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alex varenne

  • Le salon de la littérature érotique remet le couvert

    Après la réussite de sa première édition, le Salon de La Littérature Érotique remet le couvert le dimanche 26 novembre de 15 heures à 21 heures au 153 (Paris, 3e).

    Bla Bla Blog avait suivi en 2016 la création de cet événement, qui était à l’époque organisée autour d’une exposition de peinture du dessinateur érotique Alex Varenne. Cette année encore, la littérature érotique aura l’honneur d’être mise en avant, mais aussi démystifiée. Vaste projet pour ce genre spécialisé, souvent considéré avec méfiance, et dans lequel les femmes tiennent sans conteste le haut du pavé. Lors de sa première édition, le public se pressait dans une galerie d’art cosy mais étroite. Cette fois, c’est sur les trois étages du bar  Le 153 que se retrouveront une dizaine d’auteurs pour des rencontres et des dédicaces.

    Parmi, les personnalités et artistes présents figureront Brigitte Lahaie, actuellement animatrice sur Sud Radio, mais aussi Octavie Delvaux, qui est de retour cette année, Anne Vassivière, Virginie Bégaudeau, Guenièvre Suryous (dont Bla Bla Blog avait déjà parlé pour son ouvrage écrit à deux mains avec Flore Cherry, Guide de Survie sexuelle de l’étudiant/e), Camille Emmanuelle, les auteurs de la start-up B.Sensory, Simpere Françoise, Emma Cavalier, Etienne Liebig ou encore Julie-Anne De Sée.

    Pour faire sortir la littérature érotique des fantasmes courant à son sujet, plusieurs conférences seront proposées : "Le retour de la morale dans la littérature érotique" par Spengler Franck , "Le sexe sans enjeux est un jeu délicieux" par Simpere Françoise, "Comment poser sa voix sur de la littérature érotique ?" par Philippe Lecaplain, avec également des lectures du jeu concours Chuchote-moi.

    Les organisateurs ont également mis en place des défis d'écritures organisés toute la journée, avec des cadeaux à gagner pour celles et ceux qui voudraient s’initier à ce genre littéraire.

    Des happenings et des surprises compléteront cet événement, avec notamment une exposition de planches de BD érotique par Tabou éditions, une animation des comédiens d'Une femme extraordinaire, le cadavre exquis des fantasmes par Nathalie Giraud et Isabelle Bize.

    À partir de 21 heures, le salon se transformera en soirée libre, pour les plus motivées et les plus coriaces.

    Salon de La Littérature érotique
    Le 153, 153 rue Saint-Martin, 75003 Paris
    Dimanche 26 novembre de 15 heures à 21 heures
    Prévente : 8 €
    Sur place : 10 €

  • Le top 10 de Bla Bla Blog pour 2016

    Comme l'an dernier, Bla Bla Blog vous présente le bilan 2016, après 208 articles publiés. Littérature, télévision, cinéma, musiques, expositions, bande dessinée, philosophie ou histoire : quelles ont été les publications les plus populaires et les plus marquantes de cette année ? Le bloggeur vous dit tout, sous forme d'un top 10.

     10  Dans l'enfer du Taj Mahal

    Le seul article consacré au cinéma pour ce Top 10 vient d'un film totalement inattendu, un authentique coup de cœur. Taj Mahal, de Nicolas Saada, avec Stacy Martin dans le rôle principal, mérite amplement cette place pour un petit bijou hitchkockien, qui est aussi un drame contemporain consacré au terrorisme. 

    Extrait
    "Beaucoup d’entre nous sont passés à côté de Taj Mahal, sorti il y a un an peu après les attentats du 13 novembre, et qui mérite de figurer parmi les fleurons du suspense français...

    Aucune star pour le deuxième film de Nicolas Saada, auteur du remarqué Espion(s), aucun grand moyen et un film tourné ni en France ni aux États-Unis mais en Inde, une intrigue sèche comme un coup de trique et un sujet d’actualité – le terrorisme – traité avec minimalisme."
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     9  Aurélie Dubois unmakes sex

    Aurélie Dubois est une artiste à suivre absolument. "L'artiste de garde" exposait en avril au salon "Salo IV" et y présentait en avril son oeuvre-phare, Mes tresses s'amusent. Ce dessin représente la quintessence d'une artiste qui a fait du sexe et du fantasme son terrain de recherche.

    Extrait
    "Qui es-tu pour ne pas te reconnaître ?" annonce le site Internet d’Aurélie Dubois. La citation de Daniel Androvski, psychanalyste et écrivain, annonce la couleur : les œuvres qui sont proposées par l’artiste risquent d’en dérouter plus d’un et nous tendre un miroir dérangeant sur le corps, le désir, le fantasme et le sexe. Une démarche revendiquée par Aurélie Dubois, "artiste de garde", qui affirme ceci : "Je considère que je ne fais que traduire la météo des pulsions."
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     8  Une fleur pour l'Orage nu

    Le focus sur Fleur Offwood, une musicienne douée - très douée, même – n'est pas passé inaperçu. Cet article fait sait aussi écho à un concours de NoMadMusic dans le cadre de Normandie Impressionniste dont il sera question plus loin. Fleur Offwood est une découverte de ce label et gageons que l'artiste a une longue arrière devant elle.

    Extrait
    "En janvier dernier, le prix du jury a été décerné à Fleur O., alias Fleur Offwood (Fleur Dupleich pour l'état civil), pour une création originale de 2:17, L’Orage nu.
    La jeune musicienne a fait le choix d’une composition audacieuse, offrant une pièce de musique de chambre contemporaine que le Kronos Quartet n’aurait pas renié : les leitmotivs entêtants, inquiétants et teintés de naturalisme (l’auditeur peut être transporté à la campagne en été, un jour d’orage) semblent faire le pont entre le sérialisme viennois du début du XXe siècle (Schoenberg, Berg et Webern) et le courant répétitif américain, une influence que la musicienne revendique en faisant référence au compositeur contemporain Steve Reich.

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     7  Mes hommes 

    Nathalie Cougny a été une des belles découvertes de cette année 2016. Cela a commencé par son exposition "En Corps !" au Julia le 23 janvier, à l'occasion de la sortie de son roman Amour et Confusions... Cette artiste engagée et touchante méritait bien plusieurs articles sur Bla Bla Blog.

    Extrait
    "Amour et Confusions... : le titre du dernier livre de Nathalie Cougny pourrait faire passer son dernier livre pour un roman sentimental convenu. Ceux qui suivent l'auteure de cette autofiction savent que cela serait très mal la connaître.
    C'est hors des sentiers battus que Nathalie Cougny, peintre, écrivain et femme engagée, entraîne le lecteur – qui est tutoyé, tel un ami et confident – dans une série d'aventures amoureuses. La narratrice, Aurore, nous parle de sa soif d'émancipation amoureuse, de sa recherche de l'amour et de ses hommes.
    Le roman commence par une fuite et une émancipation : un soir, une femme quitte son mari pour rejoindre son amant. Aurore tire ainsi un trait sur son passé, sans pour autant entamer une nouvelle histoire "sérieuse" car cette relation restera éphémère. Elle le sait. Après cet homme, elle en rencontrera d'autres, tous différents, tous marqués par des souffrances parfois indicibles, tous aimants aussi, à leur manière. Faut-il choisir entre eux ?
    "
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     6  Bouées, sardines et jolies poupées

    Le hasard peut offrir des découvertes inespérées. Prenez Patricia LM : c’est dans le cadre d’un séjour estival que le bloggeur est tombé sur sa discrète galerie à Concarneau. Retenez l’adresse : elle se situe au coin de la rue Laënnec et de la rue Dumont D'Urville, à quelques centaines de mètres de la corniche. Un air marin pour une artiste qui faits se rencontrer le folklore breton (filets de pêche, boîtes de sardines, bouées), la photographie et le pop-art. Patricia LM est à découvrir absolument si vos pas vous amènent dans le Finistère sud.

    Extrait 
    "Patricia LM retravaille de la même manière ses modèles féminins. L'artiste a pris le parti de les photographier en gros plan, s’intéressant aux jambes, aux pieds ou aux bustes. Les corps et les vêtements (dont une série sur les jeans) sont mis en valeur avec d’autant plus de respect que les clichés sont là aussi retravaillées et rehaussés de couleurs chaleureuses. Le bleu pastel, le gris velouté et le rose délicat se répondent, au service de photographies qui nous parlent d’intimité, de pudeur, de séduction ou de rendez-vous amoureux secrets dans des lieux interlopes."
    L’atelier de Patricia LM propose, outre les dessins au format à l’italienne de pin-up, d’autres créations étonnantes et qui ne sont pas à manquer."
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     5  Annulation du Carmen de la Fabrique Opéra de Toulouse

    L’invité surprise de ce Top 10 est un article sur un événement – qui n’a pas eu lieu ! La Fabrique Opéra de Toulouse préparait pour le mois de mai dernier un Carmen, un projet de spectacle dont Bla Bla Blog s’était fait l’écho quelques mois plus tôt. L’annulation n’a pas été sans controverse, les organisateurs toulousains s'estimant lâchés financièrement par l'association nationale qui, de son côté, se défend et plaide le non-respect de leur partenariat. Il n’est que dommageable que dans l’histoire ce soit les bénévoles (en majorité des lycéens) qui aient été les victimes de ce couac. Une cinquième place, donc, que nous aurions préféré ne pas voir ici.

    Extrait 
    "Les 3, 4, 8 et 9 mai 2016 le Zénith de Toulouse devait accueillir pour la première fois Carmen par La Fabrique Opéra Toulouse.
    M
    alheureusement, les organisateurs toulousains sont dans l’obligation d’annuler pour des raisons économiques le spectacle à la suite de la décision de La Fabrique Opéra nationale de rompre unilatéralement la convention qui les unissait depuis 2015."
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     4  Mell, on "Danse" ou on déprime ?

    Mell est une musicienne, et une musicienne vachement douée. La Lorraine a posé ses valises au Canada et poursuit une carrière qui a séduit Bla Bla Blog comme ses lecteurs. Son sixième album est sorti en fin d’année. C’est l’occasion de découvrir une artiste pleine de promesse aux influences pop, rock et électro tous azimuts.

    Extrait
    "Mell puise aussi avec énergie dans les années 80 pour des chansons punk-rock coup de poing et enlevées. Hey, Mort de rire et Danse c’est The Clash ressuscité et dopé à l’électro par une musicienne qui n’a pas froid aux yeux. Mell carbure à la new wave dans Au cinéma, transportant l’auditeur dans une salle obscure pour une idylle sucrée et éphémère : "Emmène-moi au cinéma / Que je puisse te toucher dans le noir / Comme si c’était la première fois / Je tremblerai / Tu souriras" : injection de nostalgie garantie.
    Le titre de l’album parle de déprime. Disons, pour être juste, que c’est vers la mélancolie et la nostalgie que penche la majorité des titres. C’est She said, ballade électro, Mon enterrement, une mélodie folk à l’ironie mordante, ou encore Tes yeux verts, titre folk lumineux et minimaliste : "Dans tes yeux clairs / J’ai vu la mer / Dans tes yeux verts / J’ai vu l’enfer… / Non je n’ai pas peur des tempêtes."
    Où te caches-tu ? penche du côté de Nick Drake : "Où te caches-tu mon amour / Dans quel pays / Dans quel faubourg". Cette ballade folk, sur le thème de l’amour et de l’identité, est savamment mise en relief par petites touches, sans dénaturer une mélodie simple, une voix délicatement posée et une guitare sèche lofi."
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     3  Normandie Impressionniste

    D’avril à août 2016, Bla Bla Blog a consacré un dossier de 11 articles sur le Festival Normandie Impressionniste qui se déroulait du 16 avril au 26 septembre. Il était impossible de parler des 800 manifestations proposées. Le focus a été fait sur les événements les plus marquants : l’exposition "Scènes de la vie impressionniste" au Musée des Beaux-Arts de Rouen, les rétrospectives sur Eugène Boudin (MuMa, Le Havre), celle du peintre John Batho (Musée de Normandie - Château de Caen) et la découverte en France du Norvégien Fritz Thaulow. Bla Bla Blog s’est également intéressé à des initiatives plus particulières : Bill Viola à Yvetot, le partenariat de la SNCF et de Normandie Impressionniste, le concours de NoMadMusic au sujet de la Sonate de Vinteuil de Marcel Proust, la vidéo Éclipse de Thibault Jehanne et un focus sur Rineke Dijkstra,une des artistes invitées par la Frac Haute-Normandie pour l’exposition "Portrait de l'artiste en Alter" à Sotteville-lès-Rouen.

    Extrait
    "La 3e édition de Normandie impressionniste revient à partir de ce week-end, et jusqu’à la fin 2016. Comme en 2011 et 2013, la Normandie rend hommage et célèbre l’impressionnisme à travers 800 manifestations réparties sur autant de sites. Signalons que pour la première fois, l’essaimage territorial de Normandie Impressionniste se calque sur la nouvelle grande région Normandie.
    Le thème choisi par le festival est celui du portrait qui est décliné autour d’expositions, de spectacles vivants, de créations contemporaines, de danses, de concerts, de pièces de théâtre, d’opéras, de colloques ou de guinguettes.

    L’impressionnisme a été un mouvement pictural révolutionnaire, admiré autant que décrié au XIXe siècle, et dont les apports dans le monde de l’art ont été incommensurables. Erick Orsenna, président du Conseil Scientifique du festival Normandie Impressionniste, rappelle que les peintres impressionnistes ont eu à cœur le goût de l’innovation (le travail sur les couleurs, sur lumière, sur le travail en plein-air plutôt qu’en atelier…), au cours d’une période foisonnante et tournée vers les révolutions (politiques, sociales, culturelles, artistiques ou industrielles. "Ils ont révolutionné la peinture et ouvert la voie à toutes les audaces. Quel encouragement pour les artistes d’aujourd’hui, pour tous les artistes !" dit Erik Orsenna."
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     2  Alex Varenne et le premier salon de la littérature érotique 

    La deuxième place de ce podium revient à un double événement : l'exposition Alex Varenne à la galerie Art en Transe Gallery et le premier salon de la littérature érotique qui s'y tenait à cette occasion (le 23 novembre 2016). Bla Bla Blog était partenaire de ces deux manifestations. Présenter la peinture d'Alex Varenne (et ses Strip Art) a été aussi l'occasion de parler de son œuvre de dessinateur et de son apport à la BD érotique. Le salon ad hoc était à la fois une parenthèse naturelle à l'exposition Strip Art et un coup de projecteur porté à une littérature audacieuse, dans tous les sens du terme.

    Extrait
    "Dans le cadre de l’exposition "Strip Art" consacrée à la peinture d’Alex Varenne, avait lieu à la galerie Art en Transe Gallery, ce samedi 26 novembre, le premier salon de la littérature érotique. Bla Bla Blog était d'ailleurs partenaire de cet événement.
    C’est dans ce lieu cosy que Flore Cherry, créatrice et animatrice des Écrits Polissons, avait invité la fine fleur de ce genre littéraire, souvent considéré avec dédain, pour ne pas dire pudibonderie. Or, ce samedi, le public se serrait en nombre dans la galerie Art en Transe Gallery, entouré des toiles d’Alex Varenne. Ah, si ses modèles avaient pu parler ! Et bien, s’ils avaient pu parler, ils auraient pu dire bien des choses en somme."
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     1  Alka

    Ce n'est pas un mais plusieurs articles qui méritent la première place de ce top 10 en 2016. La comédienne, mannequin et chanteuse Alka Balbir fait feu de tout bois depuis trois ans. Sur Bla Bla Blog, nous aimons Alka, une des premières chanteuses chroniquées sur ce site pour son disque La première Fois, écrit par Benjamin Biolay. 2016 a vu Alka Balbir sur grand écran (Gaz de France, avec Philippe Katerine dans le rôle principal) avant que l'artiste ne se lance dans plusieurs concerts, annonciateurs, n'en doutons pas, de futures réalisations musicales. Comptez sur Bla Bla Blog pour vous en parler.

    Extrait
    "Alka Balbir a figuré parmi les premiers artistes que j'ai chroniqués sur ce blog en raison de son premier disque, La Première Fois produit par Benjamin Biolay ("Suprême Alka"). Il me paraissait logique de produire un nouveau billet pour signaler sa présence dans la comédie Gaz de France, réalisée par Benoît Forgeard.
    Philippe Katerine est en première ligne dans le rôle d'un Président de la République impopulaire (Tiens, ça vous rappelle quelque chose?) et tentant de remonter dans les sondages grâce à quelques conseillers aussi interlopes. Alka Balbir fait partie de ce casting.
    Gaz de France est présentée comme une fable absurde et intelligente : "Avec une étonnante économie de moyens, un décor minimaliste et une poignée d'acteurs talentueux (...), le cinéaste nous enferme dans un étrange huis clos. En ligne de mire, la politique vidée de son sens et la mainmise de la communication... Dans ce décorticage très caustique du théâtre politicien et de ses coulisses, il donne à voir la peur de la guerre et du chaos, le chacun pour soi" nous apprend Télérama."
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    Le bloggeur mentionnera enfin deux publications déjà anciennes, mais qui continuent à être consultés régulièrement : le dossier "Montargis la Chinoise", consacré à la naissance à Montargis de la Chine communiste au début du XXe siècle et "Lectures au bout de la nuit" sur l'émission maintenant culte Voyages au bout de la Nuit.

  • Livre d’art ou bande dessinée ?

    ... Un peu les deux. Alex Varenne, un auteur marquant de la BD érotique, qui a fait l’objet de plusieurs chroniques sur Bla Bla Blog en 2016, présentait en cette fin d’année un autre visage : celui de peintre. Dans la lignée de Roy Liechtenstein, l’auteur des cycles Ardeur et d'Erma Jaguar exposait à la galerie Art en Transe Gallery un choix de toiles, Strip Art.

    Les éditions Zanpano proposent le catalogue de cette exposition, des reproductions d’environ 120 peintures, élégantes, chatoyantes mais aussi osées.

    Chaque page s’apparente à une planche de bandes dessinées, avec titre calligraphié, toutes regroupées en chapitres (Territoire de la Femme, Reines de l’Amour, Pulsions et Compulsions, Charmes asiatiques, Requiem et Épilogue).

    Quelques commentaires éclairent ces parties, mais sans trahir ce livre d’art conçu comme une authentique BD, rendant l’ouvrage d’une grande accessibilité.

    Dans sa préface, Vincent Bernière rappelle que "dans les années 60, des peintres américains ont pillé la bande dessinée pour en faire de l’art." Et voilà que 50 ans plus tard, par un retournement de l’histoire, Alex Varenne, "l’ancien tachiste", mais aussi légende de la bande dessinée érotique, s’est retrouvé adoubé par le milieu des beaux-arts et par les grandes salles de vente – jusqu’à "se venger phonétiquement du pop part." Et devenir l’égal de ses pairs.

    Alex Varenne, Strip Art, préface de Vincent Bernière, éd. Zanpano, 2016, 128 p.
    Dossier "Alex Varenne"

    © Alex Varenne

    Bla Bla Blog était partenaire de l'exposition Strip Art

  • Alex Varenne : prolongation jusqu'au 11 décembre

    Pour les retardataires, vous avez jusqu'au 11 décembre pour découvrir la peinture d'Alex Varenne, l'un des maîtres français de la bande dessinée érotique. La galerie Art En Transe Gallery nous fait découvrir ses créations picturales dans l'exposition "Strip Art". 

    Retrouvez sur cet article "Alex Varenne, peintre" une chronique de Bla Bla Blog à ce sujet. 

    L’exposition "Strip-Art" d’Alex Varenne se déroule à la galerie Art en Transe Gallery, 4 Rue Roger Verlomme, 75003 Paris. 

    "Alex Varenne - Strip Art", prolongation jusqu'au 11 décembre 2016
    Art en Transe Gallery, 4 rue Roger Verlomme, Paris 3ème
    Tél. 09 81 39 39 80

    © Alex Varenne

    Bla Bla Blog est partenaire de cette exposition

  • La fille à la Jaguar

    Parmi les créatures féminines d’Alex Varenne, celui d’Erma Jaguar occupe une place à part. Cette personnification du fantasme féminin a fait l’objet de trois volumes entre 1988 et 1992, réunis dans une intégrale aux éditions Drugstore. Erma, nommée d’après la marque du véhicule qu’elle conduit tout au long de ce cycle, est une figure centrale dans l’oeuvre d’Alex Varenne.

    Qui est cette vamp dont nous suivons l’étrange road-movie à la fois sombre, sensuel et surréaliste ? Erma se dévoile finalement moins qu’elle ne se déshabille. Dans la première partie, elle rencontre Charlotte, son "Sancho Panza" féminin. Les deux femmes commencent une aventure dangereuse et érotique, passant de bras en bras dans les lieux interlopes, des garages sombres, des aires d’autoroute, des auberges de province ou des palaces somptueux. Les deux femmes croiseront sur leur route des hommes souvent transformés en pantins mais aussi des femmes au centre de tous les désirs et de tous les fantasmes.

    La deuxième partie met en scène Nina, troublante réincarnation de la Cicciolina, recueillie par Erma et Charlotte dans la fameuse Jaguar. Le trio de fuyardes se retrouve dans le château de Versailles, tels des personnages d’un conte de fées. Au terme d’une nuit mouvementée et torride, Erma est réveillée par sa femme de chambre Charlotte. Rêves, fantasmes ou fruits de l’imagination d’un auteur facétieux ?

    La troisième partie y répond grâce à une déambulation surréaliste au cours duquel Erma et sa coéquipière expérimentent les aspects les plus sombres de la sexualité – bondage, viols et actes pervers – moins vécus que rêvés. Ces personnages féminins, libres et retors adressent un dernier clin d’oeil au scénariste et dessinateur, se mettant en image dans les dernières vignettes. Une mise en abîme pas moins troublante que les aventures amoureuses d’Erma Jaguar.

    Alex Varenne, Erma Jaguar, L’intégrale, éd. Drugstore, 2010, 152 p.

  • Le salon de l’érotisme sous le regard des modèles d’Alex Varenne

    Dans le cadre de l’exposition "Strip Art" consacrée à la peinture d’Alex Varenne, avait lieu à la galerie Art en Transe Gallery, ce samedi 26 novembre, le premier salon de la littérature érotique. Bla Bla Blog était d'ailleurs partenaire de cet événement.

    C’est dans ce lieu cosy que Flore Cherry, créatrice et animatrice des Écrits Polissons, avait invité la fine fleur de ce genre littéraire, souvent considéré avec dédain, pour ne pas dire pudibonderie. Or, ce samedi, le public se serrait en nombre dans la galerie Art en Transe Gallery, entouré des toiles d’Alex Varenne. Ah, si ses modèles avaient pu parler ! Et bien, s’ils avaient pu parler, ils auraient pu dire bien des choses en somme.

    Sous le regard de la jeune Chinoise fleurie Ri-Shu-Shi, la musicienne et écrivain Julia Palombe présentait son dernier ouvrage, Au Lit Citoyens (éd. Hugo et Cie). Ce livre qui a fait du bruit dans Landerneau lors de sa sortie, est un réquisitoire contre toute forme de contrainte, d’interdits voire d’injonctions (la fellation, "la double péné" ou la marchandisation de nos partenaires) autour d’un sujet qui devrait être avant tout une affaire de liberté et de choix : "La sexualité est le bac à sable des grandes personnes", proclamait Julia Palombe. "La pornographie n’est pas un problème en soi" ajoutait cette dernière à quelques centimètres du tableau Yin et Yang, montrant une Chinoise dans une position peu équivoque. L’artiste s’en prenait aux religions lorsqu’elles s’immiscent dans nos lits.

    Le public était invité, dans le cadre de ce salon de l’érotisme, à faire preuve d’imagination en participant à des jeux d’écriture préparés par les auteurs invités. Les peintures d’Alex Varenne Jambes de Tango, Couple endormi ou Typologie de la Femme, pouvaient inspirer les amateurs tentés d’écrire, par exemple, une phrase sexuellement explicite avec les mots "Pieuvre", "Télécommande" et "Bretelle".

    La Professionnelle semblait écouter avec grand intérêt la présentation du B.Sensory, le premier sextoy connecté relié à des ouvrages érotiques, pour des lectures interactives plus vraies que nature. Le modèle peint par Alex Varenne découvrait sans doute ce que pouvait être la littérature érotique 3.0, à l’heure du digital. Sa créatrice, Christel Le Coq, remarquait que la pornographie et l’érotisme sont sans nul doute des moteurs économiques incroyablement dynamiques : Canal+ n’aurait sans nul doute pas connu son succès de chaîne à péage sans le fameux "film du premier samedi du mois", disait-elle en substance. La responsable de la start-up prévoyait ensuite que la prochaine évolution dans le domaine du sexe allait passer par les vêtements (et les sous-vêtements?) connectés.

    Pourquoi la lecture publique de la bloggeuse Charlie Liveshow faisait-elle étrangement écho à la toile Le Verrou de Fragonard ? La camgirl se trouvait en terrain familier dans ce salon et se faisait la voix de sa consœur Octavie Delvaux, auteure de La Tentation de Palerme, une nouvelle du recueil À Cœur pervers. L’auditeur était plongée dans une atmosphère à la fois surannée et un brin pervers, justement. Un homme et une femme se rencontrent et se séduisent : rien que de trop normal si ce n’est que l’homme que Gwen séduit est un homme d’église. Charlie contait, à quelques pas d’une adaptation moderne et pop-art du Verrou de Jean-Honoré Fragonard, une histoire écoutée… religieusement.

    Parlons enfin du tableau en forme de manifeste féministe, Womanpower, où avait lieu une performance de Cécile Morel. Elle chuchotait à l’oreille de qui le souhaitait des passages du monologue Molly Bloom, la mythique séquence finale de l’Ulysse de James Joyce (voir aussi cet article). Molly Bloom (ou Pénélope) est le premier personnage littéraire à parler de sa condition de femme sans fard, sans limite et sans faux-espoirs : "Il me semble que Pénélope (Molly) est une femme parfaitement saine, complète, amorale, amendable, fertilisable, déloyale, engageante, astucieuse, bornée, prudente, indifférente" disait d'elle l’écrivain irlandais. Qu’elle prenne vie sous le Womanpower d’Alex Varenne était un joli clin d’œil pour ne pas dire une intelligente audace des organisateurs du premier salon de la littérature érotique. 

    Gallerie Art en Transe Gallery
    Écrits Polissons
    "Alex Varenne, peintre"
    "Molly Bloom Experience"

    http://www.juliapalombe.com
    http://blog.b-sensory.com
    http://charlie-liveshow.com

    Photos : Flore Cherry

  • Le scénario de la bande dessinée pour les nuls

    alex varenne,cesan,cherryLa bande dessinée vous intéresse, comme nous ? Vous souhaitez vous immerger l'espace d'un moment dans ce milieu ? Bla Bla Blog vous encourage à une initiation au scénario de BD. Il aura lieu ce samedi 26 novembre, de 13H30 à 14H30 au 4 rue Roger Verlomme, Paris 3ème, dans le cadre du salon de la littérature érotique.

    Cet atelier est organisé par l'école CESAN qui présentera sa revue Bilboquet, réalisée par le C'BD, l'association des étudiants de l'école CESAN. Pour ce premier numéro publié en juin 2016, ils ont planché sur les notions d'érotisme sous toutes ses formes : une collection de souvenirs, d'anecdotes, d'incongruités, de fantasmes et de performances... graphiques ! À l'image de l'école, la revue présente un paysage graphique et narratif éclectique et donne à connaître les personnalités artistiques hautes en couleurs de la toute jeune garde de la bande dessinée et de l'illustration.

    Le C'BD, l'association étudiante de l'école CESAN, permet aux étudiants et aux diplômés de créer et renforcer des liens entre les différentes générations et de se retrouver autour de manifestations spécifiques. L'association a pour principal objectif de mutualiser les fonds afin d'aider à la publication des projets des étudiants mais aussi de mutualiser les compétences et les réseaux professionnels de chacun. Le C'BD a un rôle de comité éditorial, les projets des étudiants sont lus et revus par les membres de l'association qui décident de leur publication. Enfin, le C'BD a pour vocation de promouvoir le travail des étudiants dans des festivals, des salons ou à travers des expositions collectives.

    L'inscription donnera accès à une initiation au scénario de la BD, un accès VIP de 15h à 21h30 au salon de la littérature érotique, la visite guidée de l'exposition "Strip-Art" par Alex Varenne, le catalogue collector Strip-Art (série limitée et signé), boisson offerte (les bières "La kékette") ainsi que des goodies (Kit Love). Et si vous venez accompagnés, 1 place achetée = 1 place offerte.

    Et si vous venez de la part de Bla Bla Blog, vous aurez droit à une réduction de 20% !

    Inscription : www.placeminute.com

    Atelier de scénario de la BD
    4 rue Roger Verlomme, Paris 3ème
    samedi 26 novembre, de 13H30 à 14H30
    16 € sur pré-inscription et 20 € sur place
    20 % si vous venez de la part de Bla Bla Blog

  • Z comme Zorg

    "Nous n’avions pas l’intention, Alex et moi, de faire une véritable adaptation de Mars. Nous souhaitions surtout, avant que le temps n’estompe tout, fixer ce qui subsistait encore des années Zorn dans Zurich et le souvenir de ses proches." C’est ainsi que Daniel Varenne commente, dans la préface "Zurich… Zorn… Z", Angoisse et Colère, qu’il a créée avec son frère Alex Varenne.

    Œuvre OVNI dans la carrière de ce dernier, cette bande dessinée, scénarisée par Daniel Varenne, est sortie en 1988. Rétrospectivement, elle marque un point d’arrêt dans la collaboration de ce duo. Les deux frères s’étaient fait connaître au début de cette décennie avec l’emblématique cycle de science-fiction Ardeur. En réalité, quoi de plus différent que ces deux albums, en tout point opposés ? D’un côté, une saga post-apocalyptique de près de 500 pages que le bloggeur a qualifié de cyberpunk ; de l’autre, une dense et sobre adaptation littéraire du récit Mars, écrite par Friz Zorn, écrivain suisse malade et dépressif, décédé avant la publication de son texte devenu culte.

    Les 28 planches éclairent, sondent et documentent un texte exigeant, lucide et à l’humour grinçant d’un Zurichois devenu malade – au sens propre comme au sens figuré – de son existence. Alex et Daniel Varenne travaillent une nouvelle fois en dehors des sentiers battus grâce à une relecture en bande dessinée de Mars. En documentalistes rigoureux, les deux auteurs ont visité les lieux où a vécu, jusqu’à sa mort en 1976, Fritz Zorn, ou Fritz Angst dans l’état civil. Les noms de l’auteur, Zorn (ou "colère" en allemand) et Angst ("angoisse") sont bien entendu les clés du titre de l’album. Tableau d’une ville bourgeoise autant que portrait d’un artiste malade, les Varenne offrent une déambulation terrible au cœur d’une ville occidentale, Zurich, prison argentée d’un homme, Zorn, qui avoue vivre dans un enfer feutré. Le salut viendra paradoxalement du cancer : "La chose la plus intelligente que j'aie jamais faite, c'est d'attraper le cancer" écrit-il dans son récit.

    Daniel Varenne s’étend, dans la préface de ce "roman graphique" avant l’heure, sur les lieux de l’auteur de Mars : l’université, l’appartement du jeune professeur dans la Frankengasse, la villa de son psychanalyste (33 rue de la Freiestrasse) et la rive de la Goldküste. Ce sont ces lieux qui forment la trame de la bande dessinée, tel le décor de théâtre d’un monologue tragique. Méditation sur la dépression, dénonciation d’une société bourgeoise zurichoise (cela vaut aussi bien entendu pour beaucoup de sociétés dans le monde), Angoisse et Colère peut se lire aussi comme l’hagiographie d’un martyr biberonné au lait d’une éducation faussement harmonieuse, sans aspérité, morte et sans amour : "Je n’avais pas d’amis et je n’avais pas d’amour… La sexualité ne faisait pas partie de mon univers car la sexualité incarne la vie" proclame le narrateur. Un propos que ne renierait pas Alex Varenne.

    L’album est complété par Bobby Lynn, portrait a priori très éloigné du Zurichois dépressif mais aux similitudes frappantes. Au contraire de Fritz Zorn, Bobby Lynn est l’homme de tous les excès. Cet acteur renommé, en réalité un enfant gâté et dépressif, finira par brûler la vie par les deux bouts, car il "n’avait pas eu le courage de regarder la vie en face."

    Fritz Zorn laissait le témoignage lumineux d’un désespoir qu’il révéla post-mortem au monde entier ; Bobby Lynn, lui, fit le vide autour de lui, après une carrière sous les projecteurs.

    Alex et Daniel Varenne, Angoisse et Colère, éd. Casterman, À Suivre, 1988, 69 p.
    Fritz Zorn, Mars, éd. Gallimard, Folio, 1982, 315 p.