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En attendant la sortie de son quatrième album en avril 2022, Lisa Portelli sort cet automne un premier extrait, "Spleen", accompagné d’un clip que la chanteuse a réalisé elle-même, en collaboration avec Julien Szantaruk.
"Spleen" est une déclaration autant qu’une proposition amoureuse que Lisa Portelli exprime ainsi : "si nos deux solitudes se ressemblent / Peut être vieillirons-nous".
Musicalement, Lisa Portelli fait le choix d’une chanson française du minimalisme et de l’électro. Sa poésie et sa fragilité peuvent l’apparenter à Françoiz Breut ou à Dominique A. Tout comme l’auteur du "Courage des Oiseaux", Lisa Portelli marie le travail sur le texte et et le choix assumé d’un son synthétique.
Ajoutez à cela un clip en noir et blanc presque gothique : voilà qui nous rend impatient de découvrir son nouvel album.
Voilà un spectacle qui risque autant d’amuser que de picoter : celle d’un "mec normal… blanc", comme le disait Coluche. Un Coluche qui, s’il était vivant aujourd’hui, aurait pu ajouter "hétéro".
Dans son one-man-show Arnaud Demanche, qui n’est ni femme, ni juif, ni de couleur, ni gay, ni transgenre, pose avec humour et acuité la question de l’identité : ça veut dire quoi "un homme blanc hétérosexuel" ?
Cette interrogation a pour point de départ sa rencontre avec une militante engagée d’extrême-gauche à cheveux bleus et sarouel orange. Après avoir fait connaissance avec elle, Arnaud Demanche lui apprend qu’il "appartient à la classe de l’homme blanc hétérosexuel".
Mais qu’est-ce à dire ?
Cette confrontation entre deux individus que beaucoup de choses séparent, en dit beaucoup sur notre société et sur notre manière de nous accepter mutuellement, dans une société en mutation comme elle l’a rarement été.
Et est-ce que cela empêche d’avoir des choses à dire sur la bien-pensance, le racisme, le féminisme, la colonisation, les agriculteurs de L’Amour est dans le Pré, les serre-têtes de la Manif Pour Tous, ou les films français où tous les acteurs qui pleurnichent ? Et est-ce que cela va les empêcher de s’aimer ? Nous verrons bien !
Arnaud Demanche joue tous les mardis à 20 heures à l’Apollo Théâtre et il est également en tournée dans toute la France. Dernière parisienne le 21 décembre 2021.
Optimiste, Marc Hévéa l’est, sans aucun doute, comme il le dit dans la chanson qui ouvre son album Insolites solos. Le titre du morceau ? "Le métier d'optimiste", comme de bien entendu… Le chanteur fait l’éloge d’un combat souvent perdu d’avance contre la morosité ambiante : "C'est de l'orfèvrerie du travail d'artiste pas facile le métier d'optimiste" mais qui peut s'avérer un joli piège à filles".
Insolites Solos fait partie de ces opus faussement légers et "feel good", plus mélancoliques qu’il n’y paraît, à l’instar de "J'ai aimé notre rencontre", une jolie ballade délicieusement vintage, nostalgique délicate et capable de faire briller les yeux.
Marc Hévéa est capable de prendre l’auditeur à contre-pied, à l’exemple de "Y'a quelqu'un derrière", une vraie étrangeté schizophrène : "Y a un type qui parle dans ma tête et ce type qui parle c'est moi. Rien à voir avec mon enveloppe... Ce type qui me parle dans ma tête n'a pas la voix de ma voix. Il n'a pas non plus la tête de ma tête. Alors quand tu vois ma tête tu ne sais pas tout de moi".
Musicalement, Marc Hévéa surprend son monde par sa capacité de s’affranchir de toute étiquette, que ce soit "Me dézapper les idées ", un titre engagé, enlevé et a capela sur la société de consommation, "Tous les deux complices", une chanson d'amour et de fusion sur un rythme jazz, le bien nommé "Le blues eh oui", dans la droite ligne de Sinclair ou encore le gospel ("Gospel", tout simplement).
Marc Hévéa surprend son monde par sa capacité de s’affranchir de toute étiquette
L’auditeur s’arrêtera avec un mélange de curiosité et d’admiration sur "Les mots croisés", une jolie chanson d'amour cruciverbiste : "Un seul mot supposé nous met le feu sans artifice . Celui que tout le monde espère le cœur serré les bras croisés." Comment faire d'une partie ordinaire et à priori peu sexy une très belle déclaration sensuelle ? Marc Hévéa a peut-être la réponse : "J'aimerais qu'on sonne ensemble comme deux voyelles complémentaires... Mais tisser nos êtres jusqu'à en faire des êtres verticalement horizontalement. J'aimerais tellement."
La chanson est le terrain de jeu du musicien occitan, à l’instar de "Ma chanson ne t'intéresse plus" où la musique est le témoin cruel autant que la preuve d’une rupture amoureuse : "Mes chansons ne te n'intéressent pas / Mais je les écris toujours pour toi... un jour je t'en enchanterai une".
Plus sombre encore, "Alors voilà je suis mort" s’écoute comme les confidences d’un mort, à la manière du "Moribond" de Jacques Brel, moins caustique mais mêlant un certain nihilisme à une réflexion existentialiste : "Je sais tout ce que j'ai tant voulu savoir... Plus de problèmes entre l'être et l'avoir", dit-il, la gorge nouée.
Ce titre sur la mort est immédiatement contrebalancé par cette autre chanson sur la fin, "Homme sweet homme", cette fois plus blues. Le chanteur, se projetant dans l’au-delà, se déclare prêt à replonger vers la vie : "Hommes, femmes venez profiter de mon âme d'occasion", chante-t-il.
L'album se termine avec "Rien de plus", une samba sur une relation qui est aussi une "évidence", une "chance" et une "destinée" : "Notre amour est là ça fait si longtemps que j'attends ça pas question de le laisser s'éteindre en restant planter là".
Il faut absolument voir et revoir Bertold Brecht, en particulier cette pièce engagée qu’est Grand'Peur & Misère du IIIe Reich, actuellement au Théâtre du Gouvernail, dans une mise en scène de Christophe Daci.
On imagine le courage du dramaturge allemand lorsqu’il entreprend ce brûlot, alors que le parti nazi l’a déchu de sa nationalité. Par la suite, ses pièces de théâtre sont interdites puis brûlées.
Entre 1935 et 1938, Bertolt Brecht, avec la collaboration de Margarete Steffin, s’inspire directement de coupures de presse et de témoignages oculaires pour nous dépeindre l'enracinement profond du régime nazi et les répercussions sur toutes les sphères de la société allemande. La "grandeur" du régime du IIIe Reich devient cette "Grand’Peur", dans un titre parodiant avec férocité le sous-titre des Pensées de Pascal, Grandeur et Misère de l’Homme.
Christophe Daci a choisi 10 saynètes sur les 24 écrites par Brecht
Christophe Daci a choisi 10 saynètes sur les 24 écrites par Brecht qui parlent de la manière dont le nazisme a soufflé dans toutes les strates de la société allemande : "Les relations humaines sont le fil conducteur durant la montée du régime fasciste et ses conséquences. Que se passe t’il quand vous doutez de l’intégrité de votre enfant ? Que vous craignez qu’un voisin vous dénonce ? Que les opinions de votre mari s’avèrent dangereuses pour votre propre sécurité ? Peut-on encore se fier à son frère, un collègue ou un ami ?", explique le metteur en scène.
Étienne Dos-Santos a collaboré dans la composition musicale pour transcrire l’état d’urgence, la menace et l’innocence perdue : "On y retrouve les ingrédients qui permettent de suggérer la peur, la parole asphyxiée, l’oppression", commente ainsi le compositeur.
Grand'Peur & Misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht est visible au Théâtre du Gouvernail jusqu'au 13 décembre.
Grand'Peur & Misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht, Compagnie des Malappris Théâtre du Gouvernail, 5 passage de Thionville, 75019 Paris Jusqu’au 13 décembre 2021 Mise en scène de Christophe Daci, avec Maxime Canat, Jospeh Dekkers, Souri Dekkers, Gabriel Greffier, Sevan Krimian, Loïc Renaudier et Léna Soulié https://lesmalappris.fr https://theatredugouvernail.fr
Ce n’est pas une mais trois histoires qui sont proposées, en plus d’un prologue. La magie est le dénominateur commun de ces contes, destinés autant aux adultes qu’aux enfants.
Wéma est la charmante petite héroïne du volume. Il s’agit d’une dandelion, un esprit invisible née à partir d’un pissenlit sur lequel on souffle – le dandelion étant en botanique l’autre nom de cette fleur commune.
Wéma ("Bienveillance") est une créature protégée par son guide, le lion Jua. La mission du dandelion ? Contribuer à rendre le monde et les hommes meilleurs en réalisant des vœux ("Le mal est partout. Il peut surgir au coin de la rue… la plupart du temps il se manifeste… comme une vocation naturelle de l’être humain"). Une petite fille lui donne l’occasion d’exercer son pouvoir le jour où elle souffle sur un pissenlit : Wéma doit répondre au vœu de rendre le chat de cet enfant éternel. Sur les conseils d’Yvonne, une déesse de retour d’exil, le dandelion part à la recherche de Kadish, une magicienne et protectrice des chats. Wéma s’embarque dans une aventure délicate et dangereuse.
Un chant d’amour pour les chats
Le premier volume de Dandelion se lit comme un ensemble de contes à la fois fantastiques et philosophiques. Dans ce récit initiatique, Il y est question de l’enfance, de la cruauté de la vie et de la consolation que peuvent-être les souvenirs et la mémoire : "Apprendre à connaître le souvenir est important. Mais aussi savoir maintenir l’équilibre entre les plus tristes et les plus heureux".
Le récit de Wéma ("Les lunes des chats") est suivi par deux autres histoires. L’une est consacrée à la genèse de Kadish, l’esprit des chats ("Kadish, la Dame des Chats") tandis que l’autre, plus moderne, raconte l’histoire de "Liubov, la petite fille à la robe de soie", dans une mise en page pastel, aux traits esquissés et au graphisme s’approchant de celui de certains mangas.
La bande dessinée de Callerami et Fansion est aussi un chant d’amour pour les chats : "Égocentriques et toujours à la recherche d’attentions. [Les chats] ont l’habitude d’enchanter ceux qui les aiment par des miaulements langoureux, pour que l’homme préserve leur mémoire, seul moyen que leur esprit ne se dissipe pas complètement… Des souvenirs qui peuvent apporter du plaisir, mais aussi nous faire regretter ce que nous avons perdu."
Amoureux de la culture nippone, le Festival Japan Touch est fait pour vous. Il se déroulera à Lyon les 27 et 28 novembre prochain.
Au total, le festival propose plus de 30 000 m² dédiés à la culture asiatique, avec cette année un espace géant dédié aux arts martiaux : tatamis géants, musée des arts martiaux, aire de sumos, reconstitution d'un dojo et de deux campements féodaux japonais et coréen avec tir à l’arc, tambours, calligraphie et sabre.
Le Salon de l'Asie est, lui, dédié à la culture birmane et au continent asiatique, avec des expositions, des rencontres et des animations.
Il faut aussi absolument citer, pour la tête comme pour les estomacs, le salon Asian Kitchen, inauguré en 2019, autour des cuisines d'Asie. Avec une vingtaine de restaurants, des ateliers, des démonstrations et plus de 1 600 places assises. Les organisateurs le présentent comme "le plus grand food court asiatique de France".
Pour cet événement qui ravira les passionnés du Japon et de l’Asie, les animations et activité jouent la carte de la variété, de la découverte des traditions mais aussi de la culture pop. Il y a ce défilé de kimonos aux couleurs de Lilibetz. Plus étonnant, le premier Kpop Dance Battle est organisé : 8 groupes - ou solo - s’affronteront en face à face. Ambiance et musiques k-pop garanties !
Le public pourra découvrir l’art du spectacle de kamishibaï, le Kamishibaï étant un théâtre dessiné, ancêtre du manga. Cet événement est animé par Philippe Robert, passeur passionné qui souhaite renouveler cet art ancestral.
Des conférences, tables rondes et ateliers viendront compléter cette découverte du japon, y compris par des chemins détournés, voire osés
Autre tradition, le yosakoi, la danse traditionnelle japonaise créée dans les années 1950, fait l’objet d’un spectacle, avec notamment la troupe Komainu pour des démonstrations et des initiations durant tout le week-end.
Le salon sur deux jours proposera bien évidemment deux autres exhibitions : l’une consacrée au cosplay ("Show Cosplay") et l’autre au sumo.
Outre du catch féminin et un espace de 500 m² consacré aux jeux vidéos, des expositions seront au cœur de ces deux jours : "L’arbre à Tanzaku", une exposition "Samouraïs et Kimonos" de l’artiste peintre Mary Hedonis, une présentation de bonsaïs grâce au spécialiste français Bruno Heller, maître dans l’art du bonsaï. Il faut aussi cité une exposition "Japonais de France", sans oublier les sculptures de Jérôme Gantelet ("Samouraï et méduse").
Des conférences, tables rondes et ateliers viendront compléter cette découverte du japon, y compris par des chemins détournés, voire osés. Parmi ces ateliers, citons pour commencer celui du shibari, l'art du bondage japonais : du sexe, du raffinement et de l’esthétisme pour un voyage émotionnel – interdit aux moins de 18 ans. Parmi les autres ateliers, il y a le shiatsu, une thérapie manuelle, énergétique et holistique, le kokedama, un art floral créé dans les années 90 au Japon, les créations de maquettes et de papercraft mais aussi l’espace Just Dance, proposé par l’association AA Prod.
Ces deux jours à Lyon promettent d’être deux jours d’immersion au japon et en Asie. Voilà qui confirme, s’il en était besoin, que la France noue avec le japon une relation forte où se mêlent l’admiration, la passion et la fascination.
Festival Japan Touch & Salon de l’Asie, Lyon, Eurexpo Boulevard de l’Europe, 69680 Lyon Chassieu Le samedi 27 novembre de 10H à 19H et le dimanche 28 novembre de 10H à 18H www.japan-touch.com www.salondelasie.com
La chanteuse est de retour, cette fois en featuring avec Marius, pour son nouveau single, "Anonymes". Da sa voix cristalline, Caryn Trinca et Marius se font les porte-paroles de prisonniers oubliés, en Chine : le thème est suffisamment rare pour ne pas parler de ce single, porté avec conviction et talent.
"Anonymes" a été écrite par Caryn Trinca, composée et arrangée par Sébastien Debard. Elle illustre un duo particulièrement émouvant entre une mère et son fils et rendant hommage aux Ouïghours, un peuple opprimé en Chine. Sur ce fond d’actualité, Le titre raconte l’histoire fictive de deux anonymes dont les destins vont être liés malgré eux.
"Je Veux Naître" et "Anonymes", les deux singles déjà disponibles de Caryn Trinca, annoncent un album prévu en 2022, et réalisé par Sébastien Debard. Tout au long de l'album, les orchestrations extrêmement lyriques sont mises au service de la mélodie et de la voix aérienne de la chanteuse.
A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, Bla Bla Blog a choisi de faire de nouveau un focus sur Nathalie Cougny et sur le combat qu’elle mène contre les maltraitances, via l’association Les maltraitances, moi j'en parle !
En ce mois de novembre, trois vidéos animées ont été réalisées afin de sensibiliser les enfants et le grand public aux différentes formes de maltraitance infantile.
"La Violence éducative ordinaire est une violence physique et/ou verbale qualifiée d’ "éducative" parce qu’elle fait partie intégrante de l’éducation. Elle est dite "ordinaire" parce qu’elle est souvent quotidienne, considérée comme "normale", rappelle l'asociation.
28 972 agressions sexuelles ont été constatées en 2019 par les forces de l’ordre (80 % de filles et 20 % de garçons), dont 11 156 viols, soit 30 par jour. Toujours selon les chiffres de l’ONPE (Observatoire National de la Protection de l’Enfance), un enfant sur deux meurt chaque jour en France.
Les maltraitances, moi j’en parle !, association loi 1901, nationale et reconnue d'intérêt général, a pour principale action d’intervenir dans les établissements scolaires afin de sensibiliser les enfants aux différentes formes de maltraitances, leur fournir les moyens de se protéger et de pouvoir en parler plus librement.
Les vidéos animées s'adressent aux enfants afin de savoir ce que sont les violences pour pouvoir en parler et s'en protéger
Trois vidéos ont été mises en ligne.
La première est sur les violences sexuelles. D'après le dernier rapport de l'Observatoire National de la Protection de l'Enfance de septembre 2020, les violences sexuelles ont encore augmenté de plus de 14%.
La deuxième est sur les violences physiques. Il faut savoir que le nombre d’enregistrements de violences physiques a progressé plus rapidement dans le cadre intrafamilial en 2019 (chiffres de l’ONPE).
La troisième est sur les violences éducatives ordinaires. Un enfant sur deux est frappé avant l’âge de 2 ans et les trois quarts avant l’âge de 5 ans et 85 % des enfants subissent quotidiennement cette violence éducative ordinaire.
Ces films ont été réalisés par Sébastien Llorach-Anton grâce à une campagne de dons. Les vidéos animées s'adressent aux enfants afin de savoir ce que sont les violences pour pouvoir en parler et s'en protéger, ainsi qu'aux adultes, parents, afin de changer les comportements.
Sur cette cause, c’est sans doute Nathalie Cougny elle-même qui en parle le mieux. Engagée depuis plus de 12 ans pour la lutte contre les violences, Nathalie Cougny, écrivain et artiste peintre, crée l'association le 7 septembre 2020 : "Sensibiliser les enfants aux maltraitances, les informer, leur donner les moyens de réagir et d’en parler, leur dire leurs droits, est fondamental dans cette société où la maltraitance infantile ne cesse d’augmenter. Plus nous serons avec eux, pour eux, plus nous lèverons le voile des maltraitances, que chacun ne pourra plus ignorer. Notre force, c’est notre engagement commun à faire en sorte que cette violence envers des êtres fragiles et en pleine construction diminue de façon conséquente".