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  • Guitare et classique by Roxane Elfasci

    Voilà un des plus beaux albums classiques de cet automne. Un vrai voyage poétique – Poésie française est, du reste le titre de l’opus – proposé par la guitariste Roxane Elfasci.

    Deux parties composent cet album, Hommage à Debussy et Poésie française, avec quelques reprises peu étonnantes tellement elles semblent avoir été écrites pour la guitare. On pense à la première "Gymnopédie" de Satie ou à la délicieuse "Valse romantique" de Claude Debussy. Comment ne pas parler non plus plus de ce morceau romantique qu’est "Le cygne" de Camille Saint-Saëns, véritable tube du répertoire classique, même si l’on a souvent du mal à mettre un nom sur cette pièce archi-connue.

    Disons-le : Roxane Elfasci est géniale dans ces arrangements pour un instrument aussi populaire que peu goutté des compositeurs classiques. Que l’on pense à sa manière de s’emparer des "Romances sans paroles op. 17",  numéros 1 et 3, de Gabriel Fauré. L’élégance est là, la simplicité aussi, sans affectation ni sensiblerie. Impossible non plus de ne pas parler du bel "Hommage à Ravel", à la fois classique dans sa forme et hispanisant.

    Les surprises de l’opus viennent de ces coups de cœur populaires de la guitariste. Édith Piaf a droit à deux arrangements de Roland Dyens : "La foule" et le non moins célèbre "Hymne à l’amour", proposé dans une version d’une profonde mélancolie. Suit un morceau jazz de Baden Powell : la fameuse "Marseillaise" de Rouget de Lisle. L’auditeur sera frappé de constater que la charge guerrière de l’hymne française a totalement disparu, au profit d’un morceau d’une profonde tristesse, comme si le jazzman américain avait voulu proposer un hommage aux héros de la liberté.

    Un immense succès sur Youtube, avec plusieurs millions d’auditeurs

    Retour à Debussy dans la seconde partie de l’album, cet Hommage à Debussy qui avait fait l’objet d’un disque à part de Roxane Elfasci. Le "Clair de lune" de Claude Debussy (arrangé par James Bishop-Edwards) est bien entendu présent. À noter que le premier enregistrement de la musicienne a connu un immense succès sur Youtube à sa sortie en 2016, avec plusieurs millions d’auditeurs. L’auditeur y retrouvera les nuances impressionnistes du chef d’œuvre grâce au jeu subtil de la guitariste. On se prend à penser que ce joyau musical trouve dans la guitare un médium naturel – pour ne pas dire évident.

    Roxane Elfasci est adaptatrice elle-même de la "Rêverie". Le passage à la guitare permet de voir sous un œil différent des œuvres de Debussy, à l’instar de "Doctor Gradus and Parnassum". L'Hommage à Debussy est de ce point de vue une réelle redécouverte du compositeur français, même lorsqu’il s’agit de morceaux légendaires ("Arabesque n°1"). Disons aussi que la guitare prend tout son sens lorsqu’il s’agit de pièces hispanisantes dans l’esprit (le coloré et attendrissant "Soirée dans Grenade", adapté par James F. Smith).

    L’Hommage à Debussy fait place, dans la fin de cette partie, à des pièces d’autres compositeurs. Il y les classiques et ses contemporains Manuel de Falla (le "Tombeau de Claude Debussy", sombre et hispanisant) et Paul Dukas (l’étrange "Plainte au loin du Faune").

    L’opus se termine avec des créations. Georges Migot propose "Pour un hommage à Claude Debussy" en trois mouvements, "Prélude", "Pastorale" et "Postlude". Des morceaux méditerranéens, modernes qui ne trahissent pas l’esprit impressionniste du compositeur symboliste. Philippe Lemaigre propose enfin un "Prélude en hommage à Claude Debussy". L’auditeur y trouvera les échos du "Clair de lune".

    Envoûtant. Un cadeau idéal pour les fêtes. 

    Roxane Elfasci, Poésie française et Hommage à Debussy, Amigo, 2023
    https://roxane-elfasci.com
    https://www.facebook.com/roxane.elfasci
    https://www.instagram.com/roxanelfasci
    http://amigo-musik.se/en

    Voir aussi : "Harpe et Basson au rooftop" 

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  • Charlotte Savary en invitée surprise de Batz

    L’auditeur de Red Gold Rush, le premier album de Batz sera certainement désarçonné par l’entrée en matière de l’opus ("Pier One"), servant d’intro électro à une pop très nineties, "Call Me By Your Name", en hommage au film de 2017, un morceau porté par la voix suave et enfantine de Charlotte Savary.

    La chanteuse du groupe Wax Tailor est, du reste, présente dans quatre autres morceaux de l’album, ce qui n’est pas le moindre de ses points forts. La chanteuse semble être un maillon des plus convaincants entre électro et pop, comme le prouve "Before The Flowers Die", sans doute l’un des meilleurs titres de l’opus.

    "A Two Days Walk" se veut une déambulation noctambule aux accents de mystères. Et que dire de "A Polaroid On The Beach" ? La voix juvénile de  Charlotte Savary est envoûtante et séduisante à souhait dans ce morceau à la fois pop, électro et gothique. Plus rock et nineties, la membre de Wax Tailor se donne avec passion et conviction dans le magnétique "Race Against Time". Ajoutons pour être complet que Charlotte Savary a par ailleurs participé à l’écriture de l’album.  

    L’inventivité du duo de Batz fait évidence

    Plus électro, le "Musical Boxes" frappe par sa densité, son rythme rock et ses trouvailles sonores nous baladant entre comptines pour enfant, boîtes de nuit et boucles sonores tirés d’un discours des plus inquiétants. On pourrait dire sensiblement la même chose avec le non moins sombre "Klaatu Barada Nikto", morceau à la sombre beauté, mais tout aussi irrésistible dans son travail sur le rythme et le son. Les membres de Batz revendiquent leurs influences à chercher du côté de John Carpenter, Depeche Mode, Vangelis ou Giorgio Moroder. On croirait par ailleurs que le Bowie de la Trilogie berlinoise s’est penché au-dessus du berceau du groupe créé par Franck Marchal et Sébastien Moreau.

    Avec "Neve", nous restons dans ce courant largement hérité de l’électro archaïque, mais néanmoins pleine d’audace et de joie, des années 70.  En cette période où le rap écrase tout, saluons "Information Paradox", un titre très rock et d’une belle sophistication. L’inventivité du duo de Batz fait évidence, tout autant que leur culture musicale et leur désir de s’approprier le meilleur de la culture pop. Citons ici l’énigmatique et entêtant "47°15’50,8> 2° 27’13,1>W (The Map)" ou encore l’électro-pop endiablée et "jarrienne" de "Sodium Chloride".

    "Pier Two" est le pendant final du "Pier One". Nous voilà dans de l’électronique pur jus dont les vagues planantes à la Vangelis sont un vrai bonheur. Parfait pour terminer ce Red Gold Rush d’une fort belle tenue. 

    Batz, Red Gold Rush, SuperCali, 2023
    https://www.facebook.com/Batzmusic
    https://www.instagram.com/wearebatz
    https://supercali.ffm.to/smokyquartz.opr

    Voir aussi : "Brune et chauffée à blanc"

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  • Astérix et compagnie

    Je vous avais parlé il y a peu des éditions Cote-a-cas consacrées aux figurines et produits dérivés. Après une publication consacrée à Tintin et aux personnages d’Hergé, L’auteur et éditeur Cas. Mallet se penche cette fois sur l’œuvre d’Uderzo, et en premier lieu Astérix (Encyclopédie des Figurines de Collection, éd. Cote-a-cas).

    Les passionnées du petit Gaulois seront aux anges à la découverte de ce panorama très complet des figurines et produits dérivés liés à l’univers d’Uderzo. Quelques pages sont, du reste, consacrés à des personnages plus rares du dessinateur, à l’instar l’indien Oumpah-pah ou Tanguy et Laverdure.

    L’ouvrage est découpé en chapitres consacrés aux éditeurs et distributeurs, que ce soit Attakus, Fariboles, Lebon Delienne ou Pixi. Références, sculpteurs, matières, années de création, provenance, tailles et bien sûr prix (estimations et prix d’origine) sont mentionnés avec précision. Tout collectionneur sera bien inspiré de se procurer l’ouvrage avant de se lancer dans l’achat de l’une ou l’autre de ces pièces.

    Pas la peine de s’appeler Tifus (le riche marchand d’esclaves dans l’album Les Lauriers de César) pour se monter une petite collection de produits dérivés. Un Astérix ou un Obélix en résine de chez Plastoy vous coûtera dans les 40 euros, et pas plus de 30 euros pour un Idéfix du même spécialiste.

    Tout collectionneur sera bien inspiré de se procurer l’ouvrage

    Attakus propose des figurines un peu plus chères, toujours en résine, mais un peu plus grandes. Un César en toge revient à 80 ou 90 euros. La qualité de fabrication explique le prix plus élevé des irrésistibles Gaulois : 180 euros pour un Abraracourcix et même 190 euros pour un "Obélix & Idéfix". Les prix montent sensiblement du côté de chez Fariboles, avec des personnages ne se négociant pas à moins de 200 euros pour un Agecanonix. Mais il est vrai que la passion n’a pas de prix.

    Les prix atteignent parfois des sommets, avec un  "Obélix assis" de Leblon Delienne (680 euros). Un "Astérix grand format" (95 centimètres) peut revenir à 600 euros, soit quand même moitié moins que la statuette d’origine datant de 2001. Et que dire de cet "Obélix grand format" de 2009 estimé à 3 200 euros ?

    Les matières ont leur importance dans la rareté de ces figurines particulièrement réussies dans leur ensemble. Ainsi, Pixi propose des objets en métallique, évidemment globalement plus chères que des figurines analogues en résine. On peut quand même, apprend-on, se faire plaisir avec un petit "Soupalognon" de 9 centimètres estimé à 50 euros ou un "Obélix amoureux" à 60 euros.

    Parmi les pièces les plus impressionnantes, l’ouvrage présente une échoppe du village gaulois de 2006, estimé à 4 000 euros, en raison de sa faible production (60 exemplaires). Plus rare et plus onéreux encore, ce buste de César en résine de Stéphane Saint Emett (4 800 euros) ou encore le char d’Astérix et Obélix, tiré de l’album Astérix chez les Helvètes, figurine de 30 centimètres en résine estimée à 10 000 euros.  

    Véritable ouvrage de référence consacré à ces objets à la fois précieux, populaires et régressifs, cette Encyclopédie des Figurines de Collection mérite à coup sûr de devenir une référence pour tous les amoureux de BD et d’Astérix que nous sommes.   

    Cas. Mallet, Encyclopédie des Figurines de Collection, Uderzo & co,
    Cote-a-cas éditions, 2023, 114 p. 

    https://cac-editions.com/fr

    Voir aussi : "Tintin et compagnie en figurines"

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  • Le Théorème de Marguerite

    Les Cramés de la  Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Le Théorème de Marguerite. Il sera visible du 30 novembre 5 décembre 2023. Soirée débat le mardi 5 décembre à 20H30.

    L’avenir de Marguerite, brillante élève en Mathématiques à l’ENS, semble tout tracé. Seule fille de sa promo, elle termine une thèse qu’elle doit exposer devant un parterre de chercheurs. Le jour J, une erreur bouscule toutes ses certitudes et l’édifice s’effondre. Marguerite décide de tout quitter pour tout recommencer.

    Le Théorème de Marguerite, drame français d’Anna Novion
    avec Ella Rumpf, Jean-Pierre Darroussin et Clotilde Courau, 112 mn, 2023
    Scénario : Anna Novion et Mathieu Robin
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1384

    Voir aussi : "Le ciel rouge"

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  • V comme Victor, H comme Hugo

    Victor Hugo : voilà sans doute la figure majeure de la littérature française. Un artiste d’exception. Mieux, un génie dont l’ombre continue de vivre et habiter notre pays, à telle enseigne qu’il faudrait mieux parler de "langue de Victor Hugo" plutôt que de langue de Molière.

    Les éditions Plon sortaient cette rentrée un Dictionnaire amoureux consacré à Victor Hugo. Sébastien Spitzer s’est mis au travail, travail que l’on peut saluer, tant l’œuvre de l’écrivain s’avère d’une richesse incroyable, avec des ouvrages imposants : près de 2 000 pages pour Les Misérables ou 800 pages pour Notre Dame de Paris et L’Homme qui rit.

    Chacun de ces romans ont bien sûr leur entrée dans ce dictionnaire. L’Homme qui rit a aussi droit à un traitement particulier : ouvrage mains connu mais d’une rare modernité et d’une grande noirceur, il est décrit comme "le sommet hugolien" par Sébastien Spitzer. L’auteur du dictionnaire le cite largement dans plusieurs articles : "Gwynplaine", "Érotisme", "Féminisme" ou… "Joker". Sébastien Spitzer rappelle d’ailleurs que le méchant emblématique de Batman a été inspiré par le fameux  Gwynplaine, justement.

    Hugo apparaît dans toute son humanité, sa profondeur, mais aussi sa part de lumières et d’obscurité. Que l’on pense à Léopoldine, sa fille de 19 ans retrouvée noyée avec son jeune mari. Le lecteur découvrira avec effroi comment Victor Hugo a appris sa mort. Que l’on pense aussi aux rapports qu’entretenait Victor Hugo avec les femmes : ses maîtresses, ses doubles vies, mais aussi sa compassion pour les grandes oubliées de l’histoire. L’entrée sur les "Pétroleuses" revient sur les femmes fusillées pendant la Commune et sur son admiration pour ces révolutionnaires. 

    Victor Hugo a habité dans l’avenue qui porte son nom

    Les dessins d’Alain Bouldouyre viennent illustrer ce Dictionnaire amoureux passionnant qui réjouira autant les "hugoliens" que les passionnés de littérature. On peut lire cet ouvrage en picorant telle ou telle entrée, comme on peut le dévorer de la première à la dernière page. De A comme "Abeille" – le cadeau et hommage fait à l’écrivain au retour de son long exil, en 1870 – à Z comme le mystérieux "Zoïle" – référence à un ancien penseur sophiste grec, mentionné dans Les Châtiments – en passant par E comme "Esméralda" ou N comme "Napoléon" – les deux, le "Grand" et le "Petit".

    Si plusieurs entrées ne comportent qu’une seule citation de Victor Hugo ("Amour", "Canon", "Famille", "Obus" ou "Quolibets"), il faut saluer les talents de conteur et d’exégèse de l’auteur de ce Dictionnaire amoureux. Ainsi, à côté de chroniques sur ces pièces de théâtre mythiques que furent Hernani ou Ruy Blas (il existe un article "Folie des Grandeurs [La]", qui s'est inspiré de Ruy Blas), c’est bien les romans hugoliens qui ont la part du lion, au point que plusieurs personnages légendaires ont droit à leur entrée, que ce soit Cosette, Gwynplaine, Frollo, Jean Valjean, Javert, Thénardier (on découvrira d’ailleurs les origines de ce nom), Esméralda ou l'attachant et bouleversant curé Myriel.    

    Le Hugo politique n’est pas oublié : les Révolutions du XIXe siècle, Napoléon III, l’exil, le retour en grâce et le Sénat qu’il a occupé, marquant l’hémicycle par ses discours mémorables. Pour amoureux qu’il soit de Napoléon, Sébastien Spitzer ne se prive pas de revenir sur son "Discours sur l’Afrique" au sujet duquel il lui a été fait tant de reproches. Mais il est vrai qu’à l’époque, la France ne voyait pas sa puissance sans celle de ses colonies.  

    Ce dictionnaire, forcément incomplet et naturellement subjectif, donne envie de se plonger et se replonger dans les œuvres de celui qui a tant marqué la littérature mondiale. Un homme dont les funérailles (dans un corbillard des pauvres) puis le transfert de sa dépouille quelques jours plus tard – ce qui reste inédit – vers le Panthéon, ont été salué par plusieurs millions de personnes. Autre fait incroyable : l’auteur rappelle dans l’entrée "Avenue" que, de 1881 à sa mort en 1885, Victor Hugo a habité dans l’avenue qui porte son nom. Qui peut en dire autant ?  

    Sébastien Spitzer, Dictionnaire amoureux de Victor Hugo, éd. Plon, 2023
    https://www.lisez.com
    https://www.maisonsvictorhugo.paris.fr

    Voir aussi : "À l’ombre de Pontaniou"

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  • La Longue Marche

    shun shuyun,chine,longue marche,essai,confrérie1934-1936 : harcelés par les troupes nationalistes de Tchang Kaichek, les quelque 200 000 communistes chinois quittent leur implantation au sud de la Chine pour rejoindre à pied le nord, soit environ 15 000 kilomètres harassants. Seuls quelques milliers parviendront au bout, au terme d’une épopée que le parti communiste chinois, après coup, traduira en épopée légendaire et en élément de propagande à sa gloire.

    La journaliste anglaise d’origine chinoise Sun Shuyun a choisi il y a peu de refaire le même chemin que la jeune Armée Rouge chinoise et surtout d’interroger les derniers témoins de cette Longue Marche. Elle est partie à la rencontre de ces anonymes pour connaître la réalité de cet événement fondateur de la République Populaire de Chine.

    Ce qu’elle découvre bouleverse ses connaissances et nos connaissances de cette Longue Marche. Finalement, dit-elle, ce périple est d’abord l’échec cuisant de l’installation des communistes dans la région du Jiangxi, échec tel que Mao, responsable de cette politique désastreuse, est mis au ban du parti communiste. Sun Shuyun découvre aussi des réalités que la Chine actuelle a du mal à admettre : les difficultés inimaginables durant ce voyage (la traversée du Tibet reste pour tous l'un des pires souvenirs), les désertions massives, les purges à grande échelle, les viols de masse, les événements grossis voire inventés, d’autres oubliés car trop gênants pour les futurs responsables de la République Populaire.

    La fin de cette Longue Marche se termine par un coup de théâtre qu’aucun auteur n’aurait été capable d’inventer. Mao ne sort pas indemne de ce brillant essai, écrit comme un récit d’aventures : il apparaît comme un homme politique inspiré ne doutant (presque) jamais, un idéologue aveugle mais aussi un piètre stratège militaire et un despote violent – ce qui n’étonnera personne ! Un livre passionnant qui donne quelques sérieux coups de canifs à la propagande communiste chinoise mais qui est aussi un très intéressant voyage dans la Chine d’aujourd’hui.

    Sun Shuyun, La Longue Marche, éd. JC Lattès, 360 p.
    http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/04/29/21013050.html
    https://www.editions-jclattes.fr/livre/la-longue-marche-9782709627474

    Voir aussi : "Beautés volées"

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