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  • Sur les pas d’Harry Potter, Frodon ou Emily (à Paris)

    C’est une très bonne idée qu’a eu le site Omio.fr qui s’est lancé dans le projet de créer une carte interactive des lieux de tournage les plus importants sur le vieux continent. Le choix a été fait de s’intéresser aux 100 films et 40 séries les plus appréciées en France. Le fan d’Harry Potter, de Tolkien ou même de Tarantino pourra se replonger dans ces fictions mythiques : découvrir les paysages imposants du Seigneur des Anneaux, la salle du banquet de Poudlard ou les scènes d’Inglourious Basterds.

    Qu'il s'agisse de la nouvelle série dérivée House of the Dragons ou de blockbusters populaires comme James Bond, l’aventure de Frodon en Terre du Milieu ou Harry Potter, la carte interactive des lieux de tournage montre tous les lieux de tournage des 1.000 films et séries les plus populaires en Europe. Les studios de cinéma n'ont pas été pris en compte, afin que les fans puissent vraiment voyager à la recherche de lieux réels.

    L'Europe a toujours été un continent très apprécié pour les productions de films et de séries. C’est singulièrement la Suède qui se démarque le plus : 66 films sur plus de 1 000 films et séries les plus populaires sur Internet Movie Data Base (IMDB) ont vu les caméras se poser sur cette terre scandinave. Le pays de Molière s’en sort bien avec 41 films tournés – surtout des films d’action. Le Portugal se révèle être un pays d'horreur surprenant : sur 52 œuvres, 6 sont des films d'horreur. La Norvège, de son côté, ferme la marche avec seulement 2 films tournés en dehors des studios.

    L’exemple de la série Emily in Paris

    Le méta-moteur de recherche Omio, qui est avant tout une plateforme de réservation pour voyageurs à la recherche de bons plans, propose une idée originale de découvrir notre vieux continent pour marcher par exemple sur les pas de James Bond en Arctique. Pour cela, des itinéraires et des des routes virtuelles sont proposées sur le site.

    Pour que le road trip soit le plus varié possible, les destinations choisies sont principalement des lieux de tournage réels - seul l’itinéraire du Seigneur des Anneaux inclut la visite de studios de cinéma. Ce qui est tout de même en soi très alléchant.

    Prenons l’exemple de la série Emily in Paris. La capitale française a une réputation à tenir : celle du romantisme, de la mode, des lumières et de la Tour Eiffel. Une source d’inspiration inestimable qui a vu Emily y poser ses valises, avec sa candeur devenue célèbre. Si on y voit la Seine, les quais et quelques cafés typiques, ce sont principalement deux places qui servent de décors à la série. La Place Valois, tout d’abord, sert de théâtre aux péripéties professionnelles de la personnage principale. La place de l’Estrapade, ensuite, devient le quartier résidentiel de la jeune Américaine. D'autres lieux sont à mentionner. Le restaurant de Gabriel se trouve au 18 rue des Fossées-Saint-Jacques, attenant à la boulangerie classée aux monuments historiques. Des endroits plus classiques comme le jardin du Palais Royal, le Pont des Arts, la rue de l’Abreuvoir à Montmartre ou le Café de Flore ont également servi de lieu de tournage.

    Ce n’est qu’un exemple de ce qui est proposé par le site, qui entend dépoussiérer le concept de voyages touristiques et culturels en s’appuyant sur la télé et le ciné. Très bonne idée. 

    https://www.omio.fr/lieu-de-tournage

    Voir aussi : "Trips new-yorkais sur les traces de Robert de Niro, Superman, Harry et Sally"

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  • Une certaine PR2B

    Il y a ces albums, comme ça, dont l’écoute des trois premiers titres augurent de manière certaine que vous êtes en passe de vous laisser submerger et conquérir totalement par une œuvre incroyable et bouleversante. C’est simple :  Rayons gamma, le premier album de PR2B sorti l’an dernier, est un opus incontournable, faisant de cette chanteuse une figure qui va devenir essentielle pour la scène française.

    Rayons gamma promet de rester parmi les albums de chanson à absolument avoir avec soi, ou du moins à découvrir, tant le talent de Pauline Rambeau de Baralon (son vrai nom) explose en pleine figure.

    "La chanson du bal" vous emballe avec cette chanson électro pop dans lequel la fête, l’insouciance, la drague et la séduction se mêlent au spleen et à la mélancolie : "J'avais ma robe couleur de spleen / Et verre de gin / Il ne fallait rien pour me parler / Ni pour m'aimer".

    De mélancolie, il en est justement question dans cet autre bijou, assurément un futur classique. Dans la grande tradition de la chanson française, PR2B donne à voir un sentiment diffus et obsédant : " Tu reviendras toutes les nuits / Même si je ne t'appelle pas / Je te rêve l'après-midi / Je te cherche dans les draps / On t'appelle Mélancolie" ("Mélancolie").

    Le morceau qui donne son nom à l’album est celui qui a fait découvrir l’artiste originaire de Bourges. PR2B montre une fois de plus son caractère autant que sa sensibilité à fleur de peau. Le son électro-pop sert magnifiquement cette déclaration d’amour aussi magique et fantastique que le titre : "Alors c'est comme ça / On faisait comment déjà / Sans les rayons gamma ?"
    Amour encore avec ce magnétique "Ma meilleure vie", qui se transforme en confession et en introspection mais aussi en chant sur les rêves, parfois déçus, et, finalement, l’espoir.  

    Le moins que l’on puisse dire est que Pauline Rambeau de Baralon clôt en beauté son album

    Le bouleversant "Lettre à P." est le premier volet que PR2B consacre à sa famille. Cette lettre à un père trop disparu ("Oh si tu étais là pour voir / Ce qu'ils sont sages / Ce qu'ils font page / Papa tu es mort au bon âge"), ou cette tendre confession pour sa mère en forme de demande d’amour et de consolations ("Si je viens dans tes bras / Peut-être que j’oublierai", "Mama") par une jeune femme qui parle de liens indéfectibles ("Pourquoi je te ressemble traits pour traits / Aurais-tu manqué d’inspiration ?"). De ressemblance physique, il n’en est pas question lorsqu’elle parle de son frère : "Tu n’as pas le même sang que moi". Dans une facture rappelant quelques-uns des chefs d’œuvres de Barbara, PR2B parle de l’enfance, de l’adolescence, des liens entre frère et sœur et des différences qui rapprochent : "On peut compter sur les doigts / Les fois où l’on s’est quittés / Je t’ai vu prier tu m’as vu chanter / On peut compter sur les doigts / Les fois où l’on s’est détestés" ("Mon frère").

    Dans une électro-pop urbaine et tout aussi inspirée, la musicienne berrichonne parle, dans "Qui sont les coupables", d’une "petite fille de province d'une ville de diagonale". Dans cet univers triste et étriqué, dans une attente de fin du monde, PR2B pose cette question : "Pourquoi il n'y a que les prisonniers qui s'évadent ?"

    L’auditeur sera sans doute autant frappé par la fausse insouciance de "La piscine", un morceau plus cruel qu’il n’y paraît si on tend bien l’oreille : "Combien de larmes pour remplir la piscine / Avant que les amis ne me prennent de court / Et qu’ils baisent et qu’ils rient au fond de la piscine / Quand je finis les verres là au fond de la cour". Tout aussi sombre est le titre au rythme rap "Plus rien de bien", confession qui dit le malaise d’une jeune femme en colère : " Les femmes se font fumer bien mieux dans la vie qu’à la télé".

    Pour "Punta cana", l’écriture précise et incisive disent les interrogations d’une jeune femme, lucide sur notre monde contemporain : "J’aimerais qu’on raconte sa vie comme au ciné / Tout est faux mais en vrai / Mes mensonges vérités". Quelle est notre place ? Pourquoi et "pour qui on travaille à la chaîne" ? PR2B se portraitise avec sévérité, tout en cherchant la bienveillance chez ses proches – sa mère, de nouveau: "Ma mère regarde le beau en moi / Sans voir le pire de ma raison". La musicienne lance encore ce constat : "Chienne de vie, amour diluvienne".

    Cette "chienne de vie" est l’objet du titre éponyme qui clôt Rayons gamma. Le moins que l’on puisse dire est que Pauline Rambeau de Baralon clôt en beauté son album. Sans nul doute, l’auditeur gardera longtemps en mémoire la mélodie et les paroles de cette ballade à la mélancolie bouleversante : "Les chiens sont toujours fidèles / Quand ils ont la bouche pleine / Les étoiles les oublient / Quand ils sont dans leur nid / Je regarde le golden que la nuit je promène / Je me demande qui de nous deux a les rênes".

    PR2B, Rayons gamma, Naïve / Believe, 2021
    https://www.pr2b.fr
    https://www.facebook.com/pauline.r2b

    Voir aussi : "Adé, l’ex de Therapie TAXI, bien partie pour rester"
    "La reine Christine"

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  • Écouter Mozart ne rendrait pas plus intelligent

    Cette idée est solidement ancrée dans les certitudes : pour rendre votre enfant au QI capable de faire rougir Einstein, une solide dose d’écoute de concertos ou de symphonies de Mozart serait conseillée sans modération. Et les étudiants et étudiantes seraient bien inspirés de se mettre de La Flûte enchantée entre les oreilles pour avoir une chance de réussir leurs examens. Alors, fake ou pas fake ?

    Revenons donc aux origines de cette théorie, quitte à en décevoir certains et certaines. 

    Une étude de l’University of California at Irvine parue en 1993 dans la revue Nature semblait démontrer que l’écoute de la musique de Mozart améliorait les performances spatio-temporelles. Ainsi, 36 sujets s’étaient prêtés à une expérience. 1/3 du groupe écoutait Mozart (la Sonate pour deux pianos en ré majeur K448 de W. A. Mozart), un autre tiers de la musique relaxante, tandis que le dernier groupe attendait dans une salle en silence. Au bout de 10 minutes d’écoute ou de silence, les 3 groupes ont dû réaliser deux tâches d’habiletés cognitives générales et une tâche de mémoire spatiale. Les personnes ayant écouté Mozart ont obtenu des résultats supérieurs dans les trois tâches par rapport aux autres groupes. "L’effet Mozart" était né et toutes les superstitions qui allaient avec. Depuis de nombreuses études sont venues démontrer le contraire et pourtant, nous sommes encore beaucoup à croire qu’écouter de la musique classique et plus précisément du Mozart nous rendrait intelligents...

    Mozart risque de n’avoir aucune connaissance ni sur les résultats scolaires de votre enfant, ni sur vos prochains examens

    Hervé Platel, professeur de neuropsychologie à l’Université de Caen entend remettre les pendules à l’heure : "Au risque d’en décevoir plus d’un, l’Effet Mozart est un mythe et vous ne serez pas plus intelligent si vous écoutez de la musique ou jouez d’un instrument ou alors si et seulement si vous pratiquez intensément d’un instrument. Et là encore, cela dépend de nombreux facteurs, sociaux, culturels… chaque facteur comptant et faisant la différence. Mais quoi qu’il en soit, faire ou écouter de la musique, quelle qu’elle soit, sollicite de nombreuses capacités, auditives, visuelles (lire la partition), motrice (jouer un instrument), et engendre des émotions qui stimulent et entrainent d’autres capacités cognitives comme la mémoire par exemple. Alors non, vous ne serez sans doute pas plus intelligent en écoutant du Mozart, plus détendu ou plus concentré sur le moment, sans doute. Et oui, vous aurez à travailler pour réussir vos examens, mais n’oubliez pas que tous les effets que produit la musique en nous sont une richesse", analyse Hervé Platel, professeur de neuropsychologie à l’Université de Caen.

    Donc, la science semble avoir parlé : Mozart risque de n’avoir aucune connaissance ni sur les résultats scolaires de votre enfant, ni sur vos prochains examens. Pour autant, cela n’enlève en rien les qualités de Mozart : l’excellence musicale et le plaisir de l’écoute de ses concertos, symphonies et autres opéras.

    https://www.nature.com/news/2007/070409/full/news070409-13.html
    https://nimh.unicaen.fr/fr/personnes/name/herve-platel

    Voir aussi : "Compositrices et compositeurs, une frise chronologique"

    Photo : Cottonbro - Pexels

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  • Sentinelles

    Je dois absolument vous confier qu’avant de découvrir La troisième guerre, un premier film de Giovanni Aloï, j’étais persuadé que j’allais être plongé dans un film d’anticipation sur fond de discours apocalyptique. Il est vrai que le titre, outre qu’il renvoie à une triste actualité ukrainienne, pourrait se regarder comme un long-métrage lanceur d’alertes, tant l’inquiétude, les questions existentielles et les problèmes environnementaux nous assaillent. Là n’est pourtant pas le propos de La troisième guerre, même si l’on ne peut dire qu’il soit franchement plus gai.

    Giovanni Aloï plante son décor dans une caserne parisienne où vivent des soldats de l’Opération Sentinelle. Cette troupe de militaires est chargée, depuis les attentats de 2015, d’assurer la sécurité, alors que les risques d’attentats persistent. Léo, tout jeune troufion fraîchement débarqué de sa Vendée natale, découvre la vie en caserne, la camaraderie mais aussi le climat lourd de sa mission. L’ennemi semble être partout et nulle part. 

    Un nouveau Désert des tartares

    Il faut souligner l’interprétation des trois interprètes principaux. Il y a d’abord le pioupiou Léo, interprété par l’excellent Anthony Bajon, découvert dans La prière. Il incarne la jeunesse fourvoyée dans un conflit qui n'ose pas dire son nom, cette fameuse "troisième guerre". Son implication mentale et morale, jusqu’à l’aveuglement, transparaît lors de sa permission à la maison familiale de La Roche-sur-Yon, face à une mère admirative transie d’amour (Marie Bunel), un beau-père qu'il juge mou, puis lors d’une scène dans une boîte de nuit.

    Deux autres interprètes explosent de leur talent : Karim Leklou (Bac Nord, la série Hippocrate), dans le rôle du soldat brut de décoffrage et Leïla Bekhti (Tout ce qui brille, Le grand bain), en officier et cheffe de patrouille tiraillée entre son métier, sa vie personnelle et sa condition de femme.

    Cette guerre d’un autre genre va trouver sa conclusion dans un événement que sans doute personne n'attendait, et qui va faire sauter les verrous de ce qui s’annonçait comme un nouveau Désert des tartares, dans lequel l’attente de l’ennemi devient un véritable enfer. Un enfer intérieur. A découvrir en ce moment sur Canal+.

    La Troisième Guerre, drame de Giovanni Aloï, avec Anthony Bajon, Karim Leklou,
    Leïla Bekhti et Marie Bunel, 2020, 92 mn, Canal+
    https://www.canalplus.com/cinema/la-troisieme-guerre/h/16913115_40099
    https://capricci.fr/wordpress/product/la-troisieme-guerre

    Voir aussi : "Corpus delicti"
    "Marseille, côté nord, côté sombre"

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  • Ceux qui partent et celle qui reste

    Pas de doute : avec Hana, la romancière tchèque Alena Mornštajnová a marqué les esprits. Dans son pays, son ouvrage est devenu un best-seller vendu à plus de 200 000 exemplaires. Traduit dans plus de 14 langues, il arrive en France et est proposé par les éditions Bleu et Jaune.

    Cette histoire commence par la bêtise d’une gamine de 9 ans, Mira. Durant l’hiver 1954, dans la petite ville tchèque de Meziříčí, la fillette, volontiers frondeuse, fait le pari avec des amis de monter sur un bloc de glace descendant la rivière. Mira en sort trempée et, évidemment punie par ses parents. Sa mère Rosa la prive de dessert. Cela va avoir des conséquences inattendues dans une famille soudée mais marquée par la présence régulière de la tante Hana, une femme murée dans un silence mystérieux et dont on ne sait presque rien. Quelques semaines plus tard, Mira et Hana vont finir par se côtoyer et briser le mur qui les sépare. Mira égéenne les années qui la construit en tant que jeune femme dans cette Tchécoslovaquie communiste où les études, le travail et les relations à deux ne vont pas de soi. Avec une Hana devenue très proche d'elle, et dont les secrets finissent par se dévoiler.

    Livre sur la jeunesse broyée, sur la lâcheté, sur la culpabilité mais aussi sur la mémoire

    Le roman Hana est partagé en trois parties : la première, écrit à la première personne, suit les jeunes années de Mira, avec sa bêtise originelles aux puissantes répercussions. Suit, à la troisième personne – un récit écrit par Mira –, l’histoire familiale de sa grand-mère, de sa mère et de sa tante Hana, dans une Tchécoslovaquie regardant d’un œil inquiet les menaces allemandes, avant de subir les méfaits de l’occupation et les persécutions contre les Juifs. Le roman devient histoire familial puis récit sur la plus importante tragédie humaine de notre histoire. Mira s'interroge sur cette mémoire tue : "Mais si j'avais alors fait un peu plus attention et si j'avais posé quelques questions sur les destinées que recouvraient les noms gravés en lettres dorées sur les pierres tombales, il me serait beaucoup plus facile, à présent, de recomposer à l'aide de milliers de souvenirs fragmentaires les événements ayant précédé ma naissance".

    La troisième partie relate le parcours d’Hana, le personnage qui est au cœur du roman d’ Alena Mornštajnová, qui nous entraîne dans les camps de Therensienstadt puis d’Auschwitz.

    Ne dites cependant pas à l’auteure que son livre est un de plus sur l’Holocauste. En vérité, c’est celle d’une jeune femme, enthousiaste, passionnée, sensible, se prenant les pieds dans la Grande Histoire et faisant des choix aux conséquences désastreuses, à l'instar de sa nièce Mira des années plus tard.

    Ce livre sur la jeunesse broyée, sur la lâcheté, sur la culpabilité mais aussi sur la mémoire, est une des belles surprises de cette rentrée littéraire. Et l’on n’est pas surpris qu’outre une adaptation théâtrale, une version cinéma devrait sortir prochainement sur grand écran.

    Bref, Hana est un très grand et très beau roman. 

    Alena Mornštajnová, Hana, éd. Bleu et Jaune, 2022
    https://www.editionsbleuetjaune.fr/livres/hana
    https://www.facebook.com/editionsbleuetjaune
    https://www.instagram.com/alenamornstajnova

    Voir aussi : "Maman, je te hais, maman je t’aime"

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  • Zoé Morin, 15 ans et déjà trois albums

    Zoé Morin fait partie de ces nouvelles voix de la scène française que Bla Bla Blog a décidé de suivre. 15 ans et déjà trois EP (le premier était sorti lorsqu’elle avait seulement 9 ans (sic). Le dernier en date, Le premier jour, permet à la chanteuse toulousaine d’imposer un peu plus encore son univers.

    Le titre "Tulipe" démontre une vraie maturité et un désir de s’affranchir de l’enfance, à travers le portrait d’une artiste broyée par le succès, artiste inspirée par le destin incroyable de Britney Spears : "Ses fans pensaient être / Sa meilleure amie / Les hommes rêvaient / De l’avoir dans leur lit / Elle offrait sa vie / Sa mythologie / Elle savait qu’elle était". Avec cette chanson pop bricolée avec amour, Zoé Morin lâche la bride et se fait le porte-parole d’une femme fatale et fragile, avec l’audace d’une jeune artiste qui est aussi jeune qu’elle est douée. 

    Auteure, compositrice et interprète, Zoé Morin domine son sujet

    Dans "Le papier magique", c’est de nouveau le portrait d’une femme là encore exploitée : mariage arrangé, soumission et rêve enterré.

    Auteure, compositrice et interprète, Zoé Morin domine son sujet, grâce à des textes personnels, riches et denses ("On rigolait pendant des heures") servis par une voix tendue jusqu’à la limite.  

    L’EP se termine par ce qui est sans doute le plus beau (et aussi le plus long) morceau de son EP. "Le premier jour" se mêle d’influences urbains dans ce message féministe : "Toi justement tu veux changer cette mage / Tu veux remonter le cap / Tourner la page / Que la violence soit un mirage / Bref, t’as mis deux heures à te préparer / Tu t’entends dire « les filles habillez vous comme vous voulez »". Zoé Morin se fait ainsi le porte-parole de celles qui ne veulent passer ni pour des "salopes" ni pour des "coincées".

    Celle qui n’est encore qu’une lycéenne prouve par l’audace et la pertinence de son EP qu’elle a tout pour devenir une chanteuse sur laquelle il faudra compter. 

    Zoé Morin, Le premier jour, EP, 2022
    https://www.instagram.com/zoemorinchanson
    https://spinnup.link/522834-le-premier-jour
    https://deezer.page.link/r1j6kor4ZRMh5Sei8

    Voir aussi : "On a retrouvé Zoé Morin"
    "Le talent n’attend pas le nombre des années"

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