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• • Articles et blablas - Page 313

  • Lover dose

    La littérature érotique, genre longtemps méprisé, sinon interdit et vendu sous le manteau, est aujourd'hui mis sous les feux de projecteur, à la faveur de quelques best-sellers, dont Cinquante Nuances de Grey.

    C'est d'un autre livre que je vais vous entretenir, Vie érotique, écrite par Delphine de Malherbe et illustrée par Isild Le Besco, actrice, scénariste, romancière et peintre. 

    L'histoire ? Celle d'une rencontre entre une jeune femme, surnommée Vénus, danseuse et et d'un homme, Éros, un voisin. Ils s'observent par la fenêtre plusieurs jours et se séduisent à distance. Au bout d'un moment, ils décident de se rencontrer. Éros – le lecteur va apprendre qu'il se nomme Philippe, qu'il est avocat, qu'il est marié et a des enfants  la convie dans son atelier et lui demande de danser pour elle (chapitre "Lover dose"). 

    Je ne suis pas le premier à affirmer que l'apport des femmes dans la littérature érotique a permis de souffler un vent frais sur ce genre. Plutôt que la crudité, les pulsions et la pornographie, les auteures préfèrent l'audace, les fantasmes et la liberté. La liberté est d'ailleurs le maître-mot de ce court roman : celle des corps, de nos désirs comme de nos choix de vie.

    L'apport de Vie érotique réside aussi dans les illustrations d'Isild Le Besco. Des dessins, parfois de simples esquisses, croquant des corps en mouvements, souvent sans visage. Textes et illustrations viennent s'appuyer et se répondre les uns aux autres, indissociables et magiques.

    Delphine de Malherbe, dessins de Isild Le Besco, Vie érotique,
    éd. Robert Laffont, 175 p.

  • Bientôt, Kubrick mis en scène et en musique

    Dès la semaine prochaine, sur ce site, le bloggeur proposera une série d'articles sur Stanley Kubrick : il sera question de sa carrière cinématographique exceptionnelle, de critiques de quelques-uns de ses films mais aussi de ses rapports avec la musique.

    Restez en ligne et gardez les yeux grands ouverts ! 

  • Scarlett Johansson et moi

    Que feriez-vous si Scarlett Johannsson débarquait un soir chez vous, épuisée, et vous demandait une aide pour disparaître quelques jours, loin des caméras, des journalistes et des sollicitations de toutes sortes ? Voilà le point de départ de ce roman de Grégoire Delacourt, La première Chose qu'on regarde.

    Cette drôle d'aventure cueille à froid Arthur Dreyfuss, modeste garagiste célibataire, plutôt beau garçon (un "Ryan Gosling, mais en mieux"), installé dans un village de la Somme. La célèbre actrice de Lost in Translation, Vicky Cristina Barcelona ou Lucy frappe à la porte de sa maison alors qu'il regarde un épisode des Soprano, dans une tenue improbable ("marcel blanc et caleçon Schtroumpf").

    Contre toute attente, notre héros prend sous son aile la star hollywoodienne, visiblement en état de burnout, et entreprend avec elle un chemin vers une reconstruction. Car La première Chose qu'on regarde peut se lire comme un roman initiatique. Il y est question de blessures d'enfance des deux personnages principaux (qui vont rapidement finir par se dévoiler, dans tous les sens du terme) et de désillusions de l'existence. La rencontre improbable de deux êtres que, a priori, tout éloigne, va, au fil des pages, les transformer et les rendre acteurs de leur propre destin. 

    Grégoire Delacourt se fait également le portraitiste naturaliste de notre société, des petites gens ou de la culture populaire. De vrais tranches de vie rythment cette histoire qui se termine par un dénouement surprenant, poignant et d'un réalisme cru comme rarement on a pu l'écrire.

    Un grand petit livre.

    Grégoire Delacourt, La première Chose qu'on regarde, éd. Livre de poche, 217 p.

  • Ceux qui lisent prendront le train

    Chanceux voyageurs en train du Languedoc-Roussillon !

    Le bloggeur apprend que depuis le 3 février dernier, les TER de cette région proposent un service gratuit de bibliothèque numérique, service qui est également présent dans les TER de Lorraine.

    Le principe : chaque usager muni d'un smartphone ou d'une tablette pourra télécharger un ouvrage gratuitement (certains sont payants, à partir de 0,99 euros). Les livres sont en libre lecture pour la durée du voyage (soit, d'un quart d'heure à une heure).

    Ce service, mis en place avec Languedoc Roussillon Livre et Lecture, est encore balbutiant (seuls 60 titres sont disponibles) mais pourrait être une idée pour redorer l'image vieillissante et ringarde des trains. 

    "Une bibliothèque digitale à bord des TER", La Vie du Rail, 20 février 2015
    Bibliothèques numériques à bord
    Languedoc Roussillon Livre et Lecture
     

  • Morte ! Mais de quoi ?

    Coup de projecteur sur un roman et une auteure à suivre...

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    Moi, c’est Odile. Etat civil : décédée !

    Le toubib prétend que je suis morte d’une crise cardiaque, c’est ridicule ! Je décide donc de mener ma propre enquête sur la cause de mon trépas, tout en m’habituant à ma nouvelle condition de fantôme. Tâche pas si aisée qu’il y paraît, croyez-moi ! Bien des obstacles entraveront mes recherches, et le hasard me procurera une alliée plutôt surprenante…

    L’intérêt de Stéphanie Coos pour le paranormal influence ses écrits, emmenant le lecteur dans un univers décalé. Elle met un point d’honneur à terminer ses récits de façon inattendue.

    Alliant humour et suspense, Morte ! Mais de quoi ? est son troisième roman, après Trois jours et Mariée à un Con.

    Stéphanie Coos, Morte! Mais de quoi ?, éd. Assyelle
    http://stephcoos.wix.com/auteur

  • Les meilleurs amis du monde

    Il y a du Rohmer dans Amitié étroite, cette bande dessinée de Bastien Vivès. Du Rohmer qui aurait trouvé son inspiration dans la génération Y, biberonnée aux téléphones portables, à la téléréalité et à l'Internet.

    Le marivaudage est au cœur de cette superbe œuvre d'un de nos plus talentueux dessinateurs. Francesca, jeune étudiante, papillonne de garçon en garçon. Son plus fidèle soutien est son meilleur ami, Bruno, lui aussi à la recherche d'une âme sœur. C'est une relation fusionnelle et ambiguë qu'ils entretiennent, jugée avec méfiance et curiosité par leurs proches, et bien résumé par ce court dialogue : "C'est qui ce mec ? C'est ton frère ? - Non. - C'est ton mec ?" Ce lien fort se noue et se dénoue dans les vingt pages de cette bande dessinée, toute en subtilité.

    Une histoire simple mais poignante, un graphisme épuré frôlant parfois l'abstraction (qui était déjà très présente dans Le Goût du Chlore) et une histoire "rhomérienne" qui croque avec justesse un tableau de la jeunesse d'aujourd'hui. Une pure merveille. 

    Bastien Vivès, Amitié étroite, éd. KSTR, 2009, 132 p.
    http://bastienvives.blogspot.fr

  • "Game of Thrones" s'apprête à déferler (de nouveau)

    Rarement une série aura été autant surveillée. Depuis la fin de la saison 4 de Game of Thrones, l'an dernier, les fans du monde entier piaffaient d'impatience à l'idée de découvrir la suite de ce véritable phénomène de société. Leur attente sera récompensée le 18 mars prochain avec une diffusion de cette saison, en avant-première mondiale, à la Tour de Londres – un lieu emblématique tout désigné, rempli de souvenirs d'exécutions, de trahisons, de règlements de comptes, de tortures... et peuplé de fantômes. Quoi de mieux pour une série de fantasy contant les luttes de pouvoir sur fond d'intrigues, de guerres, de violence et de sexe ? HBO diffusera l'intégralité de cette saison à partir du 12 avril.  

    Les spécialistes rappellent à juste titre qu'en matière de fantasy la trilogie du Seigneur des Anneaux représentaient jusqu'alors l'alpha et l'oméga de ce genre littéraire, mal aimé des critiques mais très apprécié du public. Un ouvrage tellement majeur (devenu également une œuvre cinématographique majestueuse grâce à Peter Jackson) que les ouvrages de fantasy postérieurs, jusqu'à aujourd'hui, s'en inspiraient plus ou moins. Or, il semblerait bien que Game of Thrones (Le Trône de Fer pour la version française) soit en train de devenir une référence en matière de fantasy.

    Mais que trouvera-t-on au juste dans cette saison 5 ?

    Les créateurs entretiennent le secret, tout en distillant quelques bribes d'informations. Nous apprenons par exemple que cette saison sera plus spectaculaire et plus sanglante que les précédentes. Afin de masquer les pistes, l'auteur du roman, George RR Martin, nous révèle que des personnages importants vont mourir (rien de nouveau, répondront les fans...), alors que ce n'est pas le cas dans les livres ayant servi à l'adaptation  : "Tout le monde a intérêt à se tenir prêt. Les showrunners David Benioff et D.B. Weiss sont encore plus sanglants que moi", ajoute l'écrivain avec malice. 

    Qui passera l'arme à gauche ? Daenerys, Jon Snow, Arya Stark, Tyrion Lannister ? Les paris sont lancés !

    Les admirateurs de la saga peuvent enfin se réjouir : il y aura bien une saison 6 – succès oblige. Il y aurait en tout cas matière à en faire trois ou quatre de plus sans problème, ajoute l'auteur, qui met la dernière main à son cycle de fantasy : au moins 3000 pages en cours d'écriture. De quoi alimenter pour quelques années encore cette série culte.   

    Game of Thrones, saison 5, HBO, à partir du 12 avril 2015 
    Voir également cet article "Game of Thrones dans le texte"

  • 1Q84 ou 1984 ?

    Il y a fort à parier qu’une fois commencées les premières lignes du livre 1 de 1Q84, il vous sera difficile de le refermer. Il se pourrait même que vous vous précipitiez sur les deux tomes suivants. Beaucoup s'y sont laissés prendre, au point que 1Q84 constitue une trilogie déjà culte.

    Ce roman en trois volets au titre énigmatique (dont l’explication est distillée au fil des pages, non sans laisser autant de questions que de réponses) suit en parallèle le parcours des deux personnages principaux, Aomamé et Tengo, entre avril et décembre 1984 (à moins qu'il ne s'agisse de l'année 1Q84 !).

    Sans dévoiler l’intrigue, tordue à souhait, disons qu’il est question dans ce premier tome d’un livre mystérieux écrit par une lycéenne (qui l’est tout autant), d’un professeur de mathématiques et écrivain embarqué dans un projet artistique risqué, d’une tueuse à gage, d’une secte dangereuse, des "little people" et de deux lunes… Il est aussi question du temps qui passe, d’amour, des traumatismes de l’enfance et de la poursuite de nos rêves.

    C’est aussi le début d’une grande aventure, mêlant roman noir, fantastique et romance, pour Tengo et Aomamé, deux personnages extraordinaires que vous n’êtes pas prêts d’oublier. 

    À lire et à relire !

    Huraki Murakami, 1Q84, en trois tomes, éd. 10/18