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électro - Page 3

  • Tripes hop

    En un autre temps, si un vocable pouvait s’appliquer à l’EP Dreamers de Purple Ashes, ce serait celui de "trip hop" : même voix éthérée à la Portishead, mêmes sons synthétiques, même travail sur la rythmique. Mais là où le groupe emblématique de la chanteuse britannique Beth Gibbons avait su construire une œuvre mystérieuse et fragile, le duo formé par la Française Clémence de la Taille et son acolyte Syan, avance avec volonté, aplomb et maîtrise ("Get My Way") dans leur nouvel EP.

    Si on reste dans le jeu des comparaisons, il y a de l’Eurythmics dans cette manière de proposer un court album étincelant qu’on s’approprie avec plaisir, à l’exemple du titre pop "Dreamers in Sleepless Night". "Et si les rêveurs ne dormaient plus ?", se demande en substance la musicienne.  Le clip détourne les films Métropolis, Faust et Nosferatu pour nous entraîner dans un rêve, ou plutôt un cauchemar.

    L’auditeur appréciera la sophistication de la composition et les constructions sonores de Purple Ashes, dans une pop-rock sachant puiser dans l’électro ("Nothins Is Better") pour servir des morceaux d’une belle complexité. On sera tout autant sensible au message engagé de Clémence de la Taille dans l’épidermique "Seasons Change" qui va droit aux tripes. Du bel ouvrage. 

    Purple Ashes, Dreamers, 2021
    https://www.ashes.fr
    https://www.facebook.com/purpleashes
    https://www.instagram.com/purpleashes_delataille

    Voir aussi : "Deux de jazz"

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  • 50 artistes musicaux contre la précarité étudiante

    Dans un contexte de crise sanitaire où les étudiants se retrouvent dans une situation de grande précarité, l’association 6click Culture (Association culturelle et artistique multidisciplinaire) a décidé, en collaboration avec l'ASCAB (Association Solidarité Continuité Bordeaux), de créer une compilation musicale numérique qui a été éditée le mercredi 28 avril dernier, en soutien aux étudiants les plus touchées par la crise sanitaire :  Urgence alimentaire : 50 artistes de la scène électronique alternative contre la précarité étudiante.

    L'intégralité des ventes de la compilation reviendra directement à l'ASCAB avec le but de mettre en place une aide apportant des éléments de première nécessité aux étudiant.es resté.es confiné.es sur leur lieu d'étude. Avec les différentes mesures liées au second confinement, la situation déjà fragile des étudiant.es les plus précaires et isolé.es va empirer dans les prochaines semaines. La cessation de l'activité économique qui les privent, elles et eux ou leurs parents, de travail et donc de revenus les frappe de plein fouet. Vendue 3€ minimum pour les petites bourses, la compilation Urgence alimentaire compte sur la générosité du public qui offrira ce que bon lui semblera lors de son acquisition.

    À découvrir donc, car il y a urgence !

    Rappelons que L'ASCAB avait lancé une première campagne dès les premiers jours du confinement de mars 2020 et était venue en aide à plus de 1600 étudiant.es, entre mars et juillet. Devant l'explosion de la précarité et l'afflux de demandes d'aide reçu par toutes les associations existantes, l'ASCAB continue son initiative en faisant à nouveau appel à la solidarité afin de distribuer aux étudiant.es les plus précaires des produits de première nécessité.

    Cette excellente compilation rassemble des artistes et des groupes venus de multiples horizons de la scène musicale : de l’électro kitsch (l’excellent duo Génial Au Japon) au slam (Sonia Keating) à la chanson française (Venus Berry), en passant par l'électro-pop (John Thomas), le trip-hop (U.SINE), le rap (Armand Le Méchant), l'électro-world (Mari Lanera) ou encore l’electrofunk de Jules Wells.

    Cette initiative bienvenue et généreuse mobilise la scène alternative bordelaise.

    À découvrir donc, car il y a urgence !

    Collectif,  Urgence alimentaire : 50 artistes de la scène électronique alternative contre la précarité étudiante, 2021
    https://www.facebook.com/6clickCulture
    @ContinuiteB
    https://6clickmusic.bandcamp.com

    Voir aussi : "Restons vigilants avec The Oversleep"

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  • Une chance pour Guard

    Guard est de retour avec son nouveau single et un clip, "Une chance".

    Il y a cinq ans, Guard s'imposait avec le tube "Give it Up". L’artiste lyonnais a ensuite enchaîné les compositions et l’écriture pour d’autres artistes et fondé la Team Creativ.

    Sur une électro-pop rythmée, et de sa voix inimitable, Guard chante la course à la vie et le besoin de rester debout. "Une chance" se veut un véritable hymne à la fête, à la vie et à la jeunesse :"Je défie l’insomnie / Dépourvue de sens / Quitte à payer le prix / Nos vies avancent."

    Pour la création visuelle du clip, Guard s’est entouré des creative designers Impossible Brief, qui ont notamment collaboré avec The Chainsmokers et Coldplay.

    Guard a promis qu'il repartirait sur la route pour une tournée nationale dès que ce sera possible. 

    Guard, Une Chance, Kuroneko, 2021
    https://www.facebook.com/GuardOfficiel

    Voir aussi : "Sans voies parle et chante"

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  • L'étrangeté sonore de Bingo Club

    Ne vous fiez pas à la pochette du nouvel EP de Bingo Club, Separated, lorgnant du côté de la période seventies et hippie. En réalité, le premier EP de Bingo Club, est bien plus actuel qu’il n’y paraît.

    Nous avions parlé d’eux il y a quelques temps pour parler de leur premier single qui a donné son nom au mini-album, un morceau planant qui était une invitation au voyage et au lâcher-prise. Précisions d’ailleurs que ce premier EP été conçu sur la route entre l'Europe, le Sahara, l’Himalaya et les États-Unis.

    Bingo Club nous régale avec son travail sur les sons, que ce soit cette réverbération, cette voix fatiguée et cette électro minimaliste dans l’extrait "Dance Me"

    Alors que "Shallow" illustre à merveille la pochette de l’EP avec cet orgue au son seventies servant un titre tout aussi minimaliste et étrange et foutraque, pour "Now It’s Nevers", le groupe mené par Martin Rousselot fait le pari de la balade mélancolique.

    Plus étonnant, "Call Center" joue sur les superpositions de voix, dans un montage sonore étonnant et poétique. En un mot, une réussite.  

    Au final, voilà qui donne à Separated une étrangeté finalement très hippie. Décidément, le visuel de l’EP est très bien trouvé.

    Bingo Club, Separated, Fuzo Music, 2020
    https://www.instagram.com/_bingoclub
    https://orcd.co/bingoclub

    Voir aussi : "Bingo !" 

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  • Sara Lugo en élévation

    Pour son nouvel EP, Sara Lugo propose un brillant et élégant mélange d’influences. Une évidence pour la musicienne qui a commencé sa carrière en Allemagne, avant de venir s’installer en France. pop, swing, funk, hip-hop, R&B, reggae ou jazz : rien ne fait peur à cette artiste qui repousse aussi bien les frontières que les genres. Ajoutons que Sara Lugo a remporté en 2013 l’award du British Reggae Industry en 2013 en tant que meilleure artiste féminine internationale.

    "Elevate", le titre qui donne son nom au mini-album revendique une électro pop mâtinée de hip hop. Les chœurs jouent et s’envolent, portés par une voix claire que l’on dirait souriante. Il faut noter que ce morceau fait également l’objet d’un remix.

    "Flowaz", né d'une collaboration avec Blanka, du collectif La Fine Équipe, montre que Sara Lugo est capable de se frotter au jazz : cool et lumineux.

    Preuve que Sara Lugo n’est à être cantonné à un seul genre, cet autre extrait "Energy Of God" souffle sur les braises du funk, sans pour autant mégoter sur le hip-hop et un sens du rythme et du flow indéniables. Funk encore avec "Time" que l’on croirait tout droit sorti d’un vieux vinyle de la fin des années 70 ou d’une BO de Tarantino, période Jackie Brown.

    Arrêtons-nous enfin sur "Free Flow", une formidable pop-électro tout aussi inventive, avec ces nappes de synthétiseurs diaboliques et cette voix sautillante. 

    Sara Lugo, Elevate, Take It Easy Records, 2020
    https://www.facebook.com/sararootslugo

    Voir aussi : "Laura Perrudin en perspective"

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  • Rouquine n’a pas que ça à faire

    Le duo Rouquine propose en ce moment son troisième titre, "Mortel".

    La précision et la finesse du texte est à souligner dans ce morceau d’électro-pop, où la mort et la maladie sont traités avec humour noir et dérision.

    J’ai pas que ça à faire", ponctue Rouquine tout au long de ce titre, qui est d’abord un grand cri à la vie. 

    Rouquine, Mortel, 2021
    https://www.instagram.com/rouquineofficiel

    Voir aussi : "Suis-moi, ma puce"

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  • Set en Orres

    Ce week-end, le DJ Killian Christolomme organise à la station des Orres un événement en ligne.

    Cet événement prendre la forme d’un concert d’une heure à 2 658 mètres d’altitude, le dimanche 14 mars à partir de 18H30. La scène enneigée sera en balcon du lac de Serre-Ponçon, avec un panorama de 360 degrés au-dessus du Parc National des Écrins d’un côté et le massif du Parpaillon de l’autre.

    C’est sous les couleurs rayonnantes des Alpes du Sud., au coucher du soleil, qu’aura lieu ce set à la fois électronique et poétique.

    "Au-delà de la performance créative et culturelle, il s’agit d’une solidarité commune entre le milieu culturel des artistes et les acteurs de la station de ski pendant cette période de pandémie. Un désir commun de poursuivre le lien avec nos publics et leur offrir un moment d’évasion et de partage dépaysant et oxygénant", résume Pierre Vollaire, maire des Orres.

    De son côté, Emmanuelle Tahmazian, directrice de l'office de tourisme des Orres, dit ceci : "Cette saison d’hiver, au-delà des difficultés rencontrées, est une opportunité pour explorer de nouvelles initiatives… Ce concert au sommet des Orres avec Killian et l’équipe de tournage est une immersion totale en altitude, mixant son, image et dépaysement."

    Le concert sera à suivre sur ce lien.

    Concert au sommet en ligne au Sommet des Orres
    DJ Killian Christolomme
    Dimanche 14 mars à partir de 18h30
    Sur Youtube
    https://www.lesorres.com/fr/concert-sommet
    https://www.facebook.com/OfficialKillianChristolomme

    Voir aussi : "La Quincaillerie en mode live et confiné"

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  • Laura Perrudin en perspective

    Dès l’ouverture de Perspectives & Avatars, le 3e album de Laura Perrudin , l’auditeur sait que la musicienne va nous entraîner dans un chemin rarement emprunté.  "The W World", qui introduit le 3e opus de l’artiste rennaise annonce une pop inventive, alliant jazz, chanson et musique électronique, parfois survitaminée ("Major Allegory Of Norm").

    L’artiste dit s’appuyer sur un concept d'écriture où chaque chanson est un personnage, un avatar. Elle est accompagnée de featurings qui élèvent d’un niveau supplémentaire son projet musical : Krismen, Mélissa Laveaux, Ian Chang, Clément Lemennicier, Becca Stevens, Emel Mathlouthi, Dylan James, a Low Woodwind Trio, sans oublier Philippe Katerine.

    Dans le droit "Fil" de Camille, Laura Perrudin choisit à la fois l’inventivité et la classe, sachant aussi bien manier l’audace que la délicatesse ("Light Players"), sans mégoter sur des moments planants.

    Elle ose même le trip-hop dans "Follow Stone", qu’elle développe avec la participation décalée et sarcastique de Philippe Katerine ("Push Me"), dans une critique de la société contemporaine avide de notations et de réseaux sociaux : "Grade ? Grade ? Grade ? Give a grade ! Give a grade ! / Push me ! Push me ! Push me ! Push me ! Push !… Un ressenti ? / Une petite note ? / Pousse moi ! / Pousse mon bouton ! / Content ? Mi-content ? / Mi-pas-content ? / Pas content ?"

    Pour "Well, They Lied", Laura Perrudin fait le choix d’une pop-folk planante : "Evil tough blue in the sky / Just to think I'm gonna die /  Under that light that's so tight", alors que "Game Over" fait figure de titre urbain et hip hop (et même trip-hop), cinglant et sombre, grâce au flow endiablé de Krismen et Ian Chang.

    Dans le droit "Fil" de Camille

    Dans "From One Dark Side To Another", nous voilà dans un titre lui aussi planant - et électronique, pour un vrai voyage intergalactique. "Country Townie Bird" est un titre électro folk lui aussi éthéré et léger, porté autant par la voix de Laura Perrudin que par celle de son nouvel invité, Clément Lemennicier.

    Le timbre de voix de Laura Perrudin semble s’enrichir autant que devenir de plus en plus virtuose au fur et à mesure de l’album, avec le bien nommé "MetaSong", dans lequel la Rennaise surfe élégamment sur la vague de Camille. La chanteuse rennaise est en featuring avec Emel Mathlouthi ("Am I supposed to be beautiful? / Am I supposed to mean something? / Am I supposed to be understood? / Or just to be entertaining?").

    "Le refuge de la couleur" est le seul morceau en français. Interprété avec Morgane Houdemont sur un magnifique texte aux teintes parnassiennes : "J'habille le monde et ses confins / Mais chaque nuit j'épargne la lune / Mais me le direz-vous enfin / Une couleur, en suis-je une ?"

    Mais arrêtons-nous deux secondes sur "Something To Lose", avec Dylan James & a Low Woodwind Trio. Ce morceau électro et rap, mâtiné de sons d’un autre monde, est une revisite du conte de La Fontaine "Le Chien et le loup", et une réflexion sur la dialectique de la liberté et de la prospérité : "- So they keep you fastened ? / You can't run where / you want to run ? / - Not always but never mind. / Follow me and unwind / But I was already far / With all my reborn reason / Venerating again / The deep dry greedy taste / Of my sacred freedom".

    "Sacred freedom." "Liberté chérie" : c’est tout le message de ce titre autant que d’un album d’une très belle créativité. 

    Laura Perrudin, Perspectives & Avatars, Laurent Carrier Diffusion, 2020
    https://www.lauraperrudinmusic.com
    https://www.facebook.com/lauraperrudin
    https://ffm.to/perspectives-avatars

    Voir aussi : "Qui connaît Roxane Arnal ?"

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