Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Étincelant Thomas Grimmonprez

    Étincelant : voilà le terme qui caractérise sans doute le mieux la dernière production de Thomas Grimmonprez. Pour son dernier album Big Wheel, Le musicien a réuni autour de lui un quartet composé de Manu Codjia à la guitare, Jérôme Regnard à la contrebasse, Benjamin Moussay aux claviers et bien sûr lui-même à la batterie. "Une longue amitié nous lie, cʼest celle-ci qui mʼa poussé à écrire Big Wheel : La grande roue. La roue qui nous rappelle notre rapport au mouvement et au temps. La roue libre du lâché prise , du moment suspendu" dit le jazzman au sujet de son dernier opus.

    Trois ans après Kaléidoscope, nous voilà embarqués dans un jazz à la fois classique dans sa structure cristalline (le titre Big Wheel, qui donne son nom à l’album) et très personnel.

    Thomas Grimmonprez parle de son dernier opus, un vrai hymne à "l’idée de cycle," à la "création perpétuelle" : en un mot à "l’éternel retour." Voilà ce qu’en dit le musicien : "La symbolique de cette grande roue inspire mythes et thèmes sacrés, elle se rapporte à lʼidée de perfection comme le cercle, elle renvoie surtout au mouvement, au devenir et à lʼévolution. Cʼest aussi le recommencement, la création perpétuelle. Cʼest cette idée de cycle et de recommencement qui mʼa donné lʼenvie de composer cet album, un nouveau répertoire avec des compagnons de toujours."

    Comme quoi une guitare électrique aussi peut atteindre des sphères métaphysiques

    Loin de tout dogmatisme esthétique, le quartet fait le lien entre jazz, pop-rock psychédélique (Heavy Soul) ou musiques traditionnelles, à grands coups d’envolées de piano et de guitares électriques (Sweet Cake). Thomas Grimmonprez ne s’éloigne pourtant jamais d’une idée d’un jazz cool – cool, du reste, tels ces space cakes musicaux qu’il nos offre, mais toujours avec délicatesse (Suspended Time).

    Avec Cats And Dogs, le jazz se pare de couleurs mi-américaines mi-orientales dès les premières notes, avant de s’envoler derrière la guitare étincelante de Manu Codjia Manu Codjia.

    Quiet choisit l’apaisement avant une débauche de sons et de rythmes qui se croisent, se touchent, hésitent et se rapprochent dans des valses hésitations sensuelles, mêlant singulièrement chants tibétains et jazz cool. Un choix artistique aussi étonnant que le morceau suivant, Hypnosis, qui dénote par sa facture brute et très expérimentale : percussions, claviers et guitares virevoltent dans des arabesques déconcertantes. Comme quoi une guitare électrique aussi peut atteindre des sphères métaphysiques.

    Avec Spain Time, nous sommes paradoxalement plus du côté de New York que de la Méditerranée. Le jazz du Thomas Grimmonprez Quartet se prélasse, prend son temps et déambule amoureusement, au diapason d’un piano lumineux, joueur, mais aussi volontiers swing.

    L’album Big Wheel se clôture avec Highway, une déambulation apaisante mariant à merveille piano, guitare contrebasses et rythmique. Un étincelant voyage.

    Thomas Grimmonprez Quartet, Big Wheel, Outnote Records, 2019
    https://www.facebook.com/thomasgrimmonprez

    Voir aussi : "Voyages en jazz avec Anne Paceo"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Condore passa

    Condore est le projet de Léticia Collet, claviériste de Dan San. À la croisée des chemins entre Agnes Obel, Patrick Watson et Charlotte Gainsbourg, Condore propose un son aérien et mélodique à la mélancolie saisissante à découvrir sur son premier EP, Jaws.

    L'univers de Léticia Collet est intime et harmonieux, basé sur une relation forte et singulière entre elle et son piano.

    Après avoir dévoilé les titres Lootus et Love Zombies, Condore poursuit son échappée belle avec Boring, dont le clip propose un refuge sensible, intime et délicat où la part sombre s’apaise grâce à cet environnement chaleureux.

    Tout au long de Jaws, produit par Yann Arnaud, ela musique de Condore se construit par l’entrelacement du piano et de la voix, dans une succession d’arpèges, de mélodies et d’harmonies vocales. Une beauté rare.

    Et Condore passa, sans doute pour un bout de temps. 

    Condore, Jaws, EP, JauneOrange/Pias, 2019
    https://condore.be
    https://www.facebook.com/CondoreMusic

    Voir aussi : "Clio, la fille en fusion"

    Merci à Xavier Chezleprêtre / Attitude

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Qui organise sa soirée du nouvel an ?

    L’application TootSweet a interrogé à plus de 13 700 personnes* afin de savoir comment les Français s'organisent pour leur soirée du Nouvel An. Sans surprise, cette fête apparaît comme très planifiée, alors que paradoxalement un peu de spontanéité ne nuirait pas pour 77 % des Français. À la question "Aimeriez-vous que la soirée du Nouvel An soit totalement improvisée ?", plus de 59% des femmes et 77% des hommes interrogés répondent "Oui".

    32% préparent leur soirée du Nouvel An plusieurs mois à l'avance, 31% plusieurs semaines, 24% plusieurs jours et seulement 14% s'y prennent à la dernière minute. Hommes et femmes ne l’appréhendent pas de la même façon, puisque les femmes sont majoritaires à planifier leur soirée (79%) contre seulement 56% des hommes.

    Mais allons plus en détail dans cette étude pas si futile que cela. L'année dernière, 39% des Français avaient déjà planifiés leur soirée du Nouvel An plusieurs mois à l'avance, avec une prédominance plus importante chez les femmes (45%) que chez les hommes (34%). Globalement, 38% des Français déclarent avoir été très contents de leur soirée du 31 décembre 2018 et 26% satisfaits. Seulement 5% n'ont pas apprécié du tout leur soirée et 21% moyennement. Mais en croisant les données de ces répondants avec celles des degrés de planification de cette soirée, une nouvelle information apparaît : sur les 38% de personnes très satisfaites, plus de 35% n'avaient rien prévu jusqu'à la dernière minute, lorsque seulement 6% s'étaient organisées plusieurs mois à l'avance, démontrant ainsi une corrélation directe entre planification et niveau de satisfaction.

    Hatem Chelbi, co-fondateur et Président de Toot Sweet, commente ainsi : "Cela peut paraître  étonnant que ceux qui ont le plus planifié leur Nouvel An ne soient pas ceux qui en ont tiré le plus de plaisir mais sur-planifier une sortie serait en réalité totalement contreproductif d'après une étude parue en 2018 dans la revue Current Opinion in Psychology : suite à une expérience effectuée sur un panel de 163 personnes réalisant une même sortie avec différents degrés de planification, l'analyse aboutit à la même conclusion que notre sondage : ceux qui l'ont fait de manière programmée n'ont pas autant apprécié que ceux qui l'ont fait spontanément. Une sortie planifiée serait inconsciemment considérée par notre cerveau comme une tâche à accomplir et donc vécue comme une corvée. On entend souvent dire que les meilleures soirées sont celles que l'on n'avait pas prévu, c'est désormais démontré par les chiffres."

    Plus généralement, les Français veulent vivre dans l'instant quand ils sortent. Entre une sortie planifiée longtemps à l'avance et une autre totalement improvisée, les Français semblent avoir fait leur choix. En effet, ils sont plus de 77% à préférer les évènements spontanés. Une appétence qui semble même plus importante chez les hommes (89%) que chez les femmes (64%).

    https://Tootsweet.app

    *Méthodologie : enquête réalisée entre le 4 et 10 décembre 2019 auprès de 13 723 personnes représentatives de la population nationale française selon la méthode des quotas. Sondage effectué en ligne, sur le panel propriétaire BuzzPress France regroupant plus de 20 500 personnes. Toutes les informations mises en avant par les personnes interrogées sont déclaratives.

    Voir aussi :  "Des publicités de noël XXL"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • À la recherche de Gérard de Villiers

    julien moraux,roman,gérard de villiers,sas,malko lingeComment définir Mais rien ne vient (éd. Du Rocher), le premier roman de Julien Moraux ? Hommage aux "romans de gare" de Gérard de Villiers ? Polar psychédélique dopé aux amphétamines ? Réflexion et autofiction sur la difficulté d’être écrivain ? Ou bien encore, comme je l’ai lu sur la page Facebook de l’auteur, "la plus atroce et la plus merveilleuse des fictions sur l’alcoolisme" ? À vrai dire, cette dernière critique peut laisser dubitative, dans la mesure où celui qui la prononce ne serait autre que Kingsley Amis, auteur d’un James Bond (Colonel Sun), mais décédé… en 1995, soit il y a vingt-quatre ans. Voilà qui prouve en tout cas deux choses : le romancier d’origine normande est bourré d’humour autant que de références littéraires.

    Nous parlions de James Bond. Bien entendu, l’agent 007 britannique reste dans le coin de la tête de Julien Moraux. Cela dit, ce n’est ni Ian Flemming ni Kingsley Amis qui l’intéressent mais un autre auteur de roman d’espionnage : Gérard de Villiers et sa créature, Malko Linge. Au moment où démarre Mais rien ne vient, le narrateur se lance dans un projet de roman sur l’auteur prolifique de quelque 200 SAS, entre 1965 et 2013.

    Voilà donc notre écrivain lancé dans une enquête sur Gérard de Villiers, enquête qui démarre en Bretagne et qui va rapidement mettre notre écrivain, déjà mal engagé pour ce projet biogtraphique, dans de sales draps. Il croisera tour à tour Frédéric Beigbeder, Michel Houellebecq, Thomas Pynchon, mais aussi Gérard de Villiers en personne, les personnages de Malko Linge, d'Aimé Brichot et de Boris Corentin, de la série Brigade Mondaine. Il y aura aussi un génie du mal bien destiné à détruire la littérature des hommes-singes nazis et quelques vamps pour corser le tout – même si les amateurs des SAS regretteront que l’impitoyable agent de la CIA ait perdu son côté bad boy, sexiste et un tantinet misogyne.

    Un roman qui semble foncer à toute vitesse comme une machine infernale

    L’aventure narrée par un écrivain devenu acteur de sa propre histoire se déroule aux quatre coins du monde, dans les endroits les plus reculés et les plus improbables qui soient. Pour autant, avec Mais rien ne vient, Julien Moraux ne propose pas de énième intrigue autour de SAS mais un hommage aussi démesuré que ne l’était son auteur Gérard de Villiers. Véritable monstre de la littérature mondiale, souvent moqué pour sa production de "romans de gare", le créateur de Son Altesse Sérénissime a droit à un hommage d’autant plus vibrant que le livre peut se lire comme l’aventure d’un projet artistique qui peine à prendre forme : les personnages surgissent, aimantent et se dérobent à l’écrivain, lui même entraîné dans une histoire où de les enjeux lui échappent. L’humour et le non-sens sont omniprésents dans un roman qui semble foncer à toute vitesse comme une machine infernale. Jusqu’à un final étonnant qui vient donner la clé du roman et se termine singulièrement par un "chapitre 1" sur la jeunesse de Gérard de Villiers.

    Julien Moraux a reçu, pour son roman Mais rien ne vient, le Prix Café Joseph.

    Julien Moraux, Mais rien ne vient, éd. Du Rocher, 2019, 318 p.
    https://www.editionsdurocher.fr/auteur/fiche/53352-julien-moraux
    https://www.facebook.com/shakaljaga
    http://www.editionssas.com

    Voir aussi : "Les actrices rêvent et se couchent tard la nuit"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Joyeux Noël de la part de Bla Bla Blog

    Pas de blabla entre nous : Bla Bla Blog vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël.

    Photo : Deena - Pexels

  • De Bō débuts

    Dès les premières notes d’Everything Begins, le premier EP de Bō, on entre dans une électro singulièrement humaine amorcée par la voix vibrante et presque religieuse de la chanteuse Tiphene sur le titre Ritual.

    Pour ses débuts, Bō a imagine une pochette où se combinent fougères au bleu acier et minéraux légers comme une rosée printanière. Voilà qui est plutôt malin et surtout déconcertant pour un album d’électro. Mais il est vrai qu’Augustin Goupy, dans l’état-civil, est créateur graphique autant que musicien. Un musicien qui ne cache pas ses origines bretonnes et veut allier ses racines fortes à la recherche artistique et musicale.

    L’électro de Bō ne choisit pas le son pour le son, mais le voyage musical et l’introspection, ce qui n’empêche pas un sérieux et très imaginatif travail sur les sonorités mêlant machines, mélodies et voix de soprano éthérées (I’ve Got The Power ou Broken Head, avec la voix de la chanteuse Azzurazi). Avec For you, on est plus du côté de la pop, une pop qui se cherche, à travers les brumes – bretonnes, bien sûr – de l’électro. Bō en profite pour adresser de solides clins d’œil à Petit Biscuit, dont il vient de remixer le titre We Were Young avec JP Cooper.

    On sera sans doute particulièrement sensible au titre What Means The World To You, dans lequel le son électronique se teinte de voix mystérieuse et de rythmes urbains francs et expérimentaux.

    Everything Begins, le dernier morceau, qui donne son titre à l’EP semble rappeler que les débuts de Bō appellent une suite que l’on attendra avec impatience.

    Bō, Everything Begins, 2019
    https://www.facebook.com/boaugustin
    "Bō nous embarque dans son trip avec Ritual ft. Tiphene", in 20 Minutes, 5 juin 2019

    Voir aussi : "Emma Lacour, bourge au bord de la crise de nerf"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Un Joker au Frigo

    En cette semaine festive, L’‎Œil du frigo s'intéresse à l'un des films majeurs de l'année 2019. Joker a su transcender le film de super-héros pour devenir un thriller psychologique impressionnant. Focus sur un frigo qui nous parle, à sa façon, d'un film sur lequel on n'a pas fini de gloser

    On est en pleine folie de frigo. Je sais, il faut que je me calme, mais lorsque j'ai vu ce fêlé de Joaquim Phoenix rentrer dans le frigo, mon sang n'a fait qu'un tour!

    Un joker dans un frigo c'est comme un signe divin, non? (c'est presque aussi bien qu'un "Ça" dans un frigo). Allez, je prends ça (je ne parle pas du film) comme un bon signe, vu que le film a eu un Lion d'or à Venise.

    Nous avons ici un Joker qui va détruire un frigo. Bon, OK , il n'y avait pas grand chose dedans. Il n'hésite pas à sortir les bacs à légumes vides et à les foutre par terre. Ici, on ne parle plus de bien achalander le frigo. Ce n'est pas la peine, car c'est la bouffe qui vide le frigo pour s'y mettre. C'est un nouveau concept, bien plus fort que le frigo connecté ! Les victuailles arrivent, dégagent l'architecture intérieure du frigo et s'installent dans le frigo. Je me demande si cela à avoir avec le courant culinaire du "manger vivant"? C'est peut être un message subliminal...

    Non, soyons sérieux un film époustouflant nous tombe dessus et, comme d'habitude , comme dans tous les grands films, tout se passe dans le frigo. La scène est claire : il faut bien plus d'une heure pour y arriver. Mais quand on y est, on sait que rien ne sera plus pareil après la fermeture difficile de cette porte (bien mal achalandée en condiments). Un homme s'enferme dans un frigo prêt à mourir et, tel le Phœnix, il va renaître. Je suppute quand même Joaquim d'y avoir un brin pensé, à moins qu'il ne lise l'excellent blog www.loeildufrigo.fr. Bref, pour s’annihiler, rien de tel que de s'enfermer dans un frigo. What else?

    ODF

    Joker, thriller de Todd Phillips
    avec Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz et Frances Conroy
    Etats-Unis, 2019, 122 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Joker frigo"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Sur un air de Rameau

    Dire que les séries françaises ont le plus grand mal à parler de politique et de notre société est un doux euphémisme. Il y a bien entendu ces exceptions (Baron Noir, Vernon Subutex ou Hippocrate), mis avouons tout de même que les grandes chaînes de télé françaises se la jouent très souvent plan-plan : scénarios convenus, personnages caricaturaux, dialogues indigents. Une série a cependant attiré l’attention de Bla Bla Blog par son choix de faire de la politique-fiction autant qu’un vrai drame social qui nous renvoie le visage d’une France au bord de la crise de nerf.

    Les Sauvages commence par l’ascension irrésistible d’Idder Chaouch aux plus hautes fonctions de l’État. Figure marquante d’une immigration qui a réussi, le soir du deuxième tour de l’élection présidentielle un coup de feu éclate. Le futur Président s’écroule. En quelques heures, la France plonge dans l’incertitude et le chaos. Et avec elle, la propre famille de Chaouch, à commencer par Jasmine, la fille d’Idder. Fouad, son petit ami, voit son destin et ses rêves se briser. Il rejoint sa famille et ses proches à Saint-Étienne, afin de comprendre ce qui s’est passé. Il est soutenu par Marion Rihbeiro (Marina Foïs), responsable de la sécurité du Président.

    Sur un air de Rameau (plus précisément des Indes Galantes), la série Les Sauvages conte une double histoire familiale : celle des Chaouch, bien sûr, derrière la figure d’airain d’Idder (avec un impressionnant Roschdy Zem), qui est l’histoire d’une réussite sur fond d’intégration réussie, mais qui n'est pas sans susciter haines, jalousies et manœuvres politiciennes. Plus crépusculaire, le chemin des Nerrouche, dont Fouad semble être le surdoué et le fils prodige, n’est pas le moins intéressant. Les Sauvages est le tableau d’une France qui se déchire, ou du moins ne se comprend plus. Sur fond d’attentat, la série de Rebecca Zlotowski raconte ces angles morts de la République qui ont pour nom : "incompréhensions", "communautarismes", "frustrations" ou "erreurs."

    La série réussit parfaitement à faire monter la pression tout au long des six épisodes, ponctuant la série de scènes fortes, à l’instar d’un match de football au stade Geoffroy-Guichard ou du dernier discours d’Idder Chaouch.

    Il semblerait qu’aucune saison 2 des Sauvages ne soit en préparation : les créateurs ont signé avec Les Sauvages un énorme coup de poing, d’une très grande pertinence pour parler d’une France méconnue, et sans caricature. Une suite pourrait-elle apporter plus ? Sans doute non.

    Les sauvages, série dramatique de Rebecca Zlotowski et Sabri Louatah, avec Roschdy Zem, Amira Casar, Marina Foïs, Sofiane Zermani et Souheila Yacoub, France, saison 1, 6 épisodes, Canal+, 2019
    https://www.canalplus.com/series/les-sauvages

    Voir aussi : "Vernon et ses amis"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !