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  • Méchant coup de blues

    Revoilà Sylvain Gillet dans un polar dont il a le secret. Avec Venenum (éditions Ramsay), l’auteur montargois mène tambour battant un récit sombre à souhait.

    Le héros de ce polar est familier des lecteurs de Sylvain Gillet puisqu’il s’agit du guitariste de blues Abel Diaz. Lorsque commence le récit, le musicien, aussi usé qu’un animateur télé sorti de l’ORTF et blasé qu’un fils à papa obligé de diriger la boîte familiale avec des biftons plein les poches, se trouve embarqué dans une croisière au long cours qui tourne court, justement.

    Notre musicien de blues a été recruté avec trois autres confrères pour des représentations sur flot. Leur public ? Des salariés d’une multinationale biomédicale qui a offert à ses salariés – pour la plupart, des visiteurs médicaux – un voyage corporate. Voilà donc notre gratteux embarqué dans une drôle de galère, car son confrère et vieil ami Orville Montgomery est retrouvé mort. L’accident semble évident, mais pas pour Abel. Son pote amerloque vaut bien une petite enquête. 

    On peut remercier d’emblée Sylvain Gillet d’avoir pensé à faire un sort au monde des visiteurs médicaux

    On peut remercier d’emblée Sylvain Gillet d’avoir pensé à faire un sort au délicieux et très éthique monde des visiteurs médicaux et de ses labos à l'éthique aussi large qu'un string de Brésilienne dans un tripot de Copacabana. L’auteur ne fait pas dans la dentelle lorsqu’il épingle ces léviathans et autres avortons du néolibéralisme. Le CEO Léon Tusk est croqué avec férocité et un plaisir certain, faisant aussi de ce PDG à mi-chemin entre Bernard Tapie et Donald Trump un suspect idéal autant qu’une victime collatérale.

    Pour pimenter ce polar, une intrigue parallèle est tricotée aux petits oignons autour de meurtres de prostituées entre Bourges et Montargis. Les deux histoires vont bien entendu se rejoindre.

    Venenum se veut un polar décomplexé, avec un héros solitaire que l’écrivain avait mis en scène dans une précédente enquête (Ludivine comme Édith). Sa guitare Linda – douée de paroles – s’avère une compagne très "attachiante". Un autre personnage, humain et – court – sur pattes fait une réapparition : l’agent artistique Max Malakian, déjà présent dans Commedia Nostra.

    Abel Diaz parviendra bien entendu à résoudre (presque) seul cette énigme retors. Le bluesman finira vengé mais finalement pas si indemne que ça. Sale temps pour les artistes sur le retour. 

    Sylvain Gillet, Venenum, éd. Ramsay, coll. Polar, 2020, 308 p.
    https://sylvain-gillet.fr
    https://www.facebook.com/sylvain.gillet.372

    Voir aussi : "Les actrices rêvent et se couchent tard la nuit"
    "Du talent à mort !"
    "Décollement de la routine"

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  • Danses avec Barbara Hannigan, de Kurt Weill à la Lambada

    On adore Barbara Hannigan sur Bla Bla Blog. Soprano géniale, la chanteuse canadienne s’est frottée  à un répertoire très large, du contemporain (Lulu de Berg, Le Grand Macabre de Ligeti), au classique français (La Voix humaine de Poulenc), sans cacher son appétence pour l’orchestration. Elle dirige le Ludwig Orchestra depuis 2011, et c’est justement avec cette formation qu’elle propos son dernier album, Dance With Me.

    Les ayatollahs du classique vont certainement ruer dans les brancards à l’écoute de ce disque qui va de Kurt Weill à la "Lambada", en passant par "Copacana" ou la "Moonlight Serenade". Et pourtant, il faut bien plonger dans ce séduisant opus qui fera sans doute le bonheur de beaucoup à quelques semaines de fêtes de Noël.

    Barbara Hannigan, au chant et à la direction, met à l’honneur, avec grand orchestre, des standards et des classiques du XX siècle. Le très jazz "Moonlight Serenade" de Glenn Miller, interprété avec chaleur par la soprano, précède le mambo et désormais classique "Quien sera".

    Mais l’auditeur fondera en premier lieu sur ce joyau qu’est "Youkali" de Kurt Weill. On écoutera et on réécoutera jusqu’à plus soif ce tango métaphysique et déchirant, composé en français : "Youkali, c'est le pays de nos désirs / Youkali, c'est le bonheur, c'est le plaisir / Youkali, c'est la terre où l'on quitte tous les soucis". Immanquable !

    le tube de Kaoma est teinté de jazz, prenant un lustre et une classe incroyable

    Pour "Copacabana" de Barry Manilow, la cheffe d’artiste a eu droit à la collaboration de Lucienne Renaudin Vary, l’une des instrumentistes et trompettistes les plus douées de sa génération. Et l’on peut dire que la puissance, la chaleur et le swing de la Mancelle font merveille dans cette samba archi-connue. Pareillement, l’auditeur découvrira ou redécouvrira certainement George Hamilton Green et Wallace Irwin avec "Fluffy Ruffles", leur formidable ragtime au xylophone  que Barbara Hannigan chante avec une fougue communicative, accompagnée par un orchestre à l’avenant.

    Avec la valse "Je veux t’aimer" de Robert Stolz, tiré de la BO du film C'est un amour qui passe de  Géza von Bolváry (1932),  nous voilà dans le grand romantisme, à faire fondre les cœurs de guimauve que nous sommes. On sera pareillement sensible au quick step "Whispering" (1920) de John Schönberger, dirigé par une Barbara Hannigan à la conduite enlevée, colorée et d'une belle densité.

    Restons dans les danses de salon - que le public redécouvre depuis quelques années grâce à la télévision. Dance With Me propose une version orchestrale de la chanson "My Shawl" de Xavier Cugat, "le roi de la rumba". On retrouve également la voix de la soprano avec son adaptation de la comédie musicale My Fair Lady. La diva canadienne reprend le tube "I Could Have Danced All Night" (composé et écrit par Frederick Loewe et Alan Jay Lerner) qu’Audrey Hepburn avait fait connaître dans le monde entier.

    Après un retour au jazz avec le célébrissime "In The Moon" de Wingy Malone et arrangé par Bill Elliott, on ne peut évidemment passer sous silence la grande surprise de cet album de Barbara Hannigan : l'étonnante reprise de "Lambada". Quelle surprise de voir ce tube populaire de l’été de 1989 ! Wikipedia nous apprend d’ailleurs que la lambada est un style musical à part entière, né au Brésil, et qui mélange carimbo, reggae, salsa et merengue. Ici, le tube de Kaoma est teinté de jazz, prenant un lustre et une classe incroyable. Ce morceau n’est vraiment pas à rater.

    L’opus de Barbara Hannigan se termine avec la très belle danse lente d’Edward Elgar, "Salut d’amour", op. 12. Voilà une occasion de découvrir que le compositeur anglais n’est pas que celui de "Pompes et circonstances".

    Dance With Me proposait de remettre à l’honneur ces danses du XXe siècle devenus légendaires ? Pari gagné haut la main, grâce à une Barbara Hannigan qui démontre que éclectisme n’est pas une insulte.

    Barbara Hannigan, Dance With Me, Ludwig Orchestra,
    avec Lucienne Renaudin Vary, Bill Elliott et le Berlage Saxophone Quartet, Alpha Classics, 2022

    https://www.barbarahannigan.com
    https://outhere-music.com/en/albums/dance-me

    Voir aussi : "Je m'en irai à Guéthary"
    "Histoires de tangos par Lucienne Renaudin Vary"
    "Barbara Hannigan est Lulu"
    "Deux pour le prix d’un"

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  • Sait-on ce que l’on désire ?

    Le café philosophique de Montargis proposera une nouveau séance le vendredi 25 novembre 2022 au Belman, à 19 heures. Le débat portera autour de ce sujet : "Sait-on ce que l’on désire ?"

    La connaissance du désir semble aller de soi, tant cette caractéristique fait intrinsèquement partie de l’homme. On désire, on se prive, on se gêne, voire on souffre pour satisfaire des désirs que nous connaîtrions forcément. Mais est-ce si simple ? Ne sommes-nous que des animaux doués d’une conscience ? Le désir est-il positif ou négatif ? Sommes-nous toujours conscients de nos désirs et comment peut-on l’assumer ? Le désir peut-il échapper à notre contrôle ? Peut-on et doit-on le dompter ?

    Ce sont autant de questions qui seront débattues au cours de cette nouvelle soirée philosophique.

    Rendez-vous donc au Belman à Montargis (entrée par l’Hôtel de France), le vendredi 25 décembre 2022 à 19 heures pour cette 94e séance du café philo .

    La participation sera libre et gratuite.  

    Séance "Sait-on ce que l'on désire ?"
    Le Belman, Montargis, vendredi 25 novembre, 19 heures
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com

    Voir aussi : "À quoi bon voyager ?"

    Photo : Pexels - Erik Mclean

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  • La radio des radios

    Focus aujourd’hui sur RadioKing. Mais qu’est-ce donc ? RadioKing, qui vient de chez nous, est un hébergeur de radios en ligne, soit plus de 3 000 stations de radio dans plus de 170 pays.

    La radio est dans une grande révolution numérique, avec l’Internet qui permet aux particuliers comme aux professionnels de proposer leur propre station. Après, le plus dur reste à faire : créer des contenus et surtout être diffusé et être visible – pardon : être écoutable... C’est là que RadioKing intervient. L’entreprise française dit vouloir accompagner les producteurs et les animateurs dans le développement de leurs radios, sites Internet et de leurs applications mobiles et vocales.

    2022 marque un tournant pour la startup. Les webradios créées avec RadioKing sont en effet disponibles sur le géant Deezer. Cette nouvelle intégration va permettre à toutes les radios hébergées sur RadioKing de bénéficier d’une plus grande visibilité et d’ouvrir la porte à toujours plus d’auditeurs.

    Une  intégration complètement gratuite et automatique

    Quand on sait que la conquête de nouveaux auditeurs est l’un des enjeux les plus importants pour les radios en ligne, cette collaboration devrait être un vrai coup de pouce et en satisfaire plus d’un.

    RadioKing permettait déjà à ses utilisateurs d’être référencés sur les annuaires Orange, Radioline ainsi que sur sa propre plateforme d’écoute. Avoir sa radio référencée sur Deezer est donc une occasion supplémentaire de gagner en notoriété.

    La cerise sur le gâteau est que RadioKing a rendu cette intégration complètement gratuite et automatique. On ne peut que s’en féliciter pour le développement de ce média que nous aimons : la radio. 

    Une dernière chose. Le podcast natif "Radio K7" était invité il y a quelques pour un enregistrement public au Paris Podcast Festival (Gaîté Lyrique) consacré à la culture musicale des années 90, grâce à blind test interactif, téléchargeable ici. Le podcast est maintenant disponible sur toutes les plateformes : ausha.co/radioK7.

    RadioKing
    https://www.radioking.com
    https://www.facebook.com/RadioKingFR

    Voir aussi : "Un podcast sur la fantasy pour les présenter tous"

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  • Gâtinais gratiné

    Dans la grande famille des cabarets, Bla Bla Blog ne pouvait pas ne pas parler du Diamant Bleu, un lieu de fête sexy qui a ouvert ses portes il y a déjà vingt ans en plein cœur du Gâtinais, à Barville-en-Gâtinais. C'est le cabaret du Loiret par excellence, à une heure de Paris et quelques kilomètres de Montargis et qui n’entend pas se laisser impressionner par les Moulin Rouge, Crazy Horse et autres Paradis Latin.

    Non sans raison, Le Diamant Bleu peut se targuer de porter l’étiquette de "plus grand cabaret de Province".

    "Plus grand cabaret de Province"

    Le rire, le burlesque, la dérision, l’émotion, la créativité, le glamour, les strass et paillettes sont les ingrédients d’une programmation locale autant qu’internationale. Douze artistes internationaux d’Ukraine, de Russie ou d’Italie se produisent sur scène pour des numéros mêlant la danse, le chant ou le transformisme.

    Parmi les vedettes de ces spectacles, il faut citer le metteur en scène Patrick Meyer, la meneuse de revue Bégonia, mais aussi Adrien, Amandine, Lady Bain Marie, Yoan, Alison, Caroline, Chloé, Elise, Julien, Céline, Ivan et tou·t·e·s les autres.

    Pas de doute : la magie du B’go Cabaret by Le Diamant Bleu entend montrer que le Gâtinais est capable de gratiner nos soirées. 

    "Mascarade 3", nouveau spectacle proposé par le B’go Cabaret,
    Le Diamant Bleu
     60 Grande Rue – 45340 Barville-en-Gâtinais
    https://www.le-diamant-bleu.com
    https://www.facebook.com/cabaretlediamantbleu
    https://www.instagram.com/lediamantbleuofficiel

    Voir aussi : "À quoi bon voyager ?"
    "Une danseuse bionique au Crazy Horse"

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  • Du design comme d’un bel art

    Le design a été rarement traité sur Bla Bla Blog. Il est plus que temps de rattraper cette erreur avec cette chronique qui entend mettre à l’honneur les œuvres de Louis Durot, un artiste designer aussi attachant que ses créations.

    De Toulouse à Canton, en passant par Atlanta et, bien sûr, Paris, les mobiliers de Louis Durot passent aisément les frontières et sont appelés pareillement à devenir des classiques. C’est, en quelque sorte, à l’image de sa table en résine blanche décorant la salle d’un hôtel particulier de Toulouse : le contemporain vient se fondre avec harmonie dans un intérieur néoclassique. Cette demeure figure dans un classement des "plus belles maisons du monde" établi par le magazine AD.

    L’homme aime surprendre, c’est certain, mais aussi montrer que ses objets ont de la chair. Car, à côté de sa lampe en inox courbé des années 70, les objets conçus par l’artiste entendent mettre l’humain et le corps au centre de ses créations. Que l’on pense au fauteuil pédestre "Prenez le Chair" (sic) datant de 1980, la “Langue mise à table”, une chaise de 1968 aux couleurs et au style pop-art ou cette chaise en spirale rouge plus récente.

    La vie, l’amour, la couleur, l’humour et la sensualité dominent l’œuvre d’un artiste dont l’existence a été marquée dès sa petite enfance par la mort. Raflé avec sa famille en décembre 1943, le jeune garçon ne doit sa survie qu’à une panne du camion qui se dirigeait vers le camp d’extermination d'Auschwitz. Voilà qui marque à jamais la vie d’un homme. 

    Suite à ce drame à peine croyable, Louis Durot est recueilli par une Juste et créé chez elle, dans une maison près de Grasse, ses premiers jouets en argile. Après des études scientifiques, il devient ingénieur, avec de nombreux travaux de recherche en chimie et notamment dans le polyuréthane.

    En 1964, Louis Durot fonde le Freelane Studio qui fédère des artistes de diverses disciplines aux attentes plastiques communes. La suite, ce sont ces rencontres : César, dont il devient l’assistant,  Pierre Restany, Arman ou Robert Malaval. À partir de 1968, Louis Durot créé ses premières œuvres.

    La vie, l’amour, la couleur, l’humour et la sensualité dominent l’œuvre de Louis Durot

    Les créations du designer sont le fruit de longues recherches sur les matériaux. Des matériaux que l’artiste transforme en objets parfois extravagants. Les courbes, les couleurs vives et les trouvailles stylistiques sont autant de réponses aux idées que l’on se fait d’une table, d’une chaise ou d’une lampe. Comme aux plus belles heures du pop-art, les mobiliers se féminisent, non sans humour ("Saint Siège"), les tables défient la gravité ("Stalactite"), les sièges ondulent (une sculpture siège en mousse polyuréthane polyurée) et les sculptures se font lèvres voluptueuses ("L’échauffeuse", sculpture canapé).

    L’œuvre importante de Louis Durot est aujourd'hui présente dans plusieurs continents, dont dans les collections publiques en Allemagne (Vitra Design Museum), en Chine (Guangdong Museum of Art, Canton), aux États-Unis (à Atlanta au High Museum of Art) et à Paris au Musée des Arts décoratifs.

    L'actualité récente de Louis Durot s'est passée à Lausanne en Suisse. Le MUDAC a révélé pour la première fois au public la collection de Thierry Barbier-Mueller, une des plus grandes collections privées au monde de chaises d’artistes, de designers et d’architectes, dans une scénographie immersive et sonore signée Robert Wilson. Parmi ce mobilier exceptionnel, le designer français a redécouvert avec une grande émotion sa chaise "Plante Carnivore", 50 ans après qu'elle ait été saisie par les huissiers français. A l'époque, l'artiste n'avait pu sauver que la "coffee table" intitulée "La langue se met à table" qu'il avait créé avec César en 1960. Voilà ce qu'on appelle une belle revanche d'un artiste exceptionnel à bien des égards.     

    Louis Durot
    https://www.instagram.com/louis.durot

    Voir aussi : "Bauhaus, Est/Ouest"
    "Les Simonnet, en pleine(s) forme(s)"
    "Kim Chi Pho : ”Ma vie est en transit tant que je ne termine pas mon roman”"

    louis durot,design,mobilier,pop art,césar,arman,robert malaval

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  • Tess humaine

    Dans une pop sucrée et sensuelle, Tess propose son nouveau single, "Not Human"

    Tess, Bla Bla Blog en avait parlé l’an dernier pour "Origin".

    Pour "Not Human", Tess chante en anglais la difficulté à vivre en société, à être comprise et à se sentir différente ("I know I’m different and they don’t understand me"). Tess affirme ainsi sa singularité dans ce morceau qu’elle a écrit, composé et qu’elle interprète : "I’m not from your world / I’m not human".

    Le mystère enveloppe ce titre d’une grande délicatesse et qui s’écoute comme la confession d’une artiste attachante. 

    Ce troisième single précède de quelques jours la sortie de son nouvel album, 11 :11, sorti le 11 novembre.

    Tess, Not Human, single, 2022
    https://www.facebook.com/TessOfficial
    @tessofficial https://www.instagram.com/tessofficial
    https://linktr.ee/tessofficial

    Voir aussi : "Que le rituel commence"

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  • Décollement de la routine

    Sur sa page Facebook, l’auteur montargois Yann K se décrit, non sans malice, comme un "samouraï de la syllabe qui affronte les mots à la lame dans l’espoir qu’ils la rendent". Voilà pour présenter un écrivain dont l’univers est indissociable de son travail sur les mots. Son dernier ouvrage en date, le recueil de nouvelles Briser la Glace (éd. Maïa), donne un bel aperçu du travail de l'auteur.

    Yann K entend faire de ces vingt récits autant d’histoires dans lesquelles le quotidien se lézarde, dévoilant souvent une réalité déroutante, incroyable, indicible et déstabilisante. Mais qu'est-ce qui se cache derrière la routine ?

    En 120 pages, le recueil rappelle que lorsqu’il est question de briser la glace, il faut s’attendre au fracas et au vacarme : "Des coups d’arrêt sous le coup de la loi, des coups de fourchette dans les chairs crues ou cuites, et cette cuisine des petits plats dans les grands, des petites proies et du temps". 

    La langue qu’use l’auteur est virtuose. C’est une mécanique bien huilée

    Yann K se joue du lecteur dans des histoires menées tambour battant, à l’instar de la nouvelle qui ouvre le recueil ("Flipper"). La langue qu’use l’auteur est virtuose. C’est une mécanique bien huilée, fonçant à toute vitesse et avec fracas ("Franck P. Chester", "Métro Sillon"). Mais ce sont aussi et surtout des vies minuscules que propose Yann K, y compris lorsqu’il s’agit de celle d’un immeuble ("Géométrie d’un quotidien") ou d’un moustique ("Death is my business").

    Le lecteur pourra trouver quelques destins brossés avec élégance en quelques pages : un avocat ("Guacamole klaxon"), un homme discret et effacé (l’Antoine de "Savoir-vivre"), un noble désabusé ("Habeas corpus") ou une migrante ("La procédure").

    Le lecteur s’arrêtera sans doute avec un grand intérêt sur une revisite du Cid de Corneille ("L’étrange peine"), un conte contemporain autour de la société de consommation ("La chaîne du froid") ou le fascinant récit mythologique "Inaani Aniina".

    Yann K sait décidément fort bien briser la glace. 

    Yann K, Briser la Glace, éd. Maïa, 2022, 120 p.
    https://www.editions-maia.com/livre/briser-la-glace
    https://www.facebook.com/yann.kauteur

    Voir aussi : "Mon cœur battra toujours au même rythme que le tien"
    "Du talent à mort !"

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