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Beaux-arts, musées et expositions - Page 7

  • La Bretagne déconfinée de François Avril

    Comme quoi, le confinement peut avoir du bon : François Avril a profité de la crise sanitaire pour s’imprégner de la nature dans tous ses états et proposer des œuvres de Bretagne. Après avoir parcouru le monde et fait de Paris, sa ville natale, et de Bruxelles ses ateliers, le Finistère est devenu son lieu d’exil quasi définitif comme il le dit lui-même : Vivre confiné en Bretagne m’a beaucoup plu : j’y ai beaucoup travaillé, respiré le bon air. En me baladant, j’ai admiré tellement de beaux endroits que j’interroge : pourquoi ne pas dessiner ces lieux en collant davantage à la réalité plutôt que de les recomposer ?"

    François Avril propose cet été une exposition à la galerie Huberty & Breyne du 18 juin au 28 août 2021 avec une sélection d’œuvres jamais montrées dans la capitale : des dessins au crayon, à la plume, des toiles, des lithographies ainsi que ses sculptures d’arbres.

    Depuis plus de 30 ans, François Avril évolue entre l’art contemporain et la bande dessinée, bien qu’il n’ait lui-même réalisé que peu d’albums de BD. Par contre, l’influence du 8e art est bien présent dans son travail. Le Breton d’adoption cite parmi ses influences Hergé, Ever Meulen ou Yves Chaland

    L’influence du 8e art 

    Les paysages que François Avril proposent sont des visions pour beaucoup inspirées de la ligne claire. L’artiste joue sur les effets de perspective et de constructions pour proposer des environnements comme sorties de mondes imaginaires. "Qu’il s’agisse de ville ou de paysage, je pars toujours de quelque chose de réaliste que je recompose pour créer des utopies. J’observe et c’est la mémoire qui fait son travail de sélection. De retour à mon atelier, je ne dispose plus que d’un résidu de ce que j’ai vu."

    Le Parisien opte pour des couleurs douces et des représentations frisant l’abstraction, donnant à ses œuvres une facture rarement vue pour des marines.  "Les mers ne  sont pas agitées et les ciels souvent plombés. La présence de l’homme est réduite à sa plus simple expression, symbolisée par de frêles silhouettes sur une plage ou une lueur à l’intérieur d’une maison" précise l’auteur.

    C’est à découvrir tout cet été à la Galerie Huberty & Breyne, à Paris, dans le 8e arrondissement.

    François Avril, exposition "Bretagne"
    Galerie Huberty & Breyne
    Du vendredi 18 juin au samedi 28 août 2021
    Du lundi au samedi de 11H à 19H
    36 avenue Matignon
    75008 Paris
    Visite virtuelle disponible durant toute la durée de l'exposition
    https://hubertybreyne.com

    https://www.francoisavril.com

    Voir aussi : "Galerie virtuelle de Patricia LM"

    François Avril, White Cliff, acrylique sur toile, 81x130 cm, © François Avril - Courtesy Huberty Breyne

  • Souvenirs de Fabienne Stadnicka à la Galerie Cyril Guernieri

    La galerie parisienne Cyril Guernieri ouvre ses portes à partir de cette semaine à Fabienne Stadnicka pour une exposition intitulée "Mémoires de Matière".

    La matière, c’est principalement la tôle ondulée et rouillée qui sert de support pour ses silhouettes féminines et masculines semblant se dissoudre et disparaître progressivement au fur et à mesure du temps. L’artiste laisse faire la corrosion du métal prendre possession des corps représentés. Ces êtres représentés sont les Laminets et les Laminettes.

    L’artiste dit ceci : "Ils sont nombreux… / L’une baisse les yeux, elle est timide, / L’autre se retourne et ne veut rien savoir, / L’un est distrait, / L’autre semble issu d’un autre siècle, / L’un est prêt à s’envoler, / L’autre se cache le visage, il a peur… / Et chacun chacune, laminés par le temps, à en devenir « Laminet » ou « Laminette », c’est selon, mais tous marqués par le laminoir. / Et chacun chacune, si fragiles parce que rescapés de l’oubli et de la corrosion et pourtant tellement éternels."

    L’espace scénographique s’organise par le regroupement successif de sculptures, surélevées par des socles et dont la présence est dédoublée au mur par des ombres qui fonctionnent comme leurs pendants.

    Une démarche mémorielle qui frappera l’œil dès sa rencontre avec ses œuvres

    Ces fragments de tôles rouillées ont pour leur part leur importance. Objet d’un remaniement de la matière, mais aussi support d’une peinture, la mobilisation de cette tôle constitue pour Fabienne Stadnicka le support d’une recherche approfondie, à la fois pictural et matériel. Le matériau semble être le support d’une décomposition induite par le temps à laquelle répond une palette aux tons de rouille, qui se décline au travers de nuances brunes, d’ocres rouges et jaunes. Ainsi le travail de Fabienne Stadnicka s’ancre profondément dans une démarche mémorielle qui frappera l’œil dès sa rencontre avec ses œuvres.

    Tout se passe comme si la tôle se souvenait d’un temps passé, et portait physiquement en elle la trace du temps, exploitée par l’artiste. Le temps a eu sur la tôle ondulée l’effet que la vie a sur le corps et pourtant, les figurations semblent intactes, les Laminets et les Laminettes sont empreints de jeunesse, de beauté et de courbes harmonieusement tracées.

    C’est donc dans l’espace de la Galerie Cyril Guernieri que les œuvres de Fabienne Stadnicka seront exposées du 30 mai au 19 juin 2021.

    Exposition personnelle de Fabienne Stadnicka, "Mémoire de Matière"
    29 mai - 19 juin 2021
    Galerie Cyril Guernieri
    29, rue Mazarine 75006 Paris
    https://galerieguernieri.com

    Voir aussi : "Galerie virtuelle chez Cyril Guernieri"

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    Fabienne Stadnicka, Composition
    Huile sur tôle ondulée rouillée, 93X82 cm

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  • Abstract graffiti show de S.Mildo

    L’artiste marseillais S.Mildo est une figure de l’abstract graffiti. C’est dans la peinture que S.Mildo s’est d’abord illustré, après un passage par le graffiti. Le travail sur toile et en galerie lui a appris la rigueur, comme il le convient : "Pratiquer en atelier me permet tout les jours de développer et de faire évoluer sans cesse un travail et un style qui m’est propre, en canalisant mes émotions au sein d’un espace qui m’appartient. J’aime retrouver mon espace et y travailler avec sa lumière naturelle, mes idées de colorimétrie, de formes et de mouvement, en fonction de ce que m’offre cet environnement".

    S.Mildo explique ainsi son projet artistique : "Être en immersion avec mon sujet est primordial bien qu’il puisse être vaste. Pour créer je me sers de ce qui constitue mon quotidien. Je n’anticipe absolument rien, je ne simule pas le résultat d’une toile avec un travail préalable organisé ou structuré, je ne suis ni organisé ni dans l’anticipation vis a vis de ce que je réalise, je produits en temps réel ce que j’ai en moi et les variations émotionnelles que je rencontre lorsque je peins apportent les nuances et la profondeur que je recherche. J’aime explorer les techniques que j’imagine et j’aime ne pas reproduire, du moins pas a l’identique ce que j’ai déjà fait.  Ma peinture n’a pas pour but un caractère social ou politique, c’est juste une introspection personnelle qui me ramène a la condition humaine en général. On vit dans un monde ou tout doit être expliqué, justifié, cadré, dans lequel on doit demander nos moments de liberté, la peinture m’offre juste une liberté pure et simple."

    Il a rejoint la Gallery Jo Yana en  2019. C’est là qu’il proposera un show, le 25 mai 2021 suivi d’une exposition jusqu’au 1er juin 2021.

    S.Mildo à la Gallery Jo Yana
    https://joyana.fr/artgallery

    Voir aussi : "Bauhaus, Est/Ouest"

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  • Rêves violents

    Après la peur, c’est d’une autre thématique sombre dont s’empare le magazine d’art contemporain White Rabbit Dream, dirigé par Nicolas Le Bault.

    Pour ce 4e numéro, l’artiste a été rejoint par des personnes – artistes et intellectuels – que nous avions déjà croisés : Dany-Robert Dufour, Frederika Abbate, Sarah Barthe, Céline Guichard, Mike Diana, Aleksandra Waliszewska, Stéphane Rengeval, Mike Diana, Helge Reumann, Daisuke Ichiba mais aussi Kazuhiro Hori.  D’autres noms apparaissent dans ce nouveau numéro : Éric Pougeau, Andrew Roberts, Shintaro Kago et Kana Miyamoto.

    Nous sommes en terrain familier donc dans ce nouvel opus de White Rabbit Dream : opus car le projet éditorial autant qu’artistique de Nicolas Le Bault se veut d’être une authentique création contemporaine, qui ne s’interdit pas pour autant d’être engagée. Il ne pouvait pas en être autrement avec une thématique forte, subversive et provocatrice : la violence. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’équipe du "Lapin blanc" n’a peur de rien, et encore moins de présenter le concept de violence "sous ses aspects ontologique, politique, métaphysique, esthétique et intime."

    On argumentera que pour un tel sujet c’est un essai sur plusieurs volumes épais qui aurait été nécessaire. Mais la démarche de Nicolas Le Bault et de ses acolytes n’est pas de faire un état complet de la violence humaine mais d'en balayer l’horizon, non sans parti-pris.

    Le parti-pris, justement, est particulièrement assumé dans les articles écrits pour le numéro. Après celui en forme d’éditorial de Stéphane Rengeval ("Zombie Fest... ou Fight Club ?"), Nicolas Le Bault choisit celui de la critique politique : "Capitalisme, violence & déréalisation." Le texte est illustré principalement par les créations trash d’Andrew Roberts dans lequel des membres dépecés sont tatoués, quand ils ne deviennent pas des supports de marques. Sous la plume de Nicolas Le Bault, également l’auteur de planches de BD tout aussi gores et qui ouvrent le numéro, la violence devient un indice pour ne pas dire un instrument au service de l’idéologie libérale. Haro donc pour lui sur les classes dirigeantes ("l’hyperclasse mondiale", "la bourgeoisie libérale"), la société de consommation, le grand capital et l’Union européenne ! Le message a le mérite d’être clair et en tout cas très actuel, alors que les braises des Gilets Jaunes et des violences policières sont encore chaudes.

    Nous sommes souvent plongés en plein rêve ou cauchemar

    Le numéro est riche de créations contemporaines fortes et capables de vous détourner le regard, à l’instar, nous l’avons dit, des détournements d’Andrew Roberts ou des peintures expressionnistes d’Aleksandra Waliszewska. Nous sommes du reste souvent plongés en plein rêve ou cauchemar. Outre les dessins en noir et blanc à la fois violents et graphiquement soignés d’Helge Reumann ou de Stéphane Rengeval, on retrouvera la patte de Nicolas Le Bault et ses représentations faussement naïves montrant corps écorchés, visages grimaçant et enfants martyrisés.

    Fausse naïveté encore avec les planches de BD de Mike Diana à l’humour noir évident ou les personnages de Sarah Barthe qui ne sont pas sans renvoyer aux œuvres d’Aurélie Dubois. Kana Miyamoto est mise à l’honneur avec plusieurs créations soignées aux couleurs pastel montrant des fillettes victimes ou auteures d’actes violents dans la sphère domestique. C’est également la famille qui est mise au rang des accusés avec les détournements d’Eric Pougeau : d’ordinaires copies scolaire, des objets du quotidien (une corde à sauter, une chemise) ou des scènes banales deviennent des cris et des accusations. On retrouvera encore avec plaisir les œuvres fortes et bouleversantes de Kazuhiro Hori, aussi noir dans ses thèmes que délicat et coloré dans ses représentations d’enfants – des écolières japonaises – victimes de violences.

    Parlons aussi des deux autres textes dans ce nouveau numéro de White Rabbit Dream. Dany-Robert Dufour choisit la philosophie et la mythologie grecque ("Le loup et l’agneau") pour trouver les sources de la violence en consacrant de larges passages aux cités grecques et aux récits de L’Orestie d’Eschyle, ce qui ne l’empêche pas de jouer les Cassandre : "Aujourd’hui… nous sommes en 1929… Encore un peu de patience avant le Jeudi Noir."

    Tout aussi sombres sont les propos de Frederika Abbate ("Viol du temps"), plus intéressée dans les luttes sociétales contre les violences, ce qui ne l’empêche pas de terminer ses propos engagés par une conclusion plus lumineuse : "La violence cathartique de l’art, de la littérature, de la musique, qui révèle, apaise et exorcise." Il fallait commencer par là.

    White Rabbit Dream, vol. 4, La violence, 2021
    https://whiterabbitprod.bigcartel.com
    http://www.nicolaslebault.com

    Voir aussi : "Visages de la peur"

    Illustrations : Nicolas Le Bault

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  • Dora Maar timbrée

    Après Charlie Chaplin, Bla Bla Blog a choisi de parler de Dora Maar, que La Poste met à l’honneur avec un timbre, qui sortira le 31 mai prochain.

    Dora Maar a été une des figures importantes de l’art du XXe siècle. Indissociable de Picasso, dont il s’est inspiré, elle est aussi une artiste à part, photographe et peintre.

    Associée au photographe et décorateur de cinéma Pierre Kéfer, elle ouvre son studio. Travaillant pour la publicité et la mode, réalisant portraits et nus oniriques.

    Dès 1933, elle se rapproche des surréalistes. Son terrifiant Portrait d’Ubu, la photographie d’un fœtus de tatou ou ses photomontages d’une grande perfection formelle tirent du réel leur dérangeante étrangeté.

    Peintre, elle se dégage de l’emprise de Picasso et réalise après la guerre des natures mortes, puis des paysages qui la mèneront aux confins de l’abstraction. Dans les années 1970-80, ses négatifs grattés et ses "dessins de lumière" réconcilient peinture et photographie dans une même gestuelle.

    Conservée avec quelque 1 000 clichés de l’artiste au Centre Pompidou, cette œuvre a sans doute été réalisée pour un magazine de beauté. Au "glamour" imposé par la commande s’ajoute l’audace du fond, quadrillé par un jeu d’ombre.

    L’éclairage contrasté du mannequin rappelle la proximité de Dora Maar avec le milieu du cinéma. En 1935, Jean Renoir l’engagera comme photographe de plateau sur son film Le Crime de monsieur Lange.

    Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 28 et samedi 29 mai à au Carré d’Encre, 13 bis rue des Mathurins, 75009 Paris.

    Timbre "Dora Maar Kid", La Poste
    https://www.laposte.fr/boutique
    https://www.lecarredencre.fr
    https://awarewomenartists.com/artiste/dora-maar

    Voir aussi : "« The Kid » mis à l’honneur par La Poste"

    Photo : Dora MAAR
    Mise en page Marion Favreau, d'après photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Jacques Faujour, © Adagp, Paris, 2021
    Contour de la feuille : mise en page Marion Favreau d'après photos © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais /image Centre Pompidou, MNAM-CCI, Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Mathieu Rabeau, © Adagp, Paris, 2021

    © - La Poste - Tous droits réservés

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  • Bauhaus, Est/Ouest

    De l’autre côté du Rhin, Le Vitra Campus et le Vitra Design Museum s’ouvrent de nouveau au public à partir du samedi 20 mars 2021. C’est l’occasion, même si le contexte sanitaire ne s’y prête pas. Le Vitra Design Museum se situe en Allemagne, à Weil am Rhein, au sud du  Bade-Wurtemberg, dans une zone à la frontière de l’Allemagne, de la Suisse et de la France. En ce moment, l'institution germanique propose un événement passionnant : une exposition autour du Bauhauss, "Le design allemand de 1949 à 1989 : deux pays , une histoire".

    Influencé par le mouvement du Bauhaus et celui du Werkbund, le design allemand a acquis ses lettres de noblesse à l’international au début du XXe siècle. Avec la division de l’Allemagne à partir de 1949, le design et la culture quotidienne ont pris des directions différentes des deux côtés de la frontière : à l’Ouest, ils sont le moteur du "miracle économique", à l’Est, ils s’inscrivent dans une économie socialiste planifiée.

    Plus de 30 ans après la chute du mur, le Vitra Design Museum présente, du 20 mars au 5 septembre 2021, la première grande rétrospective autour du design d’après-guerre des deux Allemagnes.

    Le Vitra Design Museum a été conçu par Frank Gehry. La VitraHaus. Pour marquer le dixième anniversaire du bâtiment en 2020, Vitra a transposé les expériences et les idées de la décennie passée dans un nouvel intérieur.

    Le "Cercueil de Blanche-Neige"

    L’exposition "Le design allemand de 1949 à 1989 : Deux pays, une histoire" compare le design de l’ex-RDA et celui de la RFA, en mettant en évidence les différences idéologiques et créatrices, mais également les parallèles et références croisées qui reliaient l’Est et l’Ouest. Parmi les objets exposés, du mobilier et des luminaires emblématiques, des pièces issues de la mode, des textiles et des bijoux en passant par le graphisme, le design industriel et la décoration intérieure.

    D’un côté, le design de la RDA en plastique bon marché et coloré, de l’autre, le fonctionnalisme froid de la RFA : l’exposition propose un regard nuancé face à ces clichés. On peut y voir des objets quotidiens légendaires tels que la "Trabant", la voiture du peuple de la RDA (1958) ou la chaîne stéréo surnommée "Cercueil de Blanche-Neige" (1956), ainsi que de nouvelles découvertes et des raretés telles que la chaise sculpturale à courbes "Poly-COR" de Luigi Colani (1968). L’accent est mis sur des protagonistes comme Dieter Rams, Egon Eiermann, Rudolf Horn et Margarete Jahny, mais aussi sur les écoles influentes ou encore l’héritage du Bauhaus. Pour la première fois, l’exposition offre ainsi une large rétrospective de l’histoire du design d’après-guerre des deux Allemagnes et montre à quel point le design et l’histoire contemporaine, la culture du quotidien et le contexte politique mondial étaient étroitement liés dans l’Allemagne de la guerre froide.

    Des programmes en ligne du 18 mars au 8 avril 2021 permettent de se familiariser avec ce mouvement artistique d’une exceptionnelle modernité. Idéal pour découvrir ce musée, alors que ce satané virus contraint fortement nos déplacements, y compris pour la visite de lieux et d’expositions aussi exceptionnels que ceux du Vitra.

    L’exposition est accompagnée d’une publication ambitieuse avec des contributions de Paul Betts, Greg Castillo, Petra Eisele, Siegfried Gronert, Jana Scholze, Katharina Pfützner, Eli Rubin, Katrin Schreiter, Oliver Sukrow, Carsten Wolff et bien d’autres, ainsi que des entretiens avec Prem Krishnamurthy, Renate Müller et Dieter Rams.

    "Le design allemand de 1949 à 1989 : deux pays , une histoire"
    Vitra Campus et Vitra Design Museum
    Du 20 mars au 5 septembre 2021
    À compter du samedi 20 mars 2021, tous les jours de 12 à 17 heures
    https://www.design-museum.de/de/informationen.html
    https://www.vitra.com/fr-fr/home

    Voir aussi : "Crimes et chaos à Berlin"

    Photos : VEB Textilkombinat Cottbus, DDR - Damenmode, 1978, © akg-images / Günter Rubitzsch
    Harf Zimmermann, aus der Fotoserie - »Hufelandstrasse Berlin 1055«, © Harf Zimmermann, 2016

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  • Génération Geek Art 

    Geek Art Generation est un projet proposé sur Ulule par William Roger.

    Bla Bla Blog a déjà parlé de cet artiste, et il n’est pas étonnant d’en reparler ici, dans le cadre d’un futur ouvrage, un artbook compilant ses meilleures œuvres inspirées par la culture geek.

    Comics, mangas, séries ou films sont la principale source de William Roger. Nul doute qu’un large public sera sensible à la manière dont il s’accapare les grandes sagas et les héros devenus cultes, portés par la pop culture. Des œuvres plus personnelles compléteront ce recueil d’environ 80 pages sur papier brillant 170g, avec une reliure en dos carré collé et une couverture de 300g.

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page d’Ulule consacrée à ce projet passionnant. 

    William Roger, Geek Art Generation, projet Ulule
    https://fr.ulule.com
    https://www.facebook.com/wroger.art

    Voir aussi : "William Roger, j’achète"

    Photos : William Roger

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  • Arbres-danseuses à Toulon

    C’est à Toulon que l’on trouve la galerie Simona de Simoni, située en face de la Porte d’Italie. Celle qui en est l’initiative est Aliénor de Cellès, dont nous avions déjà parlé sur Bla Bla Blog. Cette artiste passée par le stylisme, la mode et les costumes de scène a choisi la peinture comme terrain d’expérience et de création. Le dernier exemple en date est celui de la galerie qu’elle a fondée au cœur de la Préfecture du Var.  

    Plus qu’une galerie d’exposition traditionnelle, ce lieu se veut aussi atelier d’artistes, rendez-vous pour les enfants de 6-12 ans désireux de s’inscrire à des stages artistiques, mais aussi concept-store abritant des objets décalés. Aliénor de Cellès y présente bien entendu qjuelques-unes de ses œuvres.

    Mais c’est une autre artiste qui a les honneurs du lieu en ce moment. Jusqu’au 15 mars, la galerie Simona de Simoni expose des peintures de Patricia Tozzi-Schmitzer. L’artiste vient en presque voisine présenter ses poétiques, fantasmagoriques et surréalistes scènes de nature.

    En intitulant son exposition "L'(autre) origine du monde", l’artiste ne fait pas seulement référence au célèbre et sulfureux tableau de Gustave Courbet. Elle entend aussi placer le végétal au cœur de notre univers. Non sans référence aux religions anciennes centrées sur les déesses de la féminité, l’arbre s’humanise en s’arrondissant dans des danses lascives et joyeuses. Ces "arbres-femmes", tout en courbes et en floraisons, se déhanchent sur un décor uni et pastel. L’œil du spectateur caresse ces saules, peupliers et autres arbres fruitiers, transformés par l’artiste en autant de danseuses symbolisant une nature vivifiante, sensuelle et revigorante.

    L’exposition de Patricia Tozzi-Schmitzer est à voir à Toulon à la galerie Simona de Simoni jusqu’au 15 mars. 

    "L'(autre) origine du monde", peintures et encres de Patricia Tozzi
    Galerie Simona de Simoni, Toulon, 59 rue St Bernard
    Du 6 janvier au 15 mars 2021
    https://www.facebook.com/Galerie-Simona-de-Simoni-825096721195572
    https://fr.artprice.com/store/SIMONA-DE-SIMONI
    https://www.facebook.com/patricia.tozzi.90

    Voir aussi : "Aliénor et ses « cellettes »"

    Ill. Patricia Tozzi - Galerie Simona de Simoni

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