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Beaux-arts, musées et expositions - Page 13

  • La Brodeuse Masquée à la Biennale d’art contemporain d’Épinal

    La Brodeuse Masquée est cette artiste qui a choisi de s’attaquer aux grandes affaires criminelles à coup de points de croix. Francis Heaulmes, Grégory Villemin ou Omar Raddad sont réinterprétés de la manière la plus grinçante qui soit. La Brodeuse Masquée, qui signe d’un Corbeau à la pointe de son aiguille, est unique et passionnante. Et c’est bien pour cela que nous avions parlé sur Bla Bla Blog

    Elle expose à partir de ce week-end et jusqu’au 16 septembre à la Biennale d’art contemporain d’Épinal. Une bonne occasion de découvrir cette artiste qui a décidé de rendre la broderie à la fois drôle et hype.

    Et si vous voulez posséder un napperon encadré et décalé dans votre bel intérieur, vous savez où aller.

    6e Biennale d’art contemporain d’Épinal
    Du 8 au 16 septembre 2018, de 11h00 à 19h00 à La Plomberie
    https://www.facebook.com/leQuarante6
    https://www.instagram.com/labrodeusemasquee

    Voir aussi : "La Brodeuse masquée a encore frappé"

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  • Les filles du port

    Cela se passe en ce moment et jusqu’au 15 novembre à Concarneau : une Escale 7 rue du Port. Bla Bla Blog ne pouvait pas passer à côté de cet événement. Pourquoi ? Parce que nous avions parlé il y a deux ans d’une des deux artistes venues exposées.

    Patricia LM fait se rencontrer la photographie et la peinture, le folklore breton et le pop-art, mais aussi l’intimité et la sensualité. Elle partage l’Escale avec Anh Gloux, graphiste à la ligne claire et résolument tournée vers la mer, qu’elle soit avec liée à la mythologie grecque ou au folklore breton.

    Les deux filles du port n’ont eu aucun mal à se trouver et n’auront aucun mal à cohabiter dans ce lieu éphémère. Amies d’enfances, leur histoire commune est autant une affaire de famille que d'artistes : l’omniprésence de Jean Le Merdy, peintre et père de Patricia LM, celle d’Hervé Gloux, conservateur du musée de la Pêche et des souvenirs liés à Xavier Grall, Per Jakez Hélias ou Charles le Quintrec.

    Entrer à l’Escale c’est respirer un peu de cette histoire partagée, dans un lieu éphémère pour une exposition éphémère. Euphémisme.

    "Escale 7 rue du Port" du 1er septembre au 15 novembre
    En semaine de 11 h à 19 h et le week-end de 14H à 19H
    Page Facebook de Patricia LM
    http://anh.gloux.free.fr
    http://4sardines.canalblog.com

    Voir aussi : "Bouées, sardines et jolies poupées"

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  • Inst-art-gram

    De jeunes artistes se révèlent sur Instagram, nous apprend Le Monde dans son édition du 26 juin dernier (Roxana Azimi, "Les jeunes artistes se révèlent sur Instgram"). On savait les réseaux sociaux à l’affût de la moindre occasion de s’immiscer dans l’économie réelle ; on se doutait moins que les artistes pouvaient s’emparer d’un réseau social plus connu pour les frasques des Kardashian que pour la création contemporaine.

    Et pourtant. Et pourtant, le célèbre quotidien du soir mentionne l’artiste nantaise Ariane Yadan qui a vendu une photo sur Instagram ou de Jean-Baptiste Boyer qui a vendu des œuvres sur Internet, avant sa première exposition à la galerie Laure Roynette (Paris 3e).

    Verrait-on l’émergence d’une nouvelle forme de collections d’art ? Il est probable que oui, si l’on en croit une étude faite par Artsy datant de 2015 – autant dire une éternité à l’ère du numérique. D’après le site spécialisé, il y a déjà 3 ans, 51,5% des collectionneurs d’art avaient acheté au moins une œuvre sur Internet. Et aujourd’hui, Instagram représente un milliard d’utilisateurs et s’avère être un média d’une grande efficacité. Au point, ajoute Le Monde, que la galerie Perrotin a confié sa publicité à l’agence BETC et peut se féliciter d’avoir vu son nombre d’abonnés doubler et ses ventes augmenter. La recette magique ? Les algorithmes, les likes et, plus généralement, la visibilité.

    Le quotidien regrette, à juste titre, que l’outil puissant qu’est Instagram ne mette en avant que les sujets les plus tendances, voire les plus stéréotypés (les visages plutôt que les paysages ou le bleu plutôt que le rouge). L’art sur Instagram, oui, mais sous certaines conditions. Et aussi le danger d’une uniformisation de l’art contemporain.

    Roxana Azimi, "Les jeunes artistes se révèlent sur Instgram", in Le Monde, 26 juin 2018
    Instagram "#artcontemporain
    "

    https://www.artsy.net
    http://arianeyadan.com
    http://www.galerie-art-paris-roynette.com

    Voir aussi : "La brodeuse masquée a encore frappé"

    © Ariane Yadan
    © Jean-Baptiste Boyer

  • Quelques notes de graphisme

    Voilà une exposition qui va en mettre plein les yeux aux amateurs de pop music, comme aux amateurs de graphisme. Le Centre du graphisme d’Échirolles avait déjà présenté entre novembre 2017 et mars 2018 Pop Music 1967 – 2017, Graphisme & Musique. Cette exposition est de nouveau visible à la Cité internationale des arts de Paris jusqu’au 13 juillet.

    Pourquoi le choix de 1967 alors que le disque vinyle faisait partie du paysage depuis des lustres ? Pour les organisateurs, cette année révolutionnaire avant-l’heure (les pavés de mai 68 n’allaient pas tarder à faire parler d’eux) marque la naissance d’une contre-culture pop-rock et beatnik avec le concert de Jimi Hendrix au festival de Monterey mais aussi la sortie de l’album Sergent Pepper des Beatles. Un album qui a autant marqué les esprits pour ses titres légendaires que pour sa pochette. À partir de cette époque, les maisons de production vont prendre un soin tout particulier dans la conception graphique des disques qu’elles sortent. Les plus grands graphistes conçoivent d’authentiques joyaux pour le plus grand plaisir des amateurs de musique pop-rock.

    L’exposition Pop Music 1967 – 2017 propose un voyage inédit et passionnant à travers 1200 albums, 600 biographies de groupes et d’artistes, 100 pochettes de disques commentées et 16 studios graphiques invités.

    Des graphistes prestigieux

    Trois époques sont traitées séparément : de 1967 à 1982, l’âge d’or du microsillon, de 1983 à 1999, qui marque la naissance et le développent du CD, puis de l’an 2000 à 2017 correspondant à la fin progressive du support physique et l’arrivée de l’iPod (2004-2005). Dans l’exposition, l’accent est mis sur les productions américaines, britanniques et françaises.

    Près de 1300 pochettes d’albums sont présentées sur l’ensemble de l’exposition, accompagnées de nombreux repères et commentaires musicaux, historiques et graphiques. Des portraits d’artistes, photographies de concerts et des magazines musicaux complètent le propos, ainsi qu’une bande-son personnalisée.

    Les spectateurs seront en terrain connu avec des artistes qui continuent de nous accompagner : David Bowie, Björk, Daft Punk, Aretha Franklin, Michael Jackson, Madonna, Massive Attack, Joni Mitchell, Nirvana, Queen, Patti Smith, Shakira, Telephone, Tina Turner, Stevie Wonder ou Amy Winehouse.

    Des graphistes, aux noms souvent prestigieux (Laurent Fétis, M/M (Paris), Jean-Paul Goude, Vaughan Oliver, Form Studio, Julian House, Tom Hingston, Martin Andersen, Laurence Stevens, Big Active Agency, The Designers Republic, Zip Design, Matthew Cooper, Stylorouge, StormStudio et Malcom Garrett), seront les autres vedettes de cette exposition à la fois visuelle et musicale. "Les graphistes, les illustrateurs et les photographes ont des inspirations tous azimuts : ils puisent dans l’histoire de l’art, les innovations technologiques, les productions underground ou les autres cultures (Inde, Afrique, Caraïbes…)" commentent Michel Bouvet et Blanche Alméras, les commissaires de l’exposition.

    Les visiteurs pourront s’arrêter sur ces pochettes d’album élevées au rang d’authentiques chefs d’œuvres, que ce soit l’album Foreverland de Divine Comedy (2016) par Matthew Cooper à la facture klimtienne, le visage amoureusement déstructuré de Grace Jones par Jean-Paul Goude (Slave To The Rhythm, 1986), le regard bouleversant d’Annie Lennox capté pour l’album d’Eurythmics, Shame (1987), les créations graphiques magnétiques de Big Active Agency pour MonnBoots (First Landing, 2017) ou Bag Raiders (Checkmate, 2016), le design de Laurent Fétis pour Tahiti 80 (Darlin, 2010) ou encore la célèbre et mythique pochette de Pink Floyd, Division Bell (1993) par Storm Studios.

    Tout cela est à voir en ce moment à la Cité internationale des arts de Paris. Et à écouter, bien entendu.

    Pop Music 1967 – 2017, Graphisme & Musique,
    proposé par le Centre du graphisme d’Échirolles
    Cité internationale des arts, Paris 4e, 18 rue de l’Hôtel de Ville
    Du 14 juin au 13 juillet 2018, entrée gratuite

    Catalogue Pop Music 1967 – 2017, Graphisme & Musique,
    éd. du Limonaire / Centre du graphisme d’Échirolles, 400 p. 2018

    www.citedesartsparis.fr
    www.echirolles-centredugraphisme.com

     ©  Laurence Stevens Studio, Eurythmics, Shame, vinyle, 1987

  • L'Âge d'Or à la Galerie Detais

    L’exposition Les Géorgiques présente des œuvres picturales et des dessins de Adrien Belgrand, Yann Lacroix, Abel Pradalié, Arnaud Rochard. Le dialogue entre ces quatre artistes français est une projection contemporaine du mythe de l’âge d’or. Il renvoie à la littérature antique qui chez Virgile, Tibulle avant lui et Fénelon s’est donné la mission de décrire et de situer un temps du plaisir et de la quiétude. Cet instant perdu, objet de fantasmes et de délires et aussi le moteur d’une pensée politique, celle de l’utopie.

    26 mai 2018, Naples. Quelques lignes d’un brouillon me viennent, en promenade au parc virgilien. Des familles, quelques couples enlacés, des amis silencieux. Tous goûtent le calme d’avoir échappé à la ville, au tumulte, à la fantaisie du hasard. Un long poème effeuillé au vent, dans la moiteur d’un été tropical. Une promenade sans peine dans les méandres d’une nature sauvegardée. Un instant de contemplation dans la quiétude d’un soir qui tombe. Une rencontre magique à l’orée d’une forêt. La nostalgie d’un passé meilleur s’élance à la recherche d’un présent mystérieux, capable de retenir en lui ce qui satisfait l’expérience du plaisir. L’âge d’or est un mythe éternel et une projection empirique, à la recherche d’un instant suspendu, assez fort, assez grand, assez tendre pour être contemplé comme un éternel présent…

    Adrien Belgrand

    Dans un ciel crépusculaire, dilaté par la chaleur mourante, une nature dense, exposée à quelques rayons de lumière déjà s’endort dans un lit d’ombres. Le léger mouvement des arbres suggéré par des touches enlevées s’accorde avec les tonalités bleues, grises et l’ocre d’une terre balayé par la poussière à l’horizon. Porte méridionale de Châtillon, baignée par la lumière, Saint-Roman s’expose à un moment de grâce. L’œuvre éponyme converse avec la quiétude estivale des vacanciers et des habitués qui se retrouve à Malmousque pour un bain de mer. Les corps oints, alanguis ou observateurs sont peints de dos, le regard adressé à la mer. Une figure debout, proche du remous des vagues capte l’attention tandis que les autres estivants semblent hésiter à aller se baigner. Le sable lui-même houleux et chiffonné, accidenté par le passage vif des pas symbolise une introspection et l’attente du retour au calme. L’horizon clair est à peine entamé par un vague passage de sable sur les côtes opposées. Les paysages d’Adrien Legrand matérialisent la tendre pesanteur du paysage, sa tension exquise dans un moment de flottement où la lumière construit la dramaturgie d’un frisson. Les sens altérés par les remous et les souffles d’air s’aiguisent.

    Yann Lacroix

    Les œuvres de Yann Lacroix énoncent l’étrange sensation d’être au seuil de la compréhension d’un instant, ce moment délicat où la conscience, chahutée par les signes, rassemble ses forces pour décrypter le message d’une situation. Pourquoi se perdre ainsi dans la traduction de nos émotions, de nos souvenirs, de notre environnement ? Les peintures de Yann Lacroix portent une réflexion sur le post-colonialisme par l’image fantasmée et les hétérotopies contemporaines. L’orientalisme, accidenté par les souvenirs se concentre dans des détails d’un paysage spéculatif, comme des instantanés d’un vue reconstruite, fluctuante au fur et à mesure des découvertes et des voyages, des temps dédiés à la contemplation. La précision et l’authenticité sont ainsi écartées. Est retenu l’émotion vivace du souvenir et la joie de la tentative de retrouver ce qui a été vu, ce qui a été ressenti. Les lacunes sont volontaires et marquées par les flous, les décadrages, provoquant ainsi une réalité marginale de l’action, contenu dans le détail, dans la perspective ou l’accumulation des plans. L’enchevêtrement des techniques résorbe le paysage, le dissous dans la matière. Plus ces paysages nous apparaissent comme des vues familières, plus ils semblent se dérober à notre entendement.

    Abel Pradalié

    Abel Pradalié travaille à la construction d’une représentation ouverte d’un quotidien habité par l’Histoire et les fétiches de la ruine, les icônes de la culture populaire et l’humeur des souvenirs personnels. Ses paysages sont des fragments d’un Éden subjectif. La peinture sur le motif et le travail d’atelier explorent les fondements de la construction du paysage, résolu par les caprices du thème. Le paysage s’offre en promenade, au détour d’un chemin familier, d’un village reconnu, d’une maison retrouvée. La maison d’une éternelle vacance, habitée par les réminiscences. L’enfance et les excursions printanières d’une Bourgogne amicale, la recherche d’un parterre ombragé, la fuite à travers champs, la rencontre inopinée avec une baigneuse, jusqu’à l’improbable Tarzan, joueur et ingénu, éperdu de ses songes. Abel Pradalié transforme l’âge d’or dans le quotidien même, espace infini de détails éparses, rassemblés par les habitudes et la répétition. La réalité quotidienne ne s’absout pas de l’imagination, du caprice, de la fantaisie. Celle-là même qui fait emprunter plusieurs fois la même route, celle des pauses postprandiales ou des fouilles archéologiques par lesquelles le passé revient par bribes, par fragments clairsemés.

    Arnaud Rochard

    Le paysage semble s’étouffer lui-même dans la proximité des plantes entre elles, la variété des tailles et la complexité des formes de la végétation, abondante et merveilleuse. Les couleurs outrées, rehaussées encore par le contraste marqué des silhouettes et des ombres composent des paysages en motif, rappelant en télescopage volontaire les recherches de William Morris et les teintes de la peinture fauve. Les arts décoratifs s’imposent comme un réservoir de références de formes, tandis que la composition évolue, à la mesure des influences, qu’elles soient techniques (gravure, tapisserie) ou picturale (les Nabis, Van Gogh). La séduisante irréalité des paysages surprend et suggère l’existence d’un Éden, d’un état primordial d’une Nature préservée, originelle. Une Nature habitée par un élan vital indomptable, une force brulante. Le Japonisme apparaît par citations, et l’expérience exotique rappelle les paysages bigarrés de Gauguin. Chaque paysage est construit par addition d’éléments d’époques et de supports distincts, créant une synthèse indéchiffrable. Ce mystère du paysage multiple préserve de toute possible réponse définitive. Jungles et forêts d’un monde de spéculation, les œuvres d’Arnaud Rochard retranscrive une rêverie.

    …L’âge d’or est le premier programme politique d’une écologie sensorielle. Comprendre notre environnement suppose d’en faire l’expérience intime, d’entretenir avec lui une proximité originelle, celle d’une nature vierge, non bafouée.

    Le mythe de l’âge d’or est à la fois un leitmotiv artistique et littéraire. Il construit un rapport à l’histoire et aux événements et propose d’inscrire l’utopie humaine dans un temps éloigné, l’aventure du souvenir. Cette dialectique d’une esthétique naturelle du bonheur est en même temps une critique de la dystopie urbaine et une réinterprétation panthéiste de la communauté humaine. A l’écart du brouhaha et des affres de la Cité, l’âge d’or est aussi par métaphore et symbolisme l’ailleurs, le voyage, la villégiature, moment de retrait et de simplicité. Les corps dilatés et les esprits au repos s’émeuvent d’une inexplicable symbiose. Perdus, livrés à l’éternité féconde, ils s’entendent et se consolent.

    Théo-Mario Coppola

    Exposition "Les Géorgiques", Galerie Detais/Sabine Bayasli
    Jusqu'au 21 juillet du mardi au samedi de 14h à 19h

  • De l’amour à Bèze

    C’est l’histoire d’un village dont la création ressemble à un mauvais calembours : le bien nommé village de Bèze organise les samedi 25 et dimanche 26 août 2018 sa deuxième édition du festival Éros in Love. L’association Vasari fait pour la deuxième fois la fête à l’amour et à la sensualité à Bèze dans cette bourgade de la Côte d’Or, longtemps moquée pour son nom et dont la réputation se limitait à son abbaye bénédictine et à sa fête de l’andouille et du cornichon.

    Mais voilà que depuis 2017, l’érotisme et le sexe sont passés par là, et de la manière la plus intelligente qui soit. Sous le parrainage de Françoise Rey, la première grande dame de la littérature érotique et du comédien Denis Lavant (Les Amants du Pont Neuf, Boy meets Girl), la deuxième édition d’Éros in Love propose de mettre la lumière sur l’art érotique, grâce notamment à la remise de Toisons d’Or (sic).

    Les organisateurs justifient ainsi cette manifestation qui promet de donner chaud en cette période estivale : "L'érotisme est un thème aussi ancien que l'existence de l'être humain. Il est associé à la recherche du plaisir, et surtout au fantasme lié au désir de l'autre. À toutes les époques et dans toutes les civilisations, artistes et artisans ont créé de nombreuses œuvres d'art inspirées par Éros, pour toutes sortes de raisons, personnelles ou rituelles, pour leur propre plaisir ou celui des autres."

    Sous le parrainage de Françoise Rey et de Denis Lavant

    Le festival promet de dévoiler l’érotisme sous toutes ses facettes : des conférences, dont une avec l’universitaire Jacques Poirier qui viendra parler de sa place dans la société, des lectures de Remo Forlani, Françoise Rey ("En toutes lettres") et Nathalie Guéraud ("Textes susurrés"), des séances de dédicaces (Françoise Rey, l’auteur de bandes dessinées Jean-Louis Thouard et la peintre Anne Procoudine-Gorsky), du théâtre (Amour de Christophe Tarkos, par la compagnie Ume Théâtre), de la danse, de la peinture sur corps, de l’origami (Taki Girard) et surtout des expositions.

    Beaucoup d’expositions, même. Disons que c’est sans doute là que se passera le coeur du festival Éros in Love. On y trouvera l’illustrateur Jean-Louis Thouard, le peintre à la fois facétieux, kitsch et classique Jean-Claude Lardrot, les délicieuses nymphes de la peintre et photographe CallypSö, les nus d’Anne Procoudine-Gorsky, des sculptures et des callipyges de Jean-Marc Tournois, les installation peintures de Michel Potherat et Linda Munro ou les photographies de Roxanne Gauthier, une des fondatrices d’Éros in Love.

    Cette année encore donc, les 25 et 26 août, la Côte d’Or sera sexy et érotique, et cela se passera à Bèze.

    Éros In Love, Festival d'art et culture érotiques, les 25 & 26 août 2018, à Bèze (21)
    https://www.erosinlove.biz

    Eros in love 2018 teaser from Christophe Farion on Vimeo.

  • Les Simonnet au parfum

    Bla Bla Blog fait un coup de projecteur sur les Simonnet, un couple d’artistes qui est invité par le prestigieux Château de Chamerolles du 23 mai au 16 septembre 2018. L’art contemporain vient rencontrer un lieu multiséculaire consacré à l’histoire du parfum.

    Les œuvres libres, joyeuses et exubérantes du couple Simonnet sont sublimées dans le cadre exceptionnel du château. Les formes fondamentales et modulaires se combinent pour créer des constructions étonnantes et aux possibilités infinies.

    Des rencontres privilégiées avec les artistes sont prévues les dimanches 15 juillet et 12 août de 15 h 00 à 16 h 30.

    Exposition "Les Simonnet", Château de Chamerolles, Chilleurs-aux-Bois
    En mai, juin et septembre, de 10H à 18H (fermé le mardi)
    et en juillet-août de 10H à 19H (tous les jours)
    https://lessimonnet.fr
    "Les Simonnet en pleine(s) forme(s)"

  • Quand on arrive en ville

    Guillaume Chansarel expose cette semaine à la Galerie Detais / Sabine Bayasli le fruit de son dernier projet, Drawing Art : un parcours de New York en long et en large, soit 22 kilomètres, à raison de trois kilomètres et 35 dessins par jour pour immortaliser Harlem, Colombus Circle, Central Park, Times Square ou Wall Street. Bla Bla Blog est partenaire de cette exposition, qui aura lieu du 5 au 9 juin 2018. C’est l’occasion de découvrir un artiste, soutenu notamment par Frédéric Beigbeder qui signe le texte de son catalogue, Drawing Avenue, 247 dessins en 7 jours.

    Dire que Guillaume Chansarel a fait des métropoles son terrain de jeu est un euphémisme. De fait, l’artiste s’y installe, s’y meut et s’y déploie comme un poisson dans l’eau. "New York, plan fixe", "Tokyo", "London", "Chicago" (Galerie Flora), "Versailles-Paris" (Galerie Jamault) ou "Roma" (Galerie Egidio, Rome) : les thèmes de ses expositions font sens. Le peintre fait des villes non plus des endroits impersonnels et inhumains (et ce, même si ses habitants sont rarement représentés) mais des espaces ouverts et captés de manière inédite.

    Fort opportunément, Guillaume Chansarel cite en guise de présentation de son site Internet l’écrivain et critique d’art britannique John Ruskin : "Toute beauté est fondée sur les lois des formes naturelles. L’architecture d’une ville est d’émouvoir et non d’offrir un simple service au corps de l’homme."

    Le Londres de la reine Victoria, de Jack L’Éventreur et de Turner

    C’est en grand voyageur que Guillaume Chansarel conçoit son art. La préparation de ses explorations urbaines se limitent à un plan cadastral, sans rien qui puisse influencer son œil. Un œil qui parvient à capter l’essence même d’une ville, voire à la transcender. Ainsi, le Londres de Chansarel redevient la City du XIXe siècle, celle de la reine Victoria, de Jack L’Éventreur et de Turner. De Tokyo, ville trépidante et hyper-moderne, Guillaume Chansarel retient des quartiers hors du temps, bigarrés, aux enseignes colorées et aux fils téléphoniques et électriques striant le paysage. Pour Chicago et New York c’est la perspective, la profondeur et le travail sur le noir qui intéressent le peintre. Les métros de Chicago prennent vie et les contre-plongées sur les buildings de la Grosse Pomme nous plongent dans des décors de cinéma dignes d’Il était une Fois en Amérique.

    Guillaume Chansarel est un bourlingueur avide de découvrir. Il n’en reste pas moins un artiste pouvant embrasser aussi bien l’hyperréalisme, lorsqu’il immortalise Rome ou Hong Kong, que l’impressionnisme, telle cette vue imprenable de Londres sous la neige.

    Et si nous approchions de plus près encore les œuvres de Guillaume Chansarel ? Et si nous allions au-delà de ces paysages vertigineux et créés dans l’urgence et la passion ? Nous y découvririons l’essence profonde de son travail : les supports de ces tableaux, des livres anciens à qui il offre une nouvelle vie, et comme un témoignage du temps passé. Les pages retrouvées et oubliées sont travaillées, marouflées en atelier puis mis sur des châssis traditionnels : ce recyclage préalable redonne son importance à des objets ramenés souvent du bout du monde. Chez Guillaume Chansarel, la modernité et l’urbanité font corps avec le passé. Mieux, elles s’en nourrissent.

    Exposition "Drawing Art", du 5 au 9 juin 2018
    Du mardi au samedi de 14H à 19H et sur rendez-vous
    Galerie Detais / Sabine Bayasli, 39 rue Notre-Dame de Lorette, Paris 9e
    Guillaume Chansarel et Frédéric Beigbeder, Drawing Avenue, 247 dessins en 7 jours, exemplaire à réserver en ligne ou sur place à la galerie Detais / Sabine Bayasli
    https://www.guillaume-chansarel.com

    "Broadway au bout du crayon"