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chanteur - Page 6

  • David Linx invite

    Revoilà le jazzman belge David Linx, dans une série de performances vocales, mais cette fois pour un album de duos et de featurings, Be My Guest. C’est peu dire que, véritable athlète de la voix, David Linx, le plus parisien des jazzmen bruxellois, nous avait tapé dans l’œil avec son précédent album, Skin in The Game, sorti en 2020. Le musicien invite cette fois du beau monde dans un opus produit avec soin et se jouant des frontières musicales. Pensez un peu : le pianiste argentin  Gustavo Beytelmann, le guitariste Nguyên Lê, le pianiste israélien Or Solomon ou le percussionniste belge Bart Quartier. Grâce à de pareilles pointures, le jazzman ne pouvait que proposer des créations ou des reprises d’une incroyable diversité et originalité.

    “Ce projet est venu à moi très naturellement tel un inventaire qui se réclame, un peu comme si je retournais à l’école. Il est un hommage à la transmission, à l’esprit de curiosité indissociable et indispensable à cet apprentissage par soi-même" a expliqué David Linx pour présenter son nouvel album.

    Au minimalisme contemporain et étrange de "Close To You" avec Magic Malik à la flûte répond la mélancolie de "Making Do, Making News" avec Eric-Maria Couturier au violoncelle. La voix de Linx s’empare des lignes mélodiques d’Elgar avec délectation. "My Bee", avec le guitariste Nguyên Lê est un jazz apaisé puisant des inspirations dans un ailleurs que sert admirablement le guitariste français, avec la voix autant en nuances qu’en puissance du chanteur belge.     

    Avec "By The Seine, nous voilà maintenant à Paris dans une création mélancolique du percussionniste Bart Quartier ("By the Seine I walk, I deam / Sitting down, letting off steam…". David Linx retrouve aussi Diederik Wissels pour le titre "The Bystander effect". La complicité des deux artistes est évidente dans cette manière de mixer jazz, électro et musique urbaine, dans une fusion incroyable de jazz et d’électro à la Kraftwerk.

    Écoutons maintenant "Vanguard » avec Ran Blake : là, les qualités de crooner de David Linx font sens, non sans une facture très contemporaine et des expressions sombres et tourmentées, tels des fantômes rôdant autour des artistes : "Soon the night is here / They all reappear / The shadows of thought are real". 

    David Linx a pour instrument une voix aux possibilités presque infinies

    David Linx a pour instrument une voix aux possibilités presque infinies, promettant d’emmener l’auditeur vers des territoires musicaux dépaysants. On pense bien évidemment à "Waves" que le musicien interprète avec Theo Bleckmann.  

    Après "Letter to Trevor", un premier titre slam interprété avec Trevor Baldwin, c’est une reprise de Björk, "Hunter", que le Belge met à la sauce jazz avec le piano d’Or Solomon, tout en nappes irréelles.

    Le jazz de David Linx se pare en vérité de mille couleurs, à l’instar de "Pagina de Dor", en featuring avec Hamilton de Holanda au cavaquinho. Il s’agit là d’une autre reprise, cette fois d’un titre brésilien traditionnel  de Cãndido Das Neves et Pixinguinha.

    L’amateur de jazz retrouvera d’autres visites, dont une pas si étonnante que cela : "Round Midnight". Pour cette reprise de ce standard incontournable, le chanteur belge s’est entouré du pianiste arménien multi récompensé Tigran Hamasyan. La voix posée de David Linx choisit la sobriété, la concentration et la précision au cordeau pour servir ce classique du jazz.

    Revisite encore, avec "Tonight You Belong To Me". Rani Weatherby  accompagne au ukulélé le jazzman donnant tout sa fraîcheur et son exotisme à ce classique de la musique populaire américaine des années 1920.

    Avec "I Think It’s Going To Rain Today", avec le guitariste belge Peter Hertmans en featuring, c’est un autre standard, cette fois de Randy Newman, qui est remis au goût du jour, dans une ballade toute en nonchalance : "Lonely, Lonely, / Tin can at my feet. / Think I`ll kick it down the street, / That`s the way to treat a friend."

    "Emportez-moi" avec Marc Ducret est la seule chanson française de l’album de duos. Elle a été écrite par le guitariste français sur des paroles d’Henri Michaux, sur des notes volontairement discordantes, bienvenues pour mettre en musique le poème surréaliste de l’écrivain belge : "Emportez-moi sans me briser, dans les baisers, / Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent, / Sur les tapis des paumes et leur sourire,/ Dans les corridors des os longs et des articulations."

    La chanson argentine emblématique "Como La Cigarra", de María Elena Walsh est reprise avec Gustavo Beytelmann, dans un tango lent et mélancolique terminant magnifiquement cet album d’amitié et de passions : "Tantas veces me mataron / Tantas veces me morí / Sin embargo estoy aquí / Resucitando".  

    David Linx, Be My Guest, The Duos Project, Cristal Records, 2021
    http://www.davidlinx-official.com
    https://www.facebook.com/DavidLinxOfficiel
    https://www.instagram.com/linxdavid

    Voir aussi : "David Linx, trouble-fait"

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  • Célestin a les pieds sur terre

    Derrière Célestin, se cache Sébastien Rambaud, le batteur du duo Fills Monkey. C’est en solo qu’il s’est lancé il y a quelques années, sous le nom de Célestin, un personnage "sincère" et qui lui ressemble beaucoup, comme il le dit lui-même. Après un premier album, Poussière de luxe, le voilà de retour bientôt avec un deuxième album et un nouveau single, "Miss lune".

    Célestin impose son image d’artiste mêlant la poésie, l’introspection, l’ironie et l’engagement. "Miss Lune", savant dosage de chanson française et d’électro, est le portrait d’un homme bien dans son époque ("Ça peut vous sembler bizarre mais j’ai pas les pieds sur lune") et qui recherche son alter-ego : une "lunienne pour balade au clair de terre".

    Célestin accompagne son nouveau single d’un clip de Geoffroy Virgery qui n’est pas sans rappeler l’univers de Jean-Baptiste Mondino.

    Le deuxième album de Célestin est attendu pour 2022.

    Célestin, Miss Lune, single, 2021
    https://www.instagram.com/celestin.officiel
    https://fr.tipeee.com/jesuiscelestin

    Voir aussi : "Inventaire après décès"

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  • Inventaire après décès

    Dans son nouveau single, "Je suis mort", sur le rythme d'un battement de cœur, Romain Lemire parle à la première personne d’un moribond. Il s'agit d’une forme d'inventaire après décès : "Je suis mort et tu es venu / Me gratifier d’un dernier geste / M’adresser un dernier salut / Faire l’inventaire de ceux qui restent".

    Sur une chanson murmurée, à l’orchestration soignée et ambitieuse, Romain Lemire déploie un texte dense et d’une grande puissance poétique autant que métaphysique : "Il a plu on a fait avec / On a poursuivi des poursuites/ Et la mort n’est pas un échec / C’est la fin d’une réussite".

    Ce brillant single promet un futur album, le deuxième de l’artiste, déjà passionnant. Ce sera à découvrir le 28 janvier prochain avec le bien nommé Monument aux Vivants.

    Romain Lemire, Je suis mort, 2021
    Prochain album prévu le 28 janvier 2022 
    https://www.romainlemire.fr
    https://www.facebook.com/romainlemireofficiel
    @romainlemire

    Voir aussi : "Le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé"

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  • Like in Broadway with Carini

    Voilà un disque absolument parfait pour les fêtes de fin d’année : Yves Carini propose en ce moment son album de reprise The Way You Are, au parfum délicieux et hors du temps : celui des comédies musicales, des grands orchestres et des crooners romantiques.

    Pour son projet musical, constitué de neuf reprises et de deux inédits ("Sous les Mains d’Elsa" et le public "Savoir faire"), Yves Carini s’est entouré des meilleurs arrangeurs, notamment Jorge Calandrelli, producteur, arrangeur qui cumule six Grammy Awards, avec à son crédit tous les albums de Tony Bennett. À ses côtés, on retrouve aussi Randy Waldman, arrangeur et pianiste de Barbra Streisand et qui a travaillé notamment avec Frank Sinatra. Avec de telles collaborations, The Way You Are ne pouvait que se parer de couleurs jazz et crooner. "L’album s’écoute comme un  spectacle de Broadway", confie à ce sujet le musicien frenchy.

    L’auditeur trouvera dans cet album des reprises tombant sous le sens, à l’exemple du fameux "Hymne à l’amour" d’Édith Piaf, du succès international "Eye In The Sky" des The Alan Parsons Project ou encore du tube intersidéral "Just The Way You Are" qu’avaient chanté Billy Joel, Barry White ou Bruno Mars.  

    L’incroyable reprise de "Saint Claude" de Christine and The Queens

    La première surprise vient de la reprise du désormais classique "Un homme heureux", une revisite dont nous avions déjà parlé sur Bla Bla Blog. Yves Carini abandonne la ballade murmurée, timide et plaintive de William Sheller pour un titre alliant recherche amoureuse, mélancolie et espoir. Il faut entendre comment Yves Carini choisit de chanter le droit au bonheur et à l’amour sur un rythme jazzy, avec la guitare brillante de Larry Koonse qu’il faut absolument mentionner ici.

    L’auditeur français découvrira sans doute le standard de jazz italien "Estate", composé par Bruno Martino et popularisé par Joao Gilberto. Avec cette reprise d’Yves Carini, nous voilà dans La Dolce Vita. Il n’y a qu’à fermer les yeux pour se retrouver dans le film de Federico Fellini, avec Marcello Mastroianni et Anita Ekberg, une nuit à Rome. Quoi de plus romantique ?

    On est toujours dans l’amour avec la version singulière de "Love Me Like You Do" d'Ellie Goulding. Le crooner français fait même une version française et romantique ("Aime-moi comme tu es") de ce  titre qui a illustré la bande originale de Cinquante Nuances de Grey !

    Yves Carini sait surprendre son public avec l’incroyable reprise de "Saint Claude" de Christine and The Queens. Le musicien reprend une scène grise et cruelle vécue à Nantes par la chanteuse pop française pour en faire l’histoire d’une rencontre envoûtante. Il colore le tube de Christine and The Queens d’un rythme jazz audacieux, au point d’en faire un standard digne de Broadway. Qui l'eût cru ?

    Après cette revisite ébouriffante et désarçonnante qui ne laissera personne indifférent, Yves Carini propose une reprise aussi classique qu’élégante des "Mots bleus", dans une mélancolie très smooth.

    Yves Carini, The Way You Are, Yesansa, 2021
    https://yvescarini.com
    https://www.facebook.com/yvescarini

    Voir aussi : "Retour vers le futur"
    "Thomas Dutronc, c’est si bon"
    "Lady Gaga et Tony Bennett, joue contre joue"

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  • Marc Hévéa, incorrigible optimiste

    Optimiste, Marc Hévéa l’est, sans aucun doute, comme il le dit dans la chanson qui ouvre son album Insolites solos. Le titre du morceau ? "Le métier d'optimiste", comme de bien entendu… Le chanteur fait l’éloge d’un combat souvent perdu d’avance contre la morosité ambiante : "C'est de l'orfèvrerie du travail d'artiste pas facile le métier d'optimiste" mais qui peut s'avérer un joli piège à filles".

    Insolites Solos fait partie de ces opus faussement légers et "feel good", plus mélancoliques qu’il n’y paraît, à l’instar de "J'ai aimé notre rencontre", une jolie ballade délicieusement vintage, nostalgique délicate et capable de faire briller les yeux.

    Marc Hévéa est capable de prendre l’auditeur à contre-pied, à l’exemple de "Y'a quelqu'un derrière", une vraie étrangeté schizophrène : "Y a un type qui parle dans ma tête et ce type qui parle c'est moi. Rien à voir avec mon enveloppe... Ce type qui me parle dans ma tête n'a pas la voix de ma voix. Il n'a pas non plus la tête de ma tête. Alors quand tu vois ma tête tu ne sais pas tout de moi".

    Musicalement, Marc Hévéa surprend son monde par sa capacité de s’affranchir de toute étiquette, que ce soit "Me dézapper les idées ", un titre engagé, enlevé et a capela sur la société de consommation, "Tous les deux complices", une chanson d'amour et de fusion sur un rythme jazz, le bien nommé "Le blues eh oui", dans la droite ligne de Sinclair ou encore le gospel ("Gospel", tout simplement). 

    Marc Hévéa surprend son monde par sa capacité de s’affranchir de toute étiquette

    L’auditeur s’arrêtera avec un mélange de curiosité et d’admiration sur "Les mots croisés", une jolie chanson d'amour cruciverbiste : "Un seul mot supposé nous met le feu sans artifice . Celui que tout le monde espère le cœur serré les bras croisés." Comment faire d'une partie ordinaire et à priori peu sexy une très belle déclaration sensuelle ? Marc Hévéa a peut-être la réponse : "J'aimerais qu'on sonne ensemble comme deux voyelles complémentaires... Mais tisser nos êtres jusqu'à en faire des êtres verticalement horizontalement. J'aimerais tellement."

    La chanson est le terrain de jeu du musicien occitan, à l’instar de "Ma chanson ne t'intéresse plus" où la musique est le témoin cruel autant que la preuve d’une rupture amoureuse : "Mes chansons ne te n'intéressent pas / Mais je les écris toujours pour toi... un jour je t'en enchanterai une".

    Plus sombre encore, "Alors voilà je suis mort" s’écoute comme les confidences d’un mort, à la manière du "Moribond" de Jacques Brel, moins caustique mais mêlant un certain nihilisme à une réflexion existentialiste : "Je sais tout ce que j'ai tant voulu savoir...  Plus de problèmes entre l'être et l'avoir", dit-il, la gorge nouée.

    Ce titre sur la mort est immédiatement contrebalancé par cette autre chanson sur la fin, "Homme sweet homme", cette fois plus blues. Le chanteur, se projetant dans l’au-delà, se déclare prêt à replonger vers la vie : "Hommes, femmes venez profiter de mon âme d'occasion", chante-t-il.

    L'album se termine avec "Rien de plus", une samba sur une relation qui est aussi une "évidence", une "chance" et une "destinée" : "Notre amour est là ça fait si longtemps que j'attends ça pas question de le laisser s'éteindre en restant planter là". 

    Marc Hévéa, Insolites Solos, Bloc Notes, 2021
    https://marchevea.com
    https://www.facebook.com/MarcHeveaMusic

    Voir aussi : "Comme un grand océan de rock"
    "Pauline Croze a la solution"

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  • Caryn Trinca de retour en duo avec Marius

    Nous avions parlé il y a plusieurs mois de Caryn Trinca.

    La chanteuse est de retour, cette fois en featuring avec Marius, pour son nouveau single, "Anonymes". Da sa voix cristalline, Caryn Trinca et Marius se font les porte-paroles de prisonniers oubliés, en Chine : le thème est suffisamment rare pour ne pas parler de ce single, porté avec conviction et talent. 

    "Anonymes" a été écrite par Caryn Trinca, composée et arrangée par Sébastien Debard. Elle illustre un duo particulièrement émouvant entre une mère et son fils et rendant hommage aux Ouïghours, un peuple opprimé en Chine. Sur ce fond d’actualité, Le titre raconte l’histoire fictive de deux anonymes dont les destins vont être liés malgré eux.

    "Je Veux Naître" et "Anonymes", les deux singles déjà disponibles de Caryn Trinca, annoncent un album prévu en 2022, et réalisé par Sébastien Debard. Tout au long de l'album, les orchestrations extrêmement lyriques sont mises au service de la mélodie et de la voix aérienne de la chanteuse.

    Caryn Trinca feat. Marius, Anonymes, 2021
    https://www.facebook.com/caryntrincalbum
    https://www.instagram.com/caryntrinca

    Voir aussi : "Future naissance"

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  • Douces nuits

    C’est à Paris que vit Ryan Egan depuis deux ans. Après une vie passée dans le New Jersey et à New York, l’un des plus français des musiciens américains a choisi notre pays pour son nouveau projet musical. En attendant son futur album, Soft Power, qui promet d’être passionnant, il sort un premier single.

    "Weeknights" c’est de la pop assumée jusqu’au bout, dense, intelligente et derrière laquelle se lit l’expérience et l’assurance de Ryan Egan, après plusieurs EP sortis de l’autre côté de l’Atlantique (Postures, Fever & Bloom). De jolis essais donc, que le musicien entend bien transformer.

    "Weeknights" assume ses influences rock, pop et funk, grâce à une orchestration soignée. Cette chanson a été coproduite avec Kevin Basko (Foxygen, Rubber Band Gun) et enregistrée à Philadelphie, New York et dans le New Jersey en hiver 2021.

    Weeknights raconte l'histoire d'un jeune homme qui tombe amoureux d'une femme plus âgée que lui pendant les vacances d'été dans le sud de l'Italie. Le clip a été entièrement réalisé par Hugo Cohen, un cinéaste et photographe français qui vit entre Paris et Rome. Il a voulu mettre en image, sur la musique de Ryen Egan, un récit mettant en scène sa compagne Isabella Jahns qui devient le centre de l'engouement du jeune garçon joué par Ernesto Lione. La vidéo a été tournée durant l'été 2021 à Palinuro, dans le sud de l'Italie 

    La voix veloutée de  Ryan Egan n’est pas le moindre atout de ce single sensuel et au rythme imparable. Parfait pour de douces et chaudes soirées avec la personne de vos jours et de vos nuits.

    Ryan Egan, Weeknights, single, 24 septembre 2021
    Video Credits: Director: Hugo Cohen, The boy: Ernesto Lione,
    The girl: Isabella Jahns, Colorist: Jules Gonnard
    Ryen Egan, Soft Power, avril 2022
    https://www.thisryanegan.com
    https://www.instagram.com/thisryanegan

    Voir aussi : "Desmond Myers joue avec le feu"

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  • Le retour de Zeitoun

    Sorti au début de l’été, le dernier album de Frédéric Zeitoun, J’aimerais, est une occasion en or de découvrir un artiste complet et à la carrière incroyable : auteur, parolier, chroniqueur à la radio et à la télé, comédien mais aussi chanteur bien dans son époque, sachant aussi bien manier sa plume dans l’encre bleue délicate que dans le vitriol.

    Au vu du pedigree du personnage, l’auditeur ne sera pas surpris de découvrir un album s’inscrivant dans le registre d’une chanson française classique alliant écriture soignée des textes et orchestration traditionnelle. Frédéric Zeitoun propose une production attrayante et élégante : piano, accordéon, cordes ou guitares et non sans accents orientaux ("Vivre vivre").

    De quoi est-il question dans cet album dont la sincérité est indéniable ? "J’aime tout le monde" proclame par exemple Frédéric Zeitoun sur un air de jazz manouche, dans ce qui apparaît comme l’aveu d’un vrai gentil : "J'ai envie d'embrasser / À bouche que veux tu / Mes ennemis d'hier / Et même des inconnus / Rancunier de nature / Je deviens écolo / Et la terre est si belle".

    À ce morceau altruiste autant qu'amoureux vient en écho cet autre titre, "J’aimerais", que l’on pourrait qualifier comme une prière pour soi, chacun et autrui : "J’aimerais que les points sur les i ne soient plus jamais dans la gueule. J’aimerais qu’on respecte la vie pas seulement dans un linceul…. Au conditionnel improbable, j’aimerais tant et tant de choses, magnifiques et invraisemblables, comme une terre jonchée de roses".

    L’aveu d’un vrai gentil 

    Vrai album humaniste, J’aimerais parle de vie ("Les pires mensonges") d’épanouissement mais aussi d’amour ("Tant que tu es là").  C’est aussi "Apprends à désobéir", une adresse destinée au fils du chanteur ("Apprends à désobéir / Ne ploie jamais sans réfléchir / C’est ton onzième commandement / Comme les dix premiers / Souviens-t-en."). C’est encore "Vivre vivre", un morceau sur "l’urgence" de vivre et de "dire aux gens qu’on les aime tant". Frédéric Zeitoun entend parler de son expérience : "Est-ce le privilège de l’âge ? / Les années nous rendent plus sage / Je sais le bonheur bien fragile / Je sais tout ne tient qu’à un fil". "Parenthèse" parle, lui, de lâcher prise : "Prendre un pari sur l’inconnu" pour "imposer" son histoire et "préférer le risque aux regrets" pour se laisser diriger par son cœur seul.

    Homme de son époque, Frédéric Zeitoun règle également ses comptes avec notre époque corsetée et un peu trop sérieuse. C’est le sujet de "Rire de tout" : "Les temps se font dures… régime sans sucre et sans sel, régime sans sexe et sans gluten". Contre "la pensée unique" et le prêt à penser, l’artiste propose une chanson contre les censures de tout poil et pour l’impertinence.

    En parlant de chanson, celle "sans chanteur" propose, sur un thème assez classique, de faire s’exprimer une chanson attendant son interprète ("Facile à habiller un piano seul me suffirait."), son public et le succès ("Pourquoi elle et pas moi ?"). "La chanson sans chanteur" a du sens pour un parolier qui a signé pour une pléthore d’artistes.

    Citons aussi cet autre titre, "La vie sur son visage" qui est le portrait d’un vieil homme à Lisbonne, durant l’été 2019. Il s’agit du portrait d’un bel homme aux cheveux blanc portant fièrement "la vie sur son visage", chante Frédéric Zeitoun qui dédie cet extrait à Gérard Davoust.

    Le musicien ne pouvait pas terminer mieux son album que par le morceau "En mieux", une chanson autobiographique merveilleuse qui résume l’état d’esprit d’un artiste hors-pair : "À l’éternelle question / Si c’était à refaire... / Je réponds sans ambages en regardant les cieux / Je ferais tout pareil mais en mieux".

    Frédéric Zeitoun, J’aimerais, Roy Music, 2021
    https://fredericzeitoun.fr
    https://www.facebook.com/fred.zeitoun

    Voir aussi : "Souvenirs de Piednoir"

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