Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Adé alors ?

    Nous avions parlé avec gourmandise d’Adé, avec son premier single solo, "Si tu partais", véritable coup de cœur de cette rentrée. Voilà donc l’ex de Thérapie Taxi avec son premier album, Et alors ?  Le point d’interrogation est important, tant il interroge autant qu’il toise l’auditeur : oui, Adé n’est pas que cette rockeuse impertinente.

    "Et alors ?" La chanson qui ouvre l’album, avec une introduction donnant le ton d’un opus assumant totalement ses influences country ("À peu près"). La pop d’Adé ne désarçonnera cependant pas totalement l’auditeur : rockeuse jusqu’au bout des ongles ("Avec des si"), Adé chante aussi bien le lâché-prise, la liberté (« Et alors ?") que l’amour ("Sunset" et le fameux "Si tu partais").

    Le fan de Thérapie Taxi sourira à l’écoute de "Q", un morceau qui peut être lu comme un clin d’œil formé par Adélaïde Chabannes de Balsac – Adé, donc – et Zaoui : "Alors mêle toi d'ton cul, ouais / Et je sais que c'est dur ouais".

    L’amour que chante Adé ne joue plus avec la provocation qui a fait le succès de Thérapie Taxi

    Et alors ? est le premier album solo d’une jeune femme se cherchant, entre force et fragilité : "Quand j'en aurai marre de rêver, j'en aurai marre de tomber / J'pourrais renaître, j'vais rassembler mes cendres et admirer… Être un cowboy, peu importe / Quand je suis faible, je suis forte / Je rentre et j'arrache la porte" ("Avec des si"). Introspection encore avec ces confessions faites à haute voix dans la jolie ballade "Insomnies" : "Alors je pense mais je pense à quoi / Je pense que j'assume pas / J'pense trop dans ces cas-là".

    L’amour que chante Adé ne joue plus avec la provocation qui a fait le succès de Thérapie Taxi. L’ex-chanteuse du groupe de rock parle d’insatisfaction, d’erreurs ("Bonne année"), de rupture et de frustrations ("À peu près"). La fin d’une relation est chantée avec un fausse légèreté dans "Les silences" ("Toutes les blessures invisibles / Qu'on s'est faites sans rien dire sur nos faiblesses / J'ai évité les conflits / Mais je n'peux plus tenir toutes mes promesses") puis dans "Solitude imprévue", un futur tube prouvant à lui seul la qualité d’écriture d’une artiste importante de la scène française. 

    Adé, Et alors ?, Tôt Ou Tard, 2022
    https://www.facebook.com/adechabb
    https://www.instagram.com/adechabb

    Voir aussi : "Adé, l’ex de Therapie TAXI, bien partie pour rester"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Les Simonet aux Tanneries d'Amilly

    "Les registres du jeu" : le cycle d'expositions organisées par le centre d'art contemporain des Tanneries d'Amilly (Loiret) commence ce 8 octobre avec le couple de sculpteurs Marthe et Jean-Marie Simonnet.

    Nous avions parlé sur ce blog de ce couple d'artistes immensément doués, mais aussi novateurs lorsqu'ils ont jeté leur dévolu sur des matériaux synthétiques, utilisant des modules basiques aux formes douces, harmonieuses, mathématiquement et techniquement maîtrisées.

    Les reliefs infinis ou illimités, engagés il y a plus de 30 ans – et dont les toutes dernières formes ont été réalisées pour l’exposition – en sont une élégante expression. Marthe Simonnet dirait qu’au terme de cette mise en jeu, le féminin se fait le prolongement du masculin devenu lui-même prolongement du féminin : si les formes modulaires produites s’emboitent et s’épousent – clin d’œil au couple d’artistes, riches de 50 ans de créations artistiques menées à 4 mains – pour former un hexaèdre régulier.

    Il reste au public à découvrir les créations exceptionnelles de ces joueurs facétieux que sont Marthe et Jean-Marie Simonnet. Cela se passera aux Tanneries d'Amilly, du 8 octobre au 18 décembre 2022.

    Exposition "Les Simonnet", Les Tanneries, Amilly (45)
    Du 8 octobre au 18 décembre 2022
    https://www.lestanneries.fr/exposition/les-simonnet

    Voir aussi : "Les Simonnet, en pleine(s) forme(s)"

    Photo : Marthe et Jean-Marie Simonnet, Vue de l’exposition "Les Simonnet"
    Galerie Haute - Les Tanneries – CAC, Amilly, 2022

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Retour sur Tolkien et sur la Terre du Milieu

    Tolkien serait-il la grande star de cette fin d’année ? Il faut le croire, avec la sortie de la série Les Anneaux de Pouvoir, considérée comme la création télé la plus chère jamais tournée. Le magazine Première surfe sur le phénomène d’un des auteurs majeurs du XX siècle et dont l’œuvre est devenue culte.

    En moins de 100 pages, le magazine spécialisé revient dans un numéro spécial sur cette saga de fantasy et repart "sur les traces de l’écrivain le plus passionnant du XXe siècle… [fait] l’inventaire de son héritage, et [examine] l’impact de son chef d’œuvre sur la pop culture", comme l’écrit Gaël Golhen dans son éditorial.

    Dans ce hors-série, honneur à l’actualité avec un large dossier consacré aux Anneaux de Pouvoir, la série d’Amazon, résultat aussi, nous explique Sylvestre Picard, d’une bataille juridique autour des droits de l’œuvre de Tolkien.  

    Le journaliste souligne que la somptueuse création télé a été écrite d’après les appendices du Seigneur des Anneaux. D’où la question : pourquoi les créateurs n’ont-ils pas jeté leur dévolu sur le Silmarillion, l’autre œuvre emblématique de Tolkien ? La réponse risque de déconcerter plus d’un et plus d’une. 

    Un adaptation par Kubrick à laquelle auraient collaboré Les Beatles

    Une interview du scénariste J.D. Payne et du réalisateur Juan Antonio Bayona permet au lecteur d’entrer – un peu – dans les arcanes de la création de la série.

    Le magazine a également la bonne idée de revenir sur quelques personnages emblématiques du Seigneur des Anneaux, que la nouvelle création d’Amazon reprend, avec certes de nouveaux visages. Et l’on pense inévitablement à Galadriel, portant fort bien ses 1970 ans.

    Outre une interview de John Howe, artiste incontournable quand on pense à Tolkien, Première s'intéresse à l’écrivain britannique et sur la lente maturation d’une œuvre capitale de la littérature mondiale. La question des droits revient sur le tapis, avec une autre figure, Christopher Tolkien, son fils, décédé il y a quelques années, et farouche défenseur de la mémoire de son père.

    Le lecteur apprendra sans doute que Le Seigneur des Anneaux a suscité dès les années 60 des passions et des soifs d’adaptation. À ce sujet, François Léger détaille le vrai du faux s’agissant d’un projet de film réalisé par Kubrick à laquelle auraient pu collaborer… Les Beatles. Autre adaptation, celle en dessin animé de Ralph Baski en 1978, mais qui, hélas, se contenta d’un seul film contre trois imaginés à l’origine.

    Première consacre évidement une grosse moitié de son numéro spécial à la version légendaire, majestueuse et définitive du Seigneur des Anneaux par Peter Jackson. Comment a travaillé lé réalisateur néo-zélandais ? Comment a été reçu le film ? Pourquoi la communication a joué sur les nouveaux médias de l’Internet pour susciter le buzz ? Des interview, des focus sur les versions DVD et Blu-ray, une analyse croisée des sagas Star Wars et de Tolkien et un regard sur l’influence sur la culture pop achèvent de faire de ce numéro une passionnante visite de La Terre du Milieu. 

    Fans de fantasy, ce numéro spécial est carrément inratable. Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et maisons de la presse jusqu'à fin octobre.

    Numéro spécial Première "Retour en Terre du Milieu",
    septembre-octobre 2022, 98 p.

    https://www.premiere.fr

    Voir aussi : "Avant Frodon, Bilbo et Gandalf"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière 

    2022 marque les 400 ans de Molière. Cet auteur phare de la littérature française, chacun croit bien le connaître : son vrai nom, Jean-Baptise Poquelin, son choix de ne pas suivre la tradition familiale de tapissier, ses premières armes dans une troupe de théâtre, L’Illustre Théâtre, le soutien du roi Louis XIV, le succès de ses comédies (L'Avare, Le Misanthrope ou Les Femmes savantes), le scandale de Tartuffe et sa mort après la représentation du Malade imaginaire.

    Voilà ce que la légende a conservé de la vie d’un artiste hors du commun. La bande dessinée Molière, le théâtre de sa vie (éd. Petit à Petit) propose de retracer sa carrière en 64 pages et 9 actes (en plus d'une dixième partie nous parlant de son héritage). Entre chaque séquence, deux pages de textes illustrés de Suzie Sordi font un focus sur tel ou tel aspect de son existence ou de la vie de l’époque : le Paris du XVIIe siècle, "l’aventure de l’Illustre théâtre", une courte biographie de Madeleine Béjart, sans oublier des éclairages sur quelques pièces essentielles de Molière.

    Cette BD est idéale pour découvrir et redécouvrir Molière et lui souhaiter son anniversaire comme il le mérite. 

    Molière apparaît comme un homme issu de la bonne société, bien intégré dans l’aristocratie

    Que l’on soit scolaire ou adulte, connaisseur ou non de Molière, le lecteur lira avec grand intérêt ce biopic dessiné bien documenté. Au scénario, saluons le travail de Dobbs qui dépoussière l’auteur du Misanthrope autant qu’il rétablit quelques vérités.

    Certes, les historiens regrettent que les archives sur Molière soient fragmentaires, à commencer par le choix de son pseudonyme, Molière. Cela n’empêche toutefois pas que l’existence de l’écrivain et acteur soit dépoussiérée et éclairée.

    Prenez cette charge de tapissier que lui léguait son père. Jean-Baptiste Poquelin a certes choisi une profession mal-aimée, celle de comédien. Pour autant, il est bien entré comme tapissier auprès du roi en 1660, une charge qui lui conférait la place de valet de chambre de Louis XIV. Et qui lui a permis d’exercer comme homme de théâtre.

    Molière apparaît comme un homme issu de la bonne société, bien intégré dans l’aristocratie. Sa famille était riche, ses protecteurs puissants et son père, loin de rejeter son fils, l’a aidé. Voilà qui fait de Molière un artiste beaucoup moins maudit qu’on a bien voulu le dire.

    Les planches de Thomas Balard, assez classiques dans leur facture, permettent au lecteur de rentrer avec plaisir dans la vie de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, le rendant plus proche et moins académique. 

    Thomas Balard, Dobbs, Suzie Sordi et Delphine, Molière, le théâtre de sa vie,
    éd. Petit à Petit, 2022, 64 p. 

    https://www.petitapetit.fr/produit/moliere-le-theatre-de-sa-vie
    https://balardnews.blogspot.com
    https://dobremelolivier.wixsite.com/dobbscorp
    https://www.moliere2022.org

    Voir aussi : "Monstrueusement sexy"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Bien rater sa vie à Paris

    Vite, il est plus que temps de faire une séance de rattrapage avec l’adaptation des Illusions perdues de Balzac, disponible en ce moment sur Canal+ ! Un classique qui a sans doute traumatisé beaucoup de scolaires, impressionnés par ce roman ambitieux, mais qui devient grâce au génie de Xavier Giannoli une fresque passionnante. Oui, vous avez bien lu : "génie"… Car il en fallait pour réussir à condenser dans un long-métrage d’environ deux heures 20 les affres d’un jeune homme ambitieux et surtout très naïf et qui croyait pouvoir devenir un loup au milieu des loups.

    Disons-le aussi : sept Césars reçus en 2022, dont celui du meilleur film, est une preuve de l’excellence d’un long-métrage qui refuse l’académisme, tout en respectant les canons de la reconstitution historique et l’adaptation littéraire. Xavier Giannoli fait preuve d’une modernité étonnante, même pour un récit se déroulant durant la Restauration française.

    Dans les années 1820, le jeune Lucien de Rumbempré, orphelin désargenté travaillant dans une imprimerie en Charentes, rêve de carrière littéraire. Il a sorti un modeste recueil de poésie, remarqué par Louise de Bargeton, une aristocrate de la noblesse provinciale. Elle voue à ce garçon sensible une belle admiration, avant de tomber dans ses bras. Pour éviter le scandale d’un adultère, Julien et Louise partent à Paris, ce qui serait aussi l’occasion pour l’écrivain en herbe de rencontrer des éditeurs. C’est le monde de la presse écrite qui lui ouvre les bras grâce à un rédacteur aussi cynique qu’ambitieux, Étienne Lousteau. Les deux deviennent amis et Lucien de Rubempré commence à se faire un nom. Mais le jeune poète oublie que dans le monde huppé de la bonne société parisienne, tout n’est qu’illusions, hypocrisie, calculs et coups bas.  

    Un superproduction prenant par moment des accents scorcesiens

    Nous avions parlé d’Eugénie Grandet et de l'honorable adaptation qu’en avait fait Marc Dugain en 2021, la même année bizarrement que Les Illusions perdues de Xavier Giannoli. Alors que le premier misait sur le quasi-huis-clos, sur l’austérité et sur des tons grisâtres, le second fait de son film une fresque luxuriante, grinçante, colorée et menée tambour-battant. Il faut dire que l’histoire de Julien de Rubempré, jeune provincial à peine dégrossi mais désireux de se faire un nom à Paris, se prêtait à cette superproduction prenant par moment des accents scorcesiens.  

    Le scénario modernise le roman, avec des clins d’œil à l’actualité contemporaines que le spectateur pourra facilement deviner, alors que le texte de Balzac, certes retravaillé, est mis à l’honneur grâce à la voix off de Xavier Dolan. Benjamin Voisin, avec son visage lumineux, "est" Julien de Rubempré, dans toute sa candeur et son enthousiasme. Ambitieux, oui. Mais un ambitieux devenant vite une proie en raison de choix pour le moins hasardeux.

    Illusions perdues se paie le luxe de seconds rôles prestigieux qui prennent un réel plaisir à être dans cette œuvre balzacienne : Cécile de France en Louise de Bargeton, femme amoureuse blessée et ne sachant plus comment gérer son insaisissable amant ; Jeanne Balibar en marquise et mante religieuse redoutable ; Xavier Dolan en écrivain émergeant et dont l’évolution n’est pas la moins inintéressante ; Gérard Depardieu en éditeur… et "épicier". Le spectateur français découvrira sûrement Salomé Dewaels, parfaite dans le rôle de Coralie, cette comédienne de boulevard, paradoxalement l’une des seules personnes romantiques de ce drame cruel. N’oublions pas enfin le formidable Vincent Lacoste qui a été récompensé par un César pour son interprétation d’un éditeur tour à tour cynique, ambitieux, drôle et impitoyable.

    Grâce au film de Giannoli, les allergiques à Balzac vont trouver dans cet écrivain majeur de la littérature mondiale de nouvelles raisons de se replonger dans sa Comédie humaine

    Illusions perdues, drame de Xavier Giannoli, avec Benjamin Voisin, Cécile de France,
    Vincent Lacoste, Xavier Dolan, Salomé Dewaels, Jeanne Balibar,
    Louis-Do de Lencquesaing et Gérard Depardieu, 2021, 150 mn, Canal+

    Honoré de Balzac, Illusions perdues, éd. Folio Gallimard, 960 p.
    https://www.gaumont.fr/fr/film/Illusions-perdues.html
    https://www.canalplus.com/cinema/illusions-perdues/h/17230453_40099

    Voir aussi : "Eugénie Grandet, classique et moderne"
    "Corpus delicti"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Lina Stalyte, délicieusement Vintage

    Sur des images tournées en Super 8, Lina Stalyte propose son nouveau clip et single,  "Summer Nights", dans une facture tout autant seventies.

    Avant son futur album éponyme prévu en octobre, la Parisienne d’adoption ("Je ne parle pas français", chantait-elle et confiait-elle avec humour dans un précédent morceau) choisit des sons acidulées mêlant pop, R&B, soul et jazz, dans un titre qui sent bon l’été indien.  

    Un titre qui sent bon l’été indien

    "Summer Nights", à la douce mélancolie, est inspirée par une première expérience amoureuse au bord de la Mer Baltique lituanienne. Voilà qui explique pourquoi ce morceau, servi par une voix veloutée, chaloupe les cœurs.

    En attendant la sortie de son album à l'automne, Lina Stalyte annonce déjà la couleur : "[Mon] nouvel album Summer Nights [exprimera] mon rapport au corps, à l’amour et aux maux de l’âme. Construit comme une pièce de théâtre en trois actes, ces nouveaux titres sont une ode à l’amour de soi et à l’audace, à la sensualité et à la féminité, des thèmes qui me sont chers".

    À suivre, donc.

    Lina Stalyte, Summer Nights, single, 2022
    https://www.facebook.com/linastalyte
    https://www.instagram.com/linastalyte
    https://bfan.link/summer-nights-2

    Voir aussi : "Tout le monde aime l’amour"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !