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clara luciani

  • On ne meurt pas d’amour

    Le voilà donc, ce fameux deuxième album de Clara LucianiCœur : 12 Titres écrits en plein covid avec l’amour et le disco comme fils conducteurs. L’auditeur y trouvera a priori plus de légèreté que dans son précédent premier opus Sainte-Victoire qui  était plus personnel, plus engagé, plus féministe, plus sombre aussi. 

    L’amour guide le nouvel opus de l’auteure de "La grenade" avec de la gourmandise, de l’envie et de la joie de vivre. L’ex-interprète de La Femme semble prendre son envol dans un album qui n’est qu’un chant d’amour et qui commence d’ailleurs par des battements de cœur. Le choix du disco prend à cet égard tout son sens avec son tempo en quatre temps réglé sur le rythme cardiaque.

    "On ne meurt pas d’amour", nous dit en substance la chanteuse pour reprendre un titre de son précédent opus : c’est le sujet du morceau éponyme : "L’amour n’a jamais tué personne / Et les seuls coups que l’amour pardonne / Sont les coups de foudre" ("Cœur").

    Clara Luciani assume pleinement ses désirs, ses élans et ses plaisirs : "Je ne peux pas oublier ton cul / Et le grain de beauté perdu / Sur ton pouce et la peau de ton dos / Le reste je te le laisse / Mais je retiens en laisse / Mes souvenirs émus de ton corps nu".

    Avec "Le chanteur", toujours aussi rythmé, nous sommes dans une facture seventies et funk. Clara Luciani fait moins le portrait d’une star que celui d’une d’une fan qui commet une " erreur d’amateur " : tomber amoureuse d’un chanteur. "Quelle grossière erreur / Tomber amoureuse du chanteur… / Mais on n'épouse pas plus / Les chanteurs que les comètes / Les étoiles filantes, les poètes."

    Pour "Tout le monde (sauf toi)", l’un des meilleurs morceaux de Cœur, Il faut toute la grâce et le talent de Clara Luciani pour chanter les frustrations, la banalité du quotidien ou les mensonges et tracer en même temps le portrait d’un homme, tout en chaleur, en gentillesse et en admiration : "Toi, tu as ton style et tes manières / Et t'as toujours l'air d'arriver / D'un long voyage, en mer / Toi, tu as tes ombres et tes mystères / Tu vas, le cœur en bandoulière / Et moi je veux juste te regarder faire".

    Nous parlions de la période de crise sanitaire qui avait permis l’écriture de l’album. Pour "Respire encore", Clara Luciani parle justement de cette période de confinement, de "l'immobilité forcée". Et d’ajouter : "Ce soir la vie va recommencer". Parlant d’une femme (sans doute de la musicienne elle-même ?), il est question dans ce formidable morceau du retour post-covid  à la vie, à l’amour, à la danse et à la musique :  "Il faut qu'ça bouge, / il faut que ça tremble / Il faut qu'ça transpire encore / Dans le bordel des bars le soir / Débraillés dans le noir / Il faudra réapprendre à boire / Il faudra respirer encore". Et toujours avec ce rythme disco, comme si Clara Luciani avait choisi d’enrober sa mélancolie dans une BO de Fame.

    Le choix du disco prend tout son sens avec son tempo réglé sur le rythme cardiaque

    L’auditeur retrouvera avec "J’sais pas plaire" et "Sad & Slow" le retour de ce qui faisait la spécificité de Sainte-Victoire : des titres pop plus lents, plus mélancoliques et plus sobres. Plus sombres aussi : "J'sais pas faire / J'sais pas plaire / C'est tout un savoir-faire / Faut aimer s'enrober de mystère". Pour l’élégant "Sad & Slow", la musicienne est accompagnée de Julien Doré au piano et au micro : "Joue moi quelque chose de beau / De sad and slow / Quelque chose sur ton piano".

    La douce mélancolie est encore présente dans "La place" qui est le constat du temps qui passe : "Me revoilà, tout comme avant mais en adulte / Même si le temps est une brute / Face au cœur il ne fait pas le poids / Me revoilà, tout comme avant mais en adulte / Même si le temps est une brute".

    Il faut absolument souligner le travail sur les mélodies et sur les orchestrations soignées, à l’instar de "Bandit", vraie et authentique chanson d’amour : "Bandit / Tu as braqué mon cœur et ma vie / Et de cambriolages en baisers volés / J'ai appris à céder."

    "Au revoir" vient en toute logique terminer un album résolument seventies. Mais le ciao de Clara Luciani est à la fois élégant, amical et non sans amertume : "Au revoir, je referai l'Olympia, au zénith les yeux fermés, toute l'éternité / Et faudra pas pleurer / après / Quand j'aurai tout chanté / Qu'enfin je me tairai". Évidemment, ce n’est qu'un au revoir, sur le même battement de cœur qui ouvre un opus inoubliable. 

    Clara Luciani, Cœur, Romance Musique, 2021
    https://www.facebook.com/claralucianimusique
    https://claraluciani.store
    https://claraluciani.lnk.to

    Voir aussi : "Clara Luciani, La Femme libérée"

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  • La Baie animée

    Chaque nouveauté de Clara Luciani mérite que l’on s’y attarde.

    En attendant un deuxième album, sur lequel l’artiste dit travailler, c’est un clip qui fait le buzz.

    La Baie, déjà présent dans Sainte-Victorie, était une adaptation en français de The Bay par le groupe Metronomy. Un titre pop à la fois acidulé et et sensuel. Bref, un morceau qui sent bon les vacances, et que son nouveau clip, réalisé par Charlie Montagut avec Bruno Jésus pour les dessins, illustre à travers un dessin animé coloré et cartoonesque.

    De toute beauté, bien sûr : "On est si bien / Sur la baie..."

    Clara Luciani, La Baie, 2018 et 2020
    https://www.facebook.com/claralucianimusique
    https://claraluciani.store/

    Voir aussi : "La Femme libérée"

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  • Clara Luciani en pyjama

    Le 17 avril dernier, Clara Luciani était en live en en direct sur France Inter pour un concert acoustique. C’était Une "Soirée pyjama", dans une version "dénudée" comme le précise la chanteuse avant une interprétation de son tube Nue.

    L’auteure de Sainte-Victoire, album génial multi-primé, propose plus de vingt minutes d’un concert confiné chez elle : au menu, le magnifique et méconnu Monstre d’amour, suivi de Ma sœur, une chanson très personnelle comme l'indique la chanteuse, sans oublier le sombre et bouleversant Drôle d’époque suivi de son titre qui l'a fait connaître, La Grenade.

    C’est en réécoute sur Facebook, et sans modération.

    Clara Luciani en acoustique pour la Soirée pyjama de France Inter
    https://www.facebook.com/claralucianimusique
    https://www.franceinter.fr

    Voir aussi : "Tout le monde à la maison (avec Lady Gaga et ses amis)"
    "Clara Luciani, La Femme libérée"

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  • Chant de confinement

    Le Grand confinement a trouvé son hymne : La tendresse, une superbe reprise du classique qui avait été immortalisé par Bourvil, Marie Laforêt et, plus récemment, par le duo Philippe Katerine et Clara Luciani.

    Valentin Vander est à l’initiative de ce véritable tour de force : enregistrer et réaliser un clip avec 45 musicien.nes et chanteur.ses pour offrir un moment musical qui devrait marquer les esprits. Quoi de mieux que cette Tendresse pour rendre redonner du baume au cœur en cette période de confinement : "Mais vivre sans tendresse. Le temps vous paraît long. Long, long, long, long. Le temps vous parait long…" ?

    Les enregistrements ont été effectués avec les moyens du bord, et le montage, réalise par Julia Vander, a duré une semaine entière. L’intégralité de ce travail a été réalisé bénévolement.

    Il convient bien entendu de nommer les artistes qui, des quatre coins de la France, depuis chez eux, ont créer avec Valentin Vander cette Symphonie confinée et généreuse : Gauvain Sers, Leïla Huissoud, Aurélien Merle, Clémence Monnier, Marjolaine Piémont, Louis Huissoud, Deny Lefrançois, Paul Vanderhaegen, Garance, Julii Sharp, Chouf, Lise Martin, Julia Vander, Sylvain Rabourdin, Nicolas Thevenin, Jonathan Mathis, Brice Perda, Louise O’sman, Renan Richard-Kobel, Pierre Pichard, Laura Wild, Leonor Bolcatto, Anaïs Bertrand, Viviane Hélary, Robin Pharo, Fanch, Timothée Chabot, Riccardo Peruffo, Philippe Géhanne, Nour, Jeanne Chevalier, Lily Luca, Sophie Le Cam, Bastien Lucas, Vanessa Pichard, Lucie Malet, Eric Gombart, Daniel Mizrahi, Gildas Thomas, Margot, Camille Feist, Mathieu Gabard, Côme Huveline et Isabelle Balcells.

    Cette chanson a déjà fait plus de 70 000 vues en moins de 24 heures sur Facebook.

    Symphonie confinée - La tendresse
    45 artistes de la chanson française enregistrent une vidéo de confinement
    Page Facebook

    Voir aussi : "Valentin Vander en goguette"

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    Catégories : Hors-série Grand Confinement, Musiques, Web, réseaux sociaux et presse, • • Articles et blablas 0 commentaire Imprimer Lien permanent
  • Clara Luciani, La Femme libérée

    J’étais curieux de découvrir Sainte Victoire, le premier album de Clara Luciani, l’ex soliste de La Femme. Présenté comme un opus qui ferait date, allions nous retrouver cette électro-pop fiévreuse et sophistiquée du groupe récompensé il y a quatre ans aux Victoires de la Musique ?

    Oui et non. À la faveur de son premier album, Clara Luciani s’est complètement libérée pour livrer une œuvre moins électro que pop et chanson française, écrite à la perfection : dit autrement, un magnifique bijou.

    Sainte Victoire est une pépite riche d’inventions musicales comme d’univers personnels. Il commence par une ode au combat d’une femme combative dans un monde dur : "Et toi / Qu’est-ce que tu regardes / T’as jamais une femme / Qui se bat / Suis moi / Dans la ville blafarde / Et je te montrerait comme je mords / Comme j’aboie / Prends garde / Sous mon sein la grenade" (La Grenade). De même, dans Drôle d’Époque, Clara Luciani se met à nu autant qu’elle confie à son public ses interrogations sur la manière d’être femme aujourd’hui : "Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? / Tu marches même pas droit / Tu à l'allure de ton père / Les cheveux en arrière / T’as pas l'air, t’as pas l'air, t’as pas l'air d’une femme / D’une femme / Où sont passés tes seins / Ta cambrure de félins ? / Tantôt mère nourricière / Tantôt putain vulgaire / Conduis toi, conduis toi, conduis toi comme une femme… / Moi j'ai pas l’étoffe, pas les épaules, pas les épaules / Pour être une femme de mon époque / On vit vraiment une drôle d'époque." Si, ici, une guitare accompagne la voix délicate de Clara Luciani, là c’est un piano qui appuie le bouleversant, et tout aussi personnel, chant d’adieu, Dors : "Dors, dors / Il n’y a rien à voir ici / Rien à regretter / Dors, dors / Je viendrai bientôt auprès de toi me coucher."

    Dans une toute autre veine, les fans de Metronomy retrouverons une reprise de The Bay que Clara Luciani propose dans une adaptation française à la fois fidèle à l’originale – joyeuse, tropicale et électrique – et beaucoup plus convaincante, moins minimaliste et surtout d’une très grande classe : "Bienvenue sur la baie / On est si bien sur la baie / Les femmes sont nues / Les hommes aussi / Rien à se cacher / Rien à se cacher / Et le jus de fruits / Entre leurs doigts / Vient se glisser" (La Baie).

    L'influence de Françoise Hardy est flagrante

    La pop de l'ex La Femme est matinée de rock (le rythmé et fiévreux Comme toi) mais aussi de pop folk dans laquelle l’influence de Françoise Hardy est flagrante. On pense bien sûr à Monstre d’amour qui était aussi le titre du premier EP de Clara Luciani, sorti l'an dernier. Ce titre, l’un des meilleurs de son album, semble faire la fusion entre l’électro-rock et les sixties, avec cette noirceur et cette mélancolie d’une élégance rare, et qui est aussi un hommage à Gainsbourg et à L'Amour monstre de Pauwels : "C'est comme si j'étais devenu un monstre d'amour / Mes jambes flanchent, mon cœur est lourd / Je finirai par l'étouffer dans tout ce velours / J'ai beau hurler mes cris sont sourds / Dis moi, dis moi pourquoi je sombre / Dans des eaux, dans des ombres / Dans lesquelles je me noie."

    Clara Luciani offre avec Les Fleurs un exemple de titre aussi délicat et subtil qu’une pétale de rose. Cette chanson est un hymne à la simplicité autant qu’une introspection sur la difficulté d’exister : "Quand tout me lasse / Quand tout est dégueulasse / Quand rien ne vaut la peine / Pas même moi / Je pense aux fleurs / Qui sont parfaites / Qui n'ont pas d'autre rôle que de l'être" (Les Fleurs).

    La chanteuse sait aussi jouer de l’humour et de l’autodérision dans On ne meurt pas d’amour ("Je suis rouillée jusqu’à l’os / Faut changer les rouages / Ou jeter à la casse mon appareillage") ou dans ce bilan caustique d’une rupture sentimentale qu'est La dernière Fois ("Prends une photo de moi / photocopie-la trois fois / Encadre-la au-dessus de ton piano droit / Entre tes parents et un certificat / C’est la dernière fois que tu me vois."

    L’album se termine avec Sainte Victoire, un slam en forme de coup de poing et surtout auto-portait d’une artiste qui revendique sa pugnacité et son envie de vivre : "Je suis armée jusqu’aux dents / Sous mon sein : une grenade." La boucle est bouclée sur une merveille d'album. Une vraie victoire.

    Clara Luciani, Sainte Victoire, Initial Artist Services, avril 2018
    En concert : le 26 août au Festival Les Solidarités de Namur (Belgique),
    le 30 août à la Cour du Château de Bulle (Suisse),
    le 28 septembre à La Nouvelle Vague (Saint Malo)

    https://www.difymusic.com/clara-luciani

    Voir aussi : "Vingt-sept ans à la limite"

  • Quatre ans de Bla Bla Blog, et ce n’est pas fini

    clara luciani,nicolas vidal,vortexvortex,tatiana de rosnay,glass museum,cyrielle gulacsy,pierre lemaitre,socité du risque,careBla Bla Blog fête aujourd’hui ses quatre ans. Quatre ans de chronique sur les arts, la musique, les livres, les spectacles, les expositions. Quatre ans de découvertes qui nous ont menés vers des chemins parfois inattendus mais toujours passionnants. Quatre ans et ce n’est qu’un début, gageons-le.

    Pour les prochaines semaines, de futures chroniques sont en préparation. Côté littérature, je vous parlerai du roman de Pierre Lemaitre, Au-revoir Là-haut mais aussi de Tatiana de Rosnay, qui aura les honneurs de Bla Bla Blog (mais je ne vous en dit pas plus).

    En musique, beaucoup de nouveautés passionnantes sont également à attendre : Clara Luciani et son fabuleux Sainte-Victoire, Nicolas Vidal qui est de retour cet été et deux découvertes étonnantes, Glass Museum et VortexVortex.

    Il sera également question de la dessinatrice et graphiste Cyrielle Gulacsy (en photo), d’un étonnant festival en Côte d’Or – qui laisse annoncer une fin d’été très chaude – et aussi de philosophie avec un focus sur la "société du risque"et la théorie du "care."

    Bien énigmatique tout cela, non ? Si vous êtes curieux, rendez-vous sur ce blog.

    Et merci pour votre fidélité et vos visites de plus en plus fréquentes.