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  • Valentin Vander en goguette

    Ne cherchez pas chez Valentin Vander une audace proche de l'effronterie. Bousculer la chanson française ? Très peu pour cet ancien des Goguettes (en trio mais à quatre).

    Dans son deuxième album, Mon Étrangère, à l'instar d'un Marc Fichel, Valentin Vander propose des titres à la facture classique (La femme de ma vie), à l'écriture délicate (L'hirondelle) et croquant des saynètes douces amères (Sur la pointe du cœur, La femme de ma vie) ou de récits personnels, à l’instar d’Il se peut : "Il se peut que je meure de bonne humeur... / Il se peut que j'expire dans un fou rire / La fin du monde est là / Alors viens dans mes bras faut fêter ça."

    Avec charme, élégance et d’une fausse légèreté, Valentin Vander raconte les amours qui se dérobent (La femme de ma vie : "La femme de ma vie vient de passer devant moi / je ne lui ai pas dit / on ne dérange pas les gens pour ça"), ses fantasmes (Elle passe), la vitesse et les chaos de notre époque (Poussez-vous j'arrive) mais aussi la vieillesse (Les vieux qui passent).

    Fausse légèreté

    Dans le plus pur style de la chanson française, Valentin Vander ne s'empêche pas de faire des écarts du côté d'une pop eighties (Elle passe). Le titre Mon étrangère est le plus ambitieux de l’album, grâce à un singulier lyrisme pour une chanson d'amour improbable, qui est aussi un hommage à une femme si étrangère à l'auteur : "Moi je fuyais l'habitude / Les désirs comblés / Toi tu redoutais l'incertitude / De mon cœur troublé." Une love story sans lendemain ? Voire : "Voila mon amour / Mon étranger / Ce qui nous a pris / Nos cœurs malgré tout se mélangèrent / Sans s'être compris."

    Un souffle léger porte cet album souriant, au classicisme certain (la reprise de reprise de Verlaine Il pleure sur mon cœur), parfois suranné (le duo L'hirondelle) et non sans noirceur, à l’exemple de Poussez-vous, j’arrive : "Poussez vous j’arrive / Malgré les barrières les mines agressives / Tout ce que votre ennui me fera faire ou dire / Il faudra que je vienne si je ne veux pas mourir / Il faudra que je vienne puisqu’il faut que je vive."

    Valentin Vander, Mon Étrangère, Hé Ouais Mec Productions, 2020
    https://www.valentinvander.com
    https://www.facebook.com/vandervalentin

    Voir aussi : "Marc Fichel connaît ses classiques"

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  • Fleur Offwood en live

    Pendant cette période de confinement, des artistes ont décidé de se produire en live sur Internet, sur Youtube ou sur leurs comptes Facebook ou Instagram.

    Nous avons décidé de leur donner un coup de projecteur. Première artiste en live : Fleur Offwood. 

    Retrouvez ici son concert, le samedi 21 mars. 

    Fleur Offwood, Bouquet, Warner Chappell Music, printemps 2017
    Page Faceook de Fleur Offwood

    Voir aussi : "Bouquet de Fleur"

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  • Travail de mémoire

    claude-jean poignant,traditions,bretagne,côtes d’armor,sfCet essai sous forme d'encyclopédie est le livre posthume de Claude-Jean Poignant que j'ai eu la chance de rencontrer et dont j’ai plaisir à me souvenir.

    Saint-Aaron est une petite ville des côtes d'Armor ou l'auteur a posé ses valises et est parti à la rencontre de ses habitants et de leurs souvenirs qui démarre singulièrement comme un roman de SF.

    Des histoires de traditions, de travaux, de fêtes locales. Des histoires de chevaux aussi. Un recueil touchant.

    Claude-Jean Poignant, Travailleries de Mémoire
    Dictionnaire encyclopédique de Saint-Aaron et des environs
    Éd. A la ville d'y d'en bas, 2008, 141 p.

    Data BNF

    Vour aussi : "Il n'y a pas de Requins dans la Loire"

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  • Breizh watching avec KuB

    En cette période de grand confinement, évidemment l’Internet devient plus que jamais l’outil pour se divertir et se cultiver. Et parmi ces webmédias, il y a KuB, édité par l’association Breizh Créative. KuB, comme son nom l’indique, est né en Bretagne et entend encourager la création bretonne en proposant plus de 1600 vidéos en accès libre : documentaires, créations théâtrales ou graphiques, films de fiction, animation, clips, lectures ou concerts.

    La plateforme bretonne peut se vanter de proposer un joli catalogue particulièrement varié : 372 documentaires d’auteur, 243 portraits d’artistes, 200 clips musicaux, 184 captations de spectacle, 162 enquêtes et reportages, 113 fictions, 94 web séries, 92 magazines culturels ou encore 86 films dessins animés.

    Parmi ces vidéos, l’internaute trouvera par exemple des clips comme la trilogie californienne (The Californian Trilogy) de James Eleganz, des documentaire comme Du pôule Nord au pôule Sud d'E. Gilles et G., le docu-fiction sonore Demain s’ouvre au pied de biche d’Alexandre Plank au sujet d’une indépendance… de Douarnenez, la création Art vidéo d'Isabel Perez del Pulgar, des fictions inédites à l’exemple du court T'es con Simon ! de Claire Barrault ou le magazine culturel Le grand BaZH.art.

    Mémorable mis à disposition jusqu’au 23 mars

    KuB a également mis en ligne une intégrale des courts métrages de Bruno Collet, nommé aux Oscars pour Mémorable, un film que la plateforme met gratuitement à disposition jusqu’au lundi 23 mars 2020.
    Chaque semaine, cinq nouveaux programmes sont proposés, qui reviennent sur la genèse de ces œuvres, le parcours de l’artiste et le contexte de ces vidéos.

    En 2020, l’objectif de KuB est d’augmenter sa notoriété et de diversifier ses financements, avec le développement de co-éditions vidéo et la recherche de mécénats privés. KuB entend également augmenter la visibilité de la création en Bretagne par sa présence dans le Projet audiovisuel breton associant France 3 Bretagne, TVR, TébéO, TébéSud et Brezhoweb. Avec KuB, ces médias coproduisent une centaine d’œuvres par an via un Contrat d’Objectifs et de Moyens (1,6 M€ attribués aux porteurs de projets).

    Le webmédia breton de la culture entend non seulement jouer à plein son rôle de catalyseur, mais aussi de montrer que la production audiovisuelle ne vit pas seulement à Paris.

    KuB a reçu le Prix Audiens de l’initiative numérique 2019 et le Prix Breizhacking 2019. à Breiz watcher donc, dès maintenant : c’est la période idéale.

    KuB, édité par Breizh Créative
    www.kubweb.media
    https://vimeo.com/371093580

    Voir aussi : "Binge-watching de spectacles avec Opsis TV"
    Voir aussi : "Eleganz en diable"

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  • House music

    Elle&Lui c’est surtout elle, et elle, c’est Lana. Après deux premiers singles, Nuit Chaude et Mon Bain, elle revient avec Fleur de sel. Un titre acidulé à souhait qui fait du bien en cette période morose.

    Épicurienne, Elle&Lui propose avec un plaisir communicatif de chanter les joies simples, l’amour et la sensualité, dans une pop nineties : "Comme un désir / Soufflé des nuages/ dans le dos."

    L’internaute pourra trouver Lana dans un clip fait maison, tourné et monté sur portable. À l’écoute et au visionnage de son dernier titre, il reste un petit goût à la fois savoureux et revivifiant. Celui d’une fleur de sel bien sûr.

    Elle&Lui, Fleur de sel, autoproduit, 2020
    https://www.facebook.com/elleluimusic
    https://elleetlui.lnk.to/FleurdeselID

    Voir aussi : "Laurie Darmon à nu"

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  • Les monstres sont parmi nous

    La série Hunters, débarquée il y a quelques semaines sur Amazon, avec Al Pacino dans le rôle titre, pourrait bien faire grincer des dents. D’abord parce que le showrunner David Weil a fait un choix étonnant pour cette histoire de chasse aux nazis à la fin des années 70 : aborder le sujet frontalement, sous l’angle du thriller déjanté que Quentin Tarantino n’aurait pas renié. Certains critiques ont parlé d’un croisement entre Inglorious Basterds et La Liste de Schindler : un raccourci, bien sûr, mais qui dit bien à quel point Hunters a choisi l’angle du thriller sanglant, de l’humour noir et de l’uchronie grinçante pour parler de la Shoah.

    En 1977, Jonah Heidelbaum, jeune new-yorkais vivant avec sa grand-mère, survivante de l’un camp de la mort, assiste à son assassinat. L’orphelin est bientôt accosté par un Meyer Offerman, un autre rescapé du génocide juif, qui lui propose son soutien. Jonah intègre, dans les jours qui suivent, une équipe de chasseurs de criminels de guerre installés en Amérique. Ces nazis cachés et intégrés ont un plan en tête pour déstabilisé le pays qui les a accueillis à bras ouverts.

    Un croisement entre Inglorious Basterds et La Liste de Schindler

    Le tout premier épisode commence par une scène choc mettant en scène le terrifiant – et aussi très drôle – Biff Simpson (Dylan Baker). Ce n’est que le début d’une longue série de meurtres, de chasses et d’enquête. Malgré un pilote aux longueurs certaines, Hunters se développe en assumant complètement son côté subversif s’inspirant tour à tour de la blackpoitation, des films de genre (action, ado, uchronie, thriller, drame familial) et du cinéma de Quentin Tarantino. Les créateurs incluent dans la série ancrée dans l’Amérique de Jimmy Carter (qui est d’ailleurs représenté) des scènes historiques au cœur du ghetto de Varsovie et d’un camp de la mort.

    Al Pacino est brillant, comme toujours, dans cette série sombre, sanglante, et filmée comme un divertissement morbide : que l’on pense au personnage Travis Leich, joué par Greg Austin. Une des morales de l’histoire est que le nazi n’est sans doute pas là où on le croirait, et qu’il peut avoir un visage d’ange.

    Hunters, série de David Weil, avec Al Pacino, Logan Lerman,
    Kate Mulvany, Tiffany Boone, Carol Kane, Saul Rubinek et Josh Radnor
    Saison 1, 10 épisodes, États-Unis, 2020, sur Amazon

    https://www.amazon.com/Hunters

    Voir aussi : "Mes parents étaient des espions communistes"

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  • Chanter dans les forêts de Sibérie avec Jean-Baptiste Soulard

    Jean-Baptiste Soulard propose avec Le silence et l'eau un de ces bijoux qui capte l'intérêt dès les premières notes. Sois le dernier, qui ouvre cet opus tout en acoustique et voix, est un hymne au voyage et à la solitude apaisante mais aussi aux récits lointains : "Sois le premier à me raconter ces histoires /Sois la première à m'en parler / Soi-disant qu'il nous console/ Terre d'asile mystérieuse/ Soir-disant ivre d'alcool/ Loin de l'enfer loin de nos doutes." L'ailleurs de Jean-Baptiste Soulard est au cœur de ce magnifique premier album, véritable consolation pour nous, sédentaires : un authentique voyage du départ vers le Grand Baïkal dans sa "station Baïkonour."

    Qu'on se le dise : Sylvain Tesson a son pendant musical : Jean-Baptiste Soulard s’est inspiré de Dans les Forêts de Sibérie pour imaginer un opus folk nomade et aventurier. À l'instar de l'auteur de La Panthère des neiges (éd. Gallimard), il parle de la nature brute, des voyages à la rencontre de soi-même et de la fuite de l'hypermoderne solitude. Mais aussi chantre de la Russie des terres, "refuges de cœur." Pour l'accompagner, Jean-Baptiste Soulard a invité des artistes comme J.-P. Nataf, Luciole, Blick Bassy, Raphaël Personnaz qui a joué dans le film Dans Les Forêts de Sibérie... et Bessa que l'on retrouve sur le premier extrait Grand Baïkal.

    En écho aux mots de Sylvain Tesson

    L’ex fondateur du groupe Palatine fait de son opus le carnet de voyage d’un aventurier et artiste à la recherche d’un silence salvateur et d’une nature fondamentale : "Isba, isba / Cabane d'asile / Isba m'en tombent les bras / Calme-moi d'avril" (Isba).

    Derrière l'âpreté de cet album un magnifique album, faisant écho aux mots de Sylvain Tesson : "Si on me demande pourquoi je me suis enfermé ici je répondrais que j'avais de la lecture en retard..." (Dans Les Forêts de Sibérie). Le Silence et l'Eau de Jean-Baptiste Soulard est à la fois un opus à la facture pop-folk drakienne et un authentique champ expérimental pour "une vie ralentie" (Asile). Autrement dit, une forme d’utopie pour l’abandon de la vie moderne au profit d'une nature brute.

    Comble chevalier est un titre pop plus sophistiqué sur le thème d'un serment à l'exil : la fuite vers le silence et la nature, comme un "emblème" (Cerbère), devient un acte noble et un combat. Le voyage dans les grandes plaines sibériennes ne sont pas pour autant des parties de plaisir : "Brûler brûler au fer rouge / brûler brûler au fer bleu / Il nous faut un seau d'eau pour éteindre l'incendie…" les piqûres d'insectes, la souffrance, les aléa climatiques : la beauté de la nature sait se faire payer chère, mais lorsqu'elle s'offre, elle sait être généreuse et lumineuse (Débâcle) et peut aussi proposer des rencontres humaines incroyables (Leur peau).

    Au fur et à mesure que l'album se déroule, l'album devient souriant et moins grave, comme si l'auditeur se trouvait en terrain familier (Les vents contraires, Respirer) : "Parvenir à respirer sans forcer le combat / Partir / Parvenir à décoller sans écarter les bras / Réussir."

    Fondamental, unique et majestueux.

    Jean-Baptiste Soulard, Le Silence et l'Eau, Horizon / Un Plan Simple / Sony, 2020
    https://www.facebook.com/soulard.jeanbaptiste

    Voir aussi : "Le Grand Paon est un animal de nuit"
    Voir aussi : "Et au milieu coule le Rhin"

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  • Stayin' alive ♪♫♪

    Ce n'est pas parce que l'on se confine pour se protéger et pour protéger que la vie s'arrête.

    En cette période de crise sanitaire Covid-19, Bla Bla Blog va continuer à vous parler musiques, livres et séries. On respire, on ne panique pas et surtout on continue de s'intéresser à ces artistes qui nous rendent plus belle la vie ! Et comme le disait le poète : "Ah, ha, ha, ha, stayin' alive, stayin' alive..." ♪♫♪ 

    Photo : Madison Inouye - Pexels

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