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  • Le squelette sanglant

    roman,confrérie,anita blake,tueuse,vampires,laurell hamiltonIl s'agit du cinquième tome du cycle consacré à Anita Blake, la chasseuse de vampires.

    Notre héroïne est chargée par un promoteur véreux de réveiller des zombies sur un terrain afin de déterminer à qui appartient ledit terrain. La sexy et irrévérencieuse Anita en profite pour partir à la recherche d'un tueur en série qui pourrait bien être un vampire particulièrement retors. B

    on, vous l'aurez compris, c'est du pur roman fantastique qui ne se prend pas la tête et qui surfe sur la grande mode des vampires et autres zombies (cf. Twilight). Si vous êtes adeptes de ce genre d'histoires, ce roman (et la série des Anita Blake) est fait pour vous. 

    Laurell K. Hamilton, Le Squelette sanglant, éd. Milady, 2009, 451 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/04/03/20799240.html
    https://milady.fr/catalogue/9782811201197-le-squelette-sanglant

    Voir aussi : "Ma Mère"

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  • Épitaphe pour Marina Tsvétaïeva

    Il y a un mois, je vous parlais du roman d’Elin Cullhed (Euphorie, éd. de l’Observatoire) consacrée à Sylvia Plath, femme de lettres du XXe siècle, désespérée par sa condition avant qu’elle ne se donne la mort en 1963 à l’âge de trente ans.

    En 2019, Vénus Khoury-Ghata consacrait un autre roman à Marina Tsvétaïeva, une importante autrice, suicidée elle aussi, reconnue de son vivant mais victime de la dictature russe et soviétique. Elle choisira un crocher dans le grenier de son ultime demeure, à Elabouga, au Tatarstan, pour se pendre, mettant fin à une existence exceptionnelle tout autant que tragique.

    Disons-le tout de suite. Marina Tsvétaïeva fait partie de ces personnages majeurs de la littérature russe, et en particulier de la poésie russe, à l’instar de son compatriote Vladimir Maïakovski, qui s’est lui aussi donné la mort, en 1930.

    La vie artistique de Marina Tsvétaïeva commençait pourtant sous les meilleurs auspices. Née dans une famille de l’aristocratie moscovite (son père a été fondateur et directeur du Musée des beaux-arts de Moscou), elle publie son premier recueil de poème à 17 ans et se voit propulsée comme une auteure prometteuse, grâce au  poète et critique Maximilien Volochine.

    L’insouciance, la vie, l’amour et surtout la littérature guident la jeune femme qui multiplie les conquêtes et les idylles, dont une avec Anna Akhmatova, une autre écrivaine et poétesse russe. Sa rencontre avec le jeune officier Serge Efron avec qui elle a deux filles aurait dû l’installer dans une existence paisible. Mais la Révolution Rouge éclate en pleine première guerre mondiale et son mari rejoint l’Armée Blanche, avant de disparaître. C’est le début d’une existence de misère pour Marina Tsvétaïeva. Sa fille cadette meure de faim. Puis, vient l’exil, en URSS puis à Berlin, Prague et Paris, avant un retour en Russie alors que la seconde guerre mondiale éclate. Pendant toute cette période, la poétesse a gardé intacte sa soif d’écrire comme sa passion pour l’amour et les conquêtes. Et parmi ses amours, il y a eu Boris Pasternak. 

    Il y a ces moments au cours desquels la faux du destin s’abat avec puissance

    Impossible de résumer facilement la vie de Marina Tsvétaïeva. L’ouvrage de l’écrivaine française Vénus Khoury-Ghata (Marina Tsvétaïeva, Mourir à Elabouga, éd. Mercure de France ), de son écriture sèche et rude, redonne vie à la grande femme de lettres qu’a été Marina Tsvétaïeva, en choisissant d’utiliser le "tu", telle une épitaphe gravée sur sa sépulture.

    Le lecteur français découvrira sans doute le parcours hors-norme de cette femme, reconnue très tôt pour sa plume mais que la tragédie communiste russe semble avoir pourchassée de ses griffes. La tragédie frappe régulièrement à la porte de Marina Tsvétaïeva. Que l’on pense à la mort affreuse de sa fille Irina dont la poétesse, culpabilisée, ne s'est jamais vraiment remise.

    Son mari a été la grande boussole de sa vie, en dépit des nombreuses et régulières liaisons de l’écrivaine. Liaisons ou relations platoniques, à l’instar de ses correspondances avec Rainer Maria-Rilke ou Boris Pasternak qui essaiera de la soutenir toute sa vie.

    Vénus Khoury-Ghata est sans concession dans ce portrait subjectif et poétique de Marina Tsvétaïeva. Insupportable, géniale, délirante, affamée d’amour, méprisante ou bouleversante, l’écrivaine russe apparaît comme une écorchée vive que le pouvoir autocratique russe ne pouvait pas laisser intacte. Dans cette vie, il y a ces moments au cours desquels la faux du destin s’abat avec puissance. Que l’on pense au sort de ses proches, de son mari, de ses enfants (seule sa fille aînée, déportée des années au Goulag, a survécu et a contribué à perpétué son œuvre), les retrouvailles pathétiques avec Serge Efron ou à la raison de son dernier exil à Elabouga.

    Il reste les écrits de Marina Tsvétaïeva que Vénus Khoury-Ghata ne pouvait taire. Elle propose plusieurs extraits, disséminés dans son roman, avec sans doute le plus célèbre d’entre-eux, une adresse à un de ces amants, le jeune critique Alexandre Bakhrakh, après leur rupture : "Comment la vie avec une autre, / Plus simple, n’est ce pas ?

    Vénus Khoury-Ghata, Marina Tsvétaïeva, Mourir à Elabouga, éd. Mercure de France, Folio, 2019, 208 p.
    https://www.mercuredefrance.fr/marina-tsvetaieva-mourir-a-elabouga/9782715249059
    https://associationmarinatsvetaeva.com

    Voir aussi : "Feu Sylvia Plath"

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  • Amour cérébral

    Derrière le groupe Falling For Frankie, il y a en premier lieu Delphine Godin, aux commandes de l’album Animal Cérébral, à la fois pop et d’une jolie facture chanson française.

    Delphine Godin se prélasse amoureusement, pour ne pas dire lascivement dans le premier titre, "Nos corps", sensuel à souhait, un "érotique track d’une allumée", comme elle le chante.

    Il y a assurément de la pop eighties dans cette manière de proposer des morceaux cachant derrière leur légèreté apparente une vraie épaisseur. C’est par exemple cette confession d’"Animal cérébral" qui donne son nom à l’opus. Delphine Godin – véritable Dr Jeckill de Ms Hyde –  se livre amoureusement : "Je te sens emmuré / Moi j’ai envie de crier / Tu deviens cérébral / Moi je me sens animal". La jeune femme se dit prête à se faire violence et à oser tout, y compris à calmer ses ardeurs : "Quand finiras-tu par comprendre / Je suis prête à tout même attendre".

    L’amour est ce qui guide et même fait cogiter Falling For Frankie, comme le laisse entendre la pochette de l’album. C’est aussi le cœur de cet autre extrait, "Mots d’amour". Moins sensuelle et joueuse, Delphine Godin fait le constat de la fin d’une belle histoire ("Je me souviens d’avoir pleuré vraiment / Le jour où j’ai compris qu’il était temps De dire adieu à mon âme d’enfant"), avec dureté ("Fuck les mots d’amour / Va-t-en"), mais non sans nostalgie ("Je garde en moi le goût de tes baisers / Le son de ta voix pour m’apaiser / Des mots si doux qu’on voudrait en crever").

    Espiègle et faussement légère ("De travers"), la leadeuse de Falling For Frankie impose sa voix fragile au service d’une chanson pop à l’instrumentation synthétique soignée (la mélancolique "Si belle"), et avec ce sens du texte que l’on ne peut qu’admirer dans "Règles de bonne conduite", ou comment transformer une soirée en en boîte de nuit en charge féministe et contre tous les relous qui vous empêchent de passer une excellente soirée. Et tout cela sur des rythmes électro. Sans doute l’un des meilleurs titres de l’opus. 

    Espiègle et faussement légère

    Laissez-moi vivre libre et aimer : c’est ainsi que l’on pourrait résumer le cœur de cet album. C’est aussi le thème du morceau, "Il voulait me couvrir de sable et d’or blanc", au rythme lancinant et emplit de douleurs. Douleurs et regrets, aurions-nous envie d’ajouter à l’écoute du très beau "Le jour d’après", qui est le récit d’un amour déçu ("Je sais / J’ai dit oui / Je suis toujours là / De bons amis / Regard bien droit / Comment peut-on / Faire semblant / Et tourner le dos / À tant d’instants / Troublants".

    L’album se termine sur un morceau très eighties, "Juste un détail". En digne héritière de Lio, Delphine Godin s’attaque avec ironie sur les mœurs de l’amour et de la drague à l’époque des réseaux sociaux : "L’amour version 2020 / En voilà un truc de bien / À coups de douzemecs.com / Que des femmes qui cherchent des hommes… Je suis pas une meuf comme ça / J’rêve d’un type sur une moto / Tatoué qui me fera rire / Juste avant de me faire jouir".

    On a beau être cérébral, chante en substance Delphine Godin, on n’en pas moins amoureuse. 

    Falling For Frankie, Animal Cérébral, Whatever / Kuroneko, 2023
    http://fallingforfrankie.com
    https://www.facebook.com/fallingforfrankie
    https://www.instagram.com/fallingforfrankie
    https://www.facebook.com/delphine.godin.73

    Voir aussi : "Loulia, libre et amoureuse"
    "D’abord un gros plan sur Muet"

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  • Jeanne et le garçon formidable

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Jeanne et le garçon formidable. Il sera visible du 18 au 23 janvier 2024. Soirée débat le dimanche 21 janvier à 20h30.

    Jeanne, réceptionniste dans une agence de voyage, collectionne les amants. Un jour elle tombe sur Olivier dans le métro et c’est le coup de foudre. Mais leur amour se retrouve assombri par le grand mal de la décennie : le sida.

    Jeanne et le garçon formidable, comédie musicale française d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau
    avec Virginie Ledoyen, Mathieu Demy et Valérie Bonneton, 1997, 94 mn
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1385

    Voir aussi : "Les Filles vont bien"
    "Le Grand Chariot"

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  • Le Grand Chariot

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Le Grand Chariot. Il sera visible du 18 au 23 janvier 2024. Soirée débat le mardi 23 janvier à 20h30.

    Le Grand Chariot est une constellation d’étoiles. C’est aussi un théâtre de marionnettes. C’est l’histoire d’une famille de marionnettistes, une fratrie, Louis et ses deux sœurs, Martha et Lena, leur père qui dirige la troupe et la grand-mère qui a fabriqué les poupées. Ensemble, ils forment une compagnie et donnent des spectacles de marionnettes. Un jour, lors d’une représentation, le père meurt d’une attaque, laissant ses enfants seuls.

    Le Grand Chariot, drame français de Philippe Garrel 
    avec Louis Garrel, Damien Mongin et Esther Garrel, Lena Garrel, 
    Francine Bergé, Aurélien Recoing, Mathilde Weil, Asma Messaoudene, 2023, 95 mn
    Scénario de Jean-Claude Carrière et Caroline Deruas
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1406

    Voir aussi : "Les Filles vont bien"

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  • 100e du Café Philosophique de Montargis

    Séance spéciale le pour le Café philosophique de Montargis le vendredi 19 janvier 2024. Le Café Philo fêtera en effet sa 100e séance. Pour l’occasion, l’animation philosophique fixera son rendez-vous à la Médiathèque de Montargis, à 19 heures pour une séance exceptionnelle.

    2009-2024. Que de chemins parcourus depuis son premier rendez-vous, le 3 octobre 2009 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée ! À l’époque, une quinzaine de curieux étaient venus débattre d’autrui et de la liberté ("Autrui, obstacle à ma liberté ?"). Près de quinze ans plus tard, le Café Philo a déjoué beaucoup de prédictions et de critiques en étant toujours là, et avec maintenant une solide équipe bien décidée à montrer que Montargis est aussi une terre de philosophie.

    Le 19 janvier marquera la 100e séance du Café Philo. Pour l’occasion, les organisateurs et organisatrices entendent marquer le coup. Il n’y aura non pas un mais plusieurs débats au cours de cette séance. Le Café philosophique de Montargis proposera en effet des expériences de pensée autour de choix moraux et éthiques conçus de manière insolites et parois déstabilisants. Les organisateurs prévoient aussi des surprises pour fêter comme il se doit cet anniversaire.

    Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 19 janvier 2024 à 19 heures pour cette séance exceptionnelle.

    La participation sera libre et gratuite. 

    Café philosophique de Montargis, La 100e
    Médiathèque de Montargis, Atrium

    Vendredi 19 janvier 2024, 19H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

    Voir aussi : "Nos actes nous engagent-ils plus que nos paroles ?"

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  • Ma mère

    confrérie,georges bataille,roman,sexeJe ne connaissais Georges Bataille qu'en raison de sa réputation sulfureuse. J'ai choisi de lire son roman inachevé Ma Mère qui, d'après les spécialistes de Bataille, synthétise bien son œuvre.

    L'histoire : l'initiation aux vices d'un jeune homme, Pierre, le narrateur, par sa mère. Un livre volontairement scandaleux écrit dans une très belle langue française. Une curiosité. Sans plus.  

    Georges Bataille, Ma Mère, 10/18, 126 p.
    https://www.lisez.com/livre-de-poche/ma-mere/9782264059901
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/04/04/20813069.html

    Voir aussi : "Les philosophes meurent aussi "

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  • Ritchi démasqué

    En ce début d’année, retour Ritchi, sur un dessinateur de talent qui fait de l’actualité son terrain de prédilection, avec en option la philosophie, l’actualité et un goût certain pour la sociologie et l’histoire.

    Un de ses précédents livres, Reviens Gamin ! (toujours chez Rendez-vous sur mars), se lisait comme une petite madeleine de Proust. Ouvrage personnel et bien sûr teinté de beaucoup d’humour, cette série de planches et de saynètes replongeait dans l’enfance de l’artiste à la fin des années 70 et au début des années 80.

    Démasqués !!! et Des dates et des Doutes chroniquent eux aussi le passé, bien qu’il soit plus récent. Souvenez-vous. Il y a tout juste quatre ans, le monde découvrait la première pandémie mondiale due à un étrange virus venu de Chine. Dénommé Covid-19 (acronyme de l'anglais "COronaVIrus disease 2019"), cette maladie s’attaque à l’Asie en pleine période des fêtes, avant d’arriver – mondialisation oblige – en Europe puis sur les autres continents. La suite est bien connue : confinement obligatoire des habitants, arrêt de l’économie pour les "biens non essentiels" (une expression qui va susciter de nombreux débats, mais passons), généralisation des masques et course au vaccin. 

    Oui, assurément, Ritchi réussit à démasquer ses contemporains

    L’album Démasqués !!! croque cette drôle de période, avec ironie, humour mais aussi philosophie, puisque chaque planche est assortie de citations de Socrate, Voltaire, Lao-Tseu, Freud ou Kant. "Ah ! Si le grand Karl était là, il aurait su nous guider…", lance d’ailleurs un personnage au sujet des masques. Ces fameux masques, qu’ils soient d’ailleurs chirurgicaux, designés par des grands couturiers ou cousus dans des tissus en vieux slips ou objets de marketing par des industriels, sont au cœur de nombreuses planches.

    Ritchi est intarissable sur cet objet devenu omniprésent durant la crise sanitaire. Devenu indispensable à toute vie sociale (y compris sur les plages nudistes, apprend-on), il devient un objet historique, pour ne pas dire culte. L’auteur n’oublie pas non plus de parler du confinement, du télétravail, des gestes barrières et de la ruée vers les papiers-toilettes. Oui, assurément, Ritchi réussit à démasquer ses contemporains, des contemporains tour à tour "déglingués", "débridés", "détendus", "dégagés", et finalement "découverts".

    L’album Des Dates et des Doutes, une rétrospective de 2021, revient elle aussi sur la crise sanitaire qui n’était pas finie à l’époque. Ritchi parcours l’année de janvier à décembre. Et tout le monde en prend pour son grade : Donald Trump, Xi Jiping, le pape, Elon Musk, Didier Raoult ou Thomas Pesquet, en couverture du livre. Sans oublier des hommages à deux grandes figures disparus cette année-là : Belmondo et Bernard Tapie. Toujours avec humour.  

    Ritchi, Démasqués !!!, éd. Rendez-vous sur mars, coll. Les Hybrides, 2021, 96 p.
    Ritchi, Des dates et des Doutes, éd. Rendez-vous sur mars, coll. Les Hybrides, 2021, 120 p.
    https://www.facebook.com/profile.php?id=100080681393987
    https://www.ritchi-rasa.com
    https://www.instagram.com/ritchi.rasa

    Voir aussi : "Tout l’univers de Ritchi"

    © Ritchi

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