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  • Vortexvortex, du côté de chez Harley Quinn

    Il y a des artistes qui marquent et que l’on a du plaisir pour retrouver (voir ici).

    C‘est le cas de VortexVortex et leur électro-pop déjanté. Le trio toulousain revient avec un nouveau titre, Shalalala. Joyeux, dansant et d’une belle audace : l’univers de VirtexVortex est peuplé de joyeux hors-la-loi, dans un clip hommage à Harley Quinn.

    Franchement réjouissant, en attendant leur best of dans quelques jours. Si, si.   

    VortexVortex, Shalalala, 2020
    https://www.facebook.com/VortexVortexOfficial 

    Voir aussi : "Le joyeux boxon de VortexVortex"

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  • Le talent n’attend pas le nombre des années

    Si je dis que Zoé Morin est une nouvelle voix sur la scène de la chanson francophone, l’expression est à prendre dans les deux sens. Dans son premier EP La flamme, l'artiste frappe par sa voix assurée, singulièrement posée et scandant des textes sombres et engagés sur une musique électro-pop.

    Zoé Morin souffle un vent de fraîcheur, et cette impression se confirme au vu du pedigree de l’artiste : l’adolescente de 13 ans, auteure, compositeur et interprète, seule au clavier et à la guitare, sert des textes engagés, comme elle le dit elle-même : "« Qui prétend faire du rap sans prendre position ? » disait l'autre. La pop 2.0 a la même ambition. C'est pourquoi mes chansons, à la guitare et au piano, parlent de féminisme, d'écologie, de notre société et de comment nous, les jeunes artistes, nous devons réussir à prendre position tout en divertissant. C'est le but de mon projet musical."

    13 ans et quelques

    La mort, la maladie ("La dame en noir"), le féminisme ("Est-ce que tu sais que les flammes / sont souvent du côté des femmes", "Les flammes"), mais aussi l’amour chanté par une jeune fille ("Sous ton aile"). Pas d’enfantillage ni de facilité chez Zoé Morin, capable de lucidité et de noirceur "La pluie et le beau temps", "Casse toi"). Du haut de ses 13 ans et quelques, Zoé Marin parle aussi de l’enfance et de tous les rêves y afférant ("Quand on a sept ans"), avec une rare délicatesse et un sens de la poésie indéniable.

    On sort de cet EP assommé par une telle précocité, dans un EP autoproduit avec une belle audace, une intensité et une assurance remarquable. Une nouvelle voix de la chanson, vous disais-je.

    Zoé Morin, Les flammes, Spinnup, 2020
    https://www.deezer.com/fr/album/182340692

    https://site.spinnup.com/zoemorin
    https://riffx.fr/artiste/zomorin
    https://www.instagram.com/zoemorinchanson

    Voir aussi : "La seule règle qui vaille est qu'il n'y a pas de règle"

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  • Étincelant Vincent Cateigne

    C’est avec plaisir que nous retrouvons Vincent Cateigne, guitariste français expatrié à l’autre bout du monde.

    Après un premier album en début d’année, Izipizi, il revient, cette fois en collaboration sur le single Cœur vagabond, slamé par La Voix Basse.

    Nous voilà dans un univers moins pop-rock psychédélique et résolument plus urbain, mais où la guitare de Vincent Cateigne étincelle de mille feux. Sur un air de bossanova, elle accompagne, sans l'étouffer, le flow généreux de La Voix Basse.

    Cœur vagabond est le chant d’un aventurier, sans attache, libéré, en route vers son destin : "Si l’envol est essentiel, l’atterrissage est important".

    La Voix Basse et Vincent Cateigne, Cœur vagabond, Nudacy Records, 2020
    Clip Sébastien Tessier
    https://www.facebook.com/watch/vincentcateigne
    https://www.facebook.com/lavoixbasse

    Voir aussi : "Vincent Cateigne : trop facile !"

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  • Amour éternel

    "Quand tout meurt, seul amour survit" : cette phrase prononcée par un bouquiniste pour un jeune couple du Second Empire pourrait être le point de départ du dernier roman de Kim Chi PhoÀ Jamais à Nous (éd. Lemart). Grâce à une intrigue se déroulant sur plus de 150 ans, l’auteure raconte un drame mêlant Histoire, tragédie et fantastique.

    De nos jours, à la terrasse d’un hôtel huppé, Xavier, agent immobilier parisien, plutôt beau gosse ("Il n’y a qu’elle qui trouve que Bradley Cooper me ressemble. Sur une échelle de beauté d’un à dix, je me situe entre le six ou peut-être le sept, dans les bons jours") croise le chemin d’une mystérieuse jeune femme qu’il suit jusqu’à la chambre d’un hôtel. Rêve ou réalité ? Tout porte à croire que cette inconnue, qui est l’amoureuse qu’il "cherche depuis la nuit des temps", ne semble être que le fruit de son imagination. Une fois chez lui, où l’attend son amie Mei Gui Xïn/Tiger, des griffures dans son dos trahissent une étreinte passionnée, suscitant la colère de sa fiancée, mais aussi son désarroi.

    150 ans plus tôt, dans la France de Napoléon III, le marquis Edmond Fabel d’Estremeau partage sa vie entre sa femme ("Un mariage (...) d’un ennui sans nom") et sa maîtresse Louise Martin ("Grâce à Louise, sa vie misérable devint de moins en moins pitoyable"). Cependant, l’idylle entre leurs enfants respectifs, Aurore et Henri, bouleverse le destin de deux familles vivant l’une en face de l’autre. Cette histoire d’amour impossible est appelée à finir dans la tragédie. À moins que l’amour survive à tout, même à la mort.

    L'influence des classiques du XIXe siècle

    À Jamais à Nous est une irrésistible love story dans laquelle Kim Chi Pho insuffle du surnaturel, que ce soit l’apparition d’Aurore "au teint de porcelaine", sa rencontre étrange avec Xavier et la certitude que se joue une histoire d’amour fantastique traversant les siècles. À l’instar des romans de Tatiana de Rosnay, les lieux ont aussi leur importance, comme s’ils étaient eux-mêmes imprégnés de ces "âmes errantes" et qu’ils gardaient en mémoire la présence de celles et ceux qui y ont habité. Le lecteur pourra ainsi trouver des correspondances avec Rose, le roman "pré-haussmannien" de l’auteure d’Elle s’appelait Sarah.

    Mais les influences les plus visibles de Kim Chi Pho sont bien à chercher du côté des classiques du XIXe siècle. Que le cocher du marquis se nomme Flaubert n’est pas un hasard, et la scène du Bon Marché renvoie bien entendu au Bonheur des Dames de Zola. Il y a aussi ce parfum orientalisant dans ces détails que parsème l’auteure avec gourmandise : Le pavillon de Rose-thé, un poème de Liu Yuxi (IXe siècle), le chapitre à Macao, sans oublier la présence de Mei Gui Xïn (le nom signifie "aurore").

    Histoire sur l’amour éternel, hommage aux romans du XIXe siècle et intrigue fantastique dans laquelle les fantômes viennent rappeler aux mortels qu’ils ont un destin à suivre : À Jamais à Nous est un vrai page turner, à garder en tête pour un cadeau de Noël.

    Kim Chi Pho, À Jamais à Nous, éd. Lemart, 2020, 160 p.
    https://www.editionslemart.fr
    https://www.facebook.com/kimchiphoauteure

    Voir aussi : "Kim Chi Pho : "Ma vie est en transit tant que je ne termine pas mon roman"

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  • Melody Gardot, jazzwoman symphonique

    Après Birkin/Gainsbourg le Symphonique en 2017 ou encore Ed Banger Symphonie l’an dernier, France Inter et les formations musicales de Radio France lancent les Symphoniques Pop, des rencontres artistiques qui entendent faire tomber les frontières entre des genres qui se longtemps toisés.

    Pour inaugurer cette nouvelle collection, France Inter diffuse en direct le concert inédit de Melody Gardot et l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Dylan Corley, et présenté par André Manoukian. Cela tombe bien, puisque la chanteuse de jazz sort en ce moment un nouvel album, Sunset In The Blue.

    Melody Gardot s’exprimera aussi au micro de Léa Salamé, à 7h50, le 2 décembre, avant de se produire sur la scène du 104 le soir-même avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France.

    Ce sera en direct sur artelive.fr et franceinter.fr.

    Concert unique de Melody Gardot
    et l'Orchestre Philharmonique de Radio France
    Mercredi 2 décembre, 20h à 21h
    En direct du Studio 104, Radio France
    Melody Gardot, Sunset In The Blue, Decca / Universal, 2020
    https://www.franceinter.fr
    https://www.arte.tv/fr
    https://melodygardot.co.uk

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  • La seule règle qui vaille est qu'il n'y a pas de règle

    Le public français découvrira avec la plus grande curiosité Marie-Gold, ancienne membre du collectif canadien Bad Nylon. Cette musicienne nous vient du Québec et propose un rap venu de ce coin de l'autre côté de l’Atlantique.

    Parce que nos cousins canadiens tiennent à leur langue tout autant que nous, il est passionnant de voir comment Marie-Gold parvient à libérer son flow dans son premier album solo opportunément intitulé Règle d'Or, évidemment en rapport avec son nom. Mais il s'agit aussi d'une référence à une citation de George Bernard Shaw: "La seule règle d’or est qu’il n’y a pas de règle d’or". Vous avez quatre heures pour disserter...

    Dans cet opus, conçu en collaboration avec des beatmakers montréalais, français et belges, la chanteuse se livre à corps perdu : "Marie-Gold dans la jungle des animaux / S’accroche à son style comme une anémone / Si tu veux blesser je connais les mots", comme elle le scande dans "JACK". Libre dans sa tête, libre dans son corps, la rappeuse délivre "La seule règle" qui vaille : un album aux rythmes hip hop ("Goélands"), volontiers minimaliste et lorgnant aussi largement du côté de la chanson française ("La seule règle").

    Écrit à la première personne, Marie-Gold pousse son travail d’écriture jusqu’à proposer des textes à la langue charpentée et largement mâtinée d’anglais : "Car je passe mes journées à faire des maths / En m'demandant qu'est-ce que je calice à pas faire plus de rap / But I guess que c'est calculé, l'encre still finit par couler / J'ai fais un portrait du futur, je l'ai juste mal cloué" ("Pousse ta luck").

    A l’instar de "Crache sur vos tombes", la Québécoise délivre un album rugueux qui plonge dans son quotidien, son passé, ses espoirs, ses rêves mais aussi les déceptions d’une artiste : "J'ai pas manqué de flair, en renonçant à vos sons / So vous m'oublierez, j'espère pis j'irai cracher sur vos tombes". Sans oublier ce foutu argent ("Aucun bling"). Écouter Règle d’or c’est entrer dans la tête d’une fille d’aujourd’hui, avec ses galères, ses interrogations et ses ras-le-bols : "J’peux pas sortir d’mon lit / J’ai l’système démoli / Perico et Molly / La drogue nous fait faire des folies / J’peux pas quitter l’logis" ("Goélands").

    Libre dans sa tête, libre dans son corps

    "Mémoire" est l’un des meilleurs morceaux, à la composition particulièrement soignée et mêlant rap et chanson, avec un message féministe, à l’instar de sa consœur Samuele : "Les gentilles filles ont aussi le droit d'être en colère / Mais t'oublies de te contenir, il faut le reconnaître / Les gens exagèrent, pardonne-leur… / Rappelle-toi ceux qui t'aiment, t'aiment, t'aiment / Oublie ceux qui te down, down, down / Malgré tout ce que tu donnes, everything's never enough / Au moins tu dormiras bien dans ta tombe."

    Marie-Gold assène ses titres avec une rare puissance, ponctuant ça et là son album de titres insouciants, voire aux trouées lumineuses. C’est le cas du duo avec Stone, riche de promesses en weed et en nuits blanches : "J'veux faire tourner la terre / J'veux faire tourner les têtes / Quitte à m'en jeter à terre / Smoke weed ‘til I die - excès, tu adhères / On en reparle plus, on revient à nos affaires" ("s.w.t.i.d."). C’est aussi le cas du titre "Doser", plus électro que rap, au texte dense, surréaliste et poétique : "Je préfère être l’amour qu’être celle qu’on adore / Je vous salue Marie, j’peux-tu croire en Chloé ? / Dans ce pays d’Oz aux idoles krizokal et aux âmes encodées / Où l’espérance se dose / En frappant tous les murs dans la boîte de Pandore? / Démesure ! / Même l’histoire ne m’a pas dosée ! / Au futur, il me souffla ! La vérité".

    La vérité, l’amour, le combat quotidien pour être soi, la liberté. La vie selon Marie-Gold, quoi.

    Marie-Gold, Règle d'Or, Les Faux-Monnayeurs, 2020
    https://www.facebook.com/marie.goldgoldmusique
    https://marie-gold.bandcamp.com/album/r-gle-dor

    Voir aussi : "Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent"

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  • Engrenages : la fin

    J’ai lu quelque part des propos pas très sympas sur cette dernière saison d’Engrenages : moins féroce, voire plus lumineuse, sinon plan-plan. Aurait-on perdu l’ADN de l’une des meilleures séries françaises, ayant si bien capter l’univers policier et, au-delà, les dérives de notre société ?

    Alors, bien sûr, certains personnages ont disparu progressivement. Il n’en reste pas moins vrai que les fans d’Engrenage retrouveront avec plaisir – mais aussi un petit pincement au cœur, cette saison étant la dernière – l’équipe du capitaine Berthaud (Caroline Proust) : Gilou ( Thierry Godard), Ali (l’excellent Tewfik Jallab) et l’inoubliable avocate Joséphine Karlsson (Audrey Fleurot). Un invité de marque s’impose : Kool Shen, en malfrat reconverti dans une boîte de nuit qui pourrait bien cacher d’autres plans.

    Comme chaque saison, Engrenages retrace, comme son nom l’indique, une enquête aux multiples ramifications. L’équipe de Berthaud, sans Gilou mais avec Ali, est appelée en renfort suite à la découverte d’un enfant retrouvé mort dans une laverie automatique. Les soupçons se portent rapidement sur des gamins des rues, immigrés et survivant uniquement grâce à de petites rapines.

    Les frontières entre ces délinquants s’avèrent souvent poreuses

    Ce qui paraissait être un fait divers tristement balade se transforme en dossier criminel complexe, aux multiples ramifications, et où Gilou, en maille avec la police des polices, aura sa place.

    Engrenages parvient cette fois encore à brosser un tableau sombre de Paris et des milieux interlopes, que ce soit les petits malfrats, les délinquants en col blanc et les trafiquants en tout genre, les frontières entre ces hors-la-loi, que tout a priori distingue, s’avérant souvent poreuses.

    Au milieu de tout cela, Laure, Gilou, Joséphine ou Ali doivent jongler avec leur propre vie et leurs obligations : Laure et sa jeune enfants, Gilou et son hypothétique retour au sein de la police judiciaire ou Joséphine et ses liens avec Lola ou Éric Edelman, qui, au fur et à mesure des épisodes, prend de la consistance.

    Les fidèles regretteront de ne pas retrouver certains protagonistes, remplacés par d’autres le temps d’une saison (Clara Bonnet dans le rôle de la juge Lucie Bourdieu, notamment) : il n’en reste pas moins vrai que découvrir cette enquête menée de main de maître par l’équipe du Capitaine Berthaud réjouira les fans. Mais ce sera la dernière. Snif.

    Engrenages, série policière française d’Alexandra Clert, avec Caroline Proust, Thierry Godard, Tewfik Jallab et Audrey Fleurot, saison 8, 10 épisodes, 2020, Canal+
    https://www.canalplus.com/series/engrenages/h/4444010_50001

    Voir aussi : "Les yeux grand ouverts"

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