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  • Le club des cinq sous acide 

    LTTH propose avec leur album Empty Spaces un retour régressif vers le rock progressif, mais aussi teinté de métal, ce qui pose déjà les influences de ces cinq artistes. Ce sont Effie M (chant), Alexandre Castioni (guitare/chant), Thibault Bertin (guitare), Théophile Mahieux (basse) et enfin Gabriel Bertin (batterie).

    Preuve que le groupe normand n’a peur de rien,  "So long", qui clôture l'album, est un morceau de plus de 10 minutes, commençant par des riffs de guitare avant de se déployer amplement et de se reposer sur la voix féminine de la chanteuse Effie M. Elle parvient à se faire de la place au milieu des guitares rutilantes, à l’exemple de "Behind The Mirror". Ce qui dénote déjà un caractère bien trempé.  

    Mais LTTH, sans renier ses influences seventies, sait se faire plus aérien. Que l’on pense au titre "Flyin' World" mais aussi et surtout à "Birdsong" qui commence singulièrement avec un son plus folk. Voilà qui démontre l’étendue du registre du groupe français qui s’est visiblement nourri de sources de l’autre côté de l’Amérique, plus côté Pacifique. Dans "Birdsong, les guitares se font mélodieuses, envoûtantes, entêtantes et joueuses.  

    Comme dans les plus belles heures des concepts albums

    Avec un "Interlude – Imaginary", enregistré comme dans les plus belles heures des concepts albums, le groupe reste dans la même veine seventies, avec un morceau commençant par une phase planante avant de s’engager dans un rock nerveux et rugueux autant qu’engagé ("Terror is not a New Weapon").

    "Far Away" et "Never Enough" s’engagent sur les chemins d’une pop sortie tout droit des nineties : mélodie impeccable, riffs de guitares, voix féminine impeccablement placée. Là encore, Effie M fait des étincelles.

    Voilà au final une production soignée et éclatante, dans laquelle les 5 de LTTH se positionnent dans du rock de bon aloi, sans mégoter sur la virtuosité propre à décorner un bœuf , à l’instar de "Rebirth".

    Ébouriffant ! 

    LTTH, Empty Spaces, 2020
    https://www.facebook.com/linktotheheadwayofficial
    @LTTHofficiel

    Voir aussi : "Sans voies parle et chante"

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  • Pas bugle, le jazz chanté de Christophe Gendron

    Il est question de jazz et de chansons avec cet étonnant EP de Christophe Gendron (Standart, vol. I). Il se livre avec son trio dans des reprises jazz de Jean-Louis Aubert ("N.Y Avec Toi"), Jean-Jacques Goldman ("Au Bout De Mes Rêves"), Jacques Dutronc ("Les cactus") et le moins connu "Docteur" de Claude Nougaro.

    L’artiste dit se réapproprier les grands titres de Claude Nougaro

    Le musicien bugliste parle d'un style "à la mode Chet Baker", avec une formule assumée : contrebasse, guitare, chant et bien sûr trompette, "se prêtant parfaitement au genre".

    Une sacrée découverte, et qui annonce très certainement une suite. 

    Christophe Gendron, Standard, vol. I, 2020
    https://www.facebook.com/christophegendrontrio/
    https://www.youtube.com/channel

    Voir aussi : "Ex-pop"

    Photographe Emoi

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  • Dora Maar timbrée

    Après Charlie Chaplin, Bla Bla Blog a choisi de parler de Dora Maar, que La Poste met à l’honneur avec un timbre, qui sortira le 31 mai prochain.

    Dora Maar a été une des figures importantes de l’art du XXe siècle. Indissociable de Picasso, dont il s’est inspiré, elle est aussi une artiste à part, photographe et peintre.

    Associée au photographe et décorateur de cinéma Pierre Kéfer, elle ouvre son studio. Travaillant pour la publicité et la mode, réalisant portraits et nus oniriques.

    Dès 1933, elle se rapproche des surréalistes. Son terrifiant Portrait d’Ubu, la photographie d’un fœtus de tatou ou ses photomontages d’une grande perfection formelle tirent du réel leur dérangeante étrangeté.

    Peintre, elle se dégage de l’emprise de Picasso et réalise après la guerre des natures mortes, puis des paysages qui la mèneront aux confins de l’abstraction. Dans les années 1970-80, ses négatifs grattés et ses "dessins de lumière" réconcilient peinture et photographie dans une même gestuelle.

    Conservée avec quelque 1 000 clichés de l’artiste au Centre Pompidou, cette œuvre a sans doute été réalisée pour un magazine de beauté. Au "glamour" imposé par la commande s’ajoute l’audace du fond, quadrillé par un jeu d’ombre.

    L’éclairage contrasté du mannequin rappelle la proximité de Dora Maar avec le milieu du cinéma. En 1935, Jean Renoir l’engagera comme photographe de plateau sur son film Le Crime de monsieur Lange.

    Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 28 et samedi 29 mai à au Carré d’Encre, 13 bis rue des Mathurins, 75009 Paris.

    Timbre "Dora Maar Kid", La Poste
    https://www.laposte.fr/boutique
    https://www.lecarredencre.fr
    https://awarewomenartists.com/artiste/dora-maar

    Voir aussi : "« The Kid » mis à l’honneur par La Poste"

    Photo : Dora MAAR
    Mise en page Marion Favreau, d'après photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Jacques Faujour, © Adagp, Paris, 2021
    Contour de la feuille : mise en page Marion Favreau d'après photos © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais /image Centre Pompidou, MNAM-CCI, Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Mathieu Rabeau, © Adagp, Paris, 2021

    © - La Poste - Tous droits réservés

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  • Balles au pied

    Deux portraits, deux documentaires, deux personnalités exceptionnelles et deux joueurs de football légendaires. Hasard du calendrier télévisuel, Netflix et Canal+ proposent presque en même temps deux films qui vont passionner tous les amateurs de ballon rond.

    Le premier, consacré à notre "platoche" national, conte l’histoire – presque – ordinaire d’un petit gamin de Meurthe-et-Moselle devenu en quelques années le roi des stades, sans avoir pu toutefois toucher le nirvana (en l'occurrence une coupe du monde) avec son équipe nationale.

    Les plus âgés d’entre nous savent qu’avant que Michel Platini ne devienne l'un des pontes décrié du football européen, il fut un milieu de terrain au pied magique, élu par un magazine spécialisé comme le meilleur footballeur français du XXe siècle, devant Zinedine Zidane et Raymond Kopa. Il a rendu fou ses adversaires avec des coups francs venus d’une autre planète, et son génie lui a valu trois ballons d’or consécutifs, de 1983 à 1985.

    Jean-Marie Goussard a choisi pour son documentaire des archives non-commentées, donnant à son film un aspect brut, qui permet au spectateur de se régaler autant que de juger par lui-même la qualité d’un joueur qui n’a joué que dans trois équipes nationales (Nancy, le mythique Saint-Étienne et la Juventus de Turin). Cette relative fidélité fait de Platini "le dernier romantique", comme l’indique le sous-titre du film. Évidemment, le must du must de sa carrière exceptionnelle reste la demi-finale de 1982 contre l’Allemagne, un sommet du sport mais aussi de la dramaturgie, qui n'a pas laissé au joueur le mauvais souvenir que l'on penserait.

    Un sommet du sport mais aussi de la dramaturgie

    L’autre documentaire, sobrement intitulé Pelé, nous vient de Grande-Bretagne et parle lui aussi d’un génie du football – si ce n’est DU génie. Pelé, moins connu qu’on ne le croit, a droit à un portrait à la fois élogieux et nuancé. Le palmarès de Pelé fait rêver : trois coupes du monde avec l’équipe nationale, des dizaines de coupes nationales dont deux coupes intercontinentales et le championnat américain et pas moins de 1300 buts (dont un record de 8 buts pour un seul match). Le joueur accepte pour ce film de témoigner devant la caméra.

    C’est essentiellement sur ses coupes du monde que s’intéresse le réalisateur. Huit ans après le traumatisme de la finale perdue en 1950 à domicile contre l’Uruguay, en 1958 Pelé devient à 17 ans un héros national en remportant son premier titre important. Un titre que l’équipe nationale conserve quatre ans plus tard, même si Pelé se blesse et ne participe pas aux matches à élimination directe. En 1970, en fin de carrière, le Roi Pelé est de retour dans ce qui reste comme le sommet de sa carrière.  

    David Tryhorn et Ben Nicholas écornent malgré tout l’image de ce génie du ballon rond lorsqu’ils parlent de la manière dont Pelé a vécu la période de dictature militaire brésilienne de 1964 à 1985. Les témoins n’épargnent pas celui qui reste le Brésilien et le footballeur le plus connu au monde : il était "Incapable de contester, de critiquer" et "Il se faisait remarquer par son manque de prise de position politique", apprend-on de quelques témoins. Plus gênant encore, la coupe du monde gagnée en 1970 a constitué un inespéré coup de projecteur sur les dictateurs de cette "guerre sale".

    Sans pour autant refuser ces critiques, Pelé répond en joueur de foot qu’il fut : "Je ne pensais pas que je pouvais faire quelque chose… Je n’étais pas Superman, je ne faisais pas de miracle… Je suis absolument certain d’avoir bien plus aider le Brésil en jouant et en vivant comme je l’ai fait…"

    Platini, le dernier romantique, Documentaire français de Jean-Marie Goussard, 2021, 112 mn
    https://www.canalplus.com/articles/sports/platini-le-dernier-romantique
    https://www.canalplus.com/sport/platini-le-dernier-romantique/h/15754352_50001
    Pelé, documentaire britannique de David Tryhorn et Ben Nicholas, 2021, 108 mn
    https://www.netflix.com/fr/title/81074673

    Voir aussi : "Lev Yachine, l’araignée dorée" 

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  • "Assez de bla bla" #2 : le dernier Lucky Luke

    La nouvelle chronique de « Assez de Bla Bla », diffusée sur la radio C2L est consacrée à la dernière BD de Lucky Luke, Un Cow-boy dans le Coton

    Merci à Pascal Weber pour ce super travail !

    "Assez de bla bla", les capsules de Bla Bla Blog
    http://www.c2l-radio.fr/-Entre-Loire-Loing-le-magazine-du-Gatinais-135-.html

    https://www.facebook.com/entreLoireetLoing

    Voir aussi : "Noir coton"

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  • Dépaysante saga électro

    Étrange saga que cette compilation que propose le label russe d’électro  Scent Air Records… Ils ont choisi de rassembler dans l’album The Lighthouse Saga 14 titres hétéroclites et voyageurs. Le titre ("Le phare") laisse à voir que le dépaysement ("Mal De Mer" de Cendre Froide), l’aventure ("Sirens Sing for Love") et la fraîcheur toute maritime ("Winter's Course") sont les dénominateurs communs de cet opus.

    L’auditeur sera certainement interpelé par le premier morceau, "Sirens Sing for Love" d’Elisabeth Engarde. Cette étrangeté sonore peut s’écouter comme un chant de sirène nous renvoyant dans l’épopée homérique. Une création audacieuse balançant entre classicisme, contemporain, pop et électronique. Il est question de chant de sirènes, que l’on reverra dans la dernière piste de cet album collectif The Lighthouse Saga.

    Après cette entrée en matière, nous voilà avec Silentport ("The Lighthouse Dream", en featuring avec Lory Fayer), dans une pop à la facture lo-fi. Le groupe propose un deuxième morceau apaisé et rêveur, "My Little Siren", qui vient d’ailleurs clore l’album en douceur.

    L’océan n’est pas absent de ce voyage musical au long cours ("Al Di Là Del Mare" de Deus Faust ou "Winter's Course" de Lost Sailor avec  Francesca Nicoli), à telle enseigne que l’on ne sait pas dans quelle mer ou océan naviguer – la Méditerranée italienne ou l’Atlantique.    

    L’océan n’est pas absent de ce voyage musical au long cours

    Le moins que l’on puisse dire c’est que les créateurs de l’album collectif font preuve d’une solide audace dans cette proposition musicale ("Awakening" de Eirene). Car même si l’électro est de mise ("From Our Prison" d’Afterglow), le rock n’est pas absent, à l’instar du rugueux "Mal De Mer" de Cendre Froide, pas plus que la new wave de Nouvelle Culture (le séduisant et passionnant "Tomorrow Became Never", en featuring avec Carissa Denee). C’est dans la même veine eighties que le groupe au nom imprononçable SAÐÆMØN propose le nom moins mystérieux "Until The End Of The Years", dont les influences de Depeche Mode paraissent tomber sous le sens.

    Condemnatus propose de son côté une halte à terre avec "A Promise Left Behind", balade étrange, dépaysante et mélancolique comme un jour de mer d’encre sans fin.  

    Tout aussi mystérieux, "Dangerous Game" de The Dreams Never End est un morceau planant, mêlant des nappes synthétiques, le minimalisme et la voix éthérée de Sandra Pereia, dans un voyage intergalactique, sur une planète lointaine… et dangereuse.

    Avec le titre suivant, "The Ghosts Of The Lighthouse" du groupe Vestfalia's Peace, nous voilà dans un terrain plus électro-pop et familier. Un morceau qui colle parfaitement bien avec le concept de l’album.

    Eirene est de retour, cette fois en featuring avec Eirene etParis Alexander, dans l’extrait d’Antidote, "Play A Serenade To The Moon". Dans une même facture eighties, la voix d’Eirene se fait lunaire et mystérieuse avec cette ode à la lune que les Cure de Robert Smith n’auraient pas reniée.

    Collectif, The Lighthouse Saga, Scent Air Records, 2020
    https://open.spotify.com/album
    http://www.scent-air.com
    https://www.facebook.com/ScentairRecords

    Voir aussi : "Électros nuits de Noël"

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  • Une chance pour Guard

    Guard est de retour avec son nouveau single et un clip, "Une chance".

    Il y a cinq ans, Guard s'imposait avec le tube "Give it Up". L’artiste lyonnais a ensuite enchaîné les compositions et l’écriture pour d’autres artistes et fondé la Team Creativ.

    Sur une électro-pop rythmée, et de sa voix inimitable, Guard chante la course à la vie et le besoin de rester debout. "Une chance" se veut un véritable hymne à la fête, à la vie et à la jeunesse :"Je défie l’insomnie / Dépourvue de sens / Quitte à payer le prix / Nos vies avancent."

    Pour la création visuelle du clip, Guard s’est entouré des creative designers Impossible Brief, qui ont notamment collaboré avec The Chainsmokers et Coldplay.

    Guard a promis qu'il repartirait sur la route pour une tournée nationale dès que ce sera possible. 

    Guard, Une Chance, Kuroneko, 2021
    https://www.facebook.com/GuardOfficiel

    Voir aussi : "Sans voies parle et chante"

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  • Napoléon, l’homme qui ne meurt jamais

    Derrière ce titre hugolien, se cache une initiative bienvenue : parler du personnage historique le plus commenté cette année et dont la commémoration est la plus débattue.

    L’ensemble des émissions de Philippe Collin, "Napoléon, l’homme qui ne meurt jamais" propose de s’intéresser à un personnage historique majeur de notre histoire, amis aussi controversé. Dictateur ou unificateur du territoire ? Génie militaire ou monstre sanguinaire ? Réformateur moderne ou souverain tourné vers le passé ? Fossoyeur ou continuateur de la Révolution par d'autres moyens ? Peut-être un peu tout cela à la fois. 

    Les quatre premiers épisodes de cette série sont d’une très bonne facture et proposent une relecture intelligente, contrastée et passionnante d’un personnage qui reste encore profondément ancré dans notre inconscient collectif. Cela explique pourquoi la commémoration de sa mort laisse peu de personnes indifférentes.

    Les podcasts ne suivent pas la chronologie de Napoléon. Ainsi, le premier épisode, intitulé "La mort de l’aigle ou a naissance du mythe", parle de la mort de l'empereur déchu en 1821, du transport de sa dépouille de l’Île Sainte-Hélène en France, décidé singulièrement par le dernier roi de France Louis-Philippe mais du mythe de l’empereur, encore bien présent de nos jours. Comme le dit un spécialiste, lorsque nous balayons devant notre porte, lorsque nous devons enterrer nos morts six pieds sous terre, lorsque nous regardons nos grandes villes et les architectures néoclassiques (Bordeaux, Lyon), c’est l’héritage napoléonien qui est là, sans que nous en soyons conscients.

    Le deuxième épisode s’intéresse de son côté au clan napoléonien et à la manière dont cette famille corse a pris le pouvoir avec une logique et "une construction politique" intelligent et si possible sans violence, parce que la Révolution, avec ses excès, est passée par là ("On ne peut pas faire n’importe quoi").

    Plus étonnant, l’épisode suivant s’intéresse à la "la virilité à cheval ou l’image de l’homme puissant". "Napoléon incarne la bravoure militaire et la sobriété vestimentaire, qui ont défini le masculin pour les générations suivantes… Quant aux femmes, elles ont été cantonnées à la sphère domestique ou à la séduction mondaine", dit l’historien Jean-Clément Martin. Une réalité qui peut être nuancée par quelques femmes de son entourage au caractère bien trempé : sa première femme Joséphine de Beauharnais, mais aussi Juliette Récamier, Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine sa deuxième épouse, mais aussi Félicité de Choiseul-Meuse, la première auteure libertine de cette époque. 

    Essayer d’expliquer à la société  du XXIe siècle que Napoléon Bonaparte fut l’homme de son temps et que sa gloire fut immense

    L’auditeur sera enfin très certainement intéressé par l’émission s’intéressant à la célèbre campagne d’Égypte que la propagande a décrite comme une opération  autant militaire que scientifique. Les invités de Philippe Collin la décrivent comme ce qu’elle est : une guerre coloniale sur laquelle plane le modèle d’Alexandre le Grand. "Sévices sexuels, décapitations, exécutions sommaires : la campagne d’Égypte fut le théâtre de violences guerrières inouïes et pourtant ce n’est pas ce que l’on a retenu. Aujourd’hui ce périple napoléonien est avant tout associée à une expédition scientifique inédite". Ce modèle de propagande à des fins de politique intérieure est bien un conflit meurtrier mené par 35 000 hommes, mais aussi 170 savants, et qui va avoir des conséquences culturelles incalculables, comme le dit un  spécialiste : la campagne d’Égypte de 1798-1801, au piètre bilan militaire, marque surtout "le coup d’envoi d’un phénomène scientifique qui va être extrêmement rapide… le Mystère de l’Égypte ancienne est emporté. Il a vécu pendant 2000 ans."

    Ces émissions ont l’immense qualité de faire le point sur un personnage complexe. Et sur la question de la commémoration de Napoléon, Philippe Collin, âprement débattue, commente ainsi : "Il faut bien sûr commémorer ce bicentenaire et en profiter pour essayer d’expliquer à la société du XXIe siècle que Napoléon Bonaparte fut l’homme de son temps et que sa gloire fut immense, bien plus grande que celle de Washington aux États-Unis. Néanmoins la France de 2021 n’est plus celle de 1821. La société française a profondément changé, et rien ne nous interdit, bien au contraire, de questionner l’héritage napoléonien, sans oukase, uniquement à l’aide des historiens. Ne jamais juger le passé à l’aune du présent !"

    Napoléon, l’homme qui ne meurt jamais, série historique de  Philippe Collin
    en 9 épisodes, France Inter, en podcasts

    https://www.franceinter.fr/emissions/napoleon-l-homme-qui-ne-meurt-jamais

    Voir aussi : "Oh pop pop !"

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