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Alors qu’un projet de construction menace leur terrain de baseball adoré, deux équipes amatrices d’une petite ville de la Nouvelle-Angleterre s’affrontent pour la dernière fois. Face à cet avenir incertain les tensions et les rires s’exacerbent, annonçant la fin d’une ère de camaraderie.
L’orchestre Les Forces Majeures propose un drôle de projet mêlant musique et sport, et en particulier classique et cyclisme. "Accordez vos vélos !", en piste du 9 mai au 8 juin 2025, propose une tournée suivant les traces du mythique Paris-Roubaix, avec 30 villes étapes, 40 concerts et 450 km parcourus… à vélo. Robin Ducancel, une des Forces Majeures, a bien voulu répondre à nos questions pour parler de ce projet singulier
Bla Bla Blog – Bonjour. Les Forces Majeures est un singulier projet mêlant musique et sport. Pouvez-vous nous en dire plus ? Et d’abord, qui en a eu l’idée ? Robin Ducancel – L’Idée est née de ma rencontre avec Raphael Merlin, chef d’orchestre et fondateur de l’orchestre, cycliste au quotidien. Je suis producteur musical et passionné de vélo. En 2020 Raphaël me propose de reprendre en main l’orchestre. J’ai alors envie d’imaginer des tournées des territoires sur le temps long, qui relient les théâtres aux villages, en autonomie, à vélo ! L’idée est encore embryonnaire avant l’arrivée du Covid. Passée la sidération de ne plus pouvoir jouer de musique en salle, c’est étrange mais la pandémie nous libère; dans un contexte exceptionnel on sent que c’est le moment d’être audacieux, on crée donc ensemble "Accordez vos vélos !" Retrouver le chemin des concerts, du dehors, une manière simple d’aller vers les gens, les habitants, les rencontrer chez eux, à vélo, dans un cadre qu’ils connaissent et qui n’est pas forcément associé à la musique, jouer dans leur quotidien, dehors ou dedans, souvent gratuitement, plusieurs fois par jour, à l’école, à l’Ehpad, à l’école de musique, dans des gymnases, en bord de rivière, tout est possible dès lors que la rencontre a lieu, sans prérequis musicaux ! 2025, année héroïque ! J’avais envie d’un projet qui traverse les Hauts de France, défis hors norme, la plus longue tournée qu’ils aient organisé, 1 mois, 450km, 40 concerts, un enfer du Nord ?
BBB – 30 villes étapes, 40 concerts et 450 km parcourus à vélo ! C’est un peu Jacques Anquetil dans la peau de Yehudi Menuhin. Ou plutôt de Pogacar dans celle de Anne-Sophie Mutter… pardon, de Pierre Fouchenneret. L’idée n’est-elle pas de prouver que le musicien classique n’est pas le meilleur ennemi du sportif ? RD – C’est ce qui est épatant avec les membres de cet orchestre. Ils sont à la fois d’excellents musiciens, des camarades qui s’épaulent pendant 4 semaines de tournée, des cyclistes capables de parcourir entre 20km et 70km par jour en plus des concerts et de grands curieux qui aiment aller vers les nombreuses personnes qu’ils rencontrent chaque jour. Il semblerait que pédaler avant de jouer leur fait le plus grand bien, leur permet de respirer, d’être inspirés, de créer des liens humains forts entre eux dont on perçoit les effet sur scène.
"Comblés et infiniment reconnaissants que tout ces moments aient pu exister"
BBB – Ce projet a débuté le 8 mai dernier. Quel bilan pouvez-vous en faire ? RD – Je peux déjà dire que si la tournée s’arrêtait maintenant nous serions à la fois comblés et infiniment reconnaissants que tout ces moments aient pu exister… On travaille pendant pratiquement deux ans pour faire exister un tel projet, on en vient à oublier pourquoi on le fait, ça parait abstrait, et puis à la première note jouée, aux premiers enfants qui chantent pour vous accueillir dans leur école, on frissonne et on se souvient que c’est pour cela que l’on se donne tout ce mal, que c’est la vie, que c’est essentiel, existentiel, qu’il ne faut surtout pas arrêter de se réunir, de s’émouvoir ensemble, de se connecter à quelque chose qui nous dépasse, qui remet parfois tout en perspective, vous fait oublier vos soucis, attise votre curiosité et votre appétit pour la découverte. C’est un beau cadeau que l’on se fait ! J’aimerais partager tant d’anecdotes, de rencontres qui m’ont émues !
BBB – Après avoir suivi la trace du mythique Paris-Roubaix, n’avez-vous pas comme projet de suivre une autre classique, voire un Tour ? RD – Les idées de parcours ne manquent pas ! Si ça ne tenait qu’à moi j’aimerais à la fois que l’on sillonne de nouvelles régions, que l’on fasse un grand Tour de France mais aussi l’on réédite les tournées déjà accomplies, telles de vraies classiques cycliques ! Ce sont parfois des sollicitations que viennent les idées de parcours. Avis aux collectivités territoriales, festivals, associations et théâtres, contactez-nous, parlez-en à vos voisins, préparez un budget ou des pistes de financements et parlons-en !
BBB – Merci à vous et bon courage – sans produit interdit, s’il vous plaît !
Dans cet essai autobiographique, Haruki Murakami (devenu célèbre dans le monde entier grâce à sa trilogie inoubliable qu’est 1Q84) nous parle de sa grande passion pour la course à pied. Marathonien et triathlète, Murakami nous raconte comment lui, l'ancien barman, ancien fumeur, devenu romancier presque par hasard, a commencé à s'adonner à la course à pied.
Comment s'organise ses journées - car Murakami effectue au moins 10 kilomètres par jour ? Quels sont ses premiers et ses plus mémorables souvenirs ? Quel est le rapport entre ce sport et le travail de romancier ? Pourquoi la course de fond peut s'apparenter à une philosophie de vie ? Murakami répond à ces questions avec justesse, sensibilité, sans rien cacher de ses faiblesses ou de ses échecs.
Un admirable essai qui donne envie de chausser ses baskets !
2024 sera une année sportive. Et même très sportive. Euro de football, JO à Paris cet été.
Il y en aura pour tous les goûts. Bla Bla Blog voit dans cet événement une manière de parler autrement de ces athlètes qui font vibrer des milliards de spectateurs.
Bientôt, donc, les premières chroniques, l'une sur les plus grands joueurs de football et l'autre sur un marathonien français injustement tombé dans l'oubli et qu'une BD nous fait découvrir.
Photo : Pexels - Frans van Heerden
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Une poignée de main et c’est parti : Joël Fernandez, Président de l’association "Renaissance" et Nicolas Rouger, skipper de "Demain c’est loin", ont décidé d’unir leurs forces et réseaux, pour défendre une cause qui leur tient à cœur : l’aide à l’enfance.
Le projet" Demain c’est loin" contribuera en effet à recueillir les fonds nécessaires pour financer l’un des projets de l’association présidée par Joël Fernandez.
Espace Renaissance a été créé à Montpellier en 2012. L’objectif de cette structure est d’aider les enfants en difficulté. Plusieurs projets sont développés par Joël et ses partenaires et ils se structurent autour de trois axes : celui de l’enfance violentée, celui l’enfance défavorisée et celui de l’enfance malade qui se concrétise à travers la création de Maisons Renaissance, accueillant les parents d’enfants hospitalisés (plus d’informations sur le site web officiel : https://espacerenaissance.fr.
C’est au tour de ce dernier axe que Nicolas Rouger et Joël Fernandez ont décidé de se fédérer : à travers la vente de chaque mètre carré de la voile de l’Imoca 60 peinte par l’artiste Hervé di Rosa, ils financent la construction d’une maison pour les parents des enfants hospitalisés à Marseille : "Le projet de Nicolas m’a immédiatement séduit par son originalité et par les valeurs qu’il porte : il est complètement en phase avec les causes que nous défendons avec Espace Renaissance et ses adhérents", déclare Joël Fernandez qui a mis entre parenthèse une partie de sa vie professionnelle, afin d’agir au nom de l’intérêt général.
Une voile peinte en ces jours dans un ancien chai à Sète
En plus de la construction d’une maison Renaissance à Marseille, un programme éducatif sera proposé pour suivre l’avancement du projet et permettre aux enfants de l’association de s'intéresser aux valeurs du sport, du dépassement de soi, de l'écologie et aux nouveaux horizons, grâce aux courses du circuit IMOCA et au projet de Nicolas Rouger.
Sur la photo, les 300 m² de voile sont actuellement en train d’être peints sous l’œil attentif de Philippe Saule (directeur des Beaux-Arts de Sète) qui coordonne la réalisation de cette œuvre d’art monumentale. La voile est signée par l’artiste Hervé di Rosa.
Philippe Saule décrit ainsi les grandes lignes de la conception : "Le dessin original de Hervé di Rosa a été numérisé et agrandi par l’artiste Mikael Péronard qui est spécialiste de la reproduction en grand format et qui s’occupera, avec son frère Martin, de matérialiser le processus d’ici à 15 jours. Une fois que la peinture sera finie, elle sera stockée au Musée Paul Valery de Sète. La toile peinte ne fera donc pas le tour du monde, elle sera collée à l’arrivée du Vendée-Globe en 2024 sur la vraie grand-voile".
Il faut enfin noter que la peinture de l’artiste sétois est trop lourde et délicate pour être employée dans le cadre d’un tour du monde en bateau où les aléas de la météo peuvent s’avérer particulièrement rudes.
En cette période consacrée à Roland Garros, et si l’on parlait tennis, avec ce film, Cinquième Set, sorti il y a deux ans, porté par Alex Lutz, le Catherine de la série Catherine et Liliane, devenu un acteur et scénariste césarisé avec Guy ?
Pour Cinquième Set, c’est Quentin Reynaud qui le dirige, dans le rôle de Thomas Edison, un ex-prodige du tennis français qui décide à quarante ans de sortir sa raquette et de se mesurer aux cadors bien plus jeunes qu’eux. Il s’inscrit au tournoi de qualification de Roland Garros, bien décidé à montrer qu’il n’est pas fini.
Un travail introspectif
On peut imaginer comment le cinéma américain tournerait cette histoire de come-back : un sportif fini se challenge en partant se mesurer avec de jeunes sportifs aux dents longues qui pourraient être ses enfants. Cela donnerait une épopée démonstrative aux obstacles innombrables, avec un happy-end très classique.
Ici, Quentin Reynaud choisit de faire un travail introspectif sur un homme marié et jeune papa, ayant l’intime conviction de n’avoir pas réalisé son destin. La frustration pèse sur ses épaules, ce qu’Alex Lutz interprète avec justesse. D’autres réflexions sont évoquées : la pression des parents sur les jeunes sportifs, les échecs que l’on assume pas et le poids de la retraite.
Le film se termine avec une dernière balle, dont la course finale ouvre plusieurs fins, avec une certitude : le parcours brillant du "vieux" tennisman à Roland Garros a finalement été son plus grand triomphe.
Cinquième Set, drame français de Quentin Reynaud, avec Alex Lutz, Ana Girardot et Kristin Scott Thomas, 2020, 105 mn https://www.canalplus.com/cinema/5-eme-set/h/16336852_40099
Allier l’art et le caritatif : quoi de plus noble ? La maison de ventes Aguttes organise le jeudi 17 février à Neuilly une vente caritative au profit de l'AFSA, Association Française du syndrome d’Angelman.
Mais d’abord, qu’est-ce que le syndrome d’Angelman ? Il s’agit d’une de ces nombreuses maladies génétiques rares qui se caractérise par un retard global de développement, une absence de langage oral, des difficultés de motricité et de la marche, une épilepsie, des troubles du sommeil et de l’attention. Les personnes avec le syndrome d’Angelman nécessitent d’un suivi multidisciplinaire tout au long de leur vie et restent peu autonomes même à l’âge adulte. Bien évidemment, ces personnes malades ont besoin d’aide. Voilà pourquoi des personnalités du monde du sport et du spectacle se sont mobilisées pour l’AFSA.
La perruque de Brice de Nice, l’iconique marionnette Bobo le bâtard des Tuche 4 ou un clap de cinéma du film Chocolat
Ce jeudi 17 février, les objets proposés à la ventes par la maison Aguttes ont été confiés pour être mises en vente : souvenirs de tournages, places de concerts, dédicaces ou encore moments privilégiés avec un artiste. Cette vente est avant l'occasion de faire une bonne action.
Parmi les objets proposés à la vente, la perruque de Brice de Nice, une tenue portée par l’acteur Jean Dujardin sur le film OSS 117, l’iconique marionnette Bobo le bâtard des Tuche 4, un clap de cinéma utilisé lors du tournage du film Chocolat avec Omar Sy, un dîner et une séance photo avec Yann Arthus Bertrand ou encore d’autres archives de célébrités de la scène musicale, comme Grand Corps Malade, Angèle, Amir, Alain Souchon ou encore du monde du sport.
Cet événement mérite à tout point de vue d'être mentionné : rendez-vous donc à Neuilly chez Aguttes ce jeudi 17 février pour cette vente exceptionnelle et qui promet d'être passionnante.
Une question se pose d’emblée à la découverte de cette intégrale "Jean Vigo" proposée par Gaumont : mais comment a-t-on pu oublier ce réalisateur français dont le long-métrage L’Atalante est considéré comme l’un des meilleurs films français de tous les temps, voire l’un des vingt meilleurs films tout court. Que Gaumont propose un coffret complet sur ce cinéaste n’est donc que justice.
Mort à l’âge de 29 ans, Jean Vigo, fils d’un anarchiste espagnol immigré en France, laissa certes une œuvre peu abondante : outre L'Atalante, deux documentaires, À propos de Nice (1930, 22 mn) et La natation par Jean Tauris, champion de France (1931, 10 mn), le moyen-métrage Zéro de Conduite (1933) que la censure française interdira de sortie jusqu’en 1946. Le spectateur ou la spectatrice de 2021 restera dubitative en apprenant la réception de cette histoire d’enfants en révolte contre des adultes aussi autoritaires que ridicules. Film faussement insouciant et naïf, Zéro de Conduite est en réalité un brûlot contre le pouvoir et un hymne à la liberté qui se terminera sur les toits de la pension après une une fête officielle de l’école se terminant dans un joyeux bordel.
On restera ahuri par l’audace visuelle, à l’exemple de cette Niçoise, habillée, rhabillée et déshabillée
L’Atalante, l’année suivante, concrétise le talent de Jean Vigo, mais il est aussi son chant du cygne. En effet, de santé fragile, le réalisateur est atteint de tuberculose et termine de tourner son unique long-métrage alors qu’il est gravement malade. L’Atalante est une péniche où embarque Juliette après son mariage avec Jean, le capitaine du bateau. Parmi l’équipage, il y a Jules, le second, un Parisien gouailleur et haut en couleur, un poète au grand cœur aussi, sorte d’ange-gardien qui va bouleverser la vie de la jeune femme. Il faut voir L'Atalante comme une suite de scènes alliant expressionnisme et réalisme populaire, avec toujours un sens du cadrage incroyable, des mouvements de caméra subtils, des trouvailles visuelles et les interprétations inoubliables de Michel Simon et de Dita Parlo. L’unique long-métrage de Jean Vigo est aussi le témoignage d’un Paris disparu, celui des quais de Seine, des bals populaires et des bistrots bon marché où pullulaient des titis parisiens interlopes.
Les deux autres films de Jean Vigo sont des documentaires. À propos de Nice (1930, 22 mn), sur une musique de Stephen Horne Franck Bockius et Marc Perrone, est moins didactique qu’artistique. Jean Vigo nous fait revivre la ville méditerranéenne et surtout ses habitants et anonymes : estivants, pêcheurs, joueurs de tennis, enfants. Il surprend par son découpage rythmé et ses plans travaillés : contre-plongées, très gros plans et clins d’œil. On restera ahuri par l’audace visuelle, à l’exemple de cette Niçoise, habillée, rhabillée et déshabillée. L’autre court-métrage, La natation par Jean Tauris (1931, 10 mn) est une leçon de natation par le plus grand nageur français de sa génération. Le film est illustré par une voix-off didactique et froide. En contrepoint, Jean Vigo choisit des images hallucinantes de féeries, avec un nageur évoluant tel un poisson dans l’eau.
Le coffret Gaumont propose enfin un grand nombre de bonus : des actualités Gaumont de 1934-1936, des versions restaurées ou originales, le témoignage de Martin Scorcese lui-même qui insiste sur l’importance historique du cinéaste français et des documentaires en hommage à l’auteur de Zéro de Conduite et de L'Atalante. Une découverte bienvenue donc.
Coffret Jean Vigo, Intégrale, Zéro de Conduite, L’Atalante, À propos de Nice, La natation par Jean Tauris, inédits, bonus et suppléments, restauration en 4K, Gaumont, 2018 https://www.gaumont.fr/fr/auteur/Jean-Vigo.html