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  • Sur le divan

    Dans l’univers des séries télé, En thérapie fait figure de véritable phénomène, tant pour son idée de base que pour son exigence.

    Avant qu’En thérapie ne débarque en France, avec l’adaptation d’Éric Toledano et Olivier Nakache, la création israélienne (BeTipul) avait été adapté aux États-Unis sous le nom d’In Treatment, avec Gabriel Byrne dans le rôle du psychanalyste.

    Là où les showrunners et scénaristes français ont été malins et intelligents est qu’ils n’ont pas collé aux versions précédentes de l’institution télé. Leur version d'En thérapie prend pour fil conducteur les attentats de 2015, traumatisme collectif faisant voler en éclats la psyché de personnages, que le praticien, joué par le formidable Frédéric Pierrot, devra mettre à jour. Alors que lui-même va devoir affronter ses propres démons.

    Leur version d'En thérapie prend pour fil conducteur les attentats de 2015

    Cinq patients se succèdent sur son divan. Il y a Ariane, la chirurgienne (Mélanie Thierry), devant jongler autant avec les victimes du Bataclan qu’avec les incertitudes de sa vie de couple. Il y a Adel, le policier de la BRI (Reda Kateb), policier à la solide carcasse mais cachant des failles et des secrets. Véritable révélation de la série, Céleste Brunnquell joue le rôle de Camille, une nageuse douée qu’un banal accident de la route conduit chez le psy. Il y a enfin le couple composé de Léonora et Damien, en plein questionnements et déchirements.

    Les créateurs français d’En thérapie ont adopté une construction carrée : les patients se succèdent au même rythme dans des épisodes relativement courts (35 minutes). Un cinquième épisode ponctue les quatre séances de psychanalyse. Il s’agit cette fois d’une "consultation informelle" entre le Dr Philippe Dayan et son ex Esther (Carole Bouquet). Le téléspectateur sera sans doute moins sensible à ce choix, bien qu’il se montre assez pertinent.

    Arte vient de terminer la diffusion de la première saison, mais les 35 épisodes sont en ligne sur le site d’Arte. Ils sont absolument à découvrir, d’autant plus que la rigueur et la qualité de la chaîne franco-allemande n’est plus à démontrer.

    Les scénarios des 35 épisodes de cette première saison sont signés David Elkaïm, Vincent Poymiro, Pauline Guéna, Alexandre Manneville, Nacim Mehtar, Éric Toledano et Olivier Nakache. Il fallait bien sûr le préciser.

    En thérapie, série française d’Éric Toledano et Olivier Nakache,
    avec Frédéric Pierrot, Mélanie Thierry, Reda Kateb, Céleste Brunnquell,
    Clémence Poésy, Pio Marmaï et Carole Bouquet, saison 1, 35 épisodes, Arte

    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-020578/en-therapie/
     
    Voir aussi : "Assane Lupin, gentleman cambrioleur"

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  • Je ne suis pas un héros 

    Fanelly débarque avec son dernier morceau,  It's Gonna Make A Little Difference. La musicienne, née en Italie dans les Pouilles et parisienne d’adoption, propose un titre sombre dans le propos et lumineux dans la forme.

    It's Gonna Make A Little Difference a été écrit peu de temps après les attentats de Paris de novembre 2015. Fanelly parle de cet événement comme un de ces moments qui nous transforme ("It’s gonna make a little difference / Happiness has another taste / I understand that life has to go on").

    Avec une voix délicate et intense, et servie par une orchestration acoustique ramassée (guitares, contrebasse et batterie), Fanelli chante la douleur, la désillusion ("It happens that we’ve not the same heroes") et la fadeur des pensées ordinaires et quotidiennes face à ces grands drames ("Daily thoughts then seem so far").

    La musique pop-folk et jazzy s’appuie sur un texte fait de ruptures et de suspensions, à la conclusion définitive : "You’re not my hero… you’re not my hero…"

    À noter que la chanteuse a enregistré également une très convaincante adaptation de Smooth Operator de Sade.

    La contrebassiste Sélène Saint Aimé, le guitariste Matthieu Barjolin et Davide Chiarelli à la batterie et aux percussions collaborent à la réalisation de son premier album Metro Stories prévu pour début 2021. 

    Fanelly, It's Gonna Make A Little Difference, 2020
    www.fanellymusic.com

    Voir aussi : "Vortexvortex, du côté de chez Harley Quinn"

    Photo : Fanelly

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  • Orage lunaire annoncé

    Lunar Storm, il en avait été question sur ce site il y a plusieurs mois de cela à l’occasion du tremplin Festival Emerganza. Ce véritable marathon musical conduit Lunar Storm jusqu’en finale au Bataclan, le 29 Juin prochain à partir de 19h45. Rien que ça.

    Dans la foulée, le groupe parisien a sorti son premier album, So Far From Home, à l’énergie noire d’une belle intensité. Sans nul doute c’est la sincérité et le savoir-faire de véritables artisans pop-rock qui peut expliquer que Lunar Storm apparaisse en pleine lumière, un peu plus de deux ans seulement après leur formation. Pas de machines, ni d’ordinateurs, ni de boîtes à rythme pour ce groupe parisien, mais que du pop rock durable, garanti sans OGM et élevé au grain.

    Dès son entrée en matière, Lunar Storm roule toute bride abattue, cheveux au vent à l’exemple de Bicycle à la facture nineties, et qui pourrait aussi s’écouter comme un hommage au My Bicycle de Queen.

    Du pop rock durable, garanti sans OGM et élevé au grain

    Des guitares lumineuses éclairent Cold Streets, dans un duo mêlant mélancolie et une sorte de fureur pop-folk et noctambule. Avec Unwanted, on reste plus que jamais aux États-Unis, avec ce titre pop folk qui semble nous entraîner sur les routes poussiéreuses de l’Alabama ou du Tennessee à bord d’une Buick sans âge.

    Lunar Storm connaît ses classiques, à l’instar du bien nommé Blues. Le groupe parisien sait pour autant adopter des dérapages contrôlés sur une route qui semblait a priori bien balisée : les voix s’envolent, grincent et pleurent (Blues), les guitares slaloment à grand renfort de riffs pour finir par se percuter dans un rock râpeux et intense (Accidental Harmony), lorsqu’elles ne s’affranchissent pas définitivement de leurs créateurs (Out Of My Shoes). Quant à Shine, il peut s’écouter comme une mécanique infernale, démarrant comme une ballade folk avant de perdre tout contrôle et de tout démolir sur son passage, dans un rock grunge percé de trouées lumineuses. Un morceau de bravoure est à ne pas manquer : Jolene, un titre pop country joué avec un enthousiasme communicatif.

    Qu’on se le dise : un orage lunaire est sur le point d’éclater, et cela se passera au Bataclan le 29 juin avec Lunar Storm. Le groupe sera également en concert à L’Alimentation Générale le samedi 18 mai à partir de 20H30.

    Lunar Storm, So Far From Home, auto-produit, sur les plateformes de téléchargement
    En concert à L'Alimentation Générale, le samedi 18 mai 2019, 20H30, gratuit

    Au Bataclan, le samedi 29 juin 2019, à partir de 19H45 
    http://www.emergenza.net
    https://lunar-storm.fr/musique-rock-paris

    Voir aussi : "Lunar Storm à la Boule Noire"

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  • L’aventure continue pour Lunar Storm

    Nous parlions il y a quelques semaines du groupe parisien Lunar Storm, engagé dans dans le concours du Festival Emerganza. À la recherche de nouveaux talents, ce tremplin donne la chance à des artistes de se produire dans de grandes salles (Boule Noire, New Morning, Alhambra et Bataclan) et d’être remarqués.

    Bla Bla Blog jette un coup de projecteur sur Lunar Storm, un groupe d’indie rock qui poursuit son parcours puisqu’il est dans le dernier carré du tremplin Emerganza. La demi-finale du concours aura lieu le samedi 19 Janvier à 21h au Flow, une péniche située au 4, Port des Invalides en face du Grand Palais, reconnaissable à sa nef imposante et majestueuse.

    Il s’agira de la dernière étape avant de – peut-être – participer à la grande finale ayant lieu au Bataclan en juin prochain. Le choix des groupes sera décidé par le public à la main levée.

    Lunar Storm est déjà prêt à montrer ce qu’il a dans le ventre.

    Lunar Storm, So Far From Home, auto-produit, sur les plateformes de téléchargement
    En concert pour Emerganza le samedi 19 Janvier à 21h au Flow, une péniche située au 4, Port des Invalides (Paris 7e)
    http://www.emergenza.net
    https://lunar-storm.fr/musique-rock-paris

    Voir aussi : "Lunar Storm à la Boule Noire"

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  • 13 novembre 2015 : nous n'oublierons jamais

  • Les Eagles Of Death Metal témoignent et promettent de revenir (si possible au Bataclan)

    Je publiais hier un article sur le groupe Eagles Of Death Metal qui a été au cœur de l'actualité, avec l'attentat au Bataclan au cours d'un de leur concert.

    Cette semaine, les EODM, survivants de la tuerie dans la salle de spectacles où ils se produisaient, témoignent pour Vice presque deux semaines après les événements du 13 novembre. 

    L'effroi, le choc et le chagrin n'empêchent pas les artistes de se projeter vers ce qu'ils font de mieux : la musique. Ils promettent déjà de revenir jouer à Paris et même d'être les premiers à rejouer au Bataclan lorsque la salle rouvrira.

    "Eagles of Death Metal Discuss Paris Terror Attacks", Vice, 25 novembre 2015
    "Eagles Of Death Metal, contre le pire et pour le meilleur"

  • Eagles Of Death Metal, contre le pire et pour le meilleur

    Qui sont les Eagles Of Death Metal ? Le 13 novembre 2015, ce groupe de rock californien devenait – hélas ! – mondialement connu, suite à l'attentat au Bataclan, lors d'un de leur concert. Plusieurs terroristes de Daesh y faisaient un carnage, provoquant la mort de 90 spectateurs – jeunes voire très jeunes – et des centaines de blessés. En l'espace de quelques heures, ce groupe, jusque-là d'abord connu seulement des amateurs de rock, accédait à une tragique notoriété, au point sans doute d'entrer bientôt dans les livres d'histoire.

    Les Eagles Of Death Metal méritent de s'arrêter sur ce qu'il y ait de meilleur chez eux : leur musique et leurs choix artistiques.

    Aux premières heures du drame, nombreux auront été ceux qui les ont identifié comme appartenant à un courant de death metal. Cette confusion a longtemps été assumée par les membres fondateurs d'EODM, Jesse Hughes et Josh Homme, l'ancien leader de Queens of the Stone Age. Jesse Hugues se plaît à raconter que ce nom d'Eagles Of Death Metal est venu après une soirée arrosée au cours de laquelle a été évoqué un croisement musical inédit entre le groupe de country-rock Eagles et le death metal. La notoriété du groupe tient du reste à un perpétuel jeu de fausses pistes, de détournements assumés et de seconds degrés.

    Si Eagles Of Death Metal est bien un groupe de rock, caractéristique pour ses guitares saturées, ses batteries testostéronées et ses voix puissantes, c'est pour mieux se jouer et se moquer des archétypes viriles du rock : sexe, drogue et alcool. Les fans des Rolling Stones apprécieront. Les Eagles Of Death Metal symbolisent “le droit naturel de l’homme de se moquer de tout. Des opinions. Des religions. Même de sa propre existence de rocker” comme l'écrit le Süddeutsche Magazin au lendemain des attentats de Paris.

    EODM s'est fait connaître du grand public grâce à deux titres tirés de leur premier album  Peace, Love, Death Metal et utilisés pour deux publicités : "Don't speak" pour Nike et "I Only Want You" pour Microsoft.

    Sorti en octobre, Zipper Down s'avère un excellent disque de rock, susceptible de séduire un large public, en plus de devenir emblématique pour la pire des raisons – l'un des plus terribles attentats que l'Europe ait connu dans son histoire. L'équipe de Jesse Hugues et Josh Homme se livre complètement avec "Complexity", punchy et brut, semblant avoir été enregistré par une bande de potes au fin fond d'un garage, et sans prise de tête : "That it's easier without complexity". Tout aussi rythmé, "Got A Woman" séduit par sa ligne mélodique facilement mémorisable, tout comme l'est d'ailleurs "Oh Girl", plus posé, plus sombre aussi. "Skin-Tight Boogie", revendiquant ses influences hard-rock, est tout en guitares lourdes, complexes et séduisant en diable. Mais impossible de ne pas parler de Zipper Down sans citer leur morceau devenu le plus célèbre : "Save A Prayer". Cette reprise plus que réussie d'un tube de Duran Duran est un savant mélange de rock (bien sûr), d'électro et de new-wave. Les réseaux sociaux et la presse ont largement favorisé l'engouement pour cette chanson, appelée à devenir l'hymne des victimes du Bataclan : "Don't save a prayer for me now, save it till the morning after". Des fans appellent, symboliquement, à hisser ce titre au sommet des charts anglais. La mission est presque remplie et les droits d'auteur de cette chanson devraient être reversés par Duran Duran aux victimes des attentats de Paris.

    Eagles Of Death Metal va-t-il continuer après cette épreuve ? Ou bien faire un doigt d'honneur aux soldats de Daesh et choisir de continuer, comme des milliers de ses admirateurs le réclament, avec sa joie de vivre, son exubérance communicative, sa créativité et son humour potache, si caractéristique de ce groupe azimuté ?

    Un humour qui était encore présent au soir du 13 novembre. En plein carnage du Bataclan, alors que, terrifiés, ils se trouvaient enfermés dans une loge en attendant le pire, un fan s'adressait ainsi au bassiste du groupe afin de baisser la tension insupportable à ce moment : "Mec, franchement j'ai préféré ton concert de juin à celui-ci".

    Eagles Of Death Metal, Zipper Down, Universal Int. Music, 2015
    Eagles Of Death Metal : la page Facebook