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  • La jazz est une matière vivante

    Quelques mois après une chronique sur le brillant album Symphony de Jean-Michel Pilc, voilà le jazzman français de retour avec, cette fois, un album trio, le bien nommé YOU Are The Strong.

    Symphony se présentait comme un opus se jouant des styles, entre jazz, contemporain et classique. Voilà ici Jean-Michel Pilc de retour avec du jazz, du vrai, mené tambour battant, avec le groupe formé avec le contrebassiste François Moutin et le batteur Ari Hoenig. Il faut préciser que l’ensemble Pilc Moutin Hoenig ne s’était pas réuni depuis douze ans : "C’était une belle occasion de s’associer avec une maison de disque qui comprend notre manière de jouer, c’est-à-dire notre traitement du rythme et notre façon de composer ensemble à travers l’improvisation", confie le musicien français, avant d’ajouter : "C’est un album important pour nous… Nous avons tant évolué en tant que trio. Aujourd’hui, nous sommes différents de ce que nous étions il y a dix ans".

    La couleur et le rythme sont ce qui domine dans cet opus aux multiples univers. Celui d’abord de la reprise de standards. C’est "Impression" de John Coltrane, nous renvoyant à la légende américaine et à son album éponyme de 1963.

    Reprise encore, avec "The Song Is You" de Jerome Kern et Oscar Hammerstein, écrit à l’origine pour la comédie musicale Music in the Air (1932). Le trio Pilc-Moutin-Hornig font de ce classique des Broadway une revisite presque contemporaine, aux teintes où se mêlent sensualité, mélancolie et étrangeté, comme si l’amour venait nous cueillir par surprise. 

    Un album marquant le retour de l’ensemble Pilc Moutin Hoenig

    Arrêtons-nous sur cet autre morceau, "Dear Old Stockholm", passionnante déambulation tirée, nous dit l’album, d’une chanson traditionnelle suédoise. Précisons tout de même que cet air a aussi fait les honneurs du jazz dans le passé grâce à des reprises de Stan Getz, Miles Davis, Paul Chambers et John Coltrane. Ici, c’est l’ensemble Pilc-François-Hoenig qui se prête au jeu avec un bel aplomb.

    Thelonious Monk est présent sur d’autres pistes. C’est d’abord le cool "Straight No Chaser", que le trio étire de trois à plus de six minutes pour se l’approprier totalement. C’est ensuite le "Bemsha Swing", composé par "Monk" et le batteur Denzil Best, morceau qui, cette fois, est raccourci de moitié, comme si Pilc et ses amis voulaient en retirer tous ses sucs.

    Jean-Michel Pilc, François Moutin et Ari Hoenig sont à la composition pour plusieurs morceaux. "YOUu are the strong", qui donne son nom à l’opus, est une déambulation jazz à la nostalgie certaine. Mais c’est aussi une belle déclaration. Plus rythmé et plus ramassé, "Searing Congress" prouve la solidité du trio autant que ses envies de revenir à l’essence même du jazz. La tension est là, tout comme la virtuosité des interprètes et cette manière de faire du jazz une matière vivante. Plus nostalgique et plus sombre, pour ne pas dire mystérieux, "Thin Air", le morceau le plus court de l’opus (un peu plus de trois minutes).

    L’album se termine par deux singulières reprises. La première est un standard de 1918, "After You've Gone" de Turner Layton et Henry Creamer, un bel hommage aux origines du jazz autant qu’une revisite moderne. La seconde est une vraie surprise qui vient clôturer l’album, "Alice in Wonderland" de Sammy Fain et Bob Hilliard. Une incroyable et merveilleuse reprise d'un Disney qui clôt de main de maître cet album marquant le retour de l’ensemble Pilc Moutin Hoenig. Et une manière aussi de dire que le jazz sait ne pas se prendre au sérieux et se jouer la légèreté. 

    Pilc Moutin Hoenig, YOU Are The Strong, Justin Time Records, 2023
    https://jeanmichelpilc.com
    https://www.facebook.com/jeanmichel.pilc.5

    Voir aussi : "No Symphony Jazz"
    "Ella, elle l’a"

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  • Indiens et envahisseurs

    Sacré Disney ! Avec son incroyable Prey, la firme aux grandes oreilles n’a pas seulement proposé un inédit et une plongée dans l’Amérique des peuples indiens. Elle proposait la résurrection d’un des personnages emblématiques du cinéma de SF ! Mais lequel ? 

    Nous sommes en 1719. L’Amérique est encore un vaste territoire indien, pas encore colonisé totalement par les immigrés européens. Un peuple de Comanches vit paisiblement sur ses terres. Parmi cette tribu, Naru, intrépide et farouche, tente de faire valoir ses dispositions à la guerre, au même titre que son frère Taabe.

    Les deux vont devoir unir leurs forces lorsqu’ils découvrent qu’un monstre venu du ciel s’en prend aux hommes qu’il croise. 

    Où est le monstre ?

    On ne sait pas ce qui a prit Disney de vouloir ressusciter Predator, personnage de la SF horrifique des années 80 qui n’a jamais vraiment inspiré les créateurs qui se sont penchés sur lui (le piteux Alien vs. Predator pour ne citer que lui). Or, voilà que Disney choisit de relancer la franchise grâce… à une Indienne du XVIIIe siècle. Et pourquoi pas ?

    Dans la lignée de Cowboys & Envahisseurs (2011), Dan Trachtenberg fait marier SF et western. Il donne à une adolescente indienne, courageuse et obstinée, le rôle-titre, avec évidemment un message très inclusif. Les scènes d’action sont d’une belle efficacité et réservées à un public averti. De ce point de vue, le cahier des charges de la franchise Predator est respecté.  

    Prey, pur divertissement, se fait en plus métaphorique, en ce qu’il fait se rencontrer tribus autochtones, alien venu de l’espace et pionniers à peine moins brutaux venus d’un autre monde. Où est le véritable monstre, semble nous glisser Disney à l’oreille ? Bien vu, terrifiant et annonciateur de futurs massacres, barbaries cruautés, bien réels, héls, ceux-là. 

    Prey, horreur et science-fiction américain de Dan Trachtenberg, avec Amber Midthunder,
    Dakota Beavers, Dane DiLiegro, Stormee Kipp et Michelle Thrush, 2022, 99 mn, Disney+

    https://www.disneyplus.com/fr-fr/movies/prey/5Y0VIrKjUDWm

    Voir aussi : "La cavalière du désert"

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  • Le derrière de la pop 

    Avril marque le retour de Fantask, le numéro qui étudie le derrière de la pop culture. Et cela est d’autant plus vrai pour ce deuxième numéro, daté de mars 2022, qui entend répondre à une question taboue : nos héros ont-ils une vie sexuelle ? Après un premier numéro sur le mal et ses génies, voilà donc un sujet qui promet d’être tout aussi sulfureux mais aussi drôle, enjoué et léger.

    Vaste sujet que le sexe, sujet que les contributeurs entendent bien creuser à travers des interviews exclusives, des extraits de romans, des articles de spécialistes, des portfolios d’artistes internationaux et des archives inédites. Issa, artiste et fondateur du studio de tatouage Unique-Horn Tattoo, a conçu la couverture à la fois pop et orgiaque.

    Pour ce nouveau numéro, Fantask mêle témoignages d’auteurs (à l’exemple de l’interview de Jean-Pierre Dionnet, "digne fils spirituel de René Goscinny" ou d’Alan Moore), analyses culturelles et sociologiques du sexe dans les arts populaires ("Les parodies au 7e ciel" de Claude Gaillard ou une interview croisée des universitaires Michel Maffesoli et Vincenzo Susca), des focus sur les parodies olé-olé  ("Un siècle de détournement en BD" de Bernard Joubert), sans oublier des portraits d’artistes passionnés (le graphiste TheOneCam et son étonnante collection de jouets sexy, détournés) ou des projets artistiques et éditoriaux (une histoire du roman porno populaire par Christophe Bier ou l’interview de Jean-Claude Zylberstein, l’éditeur de Chute Libre entre 1974 et 1978).

    Léna Pontgelard consacre un article érudit sur le fanart et la fanfiction. Le lecteur pourra s’arrêter avec intérêt sur l’étonnant concept d’Omegaverse, avant de s’essayer à "lire une fanfiction  ou un doujinshi", histoire de voir s’il est réellement "ouvert d’esprit".

    Autre surprise : celle de voir dans ce numéro épicé la très (trop ?) sage marque Disney faire l’objet d’une chronique spéciale. Mais c’est pour mieux insister sur l’aspect a-sexuel de ses personnages ("La frustration pour certains n’en est que plus forte"). Il n’est souvent question dans les films Disney que d’amour irréel, de personnages stéréotypés, de femmes rêvant de prince charmant et d’héroïnes "clairement immatures sexuellement". Ces figures mythiques (Cendrillon, Blanche-Neige ou La Belle au Bois dormant) ont été analysées par le psychanalyste Bruno Bettelheim. Au sujet des films Diney, "la nudité est inimaginable" insiste Christian Renaut, y compris lorsqu’il s’agit de coups de foudre, de rencontres amoureuses ou même d’une petite sirène sortant de l’océan dans le plus simple appareil. Paradoxalement, alors que Disney a toujours voulu être en pointe dans la tolérance, côté sexe, pour le moins, c’est ceinture... Ce qui n’a pas empêché le dessinateur Wallace Wood de réaliser en 1967 un poster scandaleux illustrant une orgie rassemblant quelques uns des héros de Disney. Fantask nous en dit quelques mots.

    Batman, Tintin, Dark Vador, la Princesse Leia, Dracula et les vampires et même les Schtroumpfs (sic) font plusieurs apparitions dans les positions les plus… gênantes, avec toujours humour, du plus léguer au plus noir, tel cet étonnant Alien, dessiné par Miles Teves, dans une pose des plus lascives…  

    Un épais dossier est consacré à "la difficile sexualité des super-héros". Un sujet bien peu évoqué, on s’en doute, dans les films de Marvel, mais que le magazine pop entend remettre au goût du jour : "Depuis les années 1950, cette question ne cesse de d’exciter geeks, universitaires, et même des romanciers". Rodolphe Lachat ajoute même, taquin : "Et avec cette curieuse manie de mettre leur slip par-dessus leurs collants, [le super-héros] nous adresserait-ils un subtil message ?"

    Transgresser pour s’émanciper

    Le dossier est richement illustré de dessins de super-héros aux physiques avantageux, d’étreintes sportives ou de super-héroïnes glamour en diable. Le lecteur s’arrêtera sur les dessins fétichistes de Joe Shuster avec son Superman dans des positions les plus étonnantes : sadique, fouetté, attaché ou gratifié par une gâterie. Un article de Xavier Fournier s’intéresse aux relations entre le personnage le plus célèbre de la galaxie des super-héros et Wonder Woman. Pouvons-nous parler à leur sujet d’une "histoire de cœur, de sexe et de lasso" ? Autre couple bien connu : celui de Batman et Robin, dont la relation homosexuelle est déjà bien connue.

    Richement illustré, le numéro 2 de Fantask propose également un portfolio de Rockin’ Jelly Bean, avec ses vamps surnaturelles (Erostika), dans un "style mouillé et chaud", un autre du Français Vince et ses femmes fatales brunes, blondes, rousses ou afros, sans oublier les vamps robotisées de Hajime Sorayama. À cela s’ajoute une interview du dessinateur légendaire Milo Manara, qui revient sur sa carrière foisonnante, avec des reproductions de ses magnifiques dessins qui viennent apporter un contrepoint sublime au conservatisme contemporain, ce que le dessinateur italien regrette ("L’érotisme, c’est l’élaboration culturelle du sexe").

    Et si le féminisme pouvait avoir sa place ? C’est en tout cas l’ambition de Céline Tran, directrice chez Glénat d’une collection fort opportunément baptisée "Porn’Pop". Fantask en profite pour parler de la place des femmes et des gays dans la culture pop, entre émancipations, révolutions et régressions. Et si l’avenir de la pop résidait dans les séries télé, se demande la journaliste Marion Miclet, dans un article fouillé où elle parle de la représentation de la nudité mais aussi du mouvement #MeToo ?

    L’excellente Maïa Mazaurette termine en beauté ce numéro riche de plus de 240 pages par une question : "Pourquoi la vie sexuelle des super-héros nous fascine-elle autant ?" Et si la réponse venait de ce constat que "la sexualité n’appartient pas qu’au monde pratique, mais aussi à la vaste famille des idées" ?

    Un autre message du magazine pourrait être aussi celui-là : transgresser pour s’émanciper.  

    Pour public averti.

    Fantask, numéro 2, avril 2022, 240 p.
    Numéro actuellement disponible en librairie
    https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/fantask2
    https://www.facebook.com/huginnetmuninn
    http://huginnmuninn.fr/fr/collection/editions-fantask

    Voir aussi : "Fantasque, fantastique et Fantask"
    "Le Caravage ressuscité en BD"

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  • Mando, l'autre Boba Fett

    Je ne sais pas si vous avez été comme moi frustrés par la dernière trilogie de Star Wars. Mettons déjà de côté les spin-offs, très inégaux pour être gentils (Rogue One et Solo), et remontons des années en arrière. En 2015, la franchise Star Wars entre dans l’escarcelle des studios Disney qui entendent bien décliner la saga imaginée de George Lucas avec une bonne vitesse de croisière. L’idée est d’utiliser la très riche galerie de personnages tournant autour de Luke Skywalker et de multiplier les productions – et les recettes.

    Rapidement, Disney imagine des spin-offs pouvant intéresser les fans, et parmi ces spin-offs, une rumeur insistante indique que Boba Fett pourrait devenir l’un de ses personnages, après la sortie de Rogue One en 2016. Il est aussi question d’une autre déclinaison, cette fois d’un personnage beaucoup plus essentiel, Obi-Wan Kenobi – mais ceci est une autre histoire, si j’ose dire.

    Bref, voilà Boba Fett intronisé comme le futur héros d’une Star War Story. Sauf que le projet patine, comme nous l’expliquions sur ce blog. Et bientôt, ce projet mort-né rejoint le cimetière des films que les spectateurs ne verront jamais.

    Fin de l’histoire ? Pas tout à fait, car entre-temps le monde du divertissement a connu une double révolution : celle des séries et celle des plateformes à la demande – l’une n’allant pas sans l’autre. Et voilà la firme aux grandes oreilles bien décidée à participer à ce grand mouvement, à l’instar des Netflix, Amazon et autres géants d’Internet. En 2020, elle lance elle aussi sa chaîne en ligne, Disney+. Et c’est là que réapparaît Boba Fett. Ou plutôt Mando.

    Mettons nous d’accord : The Mandalorian, la nouvelle série phénomène estampillée Star Wars ne reprend pas stricto sensu le personnage devenu emblématique de la première trilogie des Skywalker. Figure secondaire, muet, au costume cheap et n’apparaissant que quelques poignées de minutes tout au long de la saga de George Lucas, Boba Fett est pourtant devenu, presque par miracle, une de ces figures familières des rassemblements de cosplayers Star Wars. Pour The Mandalorian, c’est ce modèle qui a été choisi par Jon Favreau, dans les petits papiers de Disney depuis des remakes réussis de ses grands classiques que sont Le Livre de la Jungle et Le Roi Lion.

    "Bébé Yoda", Stormtroopers, Empire : pas de doute, nous sommes bien dans "un" Star Wars

    Le Mandalorien, c’est Din Djarin, chasseur de primes retors et pugnace envoyé aux quatre coins de la galaxie pour capturer des hors-la-loi qui ont pullulé depuis la fin de l’Empire de Dark Vador. La série se situe en effet peu de temps après la fin du Retour du Jedi. Celui que l’on surnomme Mando est chargé par un commanditaire de lui ramener un mystérieux personnage, mission dont se charge le Mandalorien au cours du premier épisode. Il découvre que sa cible, âgé de cinquante ans, est en réalité un tout jeune enfant, qui a été rapidement surnommé par le public et la critique "bébé Yoda." La dernière mission de Mando, la plus simple, est de le ramener auprès de son client, entouré de redoutables Stormtroopers tout droit sortis de l’armée de Dark Vador. Mais contre toutes les règles de sa profession, le chasseur de primes se ravise et prend la fuite en compagnie du mystérieux Bébé Yoda.

    "Bébé Yoda", Stormtroopers, Empire : pas de doute, nous sommes bien dans "un" Star Wars. Mais pour cette série événement, au budget bien moins conséquent que les trilogies d’origine, Jon Favreau a réussi le tour de force de leur faire de l’ombre. Le Mandalorien muet et solitaire rappelle à bien des égards les héros blessés et désabusés des westerns. Les scénaristes imaginent dans la dernière partie de la série une enfance tragique, tout en construisant par touche ce qui pourrait s’apparenter à une mythologie mandalorienne. Car là Là où JJ Abrams récitait le bréviaire Star Wars avec application, sans fausse note mais sans non plus grande surprise (épisodes VII à IX), Jon Favreau agrandit l’univers de la Guerre des Étoiles comme jamais auparavant. Que l’on pense à cette invention géniale du "bébé Yoda", au fabuleux personnage de Kuiil (Nick Nolte), à la figure héroïque de Cara Dune, aux créatures extraordinaires (les Blurrgs) ou aux incontournables droïdes, dignement représentés par IG-11.

    Et puis, il n'est pas possible de passer sous silence la formidable bande originale de Ludwig Göransson, qui vous tient scotché jusqu'aux dernières images du générique de fin (à ne pas manquer, lui non plus). Le compositeur suédois a imaginé une BO qui fait complètement oublier John Williams en mêlant avec aplomb néo-classisme, musique tribale, percussions et électronique. 

    The Mandalorian est un bijou de SF qui prouve que Star Wars n’est pas qu’une saga à la légende tétanisante : elle peut aussi être une source d’inspiration inépuisable. À telle enseigne qu’une deuxième saison est déjà sur les starting-blocks et qu’une troisième est déjà en préparation.

    The Mandalorian, série Star Wars, space opera de Jon Favreau
    avec Pedro Pascal, Gina Carano et Nick Nolte,
    saison 1, 8 épisodes, Disney+, 2020

    https://www.starwars.com

    Voir aussi : "Boba Fett, toute une saga"

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  • À la découverte de Hamilton

    Connaissez-vous Hamilton ? Derrière ce nom se cache Alexander Hamilton (1757-1804) l’un des Pères fondateurs de la nation américaine. Mais il s’agit aussi de la comédie musicale de Broadway récompensée par 11 Tony Awards, Grammy Awards et Olivier Awards, et par un prix Pulitzer. Cette captation est réalisée par Thomas Kail, également coproducteur aux côtés de The Walt Disney Company, Lin-Manuel Miranda et Jeffrey Seller.

    Le spectacle est proposée à partir du 3 juillet sur Disney+, une occasion de découvrir une pièce annoncée comme révolutionnaire dans sa captation immersive. Le résultat, étonnamment intimiste, combine le meilleur du théâtre, du cinéma et d’une diffusion en streaming.

    Hamilton, qui est un hymne à la ténacité, à l’espoir, à l’amour et à l’union face à l’adversité, est un véritable biopic en deux actes et 48 chansons. Une pièce qui plonge dans la genèse des jeunes États-Unis d’Amérique : que cette comédie musicale soit proposée la veille de la Fête d’indépendance américaine est donc tout sauf un hasard. La version proposée sur Disney+ a été filmée en juin 2016 au Richard Rodgers Theatre de Broadway,

    Le réalisateur et également acteur principale, Lin-Manuel Miranda, s’enthousiasme de voir sa création proposée sur petit écran : "Je suis très fier de la manière dont Tommy Kail est parvenu à transposer Hamilton à l’écran. Chaque spectateur est assis dans le meilleur fauteuil de la salle ! (…) Je suis hyper fier de ce spectacle, et j’ai hâte que vous le découvriez à votre tour."

    Hamilton, comédie musicale de Lin-Manuel Miranda
    Avec Lin-Manuel Miranda, Daveed Diggs, Renée Elise Goldsberry,
    Leslie Odom, Jr., Christopher Jackson, Jonathan Groff,
    Phillipa Soo, Jasmine Cephas Jones, Okieriete Onaodowan et Anthony Ramos,
    Sur Disney+ à partir du 3 juillet 2020
    https://hamiltonmusical.com/london

    Voir aussi : "Binge-watching de spectacles avec Opsis TV"

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  • Deux grandes oreilles pour Tim Burton et son Dumbo

    Je ne serai pas le premier ni le dernier à dire que le Dumbo de Tim Burton se démarque de son œuvre par sa facture très classique.

    Dans sa revisite de ses grands classiques animés, Disney a choisi le réalisateur d’Edward aux Mains d’Argent, d'Alice de l'autre Côté du Miroir ou du Batman de 1989 pour raconter l’histoire de Dumbo. En 1941, le studio Walt Disney confiait à Ben Sharpsteen l’adaptation en dessin animé du roman d’Harold Pearl. L’histoire de l’éléphanteau aux oreilles si gigantesques qu’elles lui permettent de voler séduit le public et devient un classique du cinéma.

    Il fallait un réalisateur de la trempe de Tim Burton pour filmer de nouveau, et cette fois avec de vrais acteurs, cet émouvant destin. Évidemment, les images de synthèse ont été utilisées pour redonner vie à Dumbo, l’animal de cirque devenu une attraction de foire en même temps qu’un objet de convoitise.

    Dans cette histoire toute fantastique, qui ne pouvait que plaire à Tim Burton, il est autant question de lutte sur fonds d’intérêts autour d’un éléphanteau innocent que d’une réflexion – certes pas poussée bien loin – sur le thème de l’anormalité et du handicap.

    La prestation d’Arcade Fire pour la reprise de Baby Mine est une pure merveille

    Dumbo et Holt Farrier (Colin Farrell), l’ancien soldat mutilé de retour de guerre (l’histoire se déroule en 1919) qui est chargé de s’occuper et de dresser Dumbo dans le cirque qui l’a vu naître, sont finalement deux frères de cœur bien plus semblables qu’ils n’en ont l’air. Ils sauront s’apprivoiser après la rencontre tumultueuse avec le magnat du divertissement, M. Vandemere (Michael Keaton). La sombre et magnétique grâce d’Eva Green fera du piège tendu par son amant un nouveau départ pour Dumbo, comme pour Holt Farrier, ses deux enfants et la troupe de cirque menée par Max (Danny DeVito).

    Tim Burton respecte à la lettre l’esprit Disney : son Dumbo est d’un classicisme (presque) sans surprise. La noirceur gothique disparaît au profit d’éclairs poétiques, lors notamment des scènes aériennes de l’éléphant volant. Du spectacle plein les yeux, du merveilleux et un happy-end : parfait pour redonner du lustre et dépoussiérer un classique du studio aux grandes oreilles.

    Un conseil pour terminer : restez quelques minutes sur votre siège lors du générique de fin : la prestation d’Arcade Fire pour la reprise de Baby Mine est une pure merveille. Une dernière larme pour l’éléphant féerique.

    Dumbo, comédie dramatique fantastique de Tim Burton, avec Colin Farrell, Michael Keaton, Danny DeVito et Eva Green, USA, 2019, 112 mn
    https://disney.fr/films/dumbo-2019

    Voir aussi : "Alice contre le temps"

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