Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Bonne année 2023 de la part de Bla Bla Blog

    Bla Bla Blog vous souhaite une bonne année 2023. 

    Des vœux de santé, de bonheur, de réussites mais aussi de découvertes. Et des découvertes, il en sera question ici, dans les prochains jours. Je vous parlerai également très bientôt des artistes et œuvres qui ont marqué 2022. 

    A bientôt !

    Photo : Pexels - Engin Akyurt

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Psycho-pop

    Les psychopompes, ces esprits chargés dans plusieurs mythologies et religions, de conduire les âmes des morts, fait l’objet d’une étonnante bande dessinée de l’auteur italien Fabio Listrani. Son ouvrage Charon, paru chez  Shockdom, est maintenant disponible en français.

    Charon est le nom du passeur chargé de mener les défunts vers les Enfers. La mythologie grecque nous apprend qu’il conduit une barque à travers les marais de l’Archéon, contre un peu d’argent (la fameuse obole). Voilà pour situer le contexte de la BD de Fabio Listrani.

    L’auteur transalpin a choisi de décliner cette légende à travers six histoires qui nous racontent la mort, le passage vers l’au-delà et les missions de ces passeurs à la fois terrifiants et travaillant sans état d’âme – c’est le moins que l’on puisse dire. 

    Virtuosité

    Six histoires composent cette bande dessinée dense et dessinée avec virtuosité. Il y est question d’un malade hospitalisé, entre la vie et la mort, et dont le destin tient à la lutte acharnée entre deux psychopompes ("Contraria Sunt Complementa"). Une autre nouvelle s’intéresse à Raspoutine et à sa légende sulfureuse ("Quatre retours pour l’Hermite"). "La carpe d’or" nous plonge dans un Japon légendaire et dans une histoire de vengeance mêlant honneur, amour, crime et bien entendu mort. Le dessinateur nous entraîne également dans un récit de science-fiction défiant la science, la logique et aussi l’espace ("Per aspera ad").

    La mythologie est un thème ayant repris de la vigueur ces dernières années et il n’est pas rare de le voir traité, comme ici, sous l’angle de la BD. Ce qui l’est moins est la facture de l’ouvrage, très pop et alliant des influences divers : celui de la bande dessinée européenne, tendance Philippe Druillet et Metal Hurlant, du comics américain pour le sens du détail et du manga, si l’on pense à la "Carpe d’or". L’auteur a reçu le tour de force de proposer une bande dessinée plus sombre et gothique que véritablement sanglante (même si quelques scènes restent spectaculaires), avec des psychopompes modernes, décalés et underground.

    Cela donne un ouvrage absolument somptueux qui se lit avec lenteur afin d’apprécier chaque découpage et chaque vignette. 

    Fabio Listrani, Charon – Les Chroniques des Psychopompes, éd. Shockdom, 2022, 208 p.  
    https://fr.shockdom.com/boutique/fumetti-crudi/charon
    https://www.facebook.com/FabioListrani

    Voir aussi : "Conte de coton"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Espions, Flemming, MI6, M, Q… mais sans 007 

    Un bien énigmatique titre pour une histoire qui ne l’est pas moins. La Ruse, film d’espionnage réalisé par John Madden et sorti en France l’an dernier, se présente comme un récit d’autant plus ahurissant qu’il se base sur une historie vraie, survenue en pleine seconde guerre mondiale. Et l’un des protagonistes – certes un des personnages secondaires – n’est autre que Ian Flemming, le père de James Bond.

    En 1943, les Alliés s’apprêtent à reconquérir l’Europe dominée par les armées hitlériennes. La première étape est un débarquement qui doit avoir lieu en Sicile, "le ventre mou de l’Europe", selon Churchill lui-même. Le hic c’est que les Allemands le savent aussi. Une opération de désinformation est lancée par les services secrets britanniques. Le moyen ? bâtir de toute pièce un récit sur un officier britannique retrouvé noyé sur les côtes espagnoles et transportant avec lui des faux-documents pour duper l’ennemi.   

    Derrière cette opération d’intoxication se cache une célébrité : Ian Flemming

    L’histoire de cette opération surnommée "Mincemeat" ("Chair à pâté") fait partie des opérations d’intoxication militaire les plus impressionnantes de l’Histoire. Elle a surtout permis d’épargner, nous dit le film, la vie de dizaine de milliers de soldats lors du Débarquement d’Italie en 1943. Autant dire que cela méritait bien un long-métrage et une reconstitution, depuis les discussions sur sa faisabilité jusqu’aux retournements complètement imprévus, en passant par le choix du cadavre et la création de l’identité du noyé. Le film s’avère de ce point de vue efficace.

    Ce qui l’est moins est la partie sentimentale : une sémillante secrétaire et fonctionnaire (Kelly Macdonald) courtisée par deux brillants officiers (Colin Firth et Matthew Macfadyen). Cette jeune veuve assez peu éplorée est prête à tomber dans les bras d'un mari dont le couple flanche, sous les yeux d'un agent jaloux en mal de reconnaissance. Cette partie du film est la moins convaincante et tend à alourdir un film d’espionnage qui tenait largement la rampe avec cette histoire de manipulations, d’imprévus et de coups tordus.  

    C’est là aussi qu’il faut parler de ce qui s’avère être le vrai sel de La Ruse. Car, derrière cette opération d’intoxication se cache une célébrité : Ian Flemming, le créateur de James Bond. Les scénaristes ont fait du futur écrivain la voix off du récit. Une liberté, certes, mais qui cache aussi les origines du célèbre et fictionnel 007 : l’amiral John Henry Godfrey, le supérieur de Flemming, surnommé M, et Q trouvent leurs origines dans l’opération "Mincemeat". Et si James Bond était réellement né durant ces années de sang et de feu ? 

    La Ruse, film d’espionnage et de guerre britannico_américain de John Madden,
    avec Colin Firth, Kelly Macdonald, Matthew Macfadyen,
    Penelope Wilton et Johnny Flynn, 2021, 128 mn, Canal+

    https://www.canalplus.com/cinema/la-ruse/h/19150840_50001

    Voir aussi : "Les liens du sang"
    "Un Churchill costaud et massif"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Le dur métier de reine

    Les passionnés d’Histoire de France – et spécialement ceux de la "petite" Histoire – goûteront très certainement à la luxueuse série Marie-Antoinette proposée par Canal+. Une série européenne et même franco-anglaise tournée principalement à Versailles.

    Le moins que l’on puisse dire est que de grands moyens ont été mis dans la réalisation d’une fresque historique se déroulant à une époque cruciale de notre pays, quelques années avant que la Révolution n’éclate. Le récit s’intéresse à l’une des reines de France les plus fascinantes, Marie-Antoinette, devenue épouse du futur Louis XVI durant son adolescence – elle avait quatorze ans.

    La première saison – nul doute que la série en proposera d’autres – raconte les débuts difficiles d’une jeune fille, née archiduchesse d’Autriche (elle sera surnommée par la suite "L’Autri-chienne"), envoyée en France pour un mariage arrangé entre Louis XV (le grand-père du futur Louis XVI) et la mère de "Toinette", l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche. Entre le déracinement de l’adolescente, l’acclimatation dans une cour guindée, les haines viscérales contre cette étrangère, une famille royale pour le moins boiteuse et un mariage de raison, les premières années de la jeune dauphine font figure de véritable calvaire. 

    Pudibonderie, choix scénaristique, réinterprétation historique ou bien effet #Metoo ? 

    La première saison démarre lorsque Marie-Antoinette doit quitter l’Autriche et se débarrasser de tout ce qui la rattacherait à son pays natal. Y compris sa propre famille. Lors de la "remise de l’épouse", s’apparentant à l’arrivée d’une prisonnière dans un pays étranger, le spectateur pensera sans doute à la scène qu’en avait faite Sofia Coppola dans son Marie-Antoinette de 2006, avec plus de cruauté encore puisqu’elle ne s’interdisait pas de montrer jusqu’au déshabillement de la future reine. Pudibonderie, choix scénaristique, réinterprétation historique ou bien effet #Metoo ?

    Emilia Schülle use de toutes les palettes pour jouer une dauphine puis reine beaucoup plus complexe que ce que les livres d’Histoire et la légende populaire ont laissé : adolescente perdue, jeune fille se languissant de son pays et de sa famille, gamine désorientée, jeune femme séduisante à la recherche de tendresse et de soutien, gamine capricieuse, maman aimante, femme du monde et d’État. Marie-Antoinette est tout cela à la fois.

    Outre la galerie de personnages célèbres – le formidable Louis XV joué par James Purefoy, l’étonnant Louis XVI que Louis Cunningham interprète avec un singulier mélange de grâce, de timidité, de hauteur, et sans la maladresse qu’on lui prête – on retrouve une galerie de tristes sires : Provence (le futur Louis XVIII), Chartres (Philippe d’Orléans devenu Philippe Egalité) et les délicieuses ou sulfureuses princesse de Lamballe (Jasmine Blackborow), Madame du Barry ( Gaia Weiss) ou Yolande de Polignac (Liah O'Prey).

    Soyons honnête : on ne trouvera pas dans cette première saison de révélations historiques sur une série qui affirme son identité féministe. Il est d’abord question d’intrigues de palais, des difficultés pour une jeune fille de devenir dauphine puis reine mais aussi de l’impossibilité pour Marie-Antoinette de vivre librement dans une époque et une société en train de mourir.

    Tout cela se regarde avec plaisir, les créateurs – ou plutôt créatrices – ayant pu avoir les moyens pour tourner une superproduction européenne fastueuse. 

    Marie-Antoinette, série historique franco-anglaise de Deborah Davis, avec Emilia Schüle,
    Louis Cunningham, James Purefoy, Jack Archer, Gaia Weiss, Jasmine Blackborrow,
    Marthe Keller, Crystal Shepherd-Cross, Caroline Piette,
    Oscar Lesage et Nathan Willcocks, 8 épisodes, 2022, Canal+

    https://www.canalplus.com/series/marie-antoinette
    https://www.banijayrights.com/programmes/13674

    Voir aussi : "Galerie glaçante"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Un tour avec Indurain

    Indurain, c’est le duo suisse constitué de Marius Zimmermann et  Sylvain Sangiorgio.

    Ils nous arrivent de Genève avec un EP, Vacances à la mer, à la facture pop folk ("Imagine"), et non sans couleurs ("Carola"). 
    L’influence du son rock des seventies est bien présent dans cette manière de prendre l’auditeur à contre-pied ("Au pas de danse").

    "Vacances à la mer", le titre éponyme de l’EP, est accompagné d’un clip "de facture totalement locale", comme le précisent les artistes. Dans cette période de froid, pourquoi ne pas se précipiter vers cette vidéo légère, souriante et chaleureuse ? "Vacances à la mer / Taper la Manche à Deauville… / Dormir en voiture / Rêver de Nature / Calanques / Côte d’Azur". 

    Indurain, Vacances à la Mer, Urgence Disk, 2022
    https://www.instagram.com/indurain_music
    https://music.imusician.pro/a/q3wz4el9/
    https://www.deezer.com/fr/album/318104597

    Voir aussi : "Cinoche"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !