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amour

  • L’amour est dans l’après

    Le Mec de la Tombe d’à Côté. Avec un titre comme celui-là – une vraie bonne idée éditoriale – le roman de Katarina Mazetti sorti il y a plus de 10 ans aux éditions Actes Sud (collection Babel), promettait de trouver son public. Pari réussi haut la main avec une histoire d’amour commençant pour le moins sous les pires auspices.

    Désirée se retrouve veuve à 35 ans, suite à un accident de vélo de son compagnon Örjan. Benny, solide agriculteur quinquagénaire, se retrouve seul à la ferme familiale après le décès de sa mère. Les deux se croisent régulièrement au cimetière, les tombes de leurs proches se trouvant être voisines. Ils finissent par faire connaissance et tomber amoureux. Mais c’est sans compter leurs différences et le choc des cultures.

    Choc de cultures

    Commençant comme une revanche de la vie sur la mort, le roman de la Suédoise Katarina Mazetti prend un virage à 90 degrés en lorgnant du côté d’une romance improbable. D’un côté une jeune citadine, bibliothécaire compétente et appréciée, aux tendances écolos et bobos. De l’autre un paysan vieux garçon, bourru et tendant de se démener tant bien que mal avec sa vingtaine de vaches laitières, des emprunts plein le dos et devant faire avec la disparition de sa mère qui s’occupait de son vivant de gérer la ferme familiale.

    Avec une telle love story, Désirée et Benny s’engagent dans une histoire haute en couleur, pour ne pas dire perdue d'avance. Et ils la racontent eux-mêmes dans des chapitres alternant leur version, ce qui permet au lecteur de saisir les incompréhensions de l’une et de l’autre. Un vrai choc de cultures dont les deux protagonistes sont témoins, tout comme leurs amis respectifs, que ce soit les insupportables Gengt-Göran et Violette, la truculente et paumée Märta ou encore Inez, la collègue fantasque qui va tenir un rôle singulier dans cette histoire.

    Une histoire dont nous ne dévoilerons pas l’épilogue qui promet sa dose de surprise. 

    Katarina Mazetti, Le Mec de la Tombe d’à Côté, éd. Actes Sud, Babel, 2009, 253 p. 
    https://www.actes-sud.fr/collector-babel-le-mec-de-la-tombe-da-cote
    https://gaia-editions.com/livre/le-mec-de-la-tombe-da-cote

    Voir aussi : "Celle qui va mourir vous salue"
    "Beautés volées"

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  • Toi + moi

    Le couple : cette "grande aventure de notre temps". Comment penser la vie à deux ? Comment y faire face ? Le couple est-il un concept daté dans notre société hyperconnectée et parfois perdue en raison de sollicitations et d’injonctions à l’épanouissement de soi sans les autres et sans l’autre.

    Les Clés de l'Intelligence amoureuse de Florentine d'Aulnois Wang est devenu un best-seller depuis sa sortie en 2018. Les éditions Larousse proposent, en ce début d’année, une édition augmentée pour celles et ceux qui seraient sortis à côté de cet essai prenant parfois à contre-pied les idées toutes faites sur le couple, qu’il soit hétéro ou non. 

    Trois parties constitue cet essai qui propose aussi, dans sa dernières section, des "principes" et des "rituels". L’auteure invite le lecteur à se munir d’un crayon pendant la lecture de son ouvrage pour faire quelques exercices afin d’y voir plus clair dans sa situation de couple.

    Le livre de Florentine d'Aulnois Wang est salutaire, dans la mesure où il pointe le profond désarroi que l’on peut ressentir dans un monde libre et hyperconnecté, avec des injonctions venus de toute part, des écrans omniprésents, "un monde qui prône l’épanouissement personnel", des couples qui ne sont plus créés selon des contingences extérieures mais par amour, et en même temps l’absence de transmissions, de règles ou d’écoles. "Bravement, tous et chacun, nous avançons, composons, inventons, improvisons. C’est joyeux, délicieux, libre et créatif… mais cela manque parfois de repères, de fil rouge, de recul". Or, comme en témoigne la thérapeute, lorsque les couples viennent la consulter, beaucoup de temps ont été perdus et parfois il est même trop tard. 

    Psycatrices

    Florentine d'Aulnois Wang se réjouit de voir que notre liberté de vivre à deux, avec qui nous voulons, est une chance. Une chance qui ne doit cependant pas faire oublier qu’il existe des obstacles : "Nous avons été bernés par les légendes populaires ! Le conte ou le film s’arrête lorsque le héros et l’héroïne se retrouvent enfin (…), nous laissant entendre que les épreuves sont terminées une fois le couple créé. Intox magistrale : elles ne font que continuer, mais à deux, et parfois l’un contre l’autre…"

    ne première vérité, centrale, fondamentale et bienvenue, met à mal un préconçu : Il faudrait "« travailler sur soi-même » avant de tomber amoureux". Faux ! s’insurge la spécialiste : "C’est la double peine". Le couple apparaît au contraire comme une belle et formidable aventure, souvent compliquée, dans lequel le mal-être souvent venu de l’enfance (le néologisme "psycatrices" revient plusieurs fois dans le livre) peut trouver grâce au regard de l’autre de l’apaisement, voire un début de guérison.

    En parlant du couple, c’est aussi à l’individu, à ses souffrances et à ses "psycatrices" que l’autrice s’intéresse. Grâce aux apports de la science mais aussi à son expérience, Florentine d'Aulnois Wang identifie les obstacles à une vie sereine : l’incompréhension, le poids de l’enfance, les non-dits, qu’ils soient conscients ou non, la vie quotidienne usante, le doute et le déficit en intention. Et si nous attendions tout de l’autre sans chercher à apporter ?

    La jalousie, le ou la partenaire toxique ou le polyamour forment des parenthèses à une partie fondamentale : celle des saisons du couple, de la période romantique des débuts à celle des crises, inévitable et qui constitue une vraie "aventure"… à deux. "Ils se marièrent et eurent… beaucoup de crises !" Comment y faire face ? Sans doute grâce à ce concept qu’est "l’intelligence amoureuse". "Le pacte de l’Intelligence Amoureuse est de savoir que les  vagues arriveront et de décider de ne se lâcher sous aucun prétexte (ou de se rattraper aussi vite que possible)".

    Un essai salutaire !

    Florentine d'Aulnois Wang, Les clés de l'Intelligence amoureuse, éd. Larousse, 2023
    https://www.lespaceducouple.com
    https://www.facebook.com/florentinedaulnoiswang
    https://www.instagram.com/lespaceducouple

    Voir aussi : "Un seul être vous manque"

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  • L’amour, comme un jeu vidéo

    Vanessa Philippe revient avec un nouveau single, le deuxième extrait de son futur album, très attendu après son brillant opus, Soudain les oiseaux. Pour son album prévu février 2024, Vanessa Philippe s’est offerte la collaboration d’Alba.

    Pour son titre "L’amour c’est chiant", Vanessa Philippe explore le sentiment et surtout le désenchantement amoureux à travers une chanson électro-pop grinçante, drôle, se jouant de répétitions hypnotiques ("L’amour c’est chiant") mais aussi de paroles sentant le vécu : "Tu t’en vas tu viens / Tu t’en vas et tu reviens / Moi souvent je pense à toi / Je pense à toi et puis je pleure".

    Parlons aussi du clip de Vanessa Philippe. L’artiste a montré tout son talent dans ses vidéos multi-récompensées. Pour celle de son dernier single, elle a choisi la sobriété, le noir et une ambiance mi night-club mi jeu-vidéo, avec un personnage mythique que beaucoup reconnaîtront. Surprise. Heureuse surprise, même. 

    Vanessa Philippe, L’amour c’est chiant, Le Poisson Spatial / Modulor, 2023
    www.vanessaphilippe.com
    https://www.facebook.com/vanessaphilippemusic
    https://www.instagram.com/vansphi

    Voir aussi : "Un nouveau single de Vanessa Philippe pour la Saint-Valentin"
    "Encore un mot d’Alba"

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  • Dingue d'amour

    Faussement léger et futile, "Aimez moi", le dernier titre de Kloé Lang est à écouter autant qu’à regarder. L’artiste est à la réalisation pour son clip d’une belle ambition, avec des seconds rôles et des figurants utilisés à bon escient.

    Musicalement, Kloé Lang semble partager l’univers doux dingue de Clarika ou, plus proche de nous, de Camille, de Philippe Katerine ou de Sophie Le Cam qui avait fait les honneurs de Bla Bla Blog il y a peu.

    "Aimez-moi" est un grand cri d’amour, on l’aura deviné, et qui laisse entrevoir un peu d’espoir dans ce monde décidément bien démoralisant.

    Oui, on a besoin de Kloé Lang et de son rappel à ce qui fait l’essentiel de notre existence. Elle le chante avec joie mais aussi humour acerbe à la Droopy : "Aimez moi, marquez moi / Que je le sente, le consente, l’expérimente / Aimez moi, percez moi comme un couteau, / comme un radeau dans votre dos, comme un vélo / Aimez moi sans y penser".

    Validé !

    Le single figurera également sur le prochain EP de Kloé Lang prévu début 2024.

    Kloé Lang, Aimez moi, InOuïe Distribution, 2023
    https://www.youtube.com/watch?v=X4Li-CB6PyI
    https://www.kloelang.com
    https://www.facebook.com/kloelang.music
    https://www.instagram.com/kloelang

    Voir aussi : "Sophie Le Cam : Un goût certain pour le décalé, le kitch, l’auto-dérision et la poésie de la maladresse"
    "Chloé Lacan et son ménage à trois"

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  • Péplum en BD

    Péplum, amour et sexe : voici le trio gagnant à coup sûr. Les éditions Tabou proposent en ce moment le premier tome de sa trilogie Thrace, avec Trif au texte et au dessin, Andrea Celestinio, pour la couleur et Claire Nyman à la traduction.

    Au Ier siècle, au pied du Vésuve, Adriana Pollia, la fille d’un patricien renommé, vit à la campagne, insouciante heureuse. L’enfant a pour compagnon de jeu Cleio, un jeune esclave avec qui elle voue une affection fraternelle. Lorsque son oncle Quintus vient rendre visite à son frère, c’est pour discuter avec lui de l’avenir d’Adriana. Peu de temps plus tard, le Vésuve entre en éruption. Les deux jeunes gens se retrouvent seuls et errent dans la campagne romaine.

    L’érotisme est présent mais jamais appuyé, et les corps s’épanouissent dans des pages aux couleurs chaudes

    Ce qui séduit dans cet opus proposé par les éditions Tabou est l’importance laissée au récit autant qu’à la trame historique : l’éruption de Pompéi, le début du christianisme, la vie des patriciens (on pense au sénateur Marco Apronio Bibulo), sans oublier les jeux du cirque et la condition des esclaves.

    Trif a pris visiblement du plaisir à raconter l’histoire d’un couple séparé, mais dont les retrouvailles – inévitables – vont faire l’objet d’une dernière scène épicée comme il le faut. Adriana est irrésistible pour sa beauté comme pour son caractère intrépide. C’est aussi une figure singulièrement moderne dans une société des plus patriarcale.

    Le dessin de Trif est classique mais particulièrement soigné. L’érotisme est présent mais jamais appuyé, et les corps s’épanouissent dans des pages aux couleurs chaudes. Comme le récit de ce couple se battant contre les préjugés de son époque.  

    Trif,  Thrace, tome 1 : Lupi, Fratres, Amantes (Loups, Frères, Amants),
    éd. Tabou, 2023, 64 p.

    http://www.tabou-editions.com

    Voir aussi : "Libres et affranchies"
    "Sexy Hartmann Book"

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  • Retenez-moi ou je fais un malheur

    C’est un voyage à la fois rafraîchissant, touchant et émouvant que je vous propose. Un  voyage qui nous mène tout droit au Japon – non  sans un détour par Rome. Le film Tempura, de la réalisatrice Akiko Ōku se présente comme une comédie romantique japonaise – ou plutôt comédie dramatique – ce qui, en soi, ne pouvait que susciter notre curiosité. Et qu’importe si le film est sorti il y a déjà trois ans. Il mérite d’être découvert (sur Canal+ en ce moment).

    Disons-le tout de suite : le titre culinaire français n’était pas la meilleure des adaptations pout ce long-métrage nippon (Hold Me Back). Certes, la cuisine tient un rôle de catalyseur dans l’histoire d’amour entre Mitsouka et Tada, mais elle est rapidement mise entre parenthèses pour suivre les destinées d’une jeune femme solitaire, facétieuse, lunaire, hypersensible et un poil névrosée.

    Voilà qui nous renvoie a priori vers une des célibataires les plus légendaires du cinéma, Bridget Jones. Pourtant, là s’arrête la comparaison, tant Temura prend son temps pour aborder des sujets plus graves : l’amour souvent insaisissable, les relations compliquées avec les hommes, l’amitié frustrante, la séparation, les blessures à cicatriser, le déracinement, le tout dans un langage cinématographique où les trouvailles et la poésie (l’étonnant voyage en avion, par exemple) ne manquent pas.

    Voilà qui nous renvoie a priori vers une des célibataires les plus légendaires du cinéma, Bridget Jones. Pourtant, là s’arrête la comparaison

    Mitsuko vit seule à Tokyo dans un minuscule appartement. Très bonne cuisinière (notamment ces fameux tempuras), elle travaille dans un bureau et a pour collègue et amie l’irrésistible Satsuki. Mais un garçon entre dans la vie de Mitsuko par hasard. Le timide Tada a du mal à aborder la jeune femme, à lui parler franchement, à lui déclarer ses sentiments - et la réciproque est vraie. Pour ne rien arranger, Mitsuko doit gérer ses démons intérieurs - et antérieures -, et notamment un ami imaginaire nommé A. Il entretient des dialogues avec la jeune femme, faits de confidences, de questionnements mais aussi de conseils. Un séjour en spa, la jeune perd les pédales. Plus tard, un périple à Rome permet à Mitsuko d’y voir plus clair puis de se dévoiler. Mais ce n'est pas gagné.

    On préférera le titre original Hold me Back ("Retenez-moi") pour ce récit autour d’une romance (et même d’une double romance, si l’on compte la pétillante Satsuki (la craquante Ai Hashimoto). Dans le rôle principal de Mitsuko, la star japonaise Non fait merveille. Elle endosse avec un mélange de grâce, de poésie mais aussi de souffrances cette célibataire naïve, faussement enjouée et finalement malheureuse. Avec, sous le regard de la réalisatrice Akiko Ōku un discours féministe peu tapageur mais bien présent.   

    Tempura, comédie dramatique japonaise de Akiko Ōku,
    avec Rena Nōnen (Non), Kento Hayashi et Ai Hashimoto, 2020, 133 mn, Canal+

    https://www.canalplus.com/cinema/tempura/h/19969453_50047

    Voir aussi : "Heureux comme un enfant au Bhoutan"
    "Ce que l’on fait et ce que l’on est

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  • Tout le monde aime l’amour

    Tiphanie Doucet s’était fait remarquée il y a quelques mois avec la revisite de "Joe le Taxi", le tube intersidéral de Vanessa Paradis.

    Chanteuse et actrice comme sa consœur et aînée, Tiphanie Doucet revient cette fois avec un single inédit, "Une love song", qui est le premier extrait de son 2e album prévu pour fin 2022 et co-produit avec Raphael D'hervez (Minitel Rose, Pégase, FVTVR Records) et Bill Cox. 

    Décidément, Tiphanie Doucet sait se faire aimer

    Sur une musique résolument pop, Tiphanie Doucet propose une jolie déclaration d’amour. Et c’est à l’ancienne que la chanteuse le fait dans un clip acidulé, avec du papier à lettres, un crayon, une enveloppe colorée à poster et des mots choisis avec soin : "Si j’t’envoyais une love song / Une lettre sur ton palier / Everybody would tell me / Not to do this way".

    On craque pour la voix veloutée de cette nouvelle figure de la scène française. Pas de doute : Décidément, Tiphanie Doucet sait se faire aimer.

    "Une love song" est à découvrir absolument, avant son prochain album. 

    Tiphanie Doucet, Une love song, single, 2022 
    https://www.tiphaniedoucet.com
    https://beacons.ai/tiphaniedoucet
    https://www.facebook.com/tiphaniedoucet
    https://www.instagram.com/tiphaniedoucet 
    @TiphanieDoucet

    Voir aussi : "Vas-y Joe, vas-y fonce"
    "Adé, l’ex de Therapie TAXI, bien partie pour rester"

    © Tiphanie Doucet 2022

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  • Amour, musiques, matelas et autres contrariétés

    Il s’appelle Gary, il a 15 ans. Elle s’appelle Alana, elle en a 10 de plus. Tout ou presque les sépare. Pourtant, c’est avec un certain culot que l’adolescent, enfant prodige de la télé et passé maître dans l’art de la tchatche, drague la jeune assistante photographe qui l’envoie balader… avant d’accepter un rendez-vous qu’elle semble regretter aussitôt.

    Paul Thomas Anderson a réalisé Licorice Pizza comme on concocte une œuvre nostalgique au délicieux goût acidulé. Né au début des années 70, nul doute que le réalisateur a puisé dans ses souvenirs d’enfance pour raconter cette histoire se déroulant en 1973, au moment où l’Amérique et le monde s’apprêtent à plonger dans une crise pétrolière et économique durable. Nostalgie, nostalgie... De ce point de vue, Licorize Pizza , littéralement "pizza à la réglisse" fait autant penser à une confiserie – ce que le film est, en réalité – qu’à une référence à un magasin de disque en Californie et à une chanson d’Elvis Costello. Si vous êtes curieux, rendez-vous sur ce site : https://licoricepizzarecords.com.

    Et pourtant, le couple avance, cahin-caha, dans le monde absurde des adultes

    Paul Thomas Anderson film avec un plaisir visible une love story improbable entre deux jeunes gens croquant la vie avec un mélange d’enthousiasme et d’amertume. Alana Haim explose de talent dans le rôle d’Alana, cherchant sa place entre petits boulots, petits copains décevants et un engagement politique plus proche du sentimentalisme que de l’idéalisme. À peine sortie de l’adolescence et pas encore adulte, elle suit dans ses pérégrinations , sans jamais vraiment y croire à 100%, Gary Valentine – joué par  Cooper Hoffman, le fils du regretté Philip Seymour Hoffman qui avait tourné pour Paul Thomas Anderson. Malgré son jeune âge, il incarne une forme de suffisance et d’assurance, jusqu’à l’aveuglement. Que l’on pense au cynisme dans son entreprise de matelas à eau ou, mieux, à son commerce de flippers.

    Et pourtant, le couple avance, cahin-caha, dans le monde absurde des adultes. Cette dinguerie est incarnée avec brio par Sean Penn, dans le rôle de Jack Holden, une ex-star déchue aussi désaxée que le producteur Jon Peters, joué par l’incroyable Bradley Cooper.

    Licore Pizza, nostalgique, mélancolique mais à l’optimisme intact, se regarde comme un retour vers une période disparue, et diablement séduisante. Une vraie réglisse en bouche.   

    Licorice Pizza, comédie dramatique américaine de Paul Thomas Anderson, avec Alana Haim, Cooper Hoffman, Sean Penn, Tom Waits et Bradley Cooper, 2021, 133 mn, Canal+
    https://www.universalpictures.fr/micro/licorice-pizza
    https://www.canalplus.com/divertissement/licorice-pizza/h/19286979_50001

    Voir aussi : "Une louve pour l’homme"

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