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Fanelly débarque avec son dernier morceau,It's Gonna Make A Little Difference. La musicienne, née en Italie dans les Pouilles et parisienne d’adoption, propose un titre sombre dans le propos et lumineux dans la forme.
It's Gonna Make A Little Difference a été écrit peu de temps après les attentats de Paris de novembre 2015. Fanelly parle de cet événement comme un de ces moments qui nous transforme ("It’s gonna make a little difference / Happiness has another taste / I understand that life has to go on").
Avec une voix délicate et intense, et servie par une orchestration acoustique ramassée (guitares, contrebasse et batterie), Fanelli chante la douleur, la désillusion ("It happens that we’ve not the same heroes") et la fadeur des pensées ordinaires et quotidiennes face à ces grands drames ("Daily thoughts then seem so far").
La musique pop-folk et jazzy s’appuie sur un texte fait de ruptures et de suspensions, à la conclusion définitive : "You’re not my hero… you’re not my hero…"
À noter que la chanteuse a enregistré également une très convaincante adaptation de Smooth Operator de Sade.
La contrebassiste Sélène Saint Aimé, le guitariste Matthieu Barjolin et Davide Chiarelli à la batterie et aux percussions collaborent à la réalisation de son premier album Metro Stories prévu pour début 2021.
Beethoven est célébré cette année, certes assez discrètement : nous fêtons en effet ses 250 ans, précisément aujourd’hui (même si la biographie officielle hésite entre les dates du 15 ou 16 novembre 1750 pour la naissance du compositeur à Bonn). Cet anniversaire méritait bien une chronique.
Et ça tombe bien : pour marquer l’événement, le Trio Sōra propose chez Naïve un premier album rassemblant 6 grands trios avec piano (les opus 1, 70 et 97) du maître allemand.
Le Trio Sōra, ce sont trois musiciennes : Pauline Chenais au piano, Clémence de Forceville au violon et Angèle Legasa au violoncelle, dont l’entente autant que la subtilité et l’audace font merveille. Elles sont régulièrement invitées sur les plus grandes scènes mondiales (le Wigmore Hall de Londres, la Beethoven-Haus de Bonn, le Festival de Verbier, la Philharmonie de Paris, l’Auditorium du Louvre, la Folle Journée de Nantes ou encore le Festival d’Aix-en-Provence) et sont aidées par des instruments exceptionnels : Clémence de Forceville joue un violon Giovanni Battista Guadagnini de 1777 et Angèle Legasa, un violoncelle Giulio Cesare Gigli de 1767. Ils ont été prêtés par la Fondation Boubo-Music.
Avec ces Trios n°1, 2, 3, 5, 6 et 7, nous sommes dans des œuvres essentielles et capitales du répertoire de Beethoven, le premier trio, opus 1 (écrit entre 1793 et 1795) ouvrant même le catalogue du compositeur.
Grand maître du classicisme, le compositeur s’affranchit de certaines libertés en imaginant un premier trio (opus 1 n° 1), long dans la forme et la structure, avec 4 mouvements, vif-lent-vif-vif. Une structure s'éloignant des canons traditionnels et a priori déséquilibrée, mais qui se joue des variations grâce à la subtilité des interprètes et leur indéniable osmose. À l’enthousiasme du mouvement Allegro répond la délicatesse romantique (nous pourrions même dire le romanesque) de l’Adagio cantabile, puis l’énergie communicative du troisième mouvement (Scherzo. Allegro assai). Il faut souligner la virtuosité et les arabesques proprement diaboliques de la dernière partie (Finale. Presto), influencées par les rythmes de danses traditionnelles, dont un mémorable menuet.
Le 2e Trio, composé dans les mêmes dates (et catalogué opus 1 n° 2) comprend lui aussi quatre mouvements. Commençant sur la pointe des pieds, l’Adagio allegro vivace finit par se déployer avec audace, avant un Largo tout en retenue mais aussi en romantisme échevelé. Dans ce trio, Beethoven propose un 3e mouvement (Scherzo. Allegro assai) singulièrement plus bref (un peu plus de 3 minutes), mais d’une luminosité et d’une vivacité audacieuses.
Même période de composition pour le 3e Trio, opus 1 no 3 : entre 1793 et 1795. Les musiciennes se lancent dans une interprétation soyeuse, solide, rythmée, nerveuse (Finale. Prestissimo) et aussi solide que l’airain. Ce trio brille de mille feux. Dans le mouvement Andante cantabile con variazione, nous sommes dans un mouvement d’une infinie délicatesse, à la manière d’une danse amoureuse, joueuse et sensuelle. Le 3e mouvement (Menuetto. Quasi allegro), relativement bref (3:22), est remarquable par sa série de variations et d’arabesques d’une incroyable subtilité et qui en fait l’un des joyaux de l’album.
Un trio de musiciennes au diapason
C’est sans doute dans le 5e Trio que l’osmose des trois musiciennes éclate le plus. Pour la petite histoire, Beethoven l’a composé sur le tard, après la création de le 5e et de la 6e Symphonie (la fameuse Pastorale). Dédiée à la comtesse Maria von Erdödy qui lui avait offert l’hospitalité, l’œuvre, opus 70 n°1, est appelée Trio des Esprits. Il règne dans ces trois – et non quatre – mouvements une atmosphère à la fois tourmentée, mystérieuse et sombre, à l’instar du premier mouvement Allegro vivace e con brio, d’où sans doute le surnom de l’œuvre. Le mouvement suivant sonne par moment comme une marche funèbre peuplée de fantômes (Largo assai ed espressivo), avant une dernière partie qui marque un retour à la vie. Le Trio Sōra prend en main le rythme presto avec gourmandise et même le sens de la fête.
Tout comme son prédécesseur, le Trio avec piano n°6 opus 70 n° 2 est dédié à la comtesse Maria von Erdödy, et a bien sûr été écrit à la même période. Lyrique et virtuose dans son premier mouvement Poco Sostenuto Allegro Ma Non Troppo, il devient somptueux dans la partie suivante (Allegro), telle une danse langoureuse et envoûtante, ponctuée de passages mélancoliques, sinon sombres. Le 3e mouvement Allegretto Ma Non Troppo, magnifique parenthèse enchantée tout autant que mystique, s’offre comme un des plus émouvants passages de l’album, avant le Finale et Allegro rugueux, expansif et d’une folle inventivité.
Le disque se termine par le Trio avec piano n°7 en si bémol majeur, l’un des plus célèbres trios de Beethoven. Il est surnommé Trio à l'Archiduc en raison de sa dédicace à l'Archiduc Rodolphe d'Autriche, élève, ami du compositeur et accessoirement dernier fils de l’empereur Léopold II d'Autriche. C’est le plus tardif des trios, comme l’indique sa recension dans le catalogue (opus 97). Écrit en 1811, il s’intercale entre la 7e et la 8e symphonie. Il s’agit aussi du dernier morceau que le compositeur interprète en public, en raison d’une surdité de plus en plus sévère. C’est dire si ce dernier trio ne pouvait pas ne pas être présent sur l’enregistrement du Trio Sōra. Les musiciennes font merveille avec cet opus alliant virtuosité et puissance dans un Allegro Moderato singulièrement moderne. Une modernité éclatante dans les parenthèses sombres du 2e mouvement Scherzo allegro. Le 3e mouvement, Andante Cantabile Ma Però Con Moto, s’impose comme un des plus sombres et bouleversants qui soit. Nous sommes dans un passage à l’expressivité géniale, servie par un trio de musiciennes au diapason. Comment ne pouvaient-elles finir sinon par ce et dernier mouvement, Allegro Moderato Presto ? Un dessert léger, diront certains ; on préférera parler d’une conclusion faisant se succéder passages virevoltants, danses amoureuses, conversations badines et fuites au clair de lune, dans un mouvement sucré et rafraîchissant.
Joyeux anniversaire donc, M. Beethoven, un 250e anniversaire célébré avec classe par un des trios les plus en vue de la scène classique.
En raison de la crise sanitaire et du grand confinement de ce printemps, Résistance de Jonathan Jakubowicz est passé totalement inaperçu, récoltant un peu plus de 7 000 dollars de recettes sur le continent américain et moins de 300 000 dollars dans le monde. Des chiffres exceptionnellement bas.
Malgré tout, ce film historique se situant en pleine seconde guerre mondiale, dans la France occupée, mérite que l’on s’y arrête. D’abord pour la prestation de ses deux acteurs principaux, Jesse Eisenberg et Clémence Poésy, ensuite, ensuite parce que le long-métrage de Jonathan Jakubowicz s’intéresse à une personnalité exceptionnelle, dans la période de sa vie la moins connue : Marcel Marceau. Canal+ propose de le découvrir en ce moment.
Celui qui deviendra le Mime Marceau se nomme dans l’état-civil Marcel Mangel. Né dans une famille strasbourgeoise d’origine juive, l’adolescent n’a pour préoccupation qu’une passion : le spectacle. Déjà doué pour le mime, il voit cependant très vite la guerre le rattraper et la menace allemande entrer dans sa vie. Avec son frère et son cousin, résistants, il décide de s’engager avec eux – mais aussi pour les beaux yeux d'une jeune femme, Emma. Leur combat est le sauvetage d’enfants juifs orphelins. Sachant leur existence condamnée, le groupe de résistance les cache, avant de décider de les faire fuir en Suisse. Le jeune homme prend un pseudo pour ce combat : Marcel Marceau. À Lyon, où les résistants on trouvé refuge, l’officier Klaus Barbie, "le boucher de Lyon" (un surnom qui prendra tout son sens dans une scène effrayante), a vent de cette opération et se lance sur la trace de Marcel, d’Emma et des enfants.
Biopic à la facture classique, Résistance est à voir. Le premier intérêt est la découverte d'un pan méconnu de la vie du Mime Marceau. Un nom qui date de cette période et qui prend tout son sens. Jesse Eisenberg campe le plus grand mime de l’histoire avec justesse, ce qui n’a rien d’évident pour une telle figure qui a contribué à révolutionner l’histoire du spectacle. On prend tout autant plaisir à retrouver Clémence Poésy, si rare et pourtant si impeccable dans ce drame historique à l'histoire passionnante.
Les critiques sur le choix de l’anglais pour un film se déroulant en France n’a a mon avis ni réelle pertinence ni grand intérêt (regardez un peu les classiques indiscutable que sont La Liste de Schindler ou Le Pianiste…). Résistance (un titre trop général qui ne reflète pas le choix artistique du réalisateur et scénariste) reste un bon film sur cette période, et qui se regarde à la fois comme un honorable long-métrage historique, un vrai film à suspense et comme un magnifique hommage à Marcel Marceau.
Résistance, biopic de Jonathan Jakubowicz, avec Jesse Eisenberg, Ed Harris, Édgar Ramírez, Clémence Poésy et Matthias Schweighöfer, France, États-Unis, Allemagne et Royaume-Uni, 2020, 120 mn, en ce moment sur Canal+ https://www.canalplus.com
Babbel, le site et L’appli spécialisés dans l’apprentissage des langues étrangères, a sélectionné une liste de films pour les fêtes qui permettent d’améliorer son anglais.
Ce top 10 spécial "Christmas movies" - un top 10 tout à fait subjectif - a pour but de de réviser pendant les fêtes notre anglais.
10. The Santa Clause, de John Pasquin, avec Tim Allen, Eric Lloyd et Wendy Crewson(Super Noël, 1994) Pour comprendre et apprendre à comparer l’anglais parlé avec un accent américain (les contrastes et les différents mots utilisés en anglais britannique et américain) rien de mieux que The Santa Clause. Aux États-Unis le père Noël est connu pour vivre au Pôle Nord. En Angleterre, il habite en Laponie. Cette comédie, pleine d’humour et d’aventures, permet donc d’apprendre tout en s’amusant. Le Père Noël se blesse juste avant le soir de Noël. C’est alors à Scott de distribuer les cadeaux à tous les enfants du monde en une seule nuit.
9. The Chronicles of Narnia: The Lion, the Witch and the Wardrobe, d’Andrew Adamson, avec William Moseley, Georgie Henley et Anna Popplewell (Le Monde de Narnia : Le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique, 2005) Ce film, qui se déroule dans une ambiance hivernale, donne vie à la magie ! Il offre un parfait divertissement familial, où évasion et aventure sont au rendez-vous. Il convient aussi bien aux petits et comme aux grands qui souhaitent voyager et développer leurs compétences linguistiques.
8. The Grinch, de Ron Howard, avec Jim Carrey (Le Grinch, 2000) Devenu aujourd’hui un grand classique, cette histoire de Noël est parfaite pour les enfants comme pour les adultes. Elle retrace la vie du Grinch, un grognon solitaire qui n’aime pas Noël et essaye de le voler aux habitants de Whoville. Cependant, c’est sans compter l’innocence et la tendresse d’une petite fille, qui n’a pas dit son dernier mot. Ce film est particulièrement riche en vocabulaire festif et facile à comprendre. Jim Carrey, dans son rôle du Grinch, amène le spectateur à tester sa compréhension de la langue anglaise. Il aide à apprendre des mots du champ lexical de la fête en utilisant des citations de livres pour enfants, comme des chants de Noël et des histoires.
7. Home Alone, de Chris Columbus, avec Macaulay Culkin et Joe Pesci (Maman, j’ai raté l’avion, 1990) Grand classique des films de Noël, il est certainement le film qui passe le plus à la télévision pendant cette période. Alors inutile de reparler du synopsis. Mais l’a-t-on déjà vu en version originale ? Cette comédie noire et tendre est parfaite pour apprendre l’anglais. Les dialogues sont bien articulés et il est facile d’enlever les sous-titres. Les phrases sont très simples et le vocabulaire dépeint parfaitement la situation.
6. The Holiday, de Nancy Meyers, avec Cameron Diaz, Kate Winslet, Jude Law et Jack Black (2006) Cette comédie romantique américaine est idéale à regarder pendant la période des fêtes. The Holiday raconte l’histoire de deux femmes, une Américaine et une Anglaise aux vies radicalement opposées, et qui vont s’échanger leur maison : une villa californienne contre un cottage typique anglais.
5. Love Actually, de Richard Curtis, avec Hugh Grant, Liam Neeson, Thomas Sangster, Colin Firth Laura Linney et Emma Thompson (2003) L’esprit de Noël, c’est aussi beaucoup d’amour et de douceur. Et pour les amateurs de comédie romantique, Love Actually est sans doute le film à voir absolument. Idéal pendant les fêtes de Noël, ce film entremêle l’histoire d’une dizaine de couples à Noël à Londres, avec pour thème principal l'amour dans tous ses états. En plus d’être un film culte, Love Actually est idéal pour apprendre et développer son anglais tout en perfectionnant sa compréhension.
4. Let It Snow, de Luke Snellin, avec Shameik Moore, Kiernan Shipka, Isabela Moner, Liv Hewson et Jacob Batalon (Flocons d’amour, 2019) La plateforme Netflix regorge de séries et films en version originale. Pour les amateurs de films adolescents et d’amour, Let it Snow est le film à voir. Adapté d’un livre homonyme, il retrace l’histoire d’une petite ville frappée par une tempête de neige la veille de Noël, et qui chamboule les amours et les amitiés d’un groupe de lycéens. La magie de Noël va opérer dans tous les cas de figures. Ce film réunit de nombreuses stars adolescentes de la plateforme.
3. Holidate (Amour du calendrier, 2020) Une étrange histoire de calendrier, mais toujours dans un esprit de Noël, ce film a rencontré un vif succès sur Netflix depuis sa sortie. Deux jeunes, détestant Noël et au parcours sentimental semé d’embûche, se rencontrent lors d’un Noël particulièrement mauvais. Ils décident alors de conclure un pacte : ils seront l'un de l'autre « l'amour de calendrier » chaque jour férié de l'année suivante.
2. The Holiday Calendar, de John Whitesell, avec Emma Roberts, Luke Bracey, Kristin Chenoweth et Jessica Capshaw(Le calendrier des vacances, 2019) Netflix offre à ses abonnés divers films de Noël, dont The Holiday Calendar. On y suit le parcours d’une jeune femme photographe, interprétée par Kat Graham, qui reçoit un calendrier de l’avent artisanal de la part de son grand-père. Elle va très réaliser que chaque jour le calendrier dévoile un objet en rapport avec la journée qu’elle va passer.
1. Merry Happy Whatever, série de Tucker Cawley, avec Dennis Quaid, Bridgit Mendler, Brent Morin et Ashley Tisdale (Noël dans tous ses états, 2020) Il n’y a pas que les films qui évoquent la période de Noël : les séries aussi. La première saison de Merry Happy Whatever sur Netflix raconte les fêtes de Noël de la famille Quinn, qui vont s’avérer particulièrement mouvementées. Entre un patriarche affirmé d’une famille plutôt compliquée, le stress familial des fêtes de Noël, la rencontre avec le nouveau petit-ami de la jeune fille… De quoi rire en famille et entraîner son oreille à la prononciation américaine !
La prochaine émission hebdomadaire C’est Excellent !,présentée par Judith Beller sur Sud Radio, aura pour invités Hubert Védrine et le chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus. Cela aura lieu dimanche prochain, 13 décembre, à 19 heures.
Pendant 52 minutes, Judith Beller reçoit les créateurs qui ont pris le "risque" de l’excellence. Une plongée dans l’intimité des métiers et de ceux qui les incarnent, à travers le regard d’une personnalité médiatique.
Invités VIP déjà venus : Alexandre Arcady, Olivier Marchal, Mazarine Pingeot, Richard Malka, Caroline Fourest, Aurélie Saada, Claire Chazal, Bob Sinclar, Bernard de la Villardière, Ramzy, Charles Berling, Yarol Poupaud, Jul, Pascal Bruckner, José Garcia, Philippe Delerm,Alain Juppé, Carla Bruni ou Claude Lelouch.
Nous avions parlé de Thomas Cousin à l’occasion de la sortie de son formidable single "À perdre le sommeil". Voilà enfin son premier album solo, Debbie et moi, après avoir travaillé depuis plus de 20 ans au sein de différentes formations (Aron’C, Tax Brothers & the old Racoon ou Shy).
"J’ai passé 25 années de ma vie à « faire chanter » les autres, à m’habiller de leur pensée pour essayer de tailler sur mesure des mélodies et des mots qui les mettent en valeur, qui leur correspondent. Il y a 8 ans, un peu avant la naissance de ma fille, j’ai commencé à ressentir le désir et le besoin d’écrire des textes plus intimes. Des textes que je ne pouvais pas mettre dans la bouche de quelqu’un d’autre. J’ai commencé à accumuler trois puis quatre chansons, cette démarche a ouvert une brèche et je me suis retrouvé à écrire sur mon enfance, mes amours, mes névroses…" explique l’artiste.
De fait, on retrouve l’appétence du chanteur pour des textes travaillés, poétiques, mélancoliques et invitant l'auditeur à se perdre dans l’aventure et la nature, à l’instar de "Voir la mer", qui ouvre l’opus : "A bout de souffle au bout des vents se perdre dans les océans c’est comme nager dans le désert / On pourrait marcher sur des braises ou bien se jeter des falaises et si on allait voir la mer."
Il y a du Gaëtan Roussel dans cette manière de parer sa chanson française de teintes pop rock, avec riffs de guitares garantis ("Dans ma tête", "Jour de braise"), voire d’électro ("Chanson de pluie", "Pas comme tout le monde").
Thomas Cousin fait de son premier album un vrai voyage au long cours et une invitation à jeter les voiles, mais ces escapades sont aussi des promesses de rencontres et d’histoires d’amour : trains de nuit, hôtels discrets pour des rendez-vous amoureux, "dans un dernier sursaut de romantisme usé" ("Chanson de pluie").
Un vrai voyage au long cours
Le terme de "romantisme" n'est pas galvaudé pour un album poétique, plein de spleen, de promesses, mais aussi de constats sur l’inexorable fuite du temps (les chansons bréliennes "Toi tu crois", "La passerelle", "Que se fanent les roses").
Tout en assumant ses influences du côté de ses brillants aînés – Brel, nous l’avons dit, mais aussi Ferré ou Roussel –, Thomas Cousin fait des incursions du côté de l’urbain, à l’instar de "J’crame tout", en featuring avec Aron Cohen. Un titre rap aux influences méditerranéennes. Encore un morceau qui invite à pousser les murs et à "changer d’air", parce que, "pendant ce temps là, le monde avance sans toi."
Dans un album produit avec soin, Thomas Cousin se distingue comme un compositeur capable de faire vibrer grâce à des titres denses ("Parle-moi de nous") et écrits avec grâce ("À nos fenêtres nos solitudes devaient se chanter le prélude avant que l’on ne se fasse la belle / On est partis sous d’autres ciels à la recherche d’autres merveilles à vivre nos vies parallèles", "La passerelle"), sinon déchirement ("Je laisserai bien le temps, tu sais faire les choses / Sans que fanent les roses.").
L’auditeur s’arrêtera avec émotion sur l’un des plus beaux titres de l’album, "La chaise vide", écrite pour le père du chanteur. L’opus se conclue sur un autre titre personnel, "La plantade" : Thomas Cousin y parle d’un des lieux de son enfance : "Au rendez-vous de ma mémoire, moi j’y vais souvent faire un tour / Dans ton jardin et dans l’espoir de pouvoir y cueillir des toujours."
Thomas Cousin, Debbie et Moi, Champ Libre, 2020 https://www.facebook.com/ThomasCousinpage
Flore Cherry, on la connaît bien sur Bla Bla Blog, tout autant que Guenièvre Suryous. Le duo féminin poursuit sa série des Guides de Survie sexuelle (éd. Tabou), avec un nouvel opus consacré aux parents.
Les auteurs – Flore Cherry au texte et Guenièvre Suryous au dessin – gardent l’esprit des précédents volumes qui étaient consacrés à l’étudiant.e, à la buisiness girl ou à la vacancière : un livre pratique, ramassé (moins de 130 pages), alliant chapitres courts thématiques, témoignages, pages fun de culture générale ("Culture Q"), les "listes des top 5" et fiches pratiques. Aborder la question de la parentalité manquait au projet des deux auteures : c’est chose faite avec ce Guide de Survie sexuelle des Parents.
Un vrai vade-mecum faussement léger et qui n’hésite pas à aborder des sujets graves : "retrouver son corps après l’accouchement", l’impact de l’allaitement sur la libido et bien entendu le problème de charge mentale chez les femmes et mères.
Mais qu’est-ce qu’un parent au juste, se demandent les auteures ? "C’est avant tout quelqu’un qui se sent en charge et responsable d’un autre être humain." La réponse a le mérite d'être simple et claire.
Réussir son quickie
Comment conserver une vie sexuelle saine et épanouissante après l’arrivée d’un enfant ? Voilà un sujet capital que beaucoup de parents connaissent et qui est au cœur du livre. En préface, Eve de Candaulie écrit ceci : "Dans nos sociétés, il y a parfois une forme d’injonction au bonheur quand on devient parent, alors qu’il est difficile de s’occuper d’un tout-petit, d’essayer de communiquer calmement par le geste, la parole, de vivre les moments de colère et de frustration d’un enfant." Le bonheur passe aussi par le plaisir, ajoute-t-elle. Et même de l’auto-érotisation, qui peut être une clé pour se retrouver physiquement, comme le dit plus loin Flore Cherry.
Après quelques portraits types de parents, les auteures s’attaquent au sujet proprement dit, avec leurs traditionnelles "fiches de premiers secours" : "Comment être à la fois parents et amants ?", "Comment gérer une infidélité dans le couple ?", "Comment parler de sexe à ses enfants ?", "Comment réussir son quickie ? » D’ailleurs, à ce sujet, savez-vous ce qu’est un quickie ?
Trucs, astuces et conseils (par exemple sur les sex-toys) sont complétées par la rubrique "Marécage des questions relous". Si jamais on vous dit "Et tu laisses ta femme allaiter dans l’espace public", "Et vous l’appelez comment le petit ?"ou "Et vous continuez les soirées BDSM ?", vous saurez quoi répondre à coup sûr.
Et pour finir de faire de ce guide un livre sympa et sexy comme tout, il y a les dessins de Guenièvre Suryous. Flore Cherry écrit ceci : "C’est quoi le sexe ? On ne va pas vous faire un dessin ! (En fait, si. On en a même fait plusieurs)."
NinjA Cyborg, c’est Martin Antiphon et Marc Botte, de retour avec The Sunny Road, un EP au titre aux mille promesses. Pour illustrer leur EP, le duo français a choisi un visuel de Georges Gold Design renvoyant aux affiches de cinéma fantastique des années 70 et 80. Les morceaux du groupe sont majoritairement réalisés en analogique, et mixés dans la Studer 903 de Music Unit, donnant à cet opus un cachet vintage.
Avec "Supramount pictures" et "Psycho Panic", nous sommes dans une entrée en matière, toute en vagues synthétiques à la manière d’une BO de série B,.
De même, "The Sunny Road", qui donne son nom à l'EP, se veut un hommage appuyé aux Robocop, Supercopter et autres monuments cultes de la pop culture. Films de SF et nanars sont assumés grâce à, un son électro eighties régressif. Pour ce titre, le duo a imaginé un vidéo-clip réalisé en stop motion par Jef Dubrana et Olivier Hernandez de Freaks Motion Studio. "The Sunny Road" raconte les aventure de Gordon, un Cyber Ninja suivant les ordres pour aller défier les méchants de la ville de Sun City. Le film a été réalisé image par image, en pâte à modeler.
Un hommage aux Robocop, Supercopter et autres monuments cultes de la pop culture
Avec "A Walk With Jane", NinjA Cyborg montre qu’il est capable de morceaux planants, à la manière de capsules spatiales catapultées à des milliards d’années-lumière et ponctués de respirations extra-terrestres. Tout aussi intersidéral, "Lighting" adresse un clin d’œil appuyé à Jean-Michel Jarre.
Avec "Sky Diving", en featuring avec Wild Fox, les NinjA Cyborg sont sur le terrain d’une pop plus classique, mais qui ne tourne pas le dos pour autant à la facture eighties, avec une voix juvénile à la Kylie Minogue,, lorsque la toute jeune Australienne se faisait connaître dans ses premiers tubes.
On ne peut pas dire que les NinjA Cyborg s’arrêtent à un seul style : "Masters Of Fury" propose un rock échevelé dans lequel les guitares électriques s’enveloppent dans des nappes synthétiques. Ça cavalcade dans un instrumental qui ne se pose pas de questions.
Le EP se termine par un atterrissage en douceur, avec "Gentle Corps", une courte étude sombre à la Mike Oldfield. Et aussi, de nouveau, un hommage à ces chères années 80.