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• • Articles et blablas - Page 301

  • Bowie is Outside

    51qj+d2Th9L.jpgÉvidemment le décès récent de David Bowie invite à se replonger dans quelques-uns de ses disques. J'ai moi aussi succombé à ce rituel et choisi de m'arrêter, non pas sur un des albums de la Trilogie berlinoise (Low, Heroes, Lodger), mais sur un autre de ses concepts musicaux, Outside.

    Les spécialistes rectifieront : 1.Outside. Ce disque, sorti en 1995, devait être en effet le premier volet d'une série d'albums pop rock extrêmement noirs (pour ne pas dire gothiques) suivant les traces d'un tueur en série, sur fond de crimes à vocation artistique. Ce cycle ne sera pourtant jamais poursuivi par David Bowie et Brian Eno, le co-créateur d'Outside qui retrouvait dix ans plus tard son complice de la Trilogie berlinoise.

    Outside est le disque de Bowie le plus long de sa carrière (75 minutes pour 19 titres). En 1995, le chanteur était sous pression car cette nouvelle production était sans doute la plus attendue par ses fans après plusieurs années de vaches maigres. Le revers de cette sortie médiatisée est qu'Outside a suscité en retour les critiques les plus diverses : tour à tour chef-d’œuvre, disque inégal et prétentieux, création éblouissante d'un maître de la pop ou concept musical ambitieux mais trop long.

    De mon côté, je prends le pari que le temps saura rendre justice à Outside pour son inventivité folle. Il mérite en tout cas de figurer parmi les disques les plus intéressants de l'artiste anglais.

    L'album conceptuel raconte d'abord une histoire : celle du détective Nathan Adler enquêtant sur le meurtre d'une jeune adolescente, Baby Grace. Le journal intime de Nathan Adler et les confidences des personnages de ce polar musical forment un véritable opéra rock. Les interludes (Segue), qui ponctuent Outside forment autant de récitatifs et de respirations (inquiétantes) dans un album infiniment riche.

    Musicalement, nous sommes dans un ouvrage travaillé avec soin. Après un court prologue ("Leon Takes Us Outside"), mystérieux et inquiétant, le morceau "Outside" s'avère d'une efficacité remarquable pour sa mélodie rock entêtante : "I'll show you what it feels like / Now i'm on the outside / We did everything right / Now i'm on the outside". Suivent The Hearts Filthy Lesson et A Small Plot of Land, qui déploient, sur fond de guitares et de batteries nerveuses, d'amples lignes de piano, interprété par Mike Garson. Les fans de Bowie retrouveront le chanteur dans un style plus rock dans Hallo Spaceboy. Le pianiste Mike Garson revient brillamment dans le titre suivant, The Motel. Dans ce morceau pop et virtuose, on tendra l'oreille tout le long de ses six minutes pour dénicher les trouvailles musicales de Bowie et Eno : "There is no hell / There is no shame / There is no hell / Like an old hell". Suit I Have Not Been to Oxford Town, un pur joyau qui mérite de faire l'unanimité : "Baby Grace is the victim / She was 14 years of age / And the wheels are turning, turning / For the finger points at me / All's well / But I have not been to Oxford Town". Ce n'est pas forcément le cas pour les titres suivants, en majorité d'ailleurs des interludes. Je passerai sur The Voyeur of Utter Destruction (as Beauty), Wishful Beginnings et We Prick You que je trouve assez peu convaincants. Par contre, I'm Deranged ne peut que séduire par son mélange de pop typiquement année 90 et d'électro, avec toujours le piano de Mike Garson : "Cruise me babe / I 'm deranged". L'album se termine par deux titres en or : Thru' These Architect's Eyes et Strangers When We Meet. Le premier déploie une architecture musicale complexe, sur une mélodie impeccable et une interprétation de Bowie tendue. Strangers When We Meet a beau n'être par une chanson révolutionnaire, elle séduira les aficionados de Bowie qui retrouveront le style pop années 80 de l'artiste, élégant et maître d'un bel ouvrage, définitivement.

    David Bowie, 1.Outside, Virgin Records, 1995
    "Bowie a rejoint Ziggy"

     

  • Bowie a rejoint Ziggy

    bowie.gifLa disparition de David Bowie, que nous avons appris aujourd'hui, méritait au moins un billet, qui entend moins balayer une carrière qu'inviter à se plonger dans une œuvre exceptionnelle.

    L'artiste aux mille visages, aux yeux vairons et aux talents multiples (compositeur, musicien, acteur, collectionneur d'art et j'en passe) avait séduit le grand public comme ses pairs : que l'on pense à l'album Heroes, que le compositeur Philip Glass, avait choisi de réorchestrer en 1996.

    Cette carrière protéiforme commence durant les sixties, avant que le jeune Bowie ne fasse exploser les canons de la pop et révolutionne son art au début des années 70. Son personnage de Ziggy Stardust (The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars), que Bowie fera d'ailleurs mourir symboliquement comme pour commencer une nouvelle mue, n'est qu'un des nombreux visages d'un musicien évoluant sans cesse. La Trilogie Berlinoise (Low, Heroes, et Lodger), composée avec Brian Eno, est une étape majeure dans sa carrière. Des morceaux brillants, voire savants, quelques titres pop incandescents, beaucoup de recherches musicales : cette trilogie sans cesse montrée en exemple ne sera jamais égalée.

    Les années 80 marqueront l'apothéose populaire d'un David Bowie au sommet des charts. Le disque Let's Dance, considéré non sans dédain par les inconditionnels de l'artiste britannique, est celui qui le fait pourtant devenir incontournable. Cet album pop irrésistible et chromé comme une belle Jaguar permet à la star de remplir des stades. Il y a fort à parier que le grand public ait plus retenu la mélodie de Let's Dance ou de China Girl que celle de Sound and Vision ou Starman. China Girl, justement, a été un autre exemple de l'esprit d'innovation de Bowie : sur un tube imparable, Bowie réalise l'un des premiers véritables vidéoclips de l'histoire musicale.

    Un peu plus de dix ans après ce succès international sort un OVNI musical : 1.Outside. Ce qui devait être le premier opus d'un ensemble de disques restera un album concept exceptionnel (The Hearts Filthy Lesson, I Have Not Been to Oxford Town, I'm Deranged, The Hearts Filthy Lesson, Thru' These Architect's Eyes).

    Encore prolifique, David Bowie venait de sortir il y a quelques jours Blackstar, un ultime cadeau à ses fans. Bowie a été terrassé par un cancer et rejoint son alter ego Ziggy.

    http://www.davidbowie.com

    "China Girl" 1983 from David Bowie on Vimeo.

  • Star Wars pris la main dans le pot de confiture

    J'avais évoqué il y a quelques mois les emprunts de Star Wars à la série de bande-dessinées Laureline et Valérian ("Laureline et Valérian, bons pour le service"). Le magazine Marianne s'intéresse dans son hors-série consacrée à la saga de George Lucas (décembre 2015), à cette affaire de similitudes plus que troublantes.

    Dans une interview donnée au journaliste Vincent Bernière, le dessinateur Jean-Claude Mézières revient, avec un mélange d'amusement et de dépit, sur la manière dont les auteurs de Star Wars ont, semble-t-il, allègrement pompé sur les aventures des agents spatio-temporels Laureline et Valérian : "On dirait du Valérian !" se serait-il exclamé en découvrant le premier épisode tournée, Un nouvel Espoir (1977). Un pillage en bonne et due forme que les opus suivants ont confirmé : extraterrestres aux similitudes troublantes, décors de mégalopoles ressemblant comme deux gouttes d'eau, Dark Vador inspiré par les Connaisseurs de L'Empire des Mille Planètes (1971) ou le Faucon Millenium copié sur le vaisseau du couple d'agents spatiaux...

    De simples coïncidences ? Voire. Car Star Wars est bien pris la main dans le pot de confiture lorsqu'il reprend des épisodes de la bande-dessinée : Léia en bikini, otage de Jabba dans Le Retour du Jedi (1983), est une reprise d'une scène similaire avec Laureline (Le Pays sans Étoiles, 1972) et la cryogénisation de Han Solo (L'Empire contre-attaque, 1980) n'est pas sans rappeler la capture de Valérian dans une matière translucide dans L'Empire des Mille Planètes. Vincent Bernière précise que selon Jean-Pierre Dionnet, le rédacteur en chef de Métal Hurlant, tous les réalisateurs américains de science-fiction – Ridley Scott, Steven Spielberg ou George Lucas – ont largement pompé dans ce magazine culte auquel a collaboré Mézières.

    Ce dernier raconte comment il a cherché à contacter George Lucas en 1994, moins pour faire valoir ses droits – qui auraient été légitimes – que pour proposer ses services. Mais le réalisateur, qui commençait à travailler sur la remastérisation des épisodes IV, V et VI, resta muet et jamais l'inspiration des créateurs de Laureline et Valérian ne fut officiellement admise. Au sujet de ces pillages à répétition jamais reconnus, le dessinateur dit, non sans amertume : "Au début, on trouve cela inadmissible et puis on s'habitue... Cela fait des lustres que mes albums se promènent. Il n'est pas difficile d'envoyer quelqu'un en France pour se procurer des albums de science-fiction... Cela dit, quand on emprunte si lourdement quelque chose à quelqu'un, on peut, peut-être, le mentionner."

    Le créateur des agents spatio-temporels a bien tenté de lancer une équipe d'avocats pour défendre ses œuvres, mais c'était contre la série Babylon 5. Et devant la bataille judiciaire qui s'annonçait, l'éditeur Dargaud préféra jeter l'éponge.

    Un autre réalisateur, Luc Besson, s'est indigné de ce qui peut être considéré comme du vol caractérisé de propriété intellectuelle : "Les Américains t'ont assez pillé. Moi, je t'engage", lance-t-il à Mézières. Ce dernier fait partie de l'aventure du Cinquième Élément (1997). Et c'est toujours Luc Besson qui devrait permettre à Laureline et Valérian d'arriver sur grand écran (date de sortie prévue : été 2017). L'affront cinématographique devrait être lavé. Ou presque.

    "On dirait du Valérian !", interview de Jean-Claude Mézières par Vincent Bernière, in Marianne, hors-série Star Wars, décembre 2015
    Pierre Christin et Jean-Claude Mezières, Valérian, Intégrales, tome 1, éd. Dargaud, 2016, 160 p.
    Laureline et Valérian, bons pour le service"
    "Le réveil d'une épopée"

     

  • L'apocalypse, c'est now !

    conrad,coppola,brando,roman,vietnam,afriqueDans l'histoire des adaptations cinématographiques, Apocalypse Now est remarquable à plus d'un titre. Un peu plus de cinq ans seulement après les deux premiers opus du Parrain – encore considérés aujourd'hui comme des films majeurs de l'histoire du cinéma – Francis Ford Coppola réussissait le tour de force de réaliser un autre chef-d'œuvre, majestueux, démesuré, ambitieux et inoubliable.

    L'autre exploit du réalisateur américain est d'avoir pu adapter un court roman (ou longue nouvelle) de Robert Conrad, Au Cœur des Ténèbres (1902). Cet ouvrage dense, lyrique et elliptique paraît a priori des plus éloigné de son adaptation cinématographique, Apocalypse Now. Une trahison de ce classique de la littérature anglaise, diront les esprits chagrins, tant semble avoir été oublié chez Coppola ce qui fait le centre du livre originel : la plongée dans l'Afrique coloniale du XIXe siècle, sous les yeux d'un officier de marine, Charles Marlowe, chargé par ses commanditaires belges de mettre hors d'état de nuire un dangereux directeur de comptoir, Kurtz. Cet homme, jusque-là bien noté et excellent collecteur d'ivoire, est devenu un responsable imprévisible et dangereux.

    Or, voilà justement le premier point commun avec Apocalypse Now qui se situe dans le Vietnam en pleine guerre de décolonisation : ce fameux Kurtz. Copolla, comme Conrad, en font ce personnage quasi divin, une sorte de prophète maléfique tombé dans une violence qu'il revendique, entouré d'une armée de disciples et de soldats prêts à donner leur vie pour lui obéir. En mettant à mal la logique banale de la violence, en en faisant le ressort d'une philosophie, Kurtz déclare la guerre à une société pas moins violente que lui – que ce soit dans un territoire colonisé (l'Afrique) ou un pays en voie de décolonisation (le Vietnam).

    Les thèmes de la violence, de son pouvoir de fascination, de la peur, du pouvoir de l'homme blanc et des dégâts du colonialisme sont au cœur des œuvres de Conrad et de Coppola. Mais là où l'auteur anglais (d'origine polonaise) utilise l'introspection d'un personnage s'exprimant à la première personne, narrateur lui-même introduit par un narrateur principal (une forme littéraire assez connue de "poupées gigognes"), le réalisateur américain déploie avec maestria une vision spectaculaire et démonstrative sur les ravages de la guerre et sur ses conséquences humaines. Comme dans Au Cœur des Ténèbres, un personnage (Martin Sheen, alias le capitaine Willard) fait figure de témoin autant que d'acteur dans cette quête vers le colonel Kurtz (Marlon Brando). Ce fou dangereux – aussi déifié dans le livre de Conrad qu'il n'est monstrueusement incarné dans le film de Coppola grâce au génie de Brando – n'apparaîtra qu'à la fin, au terme d'un long voyage apocalyptique.

    Le périple, justement, est l'épine dorsale du livre comme du film. Et dans les deux cas de figure, le moyen de locomotion – lent, facteur de danger mais aussi propice à la méditation – est le bateau. Fort opportunément, Coppola a choisi de ne pas faire voyager le capitaine Willard et son équipe sur les routes ou dans les airs, ce qui aurait pu être possible grâce à l'entremise d'un autre militaire devenu cinglé, le colonel Kilgore (Robert Duvall). Ce choix se serait avéré pour le coup une trahison de l'esprit de Conrad car c'est bien ce voyage au cœur des ténèbres (ou au bout de l'enfer, pour reprendre le titre d'un autre film sur la guerre du Vietnam) qui constitue la trame fondamentale de l'histoire. En remontant vers l'amont du cours d'eau, c'est aussi un périple vers la source du mal qui nous est présenté.

    La voix off de Martin Sheen décrit autant l'exploration d'un territoire en guerre, avec son cortège de violences (combats au napalm, mitraillages de civils innocents au son de la Chevauchée des Walkyries de Richard Wagner, viols, propagandes divertissantes via deux pin-ups aboutissant à rendre fous des soldats frustrés, etc.), que le dévoilement d'âmes humaines aliénées. Dans ce contexte, se demandent Conrad et Coppola, qui est Kurtz ? Ou plutôt : quel "autre" crime a-t-il pu faire pour devenir une cible à abattre, dans des territoires ravagés par l'inhumanité, la violence aveugle et le crime à grande échelle ? Cette question est posée par les narrateurs (Marlowe et Willard), une question si complexe qu'elle en vient presque à mettre entre parenthèse la mission d'élimination du "monstre" Kurtz. Que ce soit dans Au Cœur des Ténèbres ou dans Apocalypse Now, le dénouement tragique s'avère moins important que le voyage intérieur (mais aussi géographique) de ceux que l'on pourrait qualifier de messagers et qui ne sont rien d'autre que nos frères humains.

    Robert Conrad, Au Cœur des Ténèbres, éd. Gallimard, 198 p.
    Apocalypse Now (version Redux), de Francis Ford Coppola,
    avec Martin Sheen, Marlon Brando, Robert Duvall, Frederic Forrest,
    Albert Hall, Sam Bottoms, Larry Fishburne, Dennis Hopper, DG Spradlin
    et Harrison Ford, États-Unis, 1979, 3H35

  • Nous n'oublierons pas

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  • Pierre Boulez : Mort d'un géant

    Le décès ce 5 janvier de Pierre Boulez (né en 1925) marque la fin d'une période exceptionnelle dans l'histoire de la musique. J'avais consacré l'an dernier un article sur Pierre Boulez, à l'occasion de ses 90 ans.

    C'est peu de dire que le compositeur a durablement marqué le XXe siècle. De fait, il a révolutionné comme jamais le langage musical et faisant découvrir à la France l'école de Vienne (Arnold Schoenberg, Alban Berg et Anton Webern) et s'évertuant à bousculer les codes du classicisme.

    Compositeur mais aussi chef d'orchestre, Pierre Boulez a également durablement changé la vie institutionnelle musicale française. 

    Je vous propose de redécouvrir cet article : "Boulez, le maître au marteau".

    "Boulez, le maître au marteau"
    Pierre Boulez, Intégrale, 13 CD, Deutsche Grammophon, juin 2013

  • Delpech Mode

    Et si la preuve de la popularité de Michel Delpech, qui nous a quitté ce week-end, passait également par la parodie ? Au milieu des années 2000, un duo d'humoristes se penchait sur la carrière de l'auteur de Chez Laurette en revisitant ses titres. Comment ? En croisant quelques-unes des plus célèbres chansons de Michel Delpech avec des titres du groupe de new-wave Depeche Mode. Ce projet se nommait fort opportunément : "Delpech Mode".

    Le résultat, improbable, ce sont des croisements hybrides, drôles et en forme d'hommage à un chanteur extrêmement populaire.

    Pour Delpech Mode, lorsque "Quand J'étais Chanteur" de Michel Delpech rencontre "Just Can't Get Enough" de Depeche Mode, cela donne "Just Can't J'étais Chanteur" (en vidéo ci-dessous). Parmi les autres mix : "Master And Chasseur" ("Le Chasseur" sur une musique de "Master And Servant"), "Strangelorette" ("Chez Laurette" / "Strange Love"), "Somebodivorcés" ("Les Divorcés" / "Somebody"), "Enjoy The Loir-et-Cher" ("Loir-et-Cher" / "Enjoy The Silence"), "Personal Michel" ("Wight is Wight" / "Personal Jesus") et "Shake The Flirt" ("Pour un Flirt" de Michel Delpech sur la musique de "Shake The Disease" de Depeche Mode).

    Ces parodies en plein milieu des années 2000 ont montré que le chanteur mythique des années 70 restait toujours une personnalité importante, avec des chansons, devenues des classiques et qui ont marqué les esprits, en dehors de toutes les modes.

    Delpech Mode : le site Myspace 

  • Lady Gaga et Tony Bennett jouent (toujours) joue contre joue

    Arte diffuse en ce moment sur son replay (et pour quelques jours encore) le concert Cheek to Cheek que la chaîne française a programmé le samedi 3 janvier. 

    Je parlais il y a un an de l'album Cheek to Cheek réunissant deux stars que tout séparait a priori : la popstar internationale Lady Gaga et le crooner légendaire Tony Bennett. Sorti en 2014, ce disque de reprises de standards de jazz a connu un succès retentissant. Il a en plus su montrer que Lady Gaga était capable de se montrer sous un visage glamour et romantique.

    Arte diffusait ce samedi, en VOD pour une semaine encore, un concert que les deux artistes ont produit ensemble au Jazz Lincoln Center’s P. Rose Hall de New York en juillet 2014. Les spectateurs reconnaîtront de grands classiques du jazz :  "It Don' Mean A Thing (If It Ain't Got That Swing)", "Sophisticated Lady", "Cheek to Cheek", qui donne le nom à ce disque et à ce concert, "Lush Life", "Bang Bang" ou "Anything Goes".

    Pour ce spectacle, Lady Gaga et Tony Bennett ont mis les petits plats dans les grands : grand orchestre de 39 musiciens avec des solistes renommés (Chris Botti et David Mann, respectivement à la trompette et au saxophone), décor grandiose, danseurs, tournage avec treize caméras HD, sans oublier les costumes chics et l'extravagance glamour de Lady Gaga. Les Français, eux, découvriront certainement Tony Bennett, une des plus grandes voix américaine. C'est tout à son honneur que de s'être lancé dans l'aventure de ce duo avec une star souvent controversée, et de chanter avec elle, joue contre joue.

    Au final, le pari de Cheek to Cheek est d'ores et déjà gagné.     

    Un pur régal ! A voir et revoir, écouter et réécouter.

    "Tony Bennett & Lady Gaga : Cheek to Cheek", Arte, en ce moment en replay
    "Lady Gaga et Tony Bennett, joue contre joue"
    Lady Gaga et Tony Bennett, Cheek to Cheek, Polydor, 2014