Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Loïs Le Van : Qui sème le Vind...

    Étrange et fascinante atmosphère que celle qui nimbe le début du dernier album de Loïs Le Van : le jazzman démarre "Bleu" par un a cappella épuré, avant que le piano ne le rejoigne. La ligne mélodique pure fait de ce premier morceau une vraie signature. Loïs Le Van est comme ça. L’artiste est un poète à l’hypersensibilité manifeste, comme le montre la voix et la guitare habitée de "The Dying Light".

    Vind 2.0, le nom de son opus, est la suite de son précédent album, Vind – bien entendu. Les treize compositions sont signées Nicky Schrire. Loïs Le Van est accompagné de Sandrine Marchetti au piano et de Paul Jarret à la guitare et aux effets. Voilà qui donne un trio diablement séduisant.

    Des effets, il y en a en effet, à l’instar de l’étonnant "Clowning", dans lequel le jazz se teinte de sonorités contemporaines. On peut aussi penser à "In G", minimaliste, aérien et habité. Loïs Le Van n’oublie toutefois jamais que le jazz est d’abord une musique profondément humaine, née dans le déchirement et la douleur. Il le démontre avec le titre "Isolate" se déchaînant dans le dernier quart pour prendre des accents rock, jusqu’aux dernières notes terribles.

    Un trio diablement séduisant

    À la suite, "Sum Of All Parts" séduit l’oreille de l’auditeur par son choix du cool, avec toujours la voix élégante de Loïs Le Van. Le titre plus court, "Barn På Mattan", nous conduit dans une autre contrée. Plus voyageur, plus instrumental, le morceau séduit par sa simplicité dans la composition. Osons dire qu’il s’agit d’un des morceaux les plus séduisants de Vind 2.0. Il est encore question de voyage dans le bien-nommé "Isles Of Delight". La voix de Loïs Le Van dialogue avec la guitare de Paul Jarret et le piano de Sandrine Marchetti dans ce séduisant titre jazz où l’improvisation n’est pas absente.

    "Paulux", plus sombre et énigmatique, semble être d’un autre univers, moins jazz que contemporain, aux sonorités concrètes.  Avec "Recall", Loïs Le Van fait un tour cette fois du côté de la pop : une jolie ligne mélodique, des instrumentistes à l’unisson et une voix servant à merveille un texte en forme… d’appel.

    "La poupée près du train" est l’extrait le plus long de l’album : plus de sept minutes. Le chanteur se déploie pour installer l’univers de ce morceau personnel, mystérieux et inquiétant. À la voix et au piano, viennent s’ajouter d’étranges sonorités, donnant à cette "poupée" l’aspect d’un objet déchirant. "Idée fixe" sort lui aussi le jazz de sa zone de confort grâce à une ouverture a cappella du chanteur. Le morceau se déploie telle une psalmodie ou une incantation mystique. Nous voilà dans une musique sans frontière mais non sans douleur ni interrogations.

    L’opus se clôt avec le titre "Everything Must Change", plus cool, plus classique aussi dans sa facture. L’artiste y fait le constat autant que l’éloge du changement : "The young become the old / And mysteries do unfold / Cause that’s the way of time / Nothing and no one goes unchanged". 

    Loïs Le Van, Vind 2.0, Cristal Records, 2022
    https://loislevan.com
    https://www.facebook.com/loislevan
    https://www.instagram.com/levanlois

    Voir aussi : "Marl’n, en fait oui"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Éros littéraire à Paris

    C’est un événement cher au cœur de Bla Bla Blog et que nous ne pouvions pas ne pas évoquer ici.

    Le  Salon de la Littérature Érotique est de retour pour sa sixième édition – déjà ! – à la Bellevilloise, à Paris, 20e. Cela se passera le dimanche 27 novembre de 15 heures à 21 heures.

    On ne dira jamais suffisamment combien ce genre, parfois considéré avec dédain par le public comme par les professionnels, est majeur dans la littérature. Il l’est particulièrement en 2022 si l’on pense que les auteures féminines ont su renouveler la littérature érotique et en ont fait un terrain de combats pour le féminisme, l’acceptation du corps et la tolérance.

    L’organisatrice, Flore Cherry, rameute cette année encore du beau monde pour cette nouvelle éditions d’un salon riche de rencontres, de conférences, d’ateliers d’écriture, de jeux, de défis, histoire de montrer que la littérature érotique entend dévoiler le meilleur d’elle-même. 

    "Les auteurs érotiques sont-ils tous des obsédés ?"

    Parmi les thèmes abordés et discutés lors du salon, il sera question de l’avenir des sextoys pour les prochaines années, comment écrire de l’érotisme sans parler de sexe, de la femme comme avenir de la littérature érotique ou du cyberharcèlement. On parlera aussi de masturbation, de l’apprentissage amoureux ou de cette grande question : "Les auteurs érotiques sont-ils tous des obsédés ?" Auteurs ou auteures ?

    Parmi les invités, figureront en vedette Alexandre Lacroix, philosophe et auteur de Apprendre à faire l'Amour (éditions Allary), Rosa Bursztein, animatrice de l’émission OrgasmiQ sur Teva et auteure de Les mecs que je veux ken (éd. Les Arènes) et la star Brigitte Lahaie, animatrice sur Sud Radio, directrice de la collection "Psycho-love" (éd. La Musardine).

    Parmi les autres invités, citons aussi Eva Delambre, Aurélie Stefani, Sonia Saiont-Germain, Belinda Sans Tabou, Jessica Pirbay, Tom Connan, ou Octavie Delvaux.

    Au menu, enfin, des cadeaux, de la bonne humeur, de l’ambiance et de vraies belles découvertes. Cela se passera à  La Bellevilloise le dimanche 27 novembre 2022, de 15 heures à 21 heures 

    Salon de la littérature érotique, La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, Paris 20e 
    Dimanche 27 novembre 2022, de 15 heures à 21 heures 
    Fermeture de la billetterie en ligne le samedi 26 à minuit
    https://www.labellevilloise.com/evenement/salon-de-la-litterature-erotique-a-paris
    https://www.facebook.com/events/618192359934166
    https://bit.ly/3LuFRyq

    Voir aussi : "L’érotisme en littérature à l’honneur le week-end prochain"
    "J’incarne en quelque sorte « la maîtresse d’école »"
    "Polissonne, mais pas que"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Où va Oaio ?

    Oaio a besoin d’amour et de voyages. Elle le chante dans son dernier album Bizarre Monde, aussi poétique que musicalement passionnant.

    À l’image du premier titre "Où ?", Oaio fait le choix d’une pop-folk riche et sensuelle. Sa voix à la Zazie se fait mélancolique lorsqu’elle s’interroge : "Où est-ce qu’on va si on se dit tout ?" Pour ne rien gâcher, l’univers folk se teinte de sons world. Il est vrai que la chanteuse est à la croisée de courants berbères, italiens et ardéchois.

    Les huit titres de Bizarre Monde ont pour fil conducteur, outre l’amour, le voyage, les échanges, les rencontres et les destinations que l’on se donne – ou que l’on s’interdit.

    Sur un rythme enlevé, "Carnaval" mélange les couleurs pour parler d’une relation qui se joue des frontières. Il est vrai que la biographie d’Oaio la décrit comme bourlingueuse. Avec une belle sensualité ("Fais moi une chanson avec ton corps"), "Carnaval" invite à refuser la lassitude de la vie : "A mon âge on est folle quand on nage en hiver et sans drapeau tricolore", chante-t-elle avec pertinence.

    La vie, l’amour, l’espoir : voilà ce qui guide toute entière cette passionnante artiste de la scène française

    La vie, l’amour, l’espoir : voilà ce qui guide toute entière cette passionnante artiste de la scène française. Mais aussi d'autres sujets comme l'environnement et la nature.

    "Bizarre Monde", le morceau qui donne son nom a l’album, est une adresse autant qu’un plaidoyer humaniste et écolo : "T’es pas intéressant / Personne peut te promener à son bras", dit-elle à notre Grande Bleue, en si mauvais état. Rien n’est moins sexy qu’un long discours sur l’environnement, ajoute, en substance, l’artiste, un rien désabusée : "Tout est foutu / Pardon / T’es mal aimé pour un paradis / Bizarre monde arrondi".

    Outre les deux titres en anglais, deux ballades, "That Song" et "Nice Day", "Fort" est un autre très beau morceau de l’opus : "Rêvons la nuit / Le jour oublions", chante Oaio, avant d’ajouter : "As-tu assez vu le monde ?" On l'imagine aisément sur un bateau, voguant à travers l’Atlantique, destination l'Argentine. Cet extrait est aussi la confession d’une forte tête qui, entre le silence et le parler fort, a fait son choix. On vous laisse deviner lequel. D’ailleurs, ajoute-t-elle en l’assumant, pourquoi se taire ? "J’ai assez d’amis / J’ai assez d’amour… C'est court la vie, as-tu assez vu le monde ?"

    Parlons aussi de "Bonbon", porté par le ukulélé chéri de cette dame. "Que la terre est grande", chante-t-elle, à la manière une gamine émerveillée. Elle porte son regard vers ses souvenirs et son enfance. Encore une fois, il est question d’amour mais aussi d’absence.

    Bizarre Monde vaut le détour pour ce mélange entre chanson française, pop-folk et world music, avec de jolies trouvailles dans les sons, à l’instar des chœurs de "Bizarre Monde" ou de "Simple". L’auditeur se laissera tout autant emporté par la concision des textes, leur efficacité et leur poésie.

    Au terme de cette découverte (enrichie par une très belle et très étonnante pochette), que dire, sinon : "Quel caractère !" ?

    Oaio, Bizarre Monde, Acoustic Kitty / Kuroneko, 2022
    https://www.facebook.com/oaiomusic
    https://www.instagram.com/oaio_music
    https://linktr.ee/oaio

    Voir aussi : "Marl’n, en fait oui"
    "Dédales de Sigal"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Downton Abbey sous le feu des projecteurs

    Downton Abbey 2 : Une nouvelle ère est d’abord une déclinaison de la série éponyme. Au terme de six saisons saluées par la critique comme par le public, les personnages créés par Julian Fellowes ont repris vie au cinéma en 2019, avec succès puisqu’une suite – toujours sur grand écran – a fait cette année le bonheur des familiers de la famille Crawley et de leurs domestiques. Elle est disponible en ce moment sur Canal+.

    Pour ce nouvel opus, dont les créateurs assurent qu’il pourrait bien s’agir du dernier, les scénaristes ont planté leur décor dans le château de Downton Abbey – bien entendu – mais aussi sur la Côte d’Azur. L’histoire commence en 1928 par un mariage, prélude à une double nouvelle. Le comte et la comtesse Crawley apprennent que leur mère, la vénérable et inimitable Violet, a hérité d’ une fastueuse maison à Nice suite au décès d’un de ses vieux amis. La surprise est totale et pas question pour la doyenne de refuser ce bien qu’elle destine à Sybil, sa première petite-fille.

    Voilà le comte et la comtesse partis rejoindre la France pour rencontrer la famille du bienfaiteur inconnu. Les choses vont s’avérer plus compliquées que prévues. De plus, pendant ce voyage, le château de Downton Abbey devient l’enjeu d’un surprenant projet : une équipe de tournage est accueillie par Mary pour la réalisation d’un film – muet et en noir et blanc, bien entendu. 

    Les créateurs vont jusqu’à imaginer une séquence surprenante, prenant complètement à contre-pied cette dialectique filmée du maître et du serviteur

    Les fans de Downton Abbey goûteront ce nouvel opus comme une petite madeleine de Proust. Ils retrouveront leurs personnages familiers : Mary, Tom, Cora et Robert Crawley, sans oublier les serviteurs, John et Anna Bates, Thomas Barrow, Daisy et l’incorrigible Charles Carlson. Tout ce petit monde évolue entre Nice et Downton Abbey. La surprise vient surtout du tournage du film et de l’apparition de nouveaux personnages : le metteur en scène Jack Barber, Guy Dexter, un acteur venu d’Hollywood (le formidable Dominic West) et Myrna Dagleish, l’actrice star et tête-à-claque.

    Les créateurs vont jusqu’à imaginer pour la dernière partie du long-métrage, une séquence surprenante, nous prenant complètement à contre-pied, avec des domestiques sous un autre jour.

    Le spectateur pourra voir dans ce Downton Abbey II meilleur, à mon avis, que le premier opus au cinéma – une mise en abîme fascinante. Qu’un film tourné dans le célébrissime château, véritable personnage secondaire, traite d’un autre tournage – certes, imaginaire –, voilà qui donne du sel à l’histoire. Malgré l’apparition de Nathalie Baye en guest-star, l’histoire de l’héritage déçoit malgré tout et n’est sauvée que grâce à la présence de Violet Crawley.

    Alors, Downton Abbey II, suite et fin ? Julian Fellowes l’a assuré. Il est vrai que quelques éléments, que nous tairons, iraient dans ce sens... alors que d’autres nous laissent penser le contraire. L'avenir nous le dira.

    Downton Abbey 2 : Une nouvelle ère, drame historique anglo-américain de Simon Curtis,
    avec Hugh Bonneville, Maggie Smith, Elizabeth McGovern,
    Michelle Dockery et Nathalie Baye, 2022, 124 mn, Canal+

    https://www.canalplus.com/cinema/downton-abbey-ii-une-nouvelle-ere/h/19489060_40099
    https://www.universalpictures.fr/micro/downton-abbey-a-new-era

    Voir aussi : "Le retour sur grand écran des maîtres et de leurs serviteurs"
    "Maîtres et serviteurs à Downton Abbey"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Junky et sans complexes

    Avec Junky Cable (éd. Shockdom), le dessinateur italien Claudio Avella propose une bande dessinée de SF qui réjouira les amateurs de récits à la fois déjantés et lorgnant du côté de la dystopie. Mais ce serait une dystopie presque joyeuse où se mêlent des humains shootés à l’hornet, une drogue synthétique, robots maléfiques et vamps bioniques. Le tout dans un monde qui aurait le pied droit dans Bad Runner et l’autre dans un univers à la One Piece.

    Allister et Cheap, deux hors-la-loi pourchassés par des chasseurs de prime, aussi défoncés qu’amoureux, vivent de contrebandes de porogoces, de drôles de petites bestioles. Après être partis négocier une vente auprès de Janet, une sculpturale mafieuse, Allister et Cheap se retrouvent dans la cité de New Okinawa, à la recherche de Siri, une enfant dont ils s’occupaient et dont ils ont perdu la trace. Depuis, la jeune fille a bien grandi et est même devenue une figure importante de cette ville importante. 

    Janet, la "reine des insectes ultrasexy"

    La dystopie fait florès en SF. Trop sans doute. Clairement, il faut avoir le moral pour se plonger dans des récits post-apocalyptiques. Claudio Avella prend le contre-pied de cette mode en proposant une BD colorée et un récit vif. Ajoutez à cela deux anti-héros attachants et des personnages secondaires hauts en couleurs. Voilà qui donne une bande dessinée attrayante et audacieuse où l’humour et la sensualité sont bien présents.

    Graphiquement, le dessinateur italien revendique l’influence des mangas. Junky Cable est l’exemple quasi parfait de BD mêlant les écoles européennes (on oserait parler de "ligne claire") et japonais, pour notamment les scènes de combats.

    Une grande attention est portée aux figures féminines (Janet, la "reine des insectes ultrasexy") ou l’inquiétante Suzy. Pour corser le tout, Claudio Avella inclus une histoire de double disparition, que nous ne dévoilerons bien entendu pas ici.

    Pas mal du tout.     

    Claudio Avella, Junky Cable, éd. Shockdom, 2022, 128 p.
    https://fr.shockdom.com/boutique/shock/junky-cable
    https://www.facebook.com/ClaudioAvellaArt
    https://avellart7.wixsite.com/claudioavella

    Voir aussi : "L'art de Loputyn"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Méchant coup de blues

    Revoilà Sylvain Gillet dans un polar dont il a le secret. Avec Venenum (éditions Ramsay), l’auteur montargois mène tambour battant un récit sombre à souhait.

    Le héros de ce polar est familier des lecteurs de Sylvain Gillet puisqu’il s’agit du guitariste de blues Abel Diaz. Lorsque commence le récit, le musicien, aussi usé qu’un animateur télé sorti de l’ORTF et blasé qu’un fils à papa obligé de diriger la boîte familiale avec des biftons plein les poches, se trouve embarqué dans une croisière au long cours qui tourne court, justement.

    Notre musicien de blues a été recruté avec trois autres confrères pour des représentations sur flot. Leur public ? Des salariés d’une multinationale biomédicale qui a offert à ses salariés – pour la plupart, des visiteurs médicaux – un voyage corporate. Voilà donc notre gratteux embarqué dans une drôle de galère, car son confrère et vieil ami Orville Montgomery est retrouvé mort. L’accident semble évident, mais pas pour Abel. Son pote amerloque vaut bien une petite enquête. 

    On peut remercier d’emblée Sylvain Gillet d’avoir pensé à faire un sort au monde des visiteurs médicaux

    On peut remercier d’emblée Sylvain Gillet d’avoir pensé à faire un sort au délicieux et très éthique monde des visiteurs médicaux et de ses labos à l'éthique aussi large qu'un string de Brésilienne dans un tripot de Copacabana. L’auteur ne fait pas dans la dentelle lorsqu’il épingle ces léviathans et autres avortons du néolibéralisme. Le CEO Léon Tusk est croqué avec férocité et un plaisir certain, faisant aussi de ce PDG à mi-chemin entre Bernard Tapie et Donald Trump un suspect idéal autant qu’une victime collatérale.

    Pour pimenter ce polar, une intrigue parallèle est tricotée aux petits oignons autour de meurtres de prostituées entre Bourges et Montargis. Les deux histoires vont bien entendu se rejoindre.

    Venenum se veut un polar décomplexé, avec un héros solitaire que l’écrivain avait mis en scène dans une précédente enquête (Ludivine comme Édith). Sa guitare Linda – douée de paroles – s’avère une compagne très "attachiante". Un autre personnage, humain et – court – sur pattes fait une réapparition : l’agent artistique Max Malakian, déjà présent dans Commedia Nostra.

    Abel Diaz parviendra bien entendu à résoudre (presque) seul cette énigme retors. Le bluesman finira vengé mais finalement pas si indemne que ça. Sale temps pour les artistes sur le retour. 

    Sylvain Gillet, Venenum, éd. Ramsay, coll. Polar, 2020, 308 p.
    https://sylvain-gillet.fr
    https://www.facebook.com/sylvain.gillet.372

    Voir aussi : "Les actrices rêvent et se couchent tard la nuit"
    "Du talent à mort !"
    "Décollement de la routine"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !