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  • Toutes les mêmes, tous les mêmes

    Così fan tutte : "Toutes les mêmes", dit le titre de l'opéra de Mozart. "Tous les mêmes !" dit en substance Despina, servante cynique et clown blanc dans cette adaptation de Michael Haneke : "Aujourd’hui vous aimez un homme, vous en aimerez un autre. Ils se valent l’un l’autre, puisqu’aucun ne vaut rien."

    Le livret de Lorenzo da Ponte tient en peu de lignes : au terme d'un pari avec leur hôte Don Alfonso, Ferrando et Guglielmo acceptent de mettre à l'épreuve la fidélité de leur fiancée respective, Fiordigili et Dorabella. Ils feignent un départ impromptu à la guerre et reviennent auprès des jeunes femmes sous les traits de soldats albanais.

    Chacun séduit la femme de l'autre, sous le regard goguenard et complice de Don Alfonso et de son alter ego Despina. Comment ce désordre amoureux va-t-il se résoudre ? Et la morale – si encore morale il y a – finira-t-elle pas être sauve ? Mozart a fait de cette histoire tragi-comique bourrée d’invraisemblances une œuvre lyrique d'une justesse et d'une fluidité musicale exceptionnelle.

    Cosi fan tutte, opéra a priori misogyne de Mozart pourrait bien être aussi celui qui serait le plus moderne. Libre et libertin, il fait la part belle aux deux chanteuses éconduites puis amoureuses, au centre d’un imbroglio amoureux, là où Don Giovanni manipulait ses conquêtes sans vergogne. Fiordigili et Dorabella figurent parmi les deux beaux rôles féminins du répertoire lyrique. Évidemment, c'est la fidélité des femmes qui est pointée du doigt : "La fidélité des femmes est comme le Phénix arabe. Tout le monde vous dit qu’il existe mais personne ne l'a jamais rencontré" chante Don Alfonso. Mais là comme partout, rien n'est simple : abandonnées, par la grâce d'un jeu et d'un pari aussi cruel que cynique, Fiordigili et Despina se trouvent prises dans un piège sentimental qui se retourne bientôt contre leurs auteurs, Ferrando et Guglielmo, aussi naïfs et présomptueux qu'humiliés.

    Fiordigili et Despina sont interprétées par Anett Fritsch et Paola Gardina qui donnent aux deux héroïnes un visage moderne et diablement séduisant. Elles écrasent l’opéra de leur présence, se mettant littéralement à nu. Andreas Wolf et Juan Francisco Gatell leur donnent la réplique d'une belle manière, quoiqu’avec sans doute moins d’épaisseur pour cet opéra qui entend faire la part belle aux femmes. Tous, et en particulier Alfonso et Despina, s’adaptent à la richesse des registres d’un opéra exigeant : le romanesque, la séduction, la comédie, la farce, voire la tragédie.

    Les apports de Haneke dans cette adaptation de Mozart sont considérables. D'abord, en jouant sur le travestissement (Despina en médecin puis en notaire), le metteur en scène autrichien, qui avait adapté un Don Giovanni mémorable à l’Opéra de Paris il y a une dizaine d’années, fait bien mieux que de respecter l'esprit de cet opéra bouffe de Mozart : il jette un pont ahurissant entre le XVIIIe siècle et notre époque. Le Siècle des Lumières et le XXIe siècle se télescopent comme jamais : Don Alfonso reçoit ses hôtes lors d'une soirée costumée, prétexte à figurer sur une même scène des personnages en perruques, jabots et des rôles archi-contemporains avec les deux couples Fiordigili–Despina et Ferrando–Guglielmo. Le décor somptueux et froid est celui d’un château qui pourrait être de toutes les époques, si l’on omet le mobilier ou un bar richement achalandé – car on boit beaucoup dans cet opéra.

    Coproduit avec la Monnaie de Bruxelles, monté et joué au Teatro Real de Madrid il y a cinq ans, le Così fan tutte de Haneke marquera les esprits par sa relecture des rôles de Don Alfonso interprété par un William Shimell impressionnant de force et de présence et Despina, alias Kerstin Avemo dans un personnage où se mêlent des blessures cachées, la cruauté et la rouerie.

    Metteur en scène génial, Haneke se nourrit de l’œuvre de Mozart sans la trahir. Dans son adaptation, Despina et Don Alfonso forment un couple – le troisième de cet opéra – à la fois pervers, troublant et riche d'une histoire que le spectateur pourra imaginer. Le réalisateur autrichien résume ainsi le pitch de son opéra déjà historique : "Pourquoi le riche Alfonso a-t-il épousé Despina alors que c'est une étrangère et qu'elle a vingt ans de moins que lui ? Pourquoi croit-il qu'elle le trompe ? Pourquoi doit-il l'humilier ? Pourquoi doit-elle l'humilier ? Pourquoi a-t-il fait "moderniser" sa superbe villa ancienne ? Pourquoi organise-t-il pour ses amis une crémaillère costumée ? Que veut-il prouver et à qui ? Pourquoi Despina est-elle si triste ? Pourquoi les garçons sont-ils tellement convaincus que leurs amies sont fidèles ? Pourquoi leurs amies en sont-elles fâchées ? Pourquoi sont-ils donc tous si désespérés, si crispés et si fiers ?" Au spectateur de s'en faire une idée, d'accepter de se laisser conduire par Haneke dans cette mise en scène et de partir dans une aventure amoureuse et lyrique, et dont le dernier mot pourrait être laissée à cette phrase en forme de morale : "Heureux qui prend tout du bon côté et qui, dans l’adversité, se laisse guider par la raison."

    Wolfgang Amadeus Mozart, Così fan tutte, dirigé par Sylvain Cambreling, mis en scène par Michael Haneke, avec Anett Fritsch, Paola Gardina, Andreas Wolf, Juan Francisco Gatell, William Shimell, Kerstin Avemo, C Major, 2013, 202 mn

  • 2017, année des "Cellettes"

    Les "Cellettes" pourraient être le nom de ces personnages au centre de l’œuvre d’Aliénor de Cellès, actuellement exposée à Montreuil (voir aussi cet article de Bla Bla Blog). Ils constituent l’univers coloré et naïf d’une artiste passée par la mode et la conception de costumes de scène. Ces influences sont évidentes dans le travail d’Aliénor de Cellès. En vérité, l’artiste pourrait être un chaînon manquant entre le stylisme et la peinture.

    L’artiste croque ses modèles avec un soin particulier dans le choix des vêtements, des coloris de tissus ou des coupes de cheveux. Ici, un hipster en marinière Chanel et lunettes de soleil pose avec raideur et non sans agacement ; là, un groupe de mannequins élégants défile au milieu d’un décor sombre ; là encore, deux jeunes aux tenues printanières semblent être surpris sur les bords d’une scène.

    Motarde gironde et jolie rêveuse

    Les "Cellettes" d’Aliénor ont beaucoup à nous dire dans des gouaches souvent théâtralisées : "J'aime raconter des histoires dans mes tableaux, avec une part d'insolite ou d'énigmatique qui laisse au regardeur la possibilité de broder son propre mythe. Comme un fragment de scène, avec un avant et un après libre d'interprétation, la part qui appartient à l'indicible, la perception de tout un chacun" commente ainsi l’artiste.

    Il y a cette motarde gironde et décomplexée, fixant avec aplomb le spectateur derrière ses lunettes de soleil (Juliette Pouet), il y a aussi le visage pensif et concentré d’une jolie rêveuse (Omniprésence) ou bien ce duo féminin fermé dans des costumes et un décor trop lumineux et colorés pour être honnêtes (Fin de nuit).

    Ces tranches de vie d'Aliénor de Cellès sont exposées à Montreuil à la galerie Made in Montreuil du 14 décembre au 15 janvier 2018.

    "Une année de peinture Made in Montreuil", Galerie Made in Montreuil,
    du 14 décembre 2017 au 15 janvier 2018

    http://www.madeinmontreuil.com
    "Aliénor et ses 'Cellettes'"

    © Aliénor de Cellès

  • Ma liberté est-elle en danger?

    Logo simple.jpgLe café philosophique de Montargis propose un nouveau rendez-vous au café Le Belman, le vendredi 15 décembre 2017 à 19 heures. Le sujet portera sur cette question : "Ma liberté est-elle en danger ?"

    Les participants du café philo seront invités à débattre de cette liberté arborée au fronton des mairies, un idéal auquel aspirent les sociétés en même temps qu’un concept difficile à saisir. Il conviendra d’abord de s’interroger sur cette notion de liberté. Si la liberté c’est faire tout ce dont j’ai envie, il semble qu’elle n’ait pas sa place dans une société organisée et aspirant à la paix de tous et de chacun. Par ailleurs, certains intellectuels et philosophes s’interrogent : aujourd’hui, nos libertés ne seraient-elles pas en danger ?

    Mais de quels dangers parlons-nous exactement ? Dans nos sociétés préoccupées par le terrorisme, la liberté collective l’emporterait-elle telle sur la liberté individuelle ? La loi commune est-elle une garantie de protection ? Peut-elle satisfaire l’homme raisonnable comme le disait Hobbes ? Ma sécurité est-elle au prix de ma liberté ? Comment puis-je défendre ma liberté, voire la reconquérir ? L’homme est-il condamné à être libre, comme le défendait Sartre ?

    Ce sont autant de questions qui pourront être débattues lors de la séance du 15 décembre prochain, à partir de 19 heures au café Le Belman, boulevard des Belles Manières, à Montargis.

    La participation sera libre et gratuite.

    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

  • Romain Pinsolle, libre et solitaire

    Romain Pinsolle n’a pas oublié ses classiques, lui qui puise ses influences aussi bien dans le rock (Les Pales), le blues (La Pluie), le reggae (Encore) ou dans la pop des années 80 (Le Vin et L’Assassin) – décidément une source d’influence inépuisable en ce moment chez la jeune génération d’artistes compositeurs.

    Après un passage dans le groupe Hangar, encouragé par l’écurie Universal, le guitariste et co-compositeur a décidé de se lancer en solitaire dans un premier album solo, sorti en cette fin d’année.

    Pas de tergiversations ni de chichis pour Romain Pinsolle qui a travaillé à l’ancienne : instruments acoustiques (guitares, claviers, piano, saxophone), enregistrement live, compositions rugueuses et rageuses et plaisir de livrer un disque vivant et audacieux, comme le prouve l’ouverture du premier titre désenchanté et inspiré du poème éponyme de Charles Baudelaire : "Ma femme est morte / Je suis libre" (Le Vin et L’Assassin). En digne héritier de Gainsbourg, Romain Pinsolle s’y livre dans un parlé-chanté acide comme le rock : "Me voilà libre et solitaire ! / Je serai ce soir ivre mort / Alors, sans peur et sans remord, / Je me coucherai sur la terre, / Et je dormirai comme un chien."

    Tout aussi gainsbourien est le titre Encore, mais cette fois ce serait du côté du mythique album reggae Aux armes et cætera (1979) qu’aurait cherché le jeune chanteur pour ses influences.

    Dans la droite ligne d’artistes comme Alain Bashung Romain Pinsolle a soigné les textes de chansons au romantisme noir : "J’ai niqué mon encre éphémère / Coulé ma barque sur terre / T’es tombé sur moi comme une goutte de pluie / T’as glissé sur mes bras t’as fini dans mon lit" (La Pluie).

    Chercher l’amour chez Romain Pinsolle c’est se fracasser contre une "aliénante, / Ravissante / Traînée." Incommunicabilités et incompréhensions mènent des danses amoureuses, fiévreuses et terribles : "Dis à quoi tu penses / Quand tu baises dans le noir ?"

    Plus délicat, Romain Pinsolle propose le langoureux Léonita : "Des humeurs vagabondes / Étourdissent nos cœurs / Et dans le soir qui tombe / Il rachète leur bonheur" ou encore Gueule d’Ange, pour un "instant de volupté."

    L’influence de Jean-Louis Murat est visible dans le titre Les Joues creuses, à l’élégante austérité : "Cette présence qui se perd, / Toutes ces joies si éphémères / Comme une absente entre ces murs / Tu fais saigner tes veines dures." Le parlé-chanté de Romain Pinsolle s’appuie sur une instrumentation minimaliste et en particulier un délicat saxophone.

    Plus rock, En Arrière sent bon ces rocks aux riffs fiévreux, avant la lumineuse ballade amoureuse Pierre Bonnard : "Si j’étais peintre / Je te peindrais / Comme Matisse, Jean Renoir / Ou Pierre Bonnard." Romain Pinsolle s’y dévoile non plus en beau gosse impertinent du rock mais en artiste à fleur de peau, délivrant un premier album sincère, brut et au solide caractère.

    Romain Pinsolle, Soleil Oblique Records, 2017
    http://romainpinsolle.com

  • Nathalie Cougny, en adoration

    Sur Bla Bla Blog, nous adorons Nathalie Cougny pour des tas de raisons : son caractère entier, son opiniâtreté, son engagement auprès de causes qui lui tiennent à cœur (le féminisme et la protection de l’enfance) mais aussi et surtout son travail d’artiste se jouant des barrières et des étiquettes. N’avait-elle pas présenté au Julia (Paris 3e) en décembre 2015 son roman Amour et Confusions… (éd. Sudarènes) dans le cadre d’une exposition de peintures et de photos, au cours de laquelle étaient accrochée ses propres toiles ? Plus récemment, c’est le théâtre que l’artiste a choisi d’investir, à travers Sex&love.com, une pièce abrupte et sincère – sur l’amour et les femmes, toujours.

    Nathalie Cougny est entière, sincère et sans artifice. La poésie tient pour cette raison une place essentielle dans sa vie comme dans son œuvre. Mais il s’agit d’une poésie proche de nous, sensuelle et au plus près des corps : "Ma poésie traite essentiellement du sentiment amoureux. Depuis des changements importants dans ma vie personnelle, je pose des mots en musique, celle des émotions du corps et de l’âme" dit-elle au sujet de son dernier ouvrage.

    Adoration (éd. Mon Petit Éditeur) entre dans le domaine de l’intime, celle "des coups de reins, des coups de rien. / Emmêlés dans cette jouissance en fusion." Nathalie Cougny s’est emparée de la poésie pour libérer ses propres tourments et s’interroger sur l’amour, le thème le plus traité en littérature. Nathalie Cougny prend à bras le corps ce sentiment universel : "Tu éclaires tous les contre-jours de ma vie", écrit-elle dans un élan qui ne saurait faire de distinction de genre et de sexe. Dans sa bouche, l’amour devient une religion envoûtante qui se joue de toutes les règles : "Délivre-moi du bien /Jusqu’à la défaillance."

    Les poèmes en vers ou en prose de Nathalie Cougny ne s’embarrassent pas de mièvreries. Ils sont racés, colorés, épanouis, et en même temps piquants comme autant de roses offertes en bouquets : "Je voudrais pleurer encore, de cet amour-là, / Qui me parlait en secret, pour ne rien me dire. / M'étrangler de tes silences, en liberté, / Égoïste, je les veux tous pour moi."

    "La belle charogne"

    Il est question de pulsions insensées et libératrices ("Je m’offre à ton emprise, / Comme une viande / À la belle charogne, / Léchant jusqu’à l’aube, / Ma cuisse, mon sexe et l’autre. / Profite, salive, viens !"), mais aussi de trahisons ou de fuites ("Tu n’as pas su m’habiller de tes souffrances. / Tu as pris le chemin de la fuite en instance"), avec ces mots qui savent happer le lecteur, le séduire, le désarçonner et se jouer de lui : "De ton âge à mon âge il y a deux pas, / Encore et encore, il n’y a qu’un pas. / Que dit ton corps à demi-mot ? / Un pas de plus, un pas de trop."

    C’est à pas feutré que l’auteure nous fait entrer dans ces intimités, telle cette "chambre blanche" qui a accueilli les étreintes de deux amants éperdus : "Nos mains désinvoltes, offertes aux instants, : Qui ont tout pris de ton corps, de mon corps. / Caresses sur caresses, langues curieuses, / Assoiffées de désir, puis nos souffles, chauds."

    Un grand souffle chaud balaie ce recueil. Il respire de vies et d’envies : "Au risque de me perdre, je fais ce voyage, / De mon corps à ton corps, sans aucun bagage, / J’approche ma bouche de tes envies, / Tu es cette sublime et divine rêverie." Nathalie Cougny a choisi de faire de ces amours-là une matière littéraire et libératrice – qui fait du bien.

    Nathalie Cougny, Adoration Poésie libre et sensuelle, inclus : (Ta) Plénitude – Carnet amoureux, éd. Mon Petit Éditeur, 2017
    https://www.nathaliecougny.fr
    "Mes hommes"
    "En corps troublé"
    "Homo errectus on ligne"

    Photo © Walt27

  • New York, la nuit

    Une nouvelle création de HBO, visible en ce moment sur Canal+, propose une relecture intéressante de la série policière. L’intrigue de la série The Night Of se base sur un postulat a priori simple : Nasir Khan, un étudiant a priori sans histoire et issu d’une famille pakistanaise, choisit une nuit d’"emprunter" le taxi de son père pour aller à une soirée. Perdu dans les rues de New York, il voit entrer dans son taxi une inconnue, Andrea, qui lui demande de la ramener chez elle dans une grande et mystérieuse maison. Une brève idylle a lieu, mais qui se transforme en cauchemar lorsqu’à son réveil Nazir découvre le corps poignardé de cette jeune femme rencontrée quelques heures plus tôt. L’étudiant panique mais est vite rattrapé. C’est le seul suspect.

    Sur cette histoire de crime, de coupable idéal et de procès, les créateurs de The Night Of, Richard Price et Steven Zaillian, ont bâti une œuvre télévisuelle subtile dans laquelle un fait divers tristement banal devient matière à ausculter les tenants et les aboutissants cataclysmiques d’un tel drame. Finalement, ce qui est en jeu est autant la recherche du ou des responsables du crime que les conséquences d’une arrestation et d’un procès : la vie d'un commissariat glauque new-yorkais, la découverte de l’enfer d’une prison par un étudiant qui n’y était pas préparé, sans compter les traumatismes dans la famille de Nazir, encore moins susceptible de vivre une telle épreuve. Comment préparer la défense du jeune étudiant, payer l’avocat et vivre en société avec ces accusations ?

    Mais la plus grande réussite de The Night Of reste le personnage de l’avocat John Stone, interprété par le magistral John Turturro. Bien loin du cliché des hommes de loi froids, implacables et impeccables, le personnage principal de la série promène sa démarche incertaine à la Colombo dans les rues grises et glauques de New York, se transformant en un justicier et un détective austère dans des quartiers interlopes.

    Comme il faut s’y attendre, cette série HBO n’entend pas laisser le spectateur sur sa faim et le dernier épisode réserve quelques surprises de taille. Des critiques se sont d’ailleurs étonné qu’un projet de saison 2 soit sur les rails. "Est-ce bien nécessaire ?" se sont demandés certains. La réponse est : oui. Le huitième et dernier épisode augure déjà que le crime d’Andrea a matière à rebondissements. En attendant, la saison 1 est toujours disponible sur la chaîne cryptée. Elle est à ne pas manquer.

    The Night Of, saison 1, de Richard Price et Steven Zaillian, avec John Turturro, Riz Ahmed, Michael K. Williams, Bill Camp, Jeannie Berlin, Glenne Headly, Amara Karan et Sofia Black D'Elia, États-Unis, 8 épisodes de 57 à 96 mn, 2017, Canal+

    https://www.hbo.com/the-night-of

     

  • Adrienne Pauly, toute excusée

    On excusera tout à Adrienne Pauly, qui a attendu 9 ans avant de sortir son nouvel album (À vos amours, disponible le 19 Janvier 2018, Choï Music/Because), qui sera suivi d’un concert à la Maroquinerie le 19 mars prochain.

    En attendant, la musicienne propose le premier clip de cet album, L’Excusemoihiste. Réalisé par Virginie Sauveur (réalisatrice d’Engrenage), Adrienne Pauly s’est offerte – excusez du peu – la participation de Jackie Berruyer et Catherine Laborde.

    L’auteure de J’veux un mec (2006), marquait l’arrivée fracassante la patte d’une musicienne survoltée et à la pop acide. Adrienne Pauly revient avec un premier clip réjouissant à la hauteur des attentes. Rien que pour cela, il sera tout pardonné à Adrienne Pauly.

    https://www.adrienne-pauly.com