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  • À quoi bon voyager ?

    Une séance spéciale est proposée par le café philosophique de Montargis qui organisera son prochain rendez-vous le vendredi 28 octobre prochain à 19 heures à la Médiathèque de Montargis. Cet automne, la Médiathèque organise un cycle consacré à l’aéronautique et intitulé "Carnet de vol". L’occasion est trop bonne pour l’équipe du café philo qui organisera un débat portant sur cette question : "À quoi bon voyager ?"

    "Les voyages forment la jeunesse", dit l’adage, Et il semble en effet que l’éducation des élites européennes a accordé une grande place à l’importance de découvrir des pays et des cultures à travers des voyages. Le voyage n’aurait-il que des vertus ? Et d’abord, qu’entend-on par "voyager" ? Que cherche-t-on dans le voyage ? Le dépaysement ? L’extraordinaire loin de chez soi ? Sortir de la routine d’un quotidien pesant ? Voyager est-ce forcément partir à l’aventure ? Les participants du café philo pourront tout aussi débattre du nomadisme, du tourisme et de la recherche de l’inattendu, source de questionnements et d’étonnements – qui sont au cœur de la philosophie !

    Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis pour cette 93e séance du café philo, le vendredi 28 octobre 2022 à 19 heures.

    La participation sera libre et gratuite.

    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com
    https://agorame-pom.c3rb.org/rendez-vous

    Photo : Pexels - Jackson Toev

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  • Pugnace gaijin

    C’est la série coup de cœur du moment pour Bla Bla Blog, et elle est visible sur Canal+. Tokyo Vice est d’abord l’adaptation de l'autobiographie du journaliste Jake Adelstein : Tokyo Vice: An American Reporter on the Police Beat in Japan. Sorti en 2009, ce document est une plongée dans le milieu du journalisme japonais, avec un jeune Américain recruté au sein du grand quotidien tokyoïte Yomiuri Shimbun.

    Fort de ses connaissances en japonais, le "gaijin" ("étranger") parvient difficilement à se faire une place. Car, outre l’exigence du recrutement du journal, il aussi faut compter sur le travail, la pression de la hiérarchie mais aussi la culture du pays où le racisme est présent. Bien décidé à se faire une place au soleil – levant – Jake met à profit sa pugnacité après un premier meurtre que la police souhaite étouffer. Le chemin du journaliste expatrié croise la route d’une hôtesse de club, Samantha. Il semble que la mafia japonaise y ait aussi ses entrées.   

    Tokyo Vice a été coproduit par Michael Mann qui a d’ailleurs réalisé le premier épisode

    Une fois n’est pas coutume, la mise en place du récit est passionnante : l’épisode pilote est une formidable plongée dans la société japonaise. Le téléspectateur suivra avec passion Jake Adelstein, joué par le formidable Ansel Elgort (Divergente, Nos Étoiles Contraires, West Side Story), dans le rôle du jeune journaliste américain tentant de s’intégrer envers et contre tous dans un milieu pour le moins méfiant vis-à-vis de ce "gaijin" blanc et occidental, à la fois brillant, sérieux et courageux.

    Ken Watanabe (Le Dernier Samouraï, Batman Begins, Inception) est l'autre star de la série, dans le rôle d’un inspecteur japonais engagé dans une lutte sans merci contre les puissants yakusas.

    Et si je vous dis enfin que Tokyo Vice a été coproduit par Michael Mann (Heat, Ali, Collateral), qui a d’ailleurs réalisé le premier épisode, voilà qui devrait vous finir de convaincre de foncer vers la chaîne cryptée pour découvrir cette petite merveille policière. Dépaysement garanti. 

    Tokyo Vice, série policière américano-japonaise de J. T. Rogers, avec Ansel Elgort, Ken Watanabe
    Rachel Keller, Hideaki Itō, Ella Rumpf, Show Kasamatsu,
    Tomohisa Yamashita et Rinko Kikuchi, 2022, une saison, 8 épisodes, HBO, Canal+

    https://www.canalplus.com/series/tokyo-vice/h/19589470_50001

    Voir aussi : "L’autre Ragnarök"

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  • Pas mon fils

    Les Choses humaines est une adaptation du roman de Karine Tuil sorti en 2019 et récompensé la même année d’un prix Interallié et d’un Goncourt des lycéens. Voilà qui donne une idée de l’importance de ce récit, mis en image par Yvan Attal, avec sa compagne Charlotte Gainsbourg et leur fils Ben Attal, dans le rôle du jeune Alexandre Farel.

    Ce dernier est de retour des États-Unis où il entend bien poursuivre ses brillantes études supérieures. Il rejoint sa famille, en réalité sa mère, Claire, chercheuse et séparée de son mari, Jean Farel, un célèbre présentateur télé. Claire Farel vit avec Adam Wizman (Mathieu Kassovitz), un homme divorcé qui a eu une fille, Mila (la très convaincante Suzanne Jouannet), d’un premier mariage. Le soir de son arrivée en France, Alexandre accompagne Mila à une fête d’anciens élèves du lycée Henri IV. Le lendemain, la jeune femme l’accuse de viol. La machine judiciaire se met en marche et le jeune étudiant se trouve en garde à vue.

    Les familles des deux protagonistes se déchirent autour de cette accusation touchant un garçon au dessus de tout soupçon, jusqu’au tribunal où se déchirent les deux parties, afin que la vérité surgisse. 

    Une lutte des classes feutrée

    Un agression sexuelle, un homme mis en accusation, un scandale médiatique : Les Choses humaines fait partie de ces désormais nombreuses œuvres – littéraires et cinématographiques – suivant le mouvement #Metoo. Yvan Attal se sort plutôt bien de cette adaptation en trois parties distinctes, dont deux suivent les deux protagonistes principaux. Cette adaptation Que nous dirions "familiale », avec mari (Yvan Attal), femme (Charlotte Gainsbourg) et enfant (Ben Attal), n’est toutefois pas sans défauts.

    Les Choses humaines, plus que le récit d’une affaire criminelle, entend aussi être une lutte des classes feutrée, jusque dans la salle du tribunal. C’est d’ailleurs dans ce lieu que se conclue le récit. Force reste à la justice, semblent dire l’auteure et les scénaristes de manière subliminale.

    Sans dévoiler le résultat du procès, il faut parler du message social des Choses humaines. Le récit met en scène une jeune femme vivant dans un milieu modeste et pieux (sa mère est une juive croyante) face à une famille bourgeoise et bobo, avec un père célèbre, une femme intello et un fils surdoué, appelé à une carrière brillante. Le spectateur sera sans doute troublé de voir ces nantis joués par des personnalités aussi installés que Charlotte Gainsbourg, Ben Attal ou Pierre Arditi, et mis en scène par Yvan Attal. Certains y verront sans doute une forme d’ironie.

    Parlons enfin du gros point faible de ce film qui est la relation pour le moins malsaine entre Jean Farel et la stagiaire Quitterie (jouée par Camille Razat). Le trouble est réel, et plus encore les questions sur cette histoire semblant venir d’une autre époque. Des zones d’ombres existent sur ces deux personnages secondaires et que le film ne parvient pas à éclairer totalement, comme si les créateurs les avaient oubliés en cours de route. Dommage. 

    Les Choses humaines, drame français d’Yvan Attal, avec Ben Attal,
    Suzanne Jouannet, Charlotte Gainsbourg, Mathieu Kassovitz, Pierre Arditi, Audrey Dana,
    Benjamin Lavernhe et Judith Chemla, 2021, 138 mn, Canal+

    Karine Tuil, Les Choses humaines, éd. Gallimard, 2019
    https://www.unifrance.org/film/50911/les-choses-humaines
    https://www.canalplus.com/cinema/les-choses-humaines/h/17534962_40099

    Voir aussi : "Corpus dlicti"

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  • Nombres d’Oré

    La chanteuse Oré, découverte en 2019 lors des INOUïS du Printemps de Bourges, aime la chanson française, et elle le montre bien.

    En attendant la sortie de son deuxième EP, Le spectacle, elle dévoile son nouveau single, "Des chiffres".

    Le clip réalisé par Louis Dureau, bourré d’humour, met en image le titre délicat dans lequel Oré, accompagné de son incontournable ukulélé, s’interroge sur l’amour, le couple et la vie à deux ("C’est l’histoire d’une main qui a frôlé la mienne / De tes deux yeux qui ont croisés les miens / De deux trois moments parfois un peu gênants / De quatre mains prêtes à écrire la suite").

    C’est aussi une histoire de chiffres, comme le chante Oré : "Il paraît que l’amour dure trois ans / Encore hier j’en ai fait des cauchemars / Quand tu déposes sur ma bouche nos vingts ans / J’ai vraiment du mal à y croire".

    Pas question pour Oré d’en appeler à l’angoisse du lendemain et à la fin inéluctable des belles histoires. Profitons, dit en substance cette nouvelle figure de la chanson française.

    On attend évidemment son nouvel EP avec impatience. 

    Oré, Des chiffres, Sandor Music / Alter K, 2022
    https://www.facebook.com/oremusique
    https://www.instagram.com/oremusique

    Voir aussi : "Lina Stalyte, délicieusement Vintage"

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