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Rechercher : Sherlock Holmes contre Arsène Lupin

  • ”Contre Boadigon”

    Cette nouvelle a reçu le 3ème prix au concours Jean-Hugues Oppel de la nouvelle au Salon du Livre de Montargis en 2003.

    Les conditions imposées par le concours stipulaient que la nouvelle devait commencer par une citation imposée ("Le rocher ne ment jamais", tiré du roman Ambernave de Jean-Hugues Oppel) et se terminer par une autre citation ("Il repartira comme il est venu, par le fleuve", tiré de Piraña Matador de Jean-Hugues Oppel).

    L'histoire : au crépuscule de sa vie, une vieille femme s'assied au pied d'un menhir, Boadigon, qui a accompagné ses jeux d'enfant. Elle se souvient d'une soirée particulière avec sa jeune sœur, soixante ans plus tôt.

    Cette nouvelle devrait sortir en librairie au milieu d'un recueil collectif. 

    Contre Boadigon

    Photo : Bruno Chiron

  • Alice contre le temps

    Six ans avant Alice de l'autre Côté du Miroir, il avait été reproché à Tim Burton sa liberté avec l’œuvre de Lewis Caroll lorsque le cinéaste américain avait réalisé – mais aussi réécrit – Alice au Pays des Merveilles (2010) : actrice trop âgée pour le rôle, place trop importante laissée au Chapelier ou scénario puisant indifféremment dans Alice au Pays des Merveilles et… De l’autre Côté du Miroir.

    Or, ces critiques valent pour la suite de l’Alice de Burton, à ceci près que les auteurs (James Bobin à la réalisation et Linda Woolverton au scénario) n’ont pas cherché à piocher ici ou là les scènes adaptables chez Lewis Caroll mais ont imaginé une histoire originale pouvant se fondre dans l’univers de l’écrivain anglais.

    Dans Alice de l’autre Côté du Miroir, Les spectateurs retrouveront ainsi quelques personnages familiers, devenus légendaires : le chat de Cheschire, le lapin blanc, la reine rouge, Bonnet blanc et Blanc Bonnet et bien entendu Alice.

    Mia Wasikowska incarne de nouveau l’héroïne, devenue après la mort de son père la capitaine d’un vaisseau nommé fort opportunément Wonderland. La première scène du film – qui pourrait se lire comme un clin d’œil à la Chasse au Snark, une autre œuvre phare de Lewis Caroll – montre Alice en impétueuse navigatrice se sortant d’un mauvais pas en pleine mer. A son retour sur la terre ferme, elle doit affronter une épreuve bien plus redoutable : elle apprend que sa mère ruinée a vendu les parts financières de son mari et que le Wonderland devra être cédé. C’est une Alice désemparée qui est guidée vers un miroir merveilleux. En passant de l’autre côté du miroir, elle retrouve de vieilles connaissances, dont le Chapelier. Cloîtré chez lui, ce dernier est persuadé que toute sa famille, que l’on croyait disparue à jamais, est vivante. Est-ce possible ? Alice part à sa recherche et va devoir se battre contre le Temps pour dénouer le vrai du faux.

    Dans cet Alice, que Tim Burton a produit mais pas réalisé, le spectateur retrouve un pays merveilleux et familier. L’onirique et le fantastique sont omniprésents. À côté des personnages traditionnels joués par des actrices et acteurs qui respectent à la lettre le contrat (impeccable Helena Bonham Carter et Johnny Depp dans son rôle le plus emblématique), le bloggeur citera quelques jolies inventions : la mère d’Alice, le père du Chapelier mais surtout l’inoubliable Temps joué par Sacha Baron Cohen, prouvant l’immense talent de cet acteur rendu célèbre par Borat.

    Les admirateurs de Lewis Caroll pourront regretter que des aspects de son œuvre aient été occultées (le rêve, l’inversion, le travail sur le langage ou le nonsense). Il reste que la mission de cet Alice 2 est rempli : un grand film d’aventure, poétique et spectaculaire, avec un message féministe par dessus le marché.

    Alice de l'autre Côté du Miroir (Alice Through the Looking Glass),
    de James Bobin, avec Mia Wasikowska, Johnny Depp, Helena Bonham Carter,
    Sacha Baron Cohen et Anne Hathaway, USA, 2016, 113 mn

  • Une bibliothèque contre la guerre

    delphine minoui,daraya,syrie,bibliothèque,guerre civile,daesh,terrorisme,bachar-el-hassad,damas,reportage,essaiLa journaliste Delphine Minoui a sorti il y a un an l’un des meilleurs reportages sur la guerre civile qui ravage la Syrie depuis 2011. Les Passeurs de Livres de Daraya (éd. Seuil) est une enquête passionnante autour de ce qui pourrait s’apparenter à un micro-événement au sein d’un des plus importants conflits du Proche-Orient : la création par des résistants syriens au régime de Bachar-el-Assad d’une bibliothèque à partir de livres récupérés dans les décombres de Daraya, dans la banlieue de Damas.

    À partir de 2013, sous un une apocalypse de feu, de bombes et de balles, quelques soldats rebelles récupèrent des milliers de livres abandonnés par leurs propriétaires. Drôle d’idée, et surtout initiative un peu vaine dans un pays qui ne parvient même pas à compter ses dizaines de milliers de morts. Et pourtant, rapidement, cette forme de résistance devient capitale pour ces hommes qui, pour la plupart, n’ont jamais eu d’intérêt particulier pour la lecture – et pour cause : le régime des Assad muselle depuis plusieurs dizaines d’années la vie intellectuelle du pays. Les ouvrages recueillis sont destinés à revenir à leurs propriétaires une fois la paix venue. Mais, en attendant, ils sont rassemblés dans une bibliothèque clandestine.

    Victor Hugo, Saint-Exupéry, la philosophie et des ouvrages de développement personnel

    Dans un lieu farouchement protégé, car symbole de la résistance syrienne, les lecteurs-soldats mènent une guerre idéologique – qui est aussi pour beaucoup d’entre-eux la découverte de la liberté d’expression. Et l’on découvre grâce Delphine Minoui, qui a interrogé ces résistants via Skype et WhatsApp, d’étonnants et émouvants témoignages. Ces jeunes hommes, que rien ne prédestinait ni aux armes ni à la lecture, parlent de leur bibliothèque et des ouvrages qu’ils protègent et lisent avec ardeur. La journaliste révèle les auteurs et les types de livres consultés, et souvent interdits par le régime de Bachar-el-Assad : Victor Hugo, Saint-Exupéry, de la philosophie, de la théologie, des sciences et, plus étonnant, des ouvrages de développement personnel.

    De chapitre en chapitre, Delphine Minoui retrace les vies minuscules d’Abou el-Ezz, Ahmad, Hussam ou Ustez, des destins brisés plongés malgré eux dans la grande histoire qui est en train de se faire. Au cœur du carnage syrien, ces hommes luttent pour retrouver des jours meilleurs, avec une bibliothèque qui leur indique des chemins en pointillé.

    Delphine Minoui, Les Passeurs de Livres de Daraya, éd. Seuil, 2018, 158 p.
    Le blog de Delphine Minoui

  • Bataille contre la mafia

    "Bataille" est traduit en italien par "Battaglia". "Battaglia" comme Letizia Battaglia, une photographe sicilienne qui s’est battue toute sa vie contre ce fléau qu’est la mafia. Elle est au cœur de l’ouvrage de Frederika Abbate, Letizia Battaglia, Une Femme contre la Mafia (éd. de la Reine Rouge).

    L’essai n’a pas vocation d’être exhaustif mais plutôt de faire découvrir une figure héroïque qui a fait de son art un combat contre la pieuvre mafieuse. Letizia Battaglia, décédée en avril dernier, s’est souvent expliquée sur sa démarche et sur ce choix qui a mis sa vie en danger : "On a voulu faire croire à l’opinion publique, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Italie, que la mafia prospérait en Sicile à cause de la société civile, d’une certaine mentalité. Mais c’est une affirmation injuste qui nous humilie et nous dénigre".

    L’appareil-photo de Letizia Battaglia est sa meilleure arme pour montrer que tout n’est pas perdu et que, face au crime, les mafiosos ne sont pas ces gentlemen dignes de figurer dans Le Parrain, mais des personnages vulgaires, violents et cruels. Disons aussi que sur l’œuvre de la photographe plane en premier lieu l’ombre de la mort.

    Cette mort, écrit Frederika Abbate, "elle la photographie avec respect". Ces clichés "sont aussi des actes de dénonciation et de combat qui produisent leur effet". Dans ses noirs et blancs, derrière la grâce, la beauté et l’innocence se cache le deuil, la violence et le désespoir. 

    Guerre civile en Sicile

    Le livre de Frederika Abbate pose quelques jalons chronologiques sur cette femme née une Sicile conservatrice, meurtrie par une agression sexuelle, enfermée par ses parents puis mariée jeune, avant que la photo ne la sauve littéralement. Elle vouera toujours un amour inconditionnel à la Sicile et à Palerme où elle est née, un amour auquel vient faire écho la propre histoire de l’auteure, transformant par moment l’essai biographique en hommage personnel.

    Le livre revient en quelques pages sur les décennies de crimes impunies suivies de l’opération "Mains propres" menée par quelques juges et personnalités incorruptibles qui ont souvent payé de leur vie leur bataille contre la mafia, qu’elle s’appelle Cosa Nostra, Camorra ou 'Ndrangheta. Un des chapitres du livre se nomme "Guerre civile en Sicile", comme pour mieux marquer l’extrême violence de ces États dans l’État. On peine à croire que Letizia Battaglia a pu survivre aux attentats, règlements de compte et exactions sur une île qu’elle a très peu quittée et qu’elle a photographiée, le plus souvent pour le journal communiste L’Ora. Elle est décédée le 13 avril dernier à l'âge de 87 ans. 

    S’écartant de l’essai biographe pur, Frederika Abbate consacre plusieurs chapitres sur les séries et les clichés de Letizia Battaglia pour mieux y faire ressortir ses influences classiques autant que sa modernité (sa passion pour Pasolini, ses photos montrant la vie quotidienne à Palerme et son engagement féministe par exemple). La mort y est toujours présente, d’une manière ou d’une autre, cette mort qu’elle savait photographier à hauteur de femme et d’homme pour mieux lutter contre la mafia, devenue son ennemi intime – et sans doute aussi le nôtre : "Avant de lutter contre la mafia, tu dois faire ton propre examen de conscience et ensuite, après avoir détruit la mafia à l’intérieur de toi, tu peux combattre la mafia qui se trouve dans ton cercle amical. La mafia, c’est nous-même et notre mauvaise façon de nous comporter". 

    Frederika Abbate, Letizia Battaglia, Une Femme contre la Mafia, éd. de la Reine Rouge), 2022, 182 p. 
    https://frederika-abbate.com
    https://www.facebook.com/letiziabattagliaofficial

    Voir aussi : "Rêves violents"

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  • Bla Bla Blog revient très vite

    Bla Bla Blog revient très bientôt pour de nouvelles rubriques.

    Au menu des prochains chroniques : Tatiana de Rosnay, Arsène Lupin, Chopin par la pianiste Haley Myles. Toujours en musique, Il sera aussi question de J. Frey, du duo Bastien & Taly et du groupe Emoción.

    Je poursuivrai également mon hors-série sur David Foenkinos et je vous proposerai une interview inédite d'un groupe à écouter les yeux fermés.

    À bientôt.

    Photo : Todoran Bogdan - Pexels

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  • Bla Bla Blog revient très bientôt

    Après quelques jours de pause, Bla Bla Blog revient pour de nouvelles chroniques. 

    Je vous parlerai notamment de BD, avec le dernier album de Lucky Lucke, mais aussi de quelques nouveautés des éditions Tabou. Il sera aussi question de deux gardiens emblématiques de l'histoire du foot. Côté musique, je ferai découvrir les albums de Roxane Arnal, de Laura Perrudin et de Beyries. Je vous proposerai aussi une chronique sur le dernier album de Khatia Buniatishvili, impeccable comme toujours.   

    Côté séries, nous ferons un tour du côté de la Perfide Albion, avec la dernière saison de The Crown. Et je me collerai moi aussi à deux créations françaises incontournables : Lupin et En Thérapie

    Sans oublier la rubrique "L'Œil du frigo".

    Photo : Pixabay - Pexels

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  • Lady Gaga et Tony Bennett, joue contre joue

    On connaissait la Lady Gaga de Bad Romance, Poker Face ou de Telephone. Elle a pris tout le monde à contre-pied avec son l'album Cheek to Cheek, sorti il y a quelques mois et enregistré parallèlement à Artpop

    C'est accompagné du crooner américain Tony Bennett, une légende de l'autre côté de l'Atlantique, que la star "sexcentrique" (la "Picasso de la Musique" selon son acolyte) revisiste quelques unes des plus grands standards de jazz et de comédies musicales.

    Cette parenthèse est le fruit d'une rencontre a priori improbable entre deux artistes que tout éloigne. C'est cependant vite oublier que Stefani Germanotta – de son vrai nom – est une new-yorkaise pur jus, comme Tony Bennett, en plus d'avoir une culture musicale solide.  

    L'auditeur se pincera à l'écoute de cet album soigné, romantique à souhait et mettant en valeur la voix toujours assurée du crooner et la sensibilité d'une Lady Gaga que l'on ne connaissait pas. Et force est de constater que les deux stars, certes d'une génération différente (Tony Bennett en est à son 57e album!), sont en parfaite osmose. Le plaisir de chanter de ces deux-là est bien visible. 

    C'est à un retour musical dans le Broadway de Tony Bennett que nous invite le dernier disque de Lady Gaga :  "It Don' Mean A Thing (If It Ain't Got That Swing)", reprise d'un titre de Duke Ellington des années 30, "Sophisticated Lady", le grand classique de Billie Holiday interprété par Tony Bennett en solo, ou encore le standard "Cheek to Cheek", au swing irrésistible. 

    Cette création brillante à deux voix a été présentée comme une parenthèse dans la carrière de la popstar (si l'on excepte une tournée probable en Europe avec Tony Bennett en 2015) et comme une réussite artistique incontestable.

    On aurait tort de faire la fine bouche à l'écoute de Cheek to Cheek, un album sensuel qui invite à danser, joue contre joue.

    Lady Gaga et Tony Bennett, Cheek to Cheek, Polydor, 2014

  • Eagles Of Death Metal, contre le pire et pour le meilleur

    Qui sont les Eagles Of Death Metal ? Le 13 novembre 2015, ce groupe de rock californien devenait – hélas ! – mondialement connu, suite à l'attentat au Bataclan, lors d'un de leur concert. Plusieurs terroristes de Daesh y faisaient un carnage, provoquant la mort de 90 spectateurs – jeunes voire très jeunes – et des centaines de blessés. En l'espace de quelques heures, ce groupe, jusque-là d'abord connu seulement des amateurs de rock, accédait à une tragique notoriété, au point sans doute d'entrer bientôt dans les livres d'histoire.

    Les Eagles Of Death Metal méritent de s'arrêter sur ce qu'il y ait de meilleur chez eux : leur musique et leurs choix artistiques.

    Aux premières heures du drame, nombreux auront été ceux qui les ont identifié comme appartenant à un courant de death metal. Cette confusion a longtemps été assumée par les membres fondateurs d'EODM, Jesse Hughes et Josh Homme, l'ancien leader de Queens of the Stone Age. Jesse Hugues se plaît à raconter que ce nom d'Eagles Of Death Metal est venu après une soirée arrosée au cours de laquelle a été évoqué un croisement musical inédit entre le groupe de country-rock Eagles et le death metal. La notoriété du groupe tient du reste à un perpétuel jeu de fausses pistes, de détournements assumés et de seconds degrés.

    Si Eagles Of Death Metal est bien un groupe de rock, caractéristique pour ses guitares saturées, ses batteries testostéronées et ses voix puissantes, c'est pour mieux se jouer et se moquer des archétypes viriles du rock : sexe, drogue et alcool. Les fans des Rolling Stones apprécieront. Les Eagles Of Death Metal symbolisent “le droit naturel de l’homme de se moquer de tout. Des opinions. Des religions. Même de sa propre existence de rocker” comme l'écrit le Süddeutsche Magazin au lendemain des attentats de Paris.

    EODM s'est fait connaître du grand public grâce à deux titres tirés de leur premier album  Peace, Love, Death Metal et utilisés pour deux publicités : "Don't speak" pour Nike et "I Only Want You" pour Microsoft.

    Sorti en octobre, Zipper Down s'avère un excellent disque de rock, susceptible de séduire un large public, en plus de devenir emblématique pour la pire des raisons – l'un des plus terribles attentats que l'Europe ait connu dans son histoire. L'équipe de Jesse Hugues et Josh Homme se livre complètement avec "Complexity", punchy et brut, semblant avoir été enregistré par une bande de potes au fin fond d'un garage, et sans prise de tête : "That it's easier without complexity". Tout aussi rythmé, "Got A Woman" séduit par sa ligne mélodique facilement mémorisable, tout comme l'est d'ailleurs "Oh Girl", plus posé, plus sombre aussi. "Skin-Tight Boogie", revendiquant ses influences hard-rock, est tout en guitares lourdes, complexes et séduisant en diable. Mais impossible de ne pas parler de Zipper Down sans citer leur morceau devenu le plus célèbre : "Save A Prayer". Cette reprise plus que réussie d'un tube de Duran Duran est un savant mélange de rock (bien sûr), d'électro et de new-wave. Les réseaux sociaux et la presse ont largement favorisé l'engouement pour cette chanson, appelée à devenir l'hymne des victimes du Bataclan : "Don't save a prayer for me now, save it till the morning after". Des fans appellent, symboliquement, à hisser ce titre au sommet des charts anglais. La mission est presque remplie et les droits d'auteur de cette chanson devraient être reversés par Duran Duran aux victimes des attentats de Paris.

    Eagles Of Death Metal va-t-il continuer après cette épreuve ? Ou bien faire un doigt d'honneur aux soldats de Daesh et choisir de continuer, comme des milliers de ses admirateurs le réclament, avec sa joie de vivre, son exubérance communicative, sa créativité et son humour potache, si caractéristique de ce groupe azimuté ?

    Un humour qui était encore présent au soir du 13 novembre. En plein carnage du Bataclan, alors que, terrifiés, ils se trouvaient enfermés dans une loge en attendant le pire, un fan s'adressait ainsi au bassiste du groupe afin de baisser la tension insupportable à ce moment : "Mec, franchement j'ai préféré ton concert de juin à celui-ci".

    Eagles Of Death Metal, Zipper Down, Universal Int. Music, 2015
    Eagles Of Death Metal : la page Facebook