Richter a nommé The New Four Seasons – Vivaldi Recomposed. Les puristes ont hurlé lors de la création en 2012 de cette relecture qui est plutôt une composition originale à partir des Quatre Saisons de Vivaldi dans lequel se mêlent les cordes baroques et des nappes synthétiques de musique électronique.

    C’est de nouveau le Klaipéda Chamber Orchestra, dirigé par Mindaugas Bacus qui se frotte à l’expérience, avec une nouvelle fois les solistes violonistes Justina Zajancauskaite, Ruta Lipinaityte, Egle Valute et Julija Andersson. Il faut saluer l’audace, et du compositeur allemand comme des interprètes dans ce qui apparaît comme une œuvre originale de notre siècle. Le livret nous apprend que Max Richter a supprimé "environ 75 % du matériau original de Vivaldi tout en conservant certains motifs célèbres" (Spring 1).

    Le baroque prend un sérieux coup de dépoussiérage, sans être pour autant étrillé ni trahi (Spring 2, Summer 1). L’esprit est là, dirions-nous, y compris dans l’Allegro du "Printemps" (Spring 3). Max Richter appartient au mouvement post minimalisme. Il est vrai que l’influence du minimalisme américain, certes dépassé ici, est évident. Les lignes musicales sont claires, modernes, néoclassiques et viennent servir le vénérable Vivaldi, non sans audace cependant.

    Quel tempérament !

    Les violonistes Justina Zajancauskaite, Ruta Lipinaityte, Egle Valute et Julija Andersson servent avec la même enthousiasme que leur autre version plus traditionnelle des Quatre Saisons (Summer 1), avec ardeur, hardiesse et même une sacrée solidité. Quel tempérament ! Max Richter peut se féliciter d’être aussi bien servi par ces violonistes ne se posant pas de questions. L’Adagio de "L’été" devient un chant funèbre. Sans doute l’une des plus belles bouleversantes parties de ces Nouvelles Quatre Saisons. Le Summer 3 est aussi naturaliste que l’était le Presto "orageux" de "L’Eté" de Vivaldi.

    Si Max Richter reprend la facture archaïque des danses du début de l’automne (Autumn 1), ce n’est pas sans faire des écarts à la composition originale : dépoussiérage en règle et coups d’archers tendus sont au menu de ce mouvement, finalement peu dépaysant. Pas plus dépaysant l’est l’Autumn 2, dans lequel le baroque revient en majesté. Finalement, voilà un "Automne" des plus séduisants, y compris dans sa troisième partie aux fortes influences du courant répétitif américain.

    Le premier mouvement de "L’Hiver" (Winter 1) reprend la structure de l’Allegro non molto originel de Vivaldi, avec ses célèbres lignes mélodiques, mais que Richter a ratiboisé avec audace. On trouvera cela génial ou au contraire inutile. Pour le Winter 2, la composition est nappée de sons électroniques, donnant à ce mouvement une aridité glaciale. Il semble voir de faibles flammèches tenter de réchauffer l’âtre d’une cheminée en plein hiver. La dernière partie, Winter 3, fait se mêler pour terminer post minimalisme et baroque, comme une synthèse de ces Nouvelles Quatre Saisons, incroyables et qui ont fait couler de l’encre à leur sortie.

    Max Richter, The New Four Seasons – Vivaldi Recomposed, Klaipéda Chamber Orchestra, dirigé par Mindaugas Bacus, avec Justina Zajancauskaite, Ruta Lipinaityte, Egle Valute et Julija Andersson (violons),
    Indesens Calliope Records, 2025

    https://indesenscalliope.com
    https://www.koncertusale.lt/en/collective/klaipeda-chamber-orchestra
    https://maxrichtermusic.com
    https://www.facebook.com/zajancauskaite.justina
    https://rutalipinaityte.com/en/homepage
    https://www.instagram.com/eglevalute
    https://www.facebook.com/p/Julija-Andersson-100085192234016

    Voir aussi : "Un renouveau des Saisons…"

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  • Un renouveau des Saisons… 

    Vous allez me dire : "Encore Vivaldi ! Encore les Quatre saisons !" Certes, mais celles-ci méritent un coup d’oreille. Je dis bien "celles-ci", car il sera question, aujourd’hui et demain, de deux versions radicalement différentes avec le chef-d’œuvre universellement connu de Vivaldi.

    Crées en 1724 par le compositeur vénitien, ces Quattro Stagioni (Indésens) sont quatre concertos pour violon, opus 8, en trois mouvements, décrivant en musique les saisons, avec une virtuosité chère à Vivaldi, lui qui avait fait sa renommée autant comme compositeur que comme violoniste justement virtuose.

    Le Klaipéda Chamber Orchestra, dirigé par Mindaugas Bacus, respecte l’écriture de Vivaldi. L’ensemble lituanien est aidé en cela par les quatre violonistes qui endossent avec autorité l’exigeante partition, à savoir les Lituaniennes Justina Zajancauskaite, Ruta Lipinaityte, Egle Valute et Julija Andersson. Elles s’emparent en douceur de l’Allegro du 1er Concerto "Le printemps", avec en tête cette interprétation naturaliste parlant du chant joyeux des oiseaux et du murmure des herbes et du feuillage (Largo et Pianissimo sempre). Le baroque de Vivaldi, qui semble déjà annoncer le classicisme naissant, se fait archaïque avec le troisième mouvement, célébrant les fêtes et les danses pastorales.

    Archi jouée et archi écoutée (parfois trop, si l’on pense à son utilisation dans les publicités ou les messageries téléphoniques !), cette œuvre semble toujours révéler des secrets. Et c’est là que le talent des interprètes prend tout son sens. Ainsi, le 2e Concerto "L’été" a rarement paru aussi mélancolique. Le soleil écrase hommes et troupeaux, le zéphyr vent annonce un orage menaçant (Allegro non molto). La virtuosité des quatre solistes doit allier précisions des notes, expressivités et, bien sûr, virtuosité. Ce qui n’empêche pas ces moments de tensions suspendues avec la crainte des éclairs et les vols nerveux et inquiétants des mouches et des taons (Adagio). Quand on parle d’œuvre musicale et expressive, quoi de plus parlant que le Presto impetuoso d’estate du 3e mouvement. Les cordes et les coups d’archers nerveux font résonner comme jamais les éclairs et les tonnerres.

    Archi jouée et archi écoutée cette œuvre semble toujours révéler des secrets

    Pierre angulaire de la musique baroque, ces Quatre Saisons se font archaïques dans les deux premiers mouvement (Allegro et le tendre Adagio molto) du 3e Concerto pour violon "L’automne", avec ces danses paysannes et l’expression des bonheurs simples : la bonne récolte, le vin, les chants, les danses, le repos, en un mot le plaisir. Le troisième mouvement (La caccia – Allegro) n’est pas celui qui vient le premier en tête lorsque l’on parle des Quatre Saisons de Vivaldi. Et pourtant, il n’est pas le moindre intéressant : le compositeur exprime en musique les derrière son rythme en forme de chevauchée ("Le chasseur part pour la chasse à l’aube, / Avec les cors, les fusils et les chiens", dit le sonnet écrit, semble-t-il, par Vivaldi himself), se cache l’ombre de la mort, celle de la bête traquée : "Elle tente de fuir / Exténuée, mais meurt sous les coups". Tout cela est rendu avec une fausse désinvolture. Troublant. Comme quoi, beaucoup est encore à découvrir dans ces quatre concertos.

    Vivaldi termine, évidemment, avec "L’hiver", sans doute le concerto qui serre le plus au cœur. L’énergie est au service d’une saison rude, ce qu’exprime avec talent l’orchestre Klaipéda (Allegro non molto). Étrange "Hiver" en réalité, qui nous parle aussi des soirées au coin du feu alors que la pluie glacée tombe à torrents dehors (Largo), avant une toute dernière partie paisible. Le sonnet accompagnant l’oeuvre est à cet égard éloquent : "Ainsi est l'hiver, mais, tel qu'il est, il apporte ses joies". Tout comme la joie de cet enregistrement qui entend revisiter une œuvre majeure de la musique baroque avec l’insouciance et la fraîcheur de jeunes artistes.

    Antonio Vivaldi, Les Quatre Saisons, Klaipéda Chamber Orchestra, dirigé par Mindaugas Bacus,
    avec Justina Zajancauskaite, Ruta Lipinaityte, Egle Valute et Julija Andersson (violons),
    Indesens Calliope Records, 2025
    https://indesenscalliope.com

    https://www.koncertusale.lt/en/collective/klaipeda-chamber-orchestra
    https://www.facebook.com/zajancauskaite.justina
    https://rutalipinaityte.com/en/homepage
    https://www.instagram.com/eglevalute
    https://www.facebook.com/p/Julija-Andersson-100085192234016

    Voir aussi : "Philippe Guilhon Herbert : « Ravel est au plus près de mon parcours de musicien »"

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  • Pooja, Sir

    Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Pooja, Sir. Il sera visible les jeudi 25 et dimanche 28 septembre à 18h00 et lundi 29 septembre à 14h00. Soirée débat mardi 30 septembre à 20h30.

    Quand deux garçons sont enlevés dans une ville frontalière du Népal, l’inspectrice Pooja est envoyée de Katmandou pour résoudre l’affaire. A son arrivée, les troubles politiques et les manifestations raciales la forcent à demander de l’aide à Mamata, une policière locale. En affrontant la discrimination et le sexisme, les deux femmes tenteront de résoudre l’affaire, mais à quel prix pour chacune d’elles ?

    Pooja, Sir, drame népalais de Deepak Rauniyar
    avec Asha Maya Magrati, Nikita Chandak, Dayahang Rai

    Titre original Rajagunj : Pooja, Sir, 2025, 99 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1599
    https://trigon-film.org/fr/films/pooja-sir

    Voir aussi : "Les filles désir"

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  • Denver, nous voilà !

    Pas besoin d’être un grand spécialiste pour deviner que c’est du côté de l’Amérique de la fin des années 60 et des années 70 que DNVR (prononcez "Denver", comme la ville) nous transporte.

    Dès les premières notes d’Alive de leur album éponyme, la voix veloutée d’Angy nous accroche. Ça groove, ça balance, ça sensualise, ça innerve. L’orchestration brillante – et acoustique – de DNVR ne gâche rien à l’affaire. On est là dans une belle production, plus Motown que le roi, à l’instar de l’irrésistible Milkshake ou de Down.

    La belle densité de l’album condensé en 8 titres se confirme avec Jealousy aux accents blues-rock – en vérité, plus rock que blues. Les sept Frenchies de ce joli premier opus avancent sans rougir dans une production impeccable donnant la part belle à la soul, en y additionnant ce qu’il faut de rock, de pop, de blues et aussi de jazz. On pense au jazz cool de Hope And Illusion, fondant comme un joli bonbon acidulé. Encore, une fois, le timbre et le métier d’Angie y sont pour beaucoup.

    On est définitivement persuadés que le groupe ne s’arrêtera pas en si bon chemin

    Le métier, les Sept de DNVR l’ont, eux qui ont tourné pour des dizaines de dates et qui risquent de ne pas s’arrêter en si bon chemin. À l’écoute de la délicieuse ballade Story, on est définitivement persuadés que le groupe ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Preuve de leur ambition, ce premier album, enregistré à la Gare aux Musiques de Louviers, a été mixé par Arnaud Fradin, leader du groupe nantais Malted Milk, et masterisé à Los Angeles par Gerard Albo, ingénieur du son ayant travaillé avec Amy Winehouse.

    On parle d’influences musicales mais il ne faut pas oublier non plus que les DNVR proposent aussi un album riche de sensations et de vécus, parlant d’amour, de joie de vivre, d’espoirs amis aussi de séparations, avec une grande sincérité (Never Leave Me Again).

    Au final, voilà un très beau feu d’artifice (Fireworks), nous transportant dans une Amérique qui nous semble en 2025 bien lointaine. Que ce soit des Français qui la fassent revivre est à cet égard éloquent. Tant mieux pour nous. Tant mieux tout court.

    DNVR, DNVR, Youz Prod, 2025
    https://www.facebook.com/wearednvr
    https://www.instagram.com/wearednvr
    https://baco.lnk.to/MilkshakeSingle

    Voir aussi : "Comme un air de Motown"

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  • Le retour de la fille des âges pas farouche

    Revoilà Connie, la plus sexy des femmes préhistoriques. L’héroïne de la saga de Giuancluca Maconi reste fidèle à son caractère bien trempé. Jamais la derrière pour se battre – ou plutôt se défendre contre des mâles arrogants – et toujours la première pour se faire plaisir, quels qu’en soient les risques.

    Dans ce quatrième volume de Connie, intitulé Le baiser du comte de Tencula (sic), le récit d’Héroic Fantasy, toujours aussi dingue et osé (avec un diabolique Seigneur de Chozlà châtré mais toujours aussi certain de sa virilité), se pare de fantastique et même d’épouvante. Cependant, ce lointain ancêtre de Dracula – le bien nommé comte de Tencula –, entouré de femmes vampires, belles et dangereuses comme des démones, s’avère plus attachant et tentant que prévu. 

    Faire l’amour pas la guerre

    Cet opus de Connie est réservé aux amateurs et amatrices du genre. Je ne vous ferai pas de dessins, moi ! Gianluca Maconi, au crayon justement, n’est pas homme à s’autocensurer. Humains, monstres, déesses et dieux se croisent, s’affrontent et surtout copulent dans un joyeux bordel.

    Rythmé, coloré, drôle et sexy, la bande dessinée de l’auteur italien se lit comme une jolie récréation qui parle largement de bagatelles, mais aussi du combat d’une jeune femme pour sa liberté – y compris celle de jouir comme elle le veut.    

    L’humour est à tous les étages dans ce réjouissant récit décousu, avec une rousse héroïne décidément bien attachante et qui ne s’en laisse pas compter. Pour la bonne cause.

    Faire l’amour pas la guerre : voilà qui serait une parfaite conclusion à cette chronique sur une BD proposée par les éditions Tabou.  

    Gianluca Maconi, Connie, la barbare, tome 4, Le baiser du comte de Tencula,
    éd. Tabou, 2025, 128 p.

    https://www.tabou-editions.com
    https://www.instagram.com/gianlucamaconi/?hl=fr
    https://tentacleweb.it

    Voir aussi : "La fille des âges pas farouche"

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  • Triple tournée pour le Café Philosophique de Montargis

    Le Café philosophique de Montargis fait sa rentrée le vendredi 26 septembre à la Médiathèque de Montargis, à 19 heures, dans son trium. Pour cette séance d’ouverture de la 16e saison, trois sujets sont proposés : "Notre avenir dépend-il de la technique ?" "Avons-nous besoin d’art ?" et "Sommes-nous libres en toutes circonstances ?"

    Ce sont des sujets qui sont tombés lors de l’épreuve de philo au baccalauréat cette année. Pourquoi les participants et participantes du Café Philo ne s’y frotteraient pas ?

    Il sera question de la technique, des technologies et de la notion de progrès. En sommes-nous dépendants et quelles valeurs faut-il attribuer à cette dépendance ? Au sujet de l’art, il conviendra sans doute de s’interroger de sa définition et de cette notion de besoin – mais aussi de liberté. Liberté qui sera le thème du troisième et dernier débat. Les circonstances posent-elles les possibilités de notre liberté ou bien puis-je être libre quelles que soient les circonstances ?

    Une triple occasion  de débattre : voilà qui promet d’être passionnant ! Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 26 septembre 2025 à 19 heures.

    La participation sera libre et gratuite.  

    "Triple tournée pour le Café Philo !"
    Médiathèque de Montargis
    Vendredi 26 septembre 2025, 19H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com
    https://www.facebook.com/cafephilosophique.montargis

    Voir aussi : "Prendre son temps, est-ce le perdre ?"

    Photo : Pexels - Lood Goosen

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