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colin farrell

  • La vengeance aux deux visages

    Dans toute la galaxie des super-héros, Batman est une figure à part, archi-commentée, adorée par beaucoup, détesté par d’autres. Chevalier noir, figure de la vengeance, ombre parmi les ombres, Batman est aussi l’un des plus humains des super-héros, précisément parce qu’il n’a pas de super-pouvoirs. Né sous les couleurs de DC Comics, franchise concurrente de Marvel, Batman a réussi le tour de force d’avoir été à l’origine de films adulés par la critique comme par le public.

    Loin des blockbusters souvent gnangnans de son concurrent, "l’homme chauve-souris" est tout de même le personnage de la trilogie de Christopher Nolan (Batman Begins, The Dark Knight : Le Chevalier noir et The Dark Knight Rises), celui de Tim Burton (1989), sans oublier ce chef d’œuvre dérivé qu’a été Joker en 2019.

    Tout cela pour dire que l’attente était forte pour ce nouveau Batman - The Batman - réalisé par Matt Reeves et visible en ce moment sur Canal+. Pour endosser la cape noire de Bruce Wayne, Robert Pattinson a été choisi, et l’on ne peut que se réjouir de ce choix. Parmi les seconds rôles, attention les yeux : Zoë Kravitz dans le rôle de Catwoman, Andy Serkis dans celui d’Alfred, le fidèle majordome et Jeffrey Wright dans celui du flic intègre James Gordon. Ajoutez à cela un génie du mal, Riddler, joué par le toujours excellent John Dano et, excusez du peu, quelques acteurs de "second plan" : Colin Farrell, John Turturro et Peter Sarsgaard. Voilà pour la présentation et le casting cinq étoiles. 

    Comme quoi, le divertissement populaire peut aussi se permettre de lancer des réflexions. Suivez mon regard.

    Lorsque commence le récit, Batman erre dans les rue de Gotham City depuis deux ans dans le rôle du vengeur masqué, s’attaquant aux malfrats de tout poil qui gangrènent la ville. Une ville qui, justement, est à un carrefour. Des élections approchent. Le maire sortant, qui s’est attaqué par le passé au trafic de drogue, est assassiné par un mystérieux tueur qui se surnomme Riddler. Qui est-il ? Personne ne le sait. Pas même Batman qui est très vite mis sur le coup par son complice et soutien James Gordon.

    Les crimes se poursuivent, avec d’abord un commissaire puis un procureur. Batman est mis sur la piste d’un trafiquant, surnommé "Le Pingouin". Annika, une connaissance et maîtresse du maire Don Mitchell, travaillait en effet dans une de ses boîtes de nuit. Mais l’homme chauve-souris croise surtout une certaine Selina Kyle, amie d’Annika. Selina cache des secrets elle aussi. Elle agit la nuit sous les traits de Catwoman.  

    Ce neuvième film consacré à Batman s’avère une vraie réussite, en dépit des craintes mais aussi des embûches lors du tournage – il a eu lieu en plein Covid. Matt Reeves s’en sort très bien, donnant à ce film noir, dans tous les sens du terme, une patte très comics. Le spectateur regrettera sans doute la longueur du film – près de trois heures – devenue hélas classique dans le cinéma. Après une première heure plutôt lente, l’intrigue prend son envol. Robert Pattinson est parfait dans le rôle du chevalier masqué et le duo qu’il forme avec Zoë Kravitz/Catwoman fait espérer que cette collaboration reviendra plus fort que jamais. Et, comme souvent, ce Batman revendique ces messages que Christopher Nolan avait le mieux mis en scène : la lutte du bien et du mal, l’ambivalence du super-héros et, bien sûr - la lutte contre la corruption. Comme quoi, le divertissement populaire peut aussi se permettre de lancer des réflexions. Suivez mon regard.  

    The Batman, film d’action et de super-héros de Matt Reeves, avec Robert Pattinson, Zoë Kravitz,
    Paul Dano, Colin Farrell, John Turturro, Andy Serkis,
    Peter Sarsgaard et Jeffrey Wright, 2022, 176 mn, Canal+

    https://www.warnerbros.com/movies/the-batman
    https://www.canalplus.com/divertissement/the-batman/h/19857823_50001
    https://dccomics.warnerbros.fr

    Voir aussi : "OTAN, O mœurs"

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  • Deux grandes oreilles pour Tim Burton et son Dumbo

    Je ne serai pas le premier ni le dernier à dire que le Dumbo de Tim Burton se démarque de son œuvre par sa facture très classique.

    Dans sa revisite de ses grands classiques animés, Disney a choisi le réalisateur d’Edward aux Mains d’Argent, d'Alice de l'autre Côté du Miroir ou du Batman de 1989 pour raconter l’histoire de Dumbo. En 1941, le studio Walt Disney confiait à Ben Sharpsteen l’adaptation en dessin animé du roman d’Harold Pearl. L’histoire de l’éléphanteau aux oreilles si gigantesques qu’elles lui permettent de voler séduit le public et devient un classique du cinéma.

    Il fallait un réalisateur de la trempe de Tim Burton pour filmer de nouveau, et cette fois avec de vrais acteurs, cet émouvant destin. Évidemment, les images de synthèse ont été utilisées pour redonner vie à Dumbo, l’animal de cirque devenu une attraction de foire en même temps qu’un objet de convoitise.

    Dans cette histoire toute fantastique, qui ne pouvait que plaire à Tim Burton, il est autant question de lutte sur fonds d’intérêts autour d’un éléphanteau innocent que d’une réflexion – certes pas poussée bien loin – sur le thème de l’anormalité et du handicap.

    La prestation d’Arcade Fire pour la reprise de Baby Mine est une pure merveille

    Dumbo et Holt Farrier (Colin Farrell), l’ancien soldat mutilé de retour de guerre (l’histoire se déroule en 1919) qui est chargé de s’occuper et de dresser Dumbo dans le cirque qui l’a vu naître, sont finalement deux frères de cœur bien plus semblables qu’ils n’en ont l’air. Ils sauront s’apprivoiser après la rencontre tumultueuse avec le magnat du divertissement, M. Vandemere (Michael Keaton). La sombre et magnétique grâce d’Eva Green fera du piège tendu par son amant un nouveau départ pour Dumbo, comme pour Holt Farrier, ses deux enfants et la troupe de cirque menée par Max (Danny DeVito).

    Tim Burton respecte à la lettre l’esprit Disney : son Dumbo est d’un classicisme (presque) sans surprise. La noirceur gothique disparaît au profit d’éclairs poétiques, lors notamment des scènes aériennes de l’éléphant volant. Du spectacle plein les yeux, du merveilleux et un happy-end : parfait pour redonner du lustre et dépoussiérer un classique du studio aux grandes oreilles.

    Un conseil pour terminer : restez quelques minutes sur votre siège lors du générique de fin : la prestation d’Arcade Fire pour la reprise de Baby Mine est une pure merveille. Une dernière larme pour l’éléphant féerique.

    Dumbo, comédie dramatique fantastique de Tim Burton, avec Colin Farrell, Michael Keaton, Danny DeVito et Eva Green, USA, 2019, 112 mn
    https://disney.fr/films/dumbo-2019

    Voir aussi : "Alice contre le temps"

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