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  • Être une femme libérée

    Irrésistible. Voilà le premier mot qui vient à l’écoute de l’album du groupe Womankind, Womanpower.

    Derrière ce projet, se cache Sylvie Burger qui a choisi de fusionner chansons françaises et sons latino-américains au féminisme enthousiasmant. Car, oui, cet album engagé refuse d’être chiant. C’est aussi une main ouverte et un cri du cœur, à l’instar de Dis-moi des mots ou, mieux, du premier titre, Aime-moi mens-moi. Un amour vibrant et chaleureux qui est pourtant tout sauf aveugle. Et c’est ça qui est bon.

    Womankind choisit des rythmes latinos pour rendre plus souriante des histoires de déception et de rupture (Rappelle-toi, You Don’t Desserve My Love). L’auditeur ne pourra pas être insensible au bouleversant Petit frère. Sylvie Burger raconte un traumatisant sourire d’enfance, à savoir la mort de son petit frère à l’âge de deux ans, lorsqu’elle n’en avait que cinq. Une déchirure d’autant plus tragique que l’enfant est enterré dans la brousse africaine. Vie en communauté, rupture à l’âge de 15 ans avec un petit copain… que lui a piqué son propre père, départ au Mexique (Apaga la luz), passage par la case prison après avoir été chanteuse officielle de la police nationale Mexicaine… Quelle vie ! 

    Quelle vie !

    Plus d’un et plus d’une ressortirait lessivé⸱e par ces aléas, voire jetterait l’éponge. Pas Sylvie Burger qui a au contraire trouvé dans ces aventures et mésaventures de l’énergie à revendre et de la matière à un album libre, ode à la féminité et à la vie. Ce n’est pas sans espièglerie que l’artiste confie qu’ado, elle a dû faire son "coming in" (sic), pour avoir le droit d’être une femme hétéro…  

    Sur un rythme latino, la chanteuse parle, dans Mon ex en Provence, d’un ancien petit ami qu’elle a quitté, entre résignation, regret et tendresse : " Je dois dire qu’il était plutôt mignon / Mais voilà un jour on a vu rouge à Orange / Et le jour où j’aurais pu lui dire oui j’ai dit non… Le soir quand il fait beau, celui à qui je pense / C’est mon ex".

    Pour Cosmic Cosma, Womankind propose un joli et jazzy hommage à Pierre Richard, "le plus grand de tous les maladroits que nous a donné le cinéma".

    Womanpower of Love c’est un réel chaudron de bonheur, de plaisir et de vie, sans oublier ces danses collées serrées (Sambasalsa) et ce superbe et attachant portrait de La Reine des Grambois, sans doute l’un des plus jolis titres de l’opus et vient conclure l'album.

    Womankind, Womanpower of Love, Inouïe Distribution, 2025
    https://www.facebook.com/womankind.fr
    https://www.youtube.com/channel/UCsQNgIldSr11Y7ZEoo5JJ2w


    Voir aussi : "Chaude et envoûtante Méditerranée"

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  • Les vivantes et les autres

    Ambre Chalumeau, beaucoup la connaissent. Journaliste et chroniqueuse télé pour Quotidien, elle s’est rapidement imposée par sa manière d’arpenter les champs culturels. Curieuse, douée, insatiable, elle sait aussi bien parler peinture que films, musiques ou littérature.

    Et c’est justement de littérature qu’il s’agit, mais cette fois avec Ambre Chalumeau comme artiste et écrivaine et plus seulement en médiatrice.

    Dans Les Vivants, paru chez Stock, on devine que c’est dans son (jeune) passé que l’écrivaine a puisé son inspiration. Aussi brillante que l’une de ses héroïnes, Diane, fraîchement bachelière et partie pour d’ambitieuses études littéraires. Inséparable de Cora et de Simon, elle voit sa vie bouleversée lorsqu’elle apprend que Simon vient d’être admis subitement à l’hôpital. Il va pourtant falloir avancer, attendre mais espérer, entre visites à l’hôpital, projets personnels et interrogations. Bientôt, les deux jeunes femmes se lient avec une troisième femme, Céline, la mère de Simon.

    Un roman passionnant. Mais comment ? 

    Sur une histoire tristement ordinaire – l’hospitalisation d’un jeune homme qui laisse peu d’espoir – Ambre Chalumeau a construit un roman passionnant. Mais comment ?

    D’abord, grâce à ce trio de femmes – Diane-Nora-Céline. Que de différences entre la brillante littéraire, la lumineuse Cora aux écorchures secrètes et la mère de famille qui se penche au chevet de son fils ! L’autrice s’attarde paradoxalement peu sur le jeune alité, sinon pour s’intéresser à un secret que ses amies et sa mère apprennent par hasard. Par contre, ce sont ces vivantes qui intéressent Ambre Chalumeau. Diane doit se démener pour maintenir sa tête hors de l’eau. Nora a fort à faire avec un petit ami insupportable qui sera une des victimes collatérale du drame – victime que l’on ne regrettera pas. Et il y a cette mère, bouleversante, blessée, perdue, lâchée par un mari ayant décidé de voir ailleurs.

    La maladie de Simon, dont on ne saura rien, est un catalyseur et un révélateur chez celles qui restent. "C’est injuste mais c’est vrai : aucun chagrin, même le plus déchirant, même le plus légitime, n’a suffi jusqu’ici à arrêter la marche du monde. Et souvent, par une force de résilience que je serais incapable de pratiquer ou même d’expliquer, ils ne suffisent pas à arrêter la marche d’une vie."

    Pour parler de ce drame, la plume d’Ambre Chalumeau est incomparable : vivante, nerveuse, inventive et non dénuée d’humour. Une belle découverte.

    Ambre Chalumeau, Les Vivants, éd. Stock, 2025, 304 p.
    https://www.editions-stock.fr/livre/les-vivants-9782234097650
    https://www.instagram.com/achalumax

    Voir aussi : "La Micro-Folie arrive dans l'Agglomération Montargoise !"

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