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  • Broadway au bout du crayon

    Bla Bla Blog est partenaire avec Cherry Gallery d’une nouvelle exposition, Drawing Art, de Guillaume Chansarel, à la Galerie Detais / Sabine Bayasli (Paris 9e). Cet événement aura lieu du du 5 au 9 juin 2018. Notez bien ces dates sur vos agendas.

    À l’image de New York, Guillaume Chansarel est en perpétuel mouvement. Explorateur d’idées nouvelles, empêcheur de penser en rond, bouillonnant de projets, il nous surprend encore avec une création originale qui va faire le bonheur des esthètes.

    247 dessins en 7 jours

    Montrer New York différemment, tel était son objectif. Pour ce projet aussi simple qu’ambitieux, l’artiste fait de Broadway Avenue son terrain de jeu. Sur 22 kilomètres, il dessine tous azimuts. Harlem, Colombus Circle, Central
    Park, Times Square, Wall Street, subway, yellow cabs, feux tricolores, trucks, enseignes, néons, écrans géants...

    Tel un sportif de l’extrême, il s’impose une discipline de fer : 3 kilomètres et 35 dessins par jour, chronomètre en
    main ! "Comme on le ferait avec un Smartphone, je saisis un lieu, je capte une émotion". Caméra frontale vissée sur le crâne, à chaque intersection de rue, il dégaine son crayon, sort son carnet, et crobarde un corner. Le dépassement du "dessinateur de fond" donne une œuvre étonnante. Une série de croquis tendus et contrastés qui nous plonge au cœur de la mythique avenue.

    Un livre inédit avec Frédéric Beigbeder

    À l’occasion de ce projet artistique, Guillaume Chansarel et Frédéric Beigbeder, pour le texte, publient un livre inédit en édition limité : Drawing Avenue, 247 dessins en 7 jours. L’auteur prendra soin, sur la page de garde de chaque exemplaire réservé de réaliser une gouache originale personnalisée.Ce livre exceptionnel peut être réservé en ligne ou directement à la Galerie Detais / Sabine Bayasli.

    Du jamais vu ! On feuillette un autre New York. Revisité. Apaisé. Un surgissement de sérénité dans cette ville foisonnante. Le regard de l’artiste semble apprivoiser la jungle urbaine. "L’étonnement, ce commencement timide de la jouissance" dont parlait Roland Barthes. Avec ce "street movie" à pied, Guillaume a inventé un nouveau genre artistique. On a tous rêvé New York et Guillaume Chansarel l’a fait.

    Drawing Avenue, exposition de Guillaume Chansarel du 5 au 9 juin 2018
    Du mardi au samedi de 14H à 19H et sur rendez-vous
    Galerie Detais / Sabine Bayasli
    39 rue Notre-Dame de Lorette - Paris 9e
    Tél. 01 82 10 14 73 / contact@galeriedetais.fr
    www.galeriedetais.fr
    Guillaume Chansarel et Frédéric Beigbeder, Drawing Avenue, 247 dessins en 7 jours, exemplaire à réserver en ligne ou sur place à la galerie Detais / Sabine Bayasli

    https://www.guillaume-chansarel.com

    D’après un texte de Gilles Trichard
    © Guillaume Chansarel

  • Deux amis

    Il y a quelque chose de dépaysant dans le deuxième album des Part-Time Friends, Born To Try. Moins folk et plus eighties que leur premier opus (Fingers Crossed), le duo formé par Pauline Lopez de Ayora et Florent Biolchini propose un rendez-vous musical où l’électro éthéré et planant se taille la part du lion, à l’exemple de Ghost away. Dans ce titre, les deux voix planantes, tels des fantômes rassurants, nous susurrent à l’oreille des mots réconfortants: "I wanna understand / I wanna see the end / You wrecked me everyday / Remember my birthday."

    Voilà ce qui fait le charme des Part-Time Friends : des lignes mélodiques d’une grande limpidité (Born to try), et non sans cette touche électro mâtinée d’une japanese touch (I Don’t Mind), une influence nippone que le duo revendique à travers la pochette de l’album.

    Le duo formé par Pauline et Florent ose un son plus pop-rock dans Understand ou Hurricanes et ses rythmiques sombres et appuyées et tout droit sorti des années 80 : "Le retour des eighties a duré plus longtemps que les eighties, pour le pire comme le meilleur. Certains font la blague en jouant sur l'attitude et le second degré, mais on ne s'est jamais retrouvés là-dedans," dit à ce sujet Florent Biolchini.

    Japanese touch

    Plus folk, Hear that sound pourrait très bien atterrir dans les playlists de la toute jeune génération, qui peut être séduite par les gimmicks de Streets And Stories comme les lignes mélodiques de Letter You’ll Never Read. Pourquoi ne pas imaginer Born To Try comme une bande-son représentative de la pop-culture, à l’exemple de I Don’t Mind, pour sa facture amphétaminé, juvénile et délicieusement régressive ?

    Dans un son volontiers électronique, Part-Time Friends ne se refuse pas les envolées planantes (Glitter in My Eyes) et follement romantiques. Romantique, comme l’est à sa manière le très pop La La La in L.A., dans lequel on verra – évidemment – un joli et dansant hommage à la célèbre comédie musicale de Damien Chazelle.

    Voilà qui fait de cet album le fruit d’un couple d’amis musicaux pour la vie. À moins qu’il ne faille prendre au pied de la lettre le dernier titre comme un sombre et funeste message : We Are Not a Band Anymore. Pourvu que ce ne soit pas vrai...

    Part-Time Friends, Born To Try, Un Plan Simple / Sony Music, mars 2018
    http://www.parttimefriendsmusic.com

  • Il sera beaucoup pardonné à David Lachapelle

    C’est un très bon livre, je dirais même plus très bel objet qui m’est tombé entre les mains cet hiver : la magnifique anthologie consacrée à David Lachapelle (Lachapelle Lost+Found, éd. Taschen).

    Dans un coffret luxueux, le photographe américain, l’une des idoles de la pop culture, propose quelques-uns de ses meilleurs clichés, dans un format de livre finalement peu adapté à une bibliothèque lambda.

    C’est bien là le seul point faible de cet ouvrage impressionnant d’un artiste qui continue de portraitiser notre époque, de la sublimer dans ses mises en scènes travaillées mais aussi d’habiller et de déshabiller quelques-unes des personnalités les plus emblématiques de la culture pop : Miley Cyrus, Nicki Minaj, Pharell Williams, Katy Perry ou Kanye West.

    La patte de David Lachapelle est aisément identifiable : décors luxuriants, couleurs acidulées, poses surjouées et un sens de l’humour second degré mâtiné d’une bonne dose d’érotisme. La vie, la mort, le sacré, le profane, le sexe, le moderne, la Renaissance, les expressions de pâmoison et de douleur, le surréalisme ou l’exhibition se télescopent dans une anthologie luxueuse, provocatrice et joyeuse.

    Doit-on cependant étiqueter David Lachapelle comme un photographe simplement hype, cool et pop ? Le catalogue Lost+Found promet que non.

    Les personnages sexy, nus, huilés, maquillés à outrance et aux poses aussi improbables que celles des statues grecques maniéristes sont transportés dans des décors et des situations baroques.

    Une anthologie luxueuse, provocatrice et joyeuse

    Baroque : le mot est lâché. Car Lachapelle ne craint ni la démesure, ni le clinquant, ni le sens du symbolisme pour parachuter ses modèles, connus ou moins connus, dans des scènes volontairement surchargées : Pamela Anderson alanguie dans une chambre d’adolescente miteuse (21 Forever, 2000), Lady Gaga dans une position inconfortable entre mer et ciel, à la fois allongée et debout, entourée de bouquets de magnolias et d’un fauteuil roulant (Life Alert, 2009), Lana del Rey en mariée déversant du vin rouge derrière un invité christique, sale et ivre (Newlyweeds, 2017), Chris Rock posant tout sourire avec une une kalachnikov dans une photo de famille irréelle (Gun Control And Casserole, 2008), Britney Spears inconsciente dans une baignoire (A Wirld-Famous Singer Drowns In Hotel Bath. Party Goes On As Planned For Floors Below, 2003) ou Julian Assange en gourou (Wikileaks, 2017).

    David Lachapelle est aussi connu pour ses compositions géantes et largement influencées par l’iconographie religieuse : une Pietà (1986), des représentations de Vierges enfermées dans des boules de verre (Mother Mary Comes To Me, 2016), Carmen Carrera en Eve dans le paradis de la Genèse (There Once Was A Garden, 2014), une chapelle (sic) rococo (A Prayer For My Friends, 2016), une représentation du déluge (Deluge, 2006) ou l’apocalypse revisité (Decadence, 2007).

    Photographe ami des stars et à l’esthétique exubérante, David Lachapelle s’avère singulièrement tout autant un témoin ironique de notre époque qu'un artiste engagé. Plusieurs œuvres s’attaquent ainsi à notre société de consommation (Boulevard Of Broken Dreams, 2015), à la folie du star-system (Britney Spears posant pour Toxic Fame en 2003), la politique (le saisissant portrait d’Hillary Clinton en 2010), l’environnement avec ces paysages d’usines (la série des Lanscapes en 2013) ou, plus étonnant chez lui, l’exploitation de l’Afrique (The Rape Of Africa, 2009).

    Photographe exaltant, surdoué et attachant, David Lachapelle a fait du détournement d’iconographies classiques et de son irrévérence vis-à-vis du sacré une œuvre inestimable et unique. Rien, que pour cela, il lui sera beaucoup pardonné.

    David Lachapelle, Lost+Found, éd. Taschen, 2017, 279 p.
    http://www.lachapellestudio.com
    David  LaChapelle, Artsy

    © David Lachapelle


  • Qu'est-ce qu'être normal ?

    café philo,philosophieCafé philo ou café psycho ? La question se pose s’agissant du prochain débat du café philosophique de Montargis, qui aura lieu au Belman, le vendredi 18 mai, à 19 heures. Le débat portera en effet sur ce sujet : "Qu’est-ce qu’être normal ?"

    Cette interrogation semble rythmer notre vie, jusqu’à nous angoisser : "Docteur, suis-je normal ?", "Mon enfant est-il normal ?" ou "Est-ce normal que je vive ainsi ?" Il semblerait qu’une norme pèse sur nous et nous impose des comportements, des habitudes ou des pensées. Pourquoi sortir de la normalité paraît-elle souvent problématique ? Ne pas être normal serait-ce prendre le risque de tomber dans une forme de folie ? Que risquerions-nous, en tant qu’individus singuliers et uniques, à gommer nos particularités pour nous fondre dans un groupe et à être "comme les autres" ? Peut-on se construire soi-même en nous fondant dans une norme collective ?

    Ce sont autant de points qui pourront être débattues lors de la séance du vendredi 18 mai 2018, à partir de 19 heures au café Le Belman, boulevard des Belles Manières, à Montargis.

    La participation sera libre et gratuite.

    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

  • Le Grand Paon est un animal de nuit

    Sur la pochette du premier album de Palatine, se tient une silhouette mystérieuse au regard triste, menaçant et sombre. Sombre ou plutôt rouge, car c’est bien la couleur dominante de Grand Paon de Nuit. La voix androgyne à la M de Vincent Ehrhart-Devay plane sur un album pop aux images obsédantes.

    Et avec toujours ce rouge, véritable fil conducteur : rouge rassurant (Comme ce Rouge me plaît), rouge passion (Stockholm), rouge violence (Ecchymose) ou le rouge dépaysant d’un road-movie dans le sud des États-Unis (Baton Rouge).

    Le grand paon est un animal de nuit annonce Palace dans le rock nimbé d’électro, City Of Light, et dans Paris - L’ombre où le noctambule parle de ses défauts sublimés.

    Fil rouge conducteur

    Les quatre garçons de Palace, JB Soulard, Adrien Deygas, Toma Milteau et bien entendu Vincent Ehrhart-Devay, proposent onze titres alternant le rock sombre à la PJ Harvey (Golden Trickets), l’easy-listening (Marions-nous), l’électro pop (City Of Light) ou encore la chanson française, celle d’Alain Bashung ou de Christophe (Faux-Brouillards). Baton Rouge est un voyage dans les bayou, grâce à un électro country-folk aux guitares joueuses. Ce titre avait déjà été enregistré dans une version publique pour le premier EP de Palace, sorti en 2015.

    Beaucoup plus sombre, Ecchymose est un titre aux accents grunge, aussi torturé, provocateur et paradoxalement lumineux que le Where The Wild Roses Grow de Nick Cave & The Bad Seeds et Kylie Minogue  : "Bye-bye bye-bye / Je dois partir / Là où mes mains se posent / Poussent des ecchymoses."

    Palace c’est aussi du symbolisme mis en musique comme la chanson titre, Grand Paon de Nuit : "J’ai les yeux rouge / Je sors seulement la nuit/ Personne ne bouge / J’aime le silence."

    Il y a quelque chose d’unique et de fatal dans ce premier album, obsédant comme cette femme croisée dans C’était un Loup : "On voyait tout / mais pas son âme / C’était un loup sous une peau de femme." De nouveau, le rouge passion.

    Palatine, Grand Paon de Nuit, Yotanka, 2018
    En concert au Café de la Danse le 15 mai 2018
    http://palatinemusic.fr

  • À contretemps avec Sarah Lancman

    Après l’album de Sarah Lancman, À Contretemps, qui sortait en début d’année, voilà que la jazzwoman sort son premier lyric vidéo pour son titre phare, À contretemps.

    On doit cette mise en image à Jon Verleysen, par ailleurs chanteur, auteur et compositeur du groupe Elephanz.

    Regardez et écoutez.

    https://www.sarahlancman.com

    "Les bonnes fées de Sarah Lancman"

  • Zob in job

    On ne va pas vous faire un dessin sur ce Guide de Survie sexuelle de la Bussiness Girl (éd. Tabou). Ou plutôt si. Guenièvre Suryous s’est d’ailleurs chargée d’illustrer avec finesse, tact et sensualité ce nouveau livre écrit par Flore Cherry. Il s’agit du deuxième opus d’une "collection ludique, décalée et informative" comme l’annonce l’éditeur spécialisé.

    Après le premier tome, Le Guide de Survie sexuelle de l’Étudiant/e, place cette fois aux femmes actives, ces business women contraintes, comme le dit dans la préface la youtubeuse et entrepreneuse Clémity Jane, de jongler avec mille et un aspects de la vie quotidienne : la maison, le travail, la famille, les sollicitations, les projets personnels, et bien sûr le sexe.

    Flore Cherry, que nous avions rencontrée pour Bla Bla Blog, a réussi à ne pas tomber dans le piège d’un ouvrage vulgaire ou enfonçant des portes ouvertes. Le lecteur trouvera même un discours très sérieux sur le sexisme en entreprise et la manière de désamorcer des situations compliquées pouvant transformer la vie dans un bureau en véritable enfer ("Comment survivre dans un milieu professionnel sexiste ?"). La business girl, la militante, la cadre supérieure, la gérante de start-up ou la femme politique trouveront dans ce petit livre savoureux et décomplexé de quoi apprendre sur le plus universel des sujets. Elles y trouveront aussi des "témoignages de survivants," une liste de "questions relous" ou un chapitre traitant de "culture G"...

    Culture G...

    Les fiches de premiers secours abordent des thématiques aussi différentes que la gestion d’une aventure amoureuse au bureau, les rencontres sur un site de dating, les grossesses, la manière de s’habiller au travail, l’e-reputation ou comment concilier au mieux le télétravail et la vie intime. Et pour épicer ces thèmes sérieux, Flore Cherry n’oublie pas de parler de quelques positions du Kamasutra ou d’inviter à ces pauses oasis, indispensables dans nos vies souvent trépidantes et épuisantes : le yoga, prendre du recul sur sa pause sentimentale ou la pratique... de l’orgasme minute.

    Dire que ce Guide de Survie sexuelle est distrayant est un euphémisme. Les illustrations de Guenièvre Suryous servent avec bonheur un ouvrage avant tout destiné à un public féminin. Les auteures espèrent pour ce nouveau Guide de Survie sexuelle le même succès que celui qui était destiné aux étudiant·e·s. Un livre à picorer et déguster entre deux rendez-vous – qu’ils soient professionnels ou très privés.

    Flore Cherry et Guenièvre Suryous, Guide de Survie sexuelle de la Bussiness Girl,
    éd. Tabou, 2018, 127 p.

    "La vie (sexuelle) des jeunes"
    "Union TV : un nouveau média pour une nouvelle révolution sexuelle"

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  • Prélude de Bach