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  • Que le rituel commence

    Révélée il y a trois ans comme une nouvelle voix de la pop, Tess revient avec son EP, Origin. "Origine" comme celle de cette chanteuse venue tout droit de la Réunion et qui entend bien bousculer les canons de l’électro pop.

    Les 4 titres de son mini-album se veulent, comme elle le dit, une véritable introspection de l’âme mais aussi une ode à la vie, à l’amour de l’être et surtout à l’acceptation de soi. Un message qui parlera évidemment à tout le monde.

    Mais intéressons-nous plutôt au premier extrait d’Origin. "The Ritual" a le mérite de désarçonner l'auditeur avec un sujet fort : réhabiliter nos démons. La chanteuse le dit sans faille dans un clip somptueux, à la fois gothique et sensuel, réalisé par Francis Courbin : "Que le rituel commence… / Je parle à mes démons… J'ai besoin de toi dans ma vie / Je n'ai pas besoin de les appeler / Ils sont là depuis toujours" ("Let the ritual begin /  I talk to my demons / I don’t need to call them/ They’re right here have always been").

    L’univers de Tess et ses choix artistiques sont assumées : voilà qui rend sa découverte si importante.

    Elle sera à suivre coup sûr les prochains mois et les prochaines années. 

    Tess, Origin, EP, 2021
    https://www.facebook.com/TessOfficial
    Lien d’écoute
    @tessofficial
    https://msha.ke/tessoceane

    Voir aussi : "Mémorable évidence"

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  • Immense Andrea Laszlo de Simone

    C’est avec un peu moins de trois ans de retard que la France découvre Andra Laszlo de Simone, musicien italien reconnaissable à son look à la Franck Zappa. Mais mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas ? Top 3 des Inrocks en 2020 pour son album Uomo donna, le chanteur turinois avait déjà marqué les esprits avec son EP incroyable,  Immensità, sorti en France en plein Grand Confinement.

    Uomo donna s’avère une entrée en matière passionnante pour un musicien jouant du contrepied permanent. Andra Laszlo de Simone navigue entre pop seventies, sons électros, mélodies incroyables et passages lyriques ("Uomo donna"). Impossible non plus de ne pas parler de la voix inimitable du chanteur italien, sombre et mystérieuse ("Sogno l’amore").  

    "Solo un uomo", un titre pop à la construction harmonieuse définit parfaitement ce qu’est l’opus : un concept album intelligent aux constructions sonores ambitieuses revisitant l’utilisation de l’électro dans la pop ("Eterno riposo"). Qui dit concept-album dit morceaux aux durées inhabituelles, bien loin des standards classiques : plus de 11 minutes pour "Gli uomini hanno fame", un ébouriffant chant de révolte contre les soumissions, que le chanteur exprime ainsi : "Ne vous laissez pas séduire par les fléaux ou l'esclavage / Qu'est-ce qui peut encore vous effrayer ?… / La vie est brève / Dégustez la grande gorgées" ("Non vi fate sedurre da piaghe o schiavitù / Che cosa ancora vi sa spaventare?… / Ben poco la vita / Bevetela a gran sorsi"). On ne saurait mieux dire.

    "Vieni a salvarmi" est un morceau pop semblant sorti tout droit des années 70. Il faut dire qu’Andrea Laszlo de Simone sait surprendre et brouiller les pistes, comme il l’a fait récemment avec le lyrique "Immensità". Pour "Vieni a salvarmi", à la composition savante, se mêlent pop, rock progressif et électronique. Le tout se fond dans des constructions harmoniques labyrinthiques, à grand renfort de sons concrets, de riffs de guitare, d’envolées vocables et d’un superbe solo de violon venant conclure un titre d’une rare intensité.

    L’apport dingue de constructions sonores intelligentes et sans esbroufes

    Nous parlions de brouiller les pistes. L’artiste péninsulaire prouve avec "Meglio" qu’il est capable de proposer du minimalisme à la Dominique A, avec ce je ne sais quoi de moments de grâce.

    Captations de bruits de poulaillers, extraits grésillant d’émissions de radio,  musiques des sphères : Andrea Laszlo de Simone ne s’interdit rien, dans la mesure où la mélodie doit avoir le dernier mot comme aux plus belles heures de la variété des années 60 à 80 ("Questo non è amore", "La guera dei baci").

    Cela ne veut pas dire que le musicien prenne de haut la pop. Dans "Che cosa?", une balade à la guitare, voix et flûte, ne manquent ni cette patte folle, ni cet art de prendre l’auditeur à contre-pied. Si l'on voulait s’en convaincre, l’auditeur n’a qu’à s’arrêter sur "Fiore moi", un morceau au look délicieusement régressif mais dans lequel le musicien italien intègre des sonorités bien actuelles.

    9 minute 23, c’est la durée de "Sparite tutti", le dernier titre de l’opus Uomo donna, minimaliste à souhait, mais non sans l’apport dingue de constructions musicales intelligentes et sans esbroufes.  

    Parlons maintenant de ce fameux EP Immensità. Dans le titre éponyme, un degré de plus est franchi dans l’excellence. L'impressionnant morceau lyrique est appelé à rester dans les annales de la pop. Tout est immense, dit en substance le chanteur : "Toute réalité est immensité / Alors que le rêve se dissoudra alors / Ça va commencer demain / une nouvelle immensité" ("Tutta la realtà è immensità / Come il sogno poi si dissolverà / Da domani inizierà / una nuova immensità").

    À côté de ce titre incroyable, il y a la place pour "La nostra fine", à la  facture pop a priori plus "traditionnelle" mais tout aussi métaphysique, plus sombre aussi : "On peut en parler si tu veux, oui mais / La nuit est venue pour nous / C'est notre fin" ("Possiam parlarne se vuoi, sì ma / La notte è giunta per noi / È la nostra fine.").

    "Mistero", tout aussi lyrique, s’appuie sur un texte à la concision poétique rare : "Mystère / Rallume la lumière / Qui était là / Là dans ta voix? / Lueur / Produire un souffle / C'est comme / Un piège dans le cœur / Pendant ce temps / Fondre dans le corps / Douceur / Refusé / Mystère." ("Mistero / Riaccendi la luce / Chi c'era / Lì nella tua voce? / Bagliore / Produci un respiro / È come / Una trappola al cuore / E intanto / Scioglievi nel corpo / Dolcezza / Negata / Mistero").

    Andrea Laszlo de Simone prend le parti de la trinité musicale mélodie-textes et sons, à l’instar de "Conchiglie" qui vient conclure son dernier EP qui marque la révélation d'un artiste exceptionnel. Juste immense !

    Andrea Laszlo de Simone, Uomo donna, 42 Records, 2017
    Andrea Laszlo de Simone, Immensità, 42 Records, 2020
    https://andrealaszlodesimoneofficial.bandcamp.com/album/uomo-donna
    https://www.facebook.com/andrealaszlomusica
    https://www.instagram.com/andrea_laszlo_de_simone

    Voir aussi : "Fanelly dans le Metro"

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  • Jour 1

    Qui a dit que l’électro ne pouvait pas être charmeuse ? La preuve avec AVBE (il faut prononcer "Aube") et son premier EP, Dawn., qui nous propose un son électro-pop  ("Ever, Ever More") refusant la facilité et la virtuosité agressive.

    AVBE a travaillé deux ans, entre la France et les Etats-Unis, avant de proposer cet album aux multiples inspirations et où le plaisir musical est la seule règle : "Écoutez la musique. Ressentez la. Rigolez et pleurez - mais continuez à danser. Nous sommes tous des fous emplis d’émotions", annonce le musicien.

    Il y a de l’urbain dans "Day 0",  un premier titre aux rythmes enveloppées de réverbérations étranges, alors que le titre plus pop, "Who I Am", est traversé d’éclairs lumineux et mélancoliques, avec des pointes jazzy.

    Pour "Dawn", le morceau qui donne son titre à l’EP, c’est une balade mélancolique que propose AVBE, avec ce son acoustique et folk, mêlé à des teintes électro-jazz. Plus jazzy encore, "Where I Go", en featuring avec Sam H., se veut plus plus lumineux encore et même planant.

    Dawn adopte une facture franchement électro avec "Moon", grâce à ses pulsations organiques mais où la pop ne baisse pas les armes, grâce à une vraie recherche musicale. Des sons primitifs s’allient aux machines au service d’un morceau éthéré, s’envolant ailleurs, vers des jours cléments. 

    AVBE, Dawn, EP, 2020
    https://www.facebook.com/AVBEmusic

    Voir aussi : "Apple Jelly, hors-contrôle"

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