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marie cherrier

  • Marie Cherrier : "Les comédies musicales m'ont toujours beaucoup attirées"

    Il a plusieurs fois été question de Marie Cherrier sur Bla Bla Blog. La musicienne avait même été en tête de notre classement Bla Bla Blog en 2015... À l'occasion de la préparation de sa comédie musicale Les Bas-Fonds de Paris, Marie Cherrier a accepté de répondre à nos questions.

    Un musical ambitieux créé par l'auteure du Temps des Noyaux : voilà qui ne pouvait que nous intriguer...

    Bla Bla Blog – Pouvez-nous raconter l'origine de ce projet de comédie musicale ?

    Marie Cherrier – Ce sont des chansons ! Des mélodies qui se prêtaient bien à une comédie musicale et que je destinais à d'autres interprètes. J'ai donc tissé un lien entre elles, imaginé des personnages, écrit d'autres chansons, des dialogues, et tout s'est imbriqué petit à petit pour aboutir aux Bas-Fonds de Paris.
     
    BBB – Racontez-nous en quelques mots l'histoire de ces Bas-Fonds ?

    MC – Le pitch : Ça se passe à Paris dans un futur imaginaire où la ville est plongée dans la misère. Seule la butte Montmartre s'élève comme le dernier bastion des banques et des bureaux d'affaires. Camille et Momo se sont créés là un petit théâtre ambulant et tentent de présenter aux quelques touristes encore de passage, un Paris moins ennuyeux. Mais le cœur n'y est plus pour Camille, elle va descendre visiter les bas-fonds et y croiser quelques personnages qui chantent leur espoirs, leur révolte ou leur solitude. Un poète enrhumé, une bande de zonards, une femme romantique esseulée, un ivrogne exilé… Que du beau monde !
     
    BBB – Ceux qui vous connaissent sont sans doute surpris de vous voir vous lancer dans une comédie musicale. Pourquoi ce choix artistique ?

    MC – C'était une envie très forte et je l'ai suivie. Je l'ai suivie parce qu'il me semblait avoir les éléments clés d'une comédie musicale : les chansons et les personnages. Et puis c'était une bonne période pour ce virage. Après plusieurs albums solo je ne ressentais plus le besoin de chanter mes chansons. J'avais envie de quelque chose de plus fantastique. Et à cause de cette idée fixe : une fois que j'ai une histoire en tête, comme une chanson, il me faut l'aboutir, il faut qu'elle existe pour le public. Alors sans penser aux débouchés j'ai ficelé cette histoire, et une fois prête, j'ai tout mis en oeuvre pour la réaliser. Ces dernières années ont été conditionnées dans cet objectif. 

    BBB – Avez-vous un goût particulier pour les comédies musicales ?

    Oui, j'ai vu et revu tant de fois des classiques comme La mélodie du bonheur, West Side Story, Hair, ou Mary Poppins... Je le dois à ma mère, qui m'a fait découvrir tout ça, et qui est très sensible à la danse aussi. Toutes ces formes d'expressions pour mettre en scène une histoire, ça m'a toujours beaucoup attiré. À travers le cinéma surtout. J'ai d'ailleurs écrit les Bas-Fonds en pensant au cinéma.
     
    BBB – Parlez-nous un peu de Brian Larsen, l'arrangeur des Bas-Fonds. Comment s'est faite votre rencontre ?

    MC – Je l'ai connu grâce à Caspar David, artiste danois, qui interprète un des personnage des Bas-fonds. Brian avait fait des arrangements sur ses chansons que j'aimais beaucoup. Je suis allée au Danemark rencontrer Caspar avec qui je correspondais depuis plus d'un an (nous nous échangions des musiques, des paroles..) et j'en ai profité pour aller trouver Brian, à Copenhague. Bien que très limitée par la langue (mes connaissances en anglais sont très rudimentaires..) j'ai quand même pu lui exposer mon projet. Je lui ai envoyé les maquettes, il a tout de suite été emballé pour travailler dessus. Ce fut la première pierre indispensable à ce projet. C'est à partir de là que j'ai pu voir la suite. La musique est la base de cette histoire. Il fallait que ça sonne comédie musicale, et alors je pouvais m'accrocher à mon ambition derrière.
     
    BBB – Quels artistes vont vous accompagner dans ce projet ?

    MC – Très fière de vous les présenter, j'ai la chance d'avoir pu réunir pour ce disque d'excellents interprètes, qui ont vraiment amené une âme et une profondeur aux personnages et aux chansons : Pauline Chodlewski, qui chante Michèle le personnage romantique, Yann Destal qui chante le gitan, Camille Esteban qui chante Camille la môme de la butte, Capsar David qui chante Nino l'ivrogne exilé. Et les acteurs Adrien Balet qui joue le rôle de Baptiste le poète, Fabio Riche qui fait Momo, Joyce Franrenet , Hadi Rassi et Zack Naranjo qui jouent les zonards, et Adrien Chaumond le barman. Pour la scène l'équipe sera plus réduite. En fonction des moyen et des lieux de diffusion. Du côté des musiciens, tout un orchestre joue sur le disque (cordes, flûtes, cuivres, guitares, accordéon, piano, percussions..), et six feront partie des répétitions pour la scène : Pierre Bertona à la contrebasse, Renaud Détruit aux percussions, Maïe Tiaré Coignard au violoncelle, Alban Coignard au violon, Anthony Chéneau à l'alto et Arnaud Delespinay au violon.

    "C'est un album très ambitieux"

    BBB – Votre dernier album, L'Aventure, a été auto produit. Pour les Bas-Fonds, vous avez fait appel au financement participatif via Ulule. Pourquoi ce choix ? Et quels sont les résultats de ce financement?

    MC – C'est un album très ambitieux, c'était une manière de le faire avec le public, d'avoir du soutien, et de commencer à communiquer dessus. Ça a très bien marché, même si ce genre de disque coûte beaucoup plus cher que ce qui a été récolté, c'est une aide très précieuse et surtout, un encouragement pour aller au bout.
     
    BBB – On connaissait Marie Cherrier, chanteuse et parolière à fleur de peau (Tourterelle), drôle (Pas d'ma faute), engagée (Le Temps des Noyaux ou T'es où ?), indépendante (c'est le cas de tout l'album L'Aventure), romantique et non sans fibre féministe ( (Le Septième Ciel), mais aussi rock (J'm'appelle Billie). Quelle Marie Cherrier allons-nous découvrir cette fois ?   

    MC – Il ne s'agit pas de moi cette fois. J'ai sûrement versé dans tous les personnages quelque chose qui me ressemble pour pouvoir m'y attacher, mais je n'ai pas cherché à faire passer quelque chose qui me concerne.
     
    BBB – Vous parlez de la sortie de l'album début 2018. Pouvez-vous nous en dire plus ?

    MC – Pas en ce début d'année. Sûrement une sortie régionale dans un premier temps, à l'automne.
     
    BBB – Qu'en est-il du spectacle et d'une future tournée ?

    MC – Nous commençons les répétitions en avril et une date de présentation sera fixée à l'automne dans la région de Blois, puis sûrement un show case à Paris, mais il n'est pas encore question de tournée.

    BBB – On vous sait attachée à la Touraine. Vous revenez souvent en Région Centre et sur les bords de Loire. Vous y avez toujours des attaches ? C'est là que vous trouvez votre inspiration ?

    MC – Il y a ma famille, mes amis, ma maison.. L'inspiration, elle, est un peu partout...
     
    BBB – Après cette comédie musicale, quels sont vos projets ?

    MC – Plusieurs projets, mais j'essaie de tenir ma langue pour déjà terminer celui-ci !

    BBB – Merci, Marie Cherrier, d'avoir bien voulu répondre à nos questions. 

    https://fr.ulule.com/les-bas-fonds-de-paris
    http://mariecherrier.com

    "Voilà Marie"
    "Revoilà Marie Cherrier"

  • Revoilà Marie Cherrier

    InstagramCapture_50519d6f-19bd-4229-94d0-c9db71aa62bc.jpgMarie Cherrier était en concert à Amilly (45) le 2 juillet 2016 pour un concert rare. Dans une salle intimiste de 200 places, celle qui figure parmi les meilleures représentantes de la chanson française se produisait dans le cadre de la Fête de l’Europe pour un spectacle unique dans le minuscule mais cosy auditorium de la médiathèque.

    Accompagnée de trois musiciens – guitares, basse et batterie – la chanteuse jouait pour l’essentiel des titres de son dernier album L’Aventure, paru il y a moins de deux ans. Après L’Odyssée et Voilà, un ensorcelant autoportrait de la musicienne, le public assistait à une interprétation tendue de l’une de ses meilleures chansons, L’Aventure, que l’artiste interprétait à l’accordéon : "Si c'est la vie je l'admets, OK OK / Si c'est l'amour c'est régulier, allez allez /Il faut comprendre et accepter, je pourrais je pourrais / On se dit bye bye et aux regrets, jamais jamais / Alors je m'abandonne à mes rêves / Et je me refais l'aventure."

    Suivait L’hiver s’en fout, une ballade aux paroles finement ciselées, pleine de spleen et de nostalgie : "À la recherche de quelques mots dans tes yeux / Si tu t'inquiètes, si tu es malheureux / A la naïve question qu'on se renvoie / Qu'est-ce qui m'arrive, qu'est-ce que tu as fais de moi ?" Il était également de nostalgie dans T’es où ?, tiré de l’album Billy (2013). Marie Cherrier égratigne, dans ce titre très séduisant, le Renaud des années 70 et 80 et regrette l’absence de "ces bonhommes... capables de se mettre debout et de lever le poing" : "T'es où? Parce-que là, y se passe rien / moi je veux bien me tatouer l'avant-bras / mais y'a rien, pas une gueule / pas de discours, pas de refrain pour nos gueules, / pour lever le poing". Le public pouvait également écouter Complotiste, un titre rare, personnel et d’un engagement d’autant plus efficace qu’il est caché derrière une mélodie enlevée et entêtante  : "Que voulez-vous je suis sceptique / se pourrait-il que ma chanson / passe pour trouble à l'ordre public / et demain me mène en prison ?"

    Marie Cherrier ravissait ses aficionados avec la reprise de titres plus anciens : Paysage perdu d’abord, repris par le public : "Bon vieux temps / C'était avant la guerre / Après la misère / Le long des torrents / Bon vieux temps / Celui des bouillottes / Et de la compote / Des grands-mères d'antan".

    InstagramCapture_582f0917-bced-42cd-a073-c0557c72e457.jpgLa chanteuse ne pouvait pas faire l’impasse sur la chanson qui l’a propulsée sur le devant de la scène : Le Temps des Noyaux. Hommage aux victimes du général Nivelle lors de la bataille du Chemin des Dames autant que message pacifique, ce titre du deuxième album Alors quoi ? (2007) captivait la salle : "Alors là-dessus je rejoint Prévert / le temps des cerises ce que ça vaut / quand la chair est tombée par terre / démerde-toi avec les noyaux / Le vent a soufflé sur la haine / il a emporté les larmes / et la souffrance sur d'autres plaines / malgré les cris, ils ne désarment."

    Le spectacle se terminait par l’interprétation d’une de ses toutes premières chansons, Les Baleines (Ni vue ni connue, 2005). Ce titre est le chant de liberté d’une artiste éprise de rêve, de musique mais aussi de mer, un élément souvent présent dans son œuvre comme elle l'affirmait elle-même : "Un jour je prendrai le large / J'habiterai avec les poissons / Les baleines et les coquillages, / Pas de vers pas d'hameçon, / Pas ces salopes de Sirènes / Comme ça pas de comparaison."

    La chanteuse se séparait du public avec Pleurez pas, chanté à quatre voix avec ses trois camarades musiciens, proposant pour terminer le spectacle un titre engagé : "Pleurez pas / On va pas compter depuis Hiroshima / ils n'ont jamais su juger la vie ces salauds là / aujourd'hui c'est Syrie, Libye, là-bas / Pleurez pas."

    Voilà Marie : une heure de concert de rêve par une fille "d'origine du vent". Si vous venez la "chercher" ce week-end, elle se produira le dimanche 9 juillet à Chécy (45). Fans ou curieux, il vous reste encore une séance de rattrapage.

    "Voilà Marie"
    "Le temps des noyaux"
    http://mariecherrier.com

  • Verdun et le temps des noyaux

    Nous célébrons aujourd'hui le centième anniversaire du début de la bataille de Verdun.

    Marie Cherrier a composé et chanté un titre poignant il y a quelques années : Le Temps des Noyaux (clip réalisé par Stéphane Mondino). Il est à découvrir et à redécouvrir ci-dessous. 

    Pour en savoir plus sur Marie Cherrier, rendez-vous sur cet article : "Voilà Marie".

    http://mariecherrier.com

  • Le Top 10 de Bla Bla Blog pour 2015

    Les fins d'année sont propices aux bilans de tout genre. À mon tour, je voulais conclure cette année 2015 par un point sur une année pleine pour ce blog. 125 articles ont été publiés cette année : livres, cinéma, télévision, musique et philosophie ont été les principaux thèmes abordés. Plusieurs posts sont sortis du lot, de par les réactions qu'ils ont suscitées (messages, commentaires, likes sur Facebook ou retweets). Voici le top 10 de ces articles.

     10  Montargis la Chinoise

    Cette série d'articles retrace l'aventure chinoise d'une modeste sous-préfecture du Loiret, Montargis, devenue, grâce aux hasards de l'Histoire, et à quelques jeunes hommes ambitieux et enthousiastes (dont Zou Enlai et surtout Deng Xiaoping) , la ville qui a vu naître la Chine communiste au début des années 1920. Une histoire étonnante et passionnante.

    Extrait : "Pourquoi Montargis est-elle la plus chinoise des villes françaises, au point d'être reconnue jusqu'à Pékin ?
    Un visiteur qui débarque dans cette modeste sous-préfecture du Loiret pourrait être étonné par des plaques touristiques en français et en mandarin, disséminés dans différents endroits de la ville, balisant un parcours touristique consacré à ce pays lointain...
    " (la suite ici)

     9  Spéciale Stanley Kubrick

    Je publiais en début d'année une série de 10 articles consacrés au réalisateur américain Stanley Kubrick. Outre une biographie de l'auteur, plusieurs posts étaient consacrés à quelques-uns de ses plus grands films (2001 L'Odyssée de l'Espace, Shining, Eyes Wide Shut, Barry Lyndon) ainsi qu'à un focus sur Kubrick et la musique.

    Extrait : "Stanley Kubrick naît le 26 juillet 1928 à New-York dans une famille de la petite bourgeoisie du Bronx. Élève moyen timide mais néanmoins d’une très grande curiosité, il se destine très jeune à la photographie, domaine où il exerce son premier métier à 17 ans dans la revue Look, luxueux magazine concurrent de Life.
    Cette première expérience sera décisive dans sa future carrière de cinéaste. Dès sa toute première création, un reportage photographique sur le boxeur Walter Cartier (
    Le Boxeur professionnel, 18 janvier 1949), le jeune Stanley Kubrick démontre déjà un grand sens du cadrage et de la lumière..." (la suite ici)

     8  Cléo ou de jolis débuts (les filles ça pleure sous vent)

    Cléo publie ses textes – poésie, haïkus, calligrammes ou aphorismes – sur Twitter (pour l'instant ?). L'article que je lui ai consacré a reçu un joli écho sur le réseau social où elle publie principalement. Une auteure à découvrir de toute urgence.

    Extrait : "C'est par hasard que j'ai découvert La PoésieDeCléo, sur son compte Twitter @nothingbut66. L'artiste est également active sur Instagram.
    Il est de notoriété que l'Internet, et en particulier les réseaux sociaux, sont un vivier intarissable d'expressions artistiques.
    Le compte de Cléo (impossible de nommer autrement cet artiste bien mystérieuse qui a pris pour pseudonyme le nom d'une des neuf Muses) offre le meilleur d'un genre dénigré par le milieu éditorial traditionnel : la poésie.

    Au fil des jours, voire des heures, et ce depuis 2011, l'auteure publie textes courts ("J'ai mis du rouge à lèvres Du noir à mes genoux Et puis des bottes Pour sauter dans les flaques"), haïkus, calligrammes ou aphorismes ("Je Tu Elle Les conjugaisons sont mortelles")..." (la suite ici)

     7  Une partie de football contre le djihadisme 

    Quelques jours après les attentats de novembre à Paris, ce focus sur la bande originale du film Timbuktu était une manière de traiter d'un événement capital de notre actualité.

    Extrait : "Le cinéma français consacrait cette année le film Timbuktu d'Abderrahmane Sissako, bouleversant tableau d'un village malien écrasé par l'Islam radical.
    Pour traiter du djihadisme international avec une telle puissance et une telle justesse, il fallait une musique à la hauteur..."

    (la suite ici)

     6  Escroc, gourou et artiste 

    Je consacrais, le 19 décembre dernier, un article au sujet de l'enquête qu'a menée Bernard Hasquenoph, journaliste et bloggeur, sur le photographe, milliardaire, gourou et escroc Aahe. Un reportage exemplaire qui est aussi un coup de gueule contre des institutions culturelles imbues d'elles-mêmes et se croyant intouchables. 

    Extrait : "Le crime pourrait-il réellement être considéré comme un des beaux-arts, pour reprendre le roman de Thomas de Quincey ? Il semblerait en tout cas qu'il ait sévi impunément dans les plus grands sites culturels du monde, au su et au vu de beaucoup de spécialistes. C'est le journaliste Bernard Hasquenoph, journaliste et bloggeur pour Le Louvre Pour Tous, qui a mis fin à une escroquerie artistique qui aurait pu rendre chèvre encore quelques années le microcosme feutré des musées..." (la suite ici)

     5  Les super prouesses de SuperFeat 

    Un coup de projecteur mérité sur l'illustratrice et animatrice Superfeat. Un style inimitable, de l'humour (noir), un univers poétique et surréaliste. À découvrir absolument !

    Extrait : "Quelque part, entre Pierre de la Police et Topor, vit SuperFeat, une jeune illustratrice, graphiste et animatrice qui se serait nourrie de films de David Lynch, de poèmes dadaïstes et de bandes dessinées de Joann Sfar pour créer un univers surréaliste, poétique, déjanté, sexy et bourré d'humour noir (voir aussi ce texte de Superfeat publié sur ce blog, avec l'aimable autorisation de l'auteur).
    Comment reconnaît-on la marque d'un véritable artiste ? Sans doute à ceci : qu'il puisse être immédiatement reconnaissable par le public et qu'il ait la capacité de nous aimanter..."
    (la suite ici)

     4  Random : Que personne ne sorte

    Ce post, publié le 3 décembre 2015, était consacré à la webserie française Random. La saison 1 s'est achevée, récompensée par une pluie de récompenses internationales ainsi que par une diffusion en replay sur la première chaîne française. Une révélation qui vient à point nommer alors que les séries françaises ont la réputation d'être des peines-à-jouir ! Une saison 2 est en préparation pour 2016.

    Extrait : "Une fois n'est pas coutume, TF1 se distingue dans sa programmation en proposant Random, l'une des séries françaises les plus originales du moment.
    Ne cherchez cependant pas cette fiction sur la TNT. Cette production originale a eu l'exclusivité de Mytf1.fr. C'est mieux que rien, me direz-vous, la chaîne commerciale n'étant sans doute pas prête à troquer quelques épisodes de Joséphine Ange Gardien contre une production ambitieuse ou innovante..." (la suite ici)

     3  42 heures pour un court : la jeunesse, la comédie et l'audace récompensées

    Membre du jury 2015 du festival de court-métrage de Montargis "42 heures pour un court", j'ai été aux premières loges pour témoigner de la qualité d'une programmation. Dans le bilan que je fais de cette édition, je saluais les trois films couronnés, trois œuvres drôles, culottées et réalisées par de jeunes artistes plein d'avenir.

    Extrait : "Ce week-end avait lieu la 9e édition de 42 heures pour un Court. J'avais l'honneur de faire partie du jury de ce "triathlon vidéo", en compagnie de Jean-François Szczepanek, Anne-Lise Gaudichon, Françoise Pastor Strazzieri et Anne Berrou. Rémi Julienne est le parrain de ce festival de court-métrage. Neuf équipes (sur les dix engagées) avaient 42 heures pour écrire, réaliser et monter un court-métrage de 5 à 9 minutes, à partir de contraintes exigées par les organisateurs. Cette année, les concurrents avaient le choix entre quatre thèmes imposés : le harcèlement moral au travail, le mariage pour tous, l'économie de partage et le recul de l'âge de départ à la retraite. Neuf lieux de tournage à Montargis étaient également imposées et tirées au sort..." (la suite ici)

     2  Le Globecroqueur en Iran 

    Ce guide de voyage du Globecroqueur, alias Philippe Bichon, retrace un voyage hors du commun en Iran, loin des clichés sur ce pays dont nous abreuve l'actualité internationale. L'auteur et dessinateur nous dévoile un pays légendaire, attachant et fascinant, sans nous cacher toutefois les travers d'une république islamique corsetée par les interdits religieux. Un carnet de voyage richement illustré qui donne envie de faire son sac à, dos et de filer découvrir ce pays qui reste le berceau de notre civilisation.

    Extrait :  "Amateurs de guides de voyage, ce carnet de route sur l'Iran est pour vous.
    Un voyage en Iran, dans le pays des ayatollahs, de la puissante République islamique chiite : étrange destination, me direz-vous. C'est pourtant ce qu'a entrepris Philippe Bichon, qui se surnomme lui-même le Grobecroqueur (il est l'auteur de plusieurs guides en Égypte-Syrie, en Inde et au Tibet).
    Pourquoi l'Iran ? Alors que vient de se terminer une des plus longues batailles diplomatiques de ces dernières années, l'accord sur le nucléaire iranien, l'ancien royaume perse est en passe de s'ouvrir au monde, via notamment le tourisme..
    ." (la suite ici)

     1  Voilà Marie

    C'est l'article phare de cette année, et sans doute aussi celui qui me tient le plus à cœur, tant les chansons de Marie Cherrier m'ont accompagné depuis plusieurs années. Une première place sans surprise et méritée pour l'une des plus belles voix actuelles de la chanson française.

    Extrait : "Puisque l'on est entre nous, je dois vous avouer que Marie Cherrier fait partie depuis longtemps des auteurs dont je voulais parler sur ce blog. Elle est ce genre d'artiste qui vous accompagne des années durant, offrant une présence rassurante et revivifiante. Voilà donc cet article, voilà Marie, alors que sort en ce moment son quatrième album studio, L'Aventure.
    Comment pourrait-on ne pas l'aimer, elle, son opiniâtreté à creuser son sillon artistique, son sens de l'écriture, ses saynètes (
    Le Curé, 7ème Ciel ou Café noir), ses mélodies et ses interprétations sensibles ?  La chanteuse poursuit son petit bonhomme de chemin, suivie par un public de fidèles..."
    (la suite ici)

  • Le temps des noyaux

    Je parlais il y a quelques jours de Marie Cherrier, chanteuse et artiste talentueuse, suivie par des fidèles inconditionnels (voir cet article). Plusieurs internautes ont réagi à cet article et spécifiquement à l'une des plus belles créations de Marie Cherrier, la chanson Le Temps des Noyaux.

    Ce bouleversant hommage aux soldats anonymes de la première guerre mondiale - dont nous commémorons en ce moment le centenaire - a été mis en image dans un somptueux clip en noir et blanc, avec une nouvelle version musicale (vidéo ci-dessous).      

  • Voilà Marie

    Puisque l'on est entre nous, je dois vous avouer que Marie Cherrier fait partie depuis longtemps des auteurs dont je voulais parler sur ce blog. Elle est ce genre d'artiste qui vous accompagne des années durant, offrant une présence rassurante et revivifiante. Voilà donc cet article, voilà Marie, alors que sort en ce moment son quatrième album studio, L'Aventure

    Comment pourrait-on ne pas l'aimer, elle, son opiniâtreté à creuser son sillon artistique, son sens de l'écriture, ses saynètes (Le Curé, 7ème Ciel ou Café noir), ses mélodies et ses interprétations sensibles ?  La chanteuse poursuit son petit bonhomme de chemin, suivie par un public de fidèles, sans nier la difficulté à imposer son choix artistique  : "La poésie est à la rue, tant mieux. Que la télé d’aujourd’hui la boude est un certificat de noblesse. Dans ce camp je n’y suis ni par dépit, ni par calcul c’est sûr…, mais pour l’honneur" écrit-elle dans "Ils sont drôles eux",  un billet paru sur son site. 

    C'est loin des majors de disques, des télé-crochets, des impératifs commerciaux et de la facilité que Marie Cherrier travaille avec justesse ses textes et ses musiques, avec un style bohème (la parenté avec Zaz n'est pas absurde) et une voix assez proche de celle de Vanessa Paradis. Dans son premier disque, Ni Vue Ni Connue (2004), l'univers de Marie Cherrier était déjà là, tout entier : liberté revendiquée, orchestration acoustique, chansons denses, voix délicate.   

    S'il n'y avait qu'un album pour découvrir cette chanteuse originaire du Loir-et-Cher, je conseillerais son concert capté à La Cigale en 2008 (Live à La Cigale). On y retrouve les titres les plus représentatifs de Marie Cherrier : 7ème Ciel, La Funambule, Les Baleines, Le Curé, Marchand d'froufrous, Tourterelle, Les Pattes du Loup et surtout Le Temps des Noyaux. Ce titre sur les horreurs de la première guerre mondiale n'a pas été pour rien dans la notoriété de Marie Cherrier : "Alors là-d'ssus j'rejoint Prévert / L'temps des cerises ce que ça vaut / Quand la chair est tombée par terre / Démerde-toi avec les moineaux / Ces dames ont un chemin qui mène / A la mort pour les clafoutis / Imagine le tronche des gamelles / Gare aux quenottes, plantez les p'tits."

    Texte d'une incroyable puissance poétique, mélodie entêtante et voix posée avec justesse ont concouru à la reconnaissance d'une toute jeune artiste par le public, comme par ses pairs (que ce soit Francis Cabrel, Juliette Gréco ou Hubert-Félix Thiéphaine). Dans l'album Alors Quoi ?, son deuxième disque, un autre titre se distingue : Ben Alors Quoi ? Cette fois, la chanteuse fait un hommage autant qu'un portrait à charge de Renaud : " Je t'regrette le chanteur énervant / Bon, t'as le droit d'plus être énervé..." Un autre titre se dégage de cet opus, Pas d'ma Faute, une confession autobiographique sur une jeune femme revendiquant sa simplicité et sa vie ordinaire : "Je n'serai jamais le sujet d'une / Biographie et j'le regrette, / Je n'ai pas eu mauvaise fortune / dans le passé, faut qu'j'vive avec / Sûr que je manque d'intérêt / puisque je n'suis pas orpheline, / Puisque j'n'ai pas été trouvée / étant petite dans les épines..."

    En 2013, c'est épaulé par Michael Désir, un batteur expérimenté (il a travaillé avec Ayo ou Kéziah Jones) que Marie Cherrier propose un nouvel album, Billie, Billie n'étant autre que son double : "Voilà Billie avec ses grenades / Ses barricades / Ses injures au Monde entier / Mais Billie la haine en rade / V'là la paillarde / Amoureuse à ce qu'il paraît..."). Je dois avouer que j'ai été moins enthousiaste pour ce nouveau  enregistrement : plus enlevé et puisant dans des styles variés (rock, folk, coupé-décalé, pop, country, etc.) il me semble ne pas refléter exactement l'originalité de l'auteure, sauf lorsque cette dernière revient à des titres plus acoustiques. Ainsi, T'es Où ? n'est pas sans rappeler son apostrophe à Renaud, même si cette fois la chanteuse en appelle plus généralement au retour de la révolte et de l'engagement ("T'es où ? Parce que là, ça va pas. / Des Fantômes me hantent la Tête / Des Gandhi, Colucci, / Des poètes/ Des bandits honnêtes / Qui sauvaient la vie...")  

    En 2015, voilà Marie avec un nouvel album, L'Aventure, distribué loin des grands réseaux, avec passion mais non sans cet esprit de révolte : "Ils sont drôles eux… Mais enfin plus personne ne sait ce qu’est la lutte dans ce foutu métier ? Ils me disent de faire des reprises, qu’y a plus de subventions pour la chanson… Que le marché a changé…

    Sinon, nous rassure-t-elle, tout va bien pour elle, merci ; et pour nous aussi, du coup. 

    Marie Cherrier, L'Aventure, 2015
    http://mariecherrier.com


    Tout sur un plateau 03/04/15 Troisième Partie par tvtours