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  • Tu vois pas que tu es belle

    Ajjy fait partie des nouvelles voix de la pop urbaine, une pop à la fois sucrée dans sa forme et grave dans ses propos. La chanteuse aborde un sujet que beaucoup connaissent : la dévalorisation que l’on ressent face à soi-même : "Tu vends ton âme / Pour devenir une nouvelle femme / Une nouvelle flamme... / Un jour sur deux tu te trouves moche / Tu trouves que t’as un peu trop de bidoche…"

    Ajjy s’adresse dans son single Aime-toi à celles qui manque de confiance en elles, un message universel qui lui est également destiné : "Pourquoi tu vois pas que tu es belle et extra ?"

    Je vous invite à découvrir cette chanson pleine de bon sens et de positivité. Elle parlera à des millions d'entre nous.

    Ajjy, Aime-toi, 2020, sur les plateformes
    https://www.facebook.com/ici.ajjy
     
    Voir aussi : "Du côté de chez Amazone Lili"

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  • Un certain été 1985

    Les cinémas sont sur les starting-blocks après cette difficile période de confinement. C’est l’ocasion ou jamais de parler de ces films qui vont faire parler d’eux, et le celui de François Ozon, Été 85, fera certainement partie de ceux-là.

    L’été de ses 16 ans, Alexis, lors d’une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé héroïquement du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l’ami de ses rêves. Mais le rêve durera-t-il plus qu'un été ? L'été 85…
    Cette histoire sera à découvrir en salle, cet été, bien sûr. Date de sortie prévue : le 14 juillet 2020.

    Été 85, drame de François Ozon, avec Félix Lefebvre, Benjamin Voisin,
    Philippine Velge, Valeria Bruni-Tedeschi,
    Melvil Poupaud et Isabelle Nanty, 1H40,Diaphana,
    en salle le 14 juillet 2020

    http://diaphana.fr/film/ete-85

    Voir aussi :"Arnaud Prochasson : Emi, c’est potentiellement notre copine à tous"

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  • Matt et brillant

    L’univers de Muriel Matt sonne comme une évidence. Découvrir ses peintures c’est, à vrai dire, comme retrouver un monde que l’on pensait disparu. Que ce soit pour ses animaux, ses couples, ses nus ou ses abstractions, l’œuvre de cette artiste, qui nous vient de la région nantaise, assume totalement ses influences de la période moderne, et en premier lieu Picasso, Matisse (Nus), Cocteau ou Miro (la série des Bubbles). Excusez du peu.

    Muriel Matt maîtrise à la perfection sa technique pour faire surgir des personnages immédiatement attachants. Ses couples ont la bizarrerie des êtres anthropomorphes naïfs, touchants et qui vous donnent le sourire. Ils s’embrassent, s’étreignent, se tiennent le visage à deux mains pour des caresses intimes. L’artiste leur donne vie avec un luxe de détails et de raffinements dans les vêtements et les coiffures : des vestes que n’aurait pas renié Jean-Paul Gaultier, des coupes de cheveux fantaisistes ou des chapeaux et des robes aux formes et aux coloris recherchés.

    Quant aux portraits, qu'ils soient déstructurés ou réalistes, ils sont toujours rehaussées de couleurs vives (Blooming girl).

    Courbes épurées et arabesques sensuelles

    Les nus de Muriel Matt consistent essentiellement en des courbes épurées et des arabesques sensuelles : quelques traits et des formes géométriques basiques dessinent un visage, une bouche, des yeux, des seins, un pubis, avec des courbes sinueuses pour représenter les jambes, les hanches et des cheveux souvent flamboyants. Ces nus renvoient à quelques grands classiques de la peinture occidentale : ainsi, la Vénus version bleu et blanc revisite à la Matisse la déesse sortant des eaux de Botticelli.

    Dans l’œuvre de Muriel Matt, il y aussi ce bestiaire, propre à enthousiasmer un public plus jeune. Les animaux sont ces êtres naïfs, comiques, espiègles et colorés. Que l’on pense à cet éléphant (Éléphantaisy) semblant sortir d’une nuit festive au Palace – si l’on oublie toutefois la fleur qu’il tient au bout de sa trompe…

    "Peindre l'âme, étreindre la vie" : c’est la devise de Muriel Matt. Elle la concrétise avec une œuvre chamarrée vivante et aux couleurs explosives.

    Vraiment brillant.

    Muriel Matt
    https://www.murielmatt.com
    https://www.facebook.com/murielmattpeintre

    Voir aussi : "Galerie virtuelle de Patricia LM"

    © Muriel Matt

    Vénus version bleu blanc.jpg

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  • En attendant la finale de Koh Lanta

    Aujourd’hui marque la conclusion de cette saison de Koh Lanta. C’est ce soir que nous saurons qui de Claude, Inès ou Naoil l’emportera au cours de la mythique épreuve des poteaux, avant d'être désigné le ou la "survivant·e" ultime.

    La semaine dernière, en demi-finale, les candidats Alexandra, à cause d'une blessure, et Moussa ont été éliminés. Moussa, justement, fait encore parler de lui avec le single Aventuriers, créé avec Davassy, un nouvel artiste de la scène pop urbaine.

    Les deux musiciens se sont inspirés du générique du jeu pour imaginer une œuvre originale mêlant culture pop, influences africaines et rap.

    Un titre qui fait déjà le buzz. On aime ou pas : mais en tout cas, Aventuriers fait le buzz, et sera sans nul doute fredonné par des milliers de fans.

    Davassy & Moussa Niang, Aventuriers, 2020
    https://www.tf1.fr/tf1/koh-lanta
    https://fanlink.to/cNyZ

    Voir aussi : "Lutte des classes au Chastain Hospital"

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  • Les veilleurs immobiles

    Catherine Dufour propose avec Entends la Nuit (éd. L’Atalante) un singulier roman de fantasy urbaine dont le premier intérêt réside sans doute dans l’univers choisi par l’auteure : une entreprise de veille média au cœur de Paris. Myriame y est embauchée en CDD après un parcours personnel et professionnel des plus chaotiques. Parce qu’elle de retour des Pays-Bas et désargentée, c’est sa mère qui l’héberge les premiers temps. La modeste chargée de veille découvre son bureau, ses nouveaux collègues, une manageuse perverse et le petit monde d’une multinationale, la Zuidertoren. L’entreprise est dirigée par Coleraine, Normanby et Clare, des actionnaires anglais richissimes, inquiétants et mystérieux.

    L’entreprise dispose d’un logicien d’espionnage interne, Pretty Face : cette sorte de Facebook filme en interne ses employés, dont le visage est affiché en continu sur les écrans de la société. C’est dans cette ambiance paranoïaque à la Big Brother que, via ce réseau social,  Myriame est contactée par un certain Duncan Vane. L’individu, qui s’avère être un cadre haut place, s’intéresse à la jeune femme et se montre d’une extrême courtoisie, voire d’une civilité très "old school".

    Après lui avoir sauvé la vie après un mystérieux orage, il lui trouve un logement qui a la double particularité d’être contigu à la Zuidertoren et d'avoir été aménagé en luxueux studio meublé de style victorien. Duncan Vane dévoile sa véritable identifié : Lord Angus. Intriguée et séduite, Myriame, qui n’a communiqué avec lui jusqu’alors que virtuellement, est bien décidée à rencontrer son protecteur, soupirant et ange-gardien en chair et en os. Quoique l’expression "en chair et en os" n’est sans doute pas des plus appropriée.

    Avec ce roman de fantasy, Catherine Dufour s’empare du mythe du vampire, sans pour autant que ce terme soit vraiment approprié, comme l’indique un dialogue : "Vous êtes… un vampire ? Ou une goule ou… un zombie ?... — Non je ne le suis pas. Je suis un mur." Cette réponse énigmatique va s'éclairer par la suite.

    L’intrigue se précise à partir du premier tiers du livre, à la faveur d’une visite de l’Institut par une héroïne dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’a pas froid aux yeux. En enquêtant, elle découvrira l'existence de légendes urbaines, de lémures, de mânes et de défunts pas tout à fait morts. Et parmi ces êtres surnaturels, qui ont pris possession de lieux habités par les vivants, il y a ce Duncan Vane ("Je suis un spectre. Je hante. Je suis un dieu. Je crée et je détruis. Je suis un démon. Je possède et je dévore"). Il entraîne sa "fiancée" – si l’on peut employer ce terme – dans des univers à fois funèbres, dangereux mais aussi plus vivants qu’on ne le penserait a priori. Myriame suit Lord Angus au cœur de Paris, un Paris étrange, sombre et même gothique.

    Vrai roman de fin de siècle

    Vrai roman de fin de siècle, à l’image du titre qui reprend un vers de Baudelaire ("Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. / Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici : / Une atmosphère obscure enveloppe la ville… / Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche"), Catherine Dufour fait déambuler le lecteur dans une ville peuplée d’êtres surnaturels, la plupart des mort-vivants. Son livre est une œuvre étrange mêlant polar, fantastique et romance surnaturelle. L’auteure y insuffle aussi une voix contemporaine à travers le personnage de Myriame, jeune femme obstinée, impertinente, plus romantique qu’il n’y paraît et cachant des failles que la rencontre de Lord Angus mettra au grand jour.

    S’y ajoute un message sous-jacent à cette histoire de puissants se cachant entre les murs, d’"hommes à bonnes fortunes", de "démolisseurs" et d'êtres inquiétants luttant pour le pouvoir - ou tout simplement pour exister. En entrant dans une multinationale au fonctionnement à la fois mystérieux et familier (la hiérarchie, le travail de bureau ennuyeux, le discours corporate ou les fêtes d’entreprise clinquantes), Myriame devient l’élément déclencheur d’une guerre souterraine entre puissants, guerre contre laquelle elle finit par s’insurger pour sauver sa peau : "Qu’est-ce que vous attendez de moi ?", dit-elle à son supérieur Coleraine, "Mais moi, je suis une travailleuse précaire ! Et mortelle, en plus ! Une smicarde doublée d’un éphémère. Traitez -moi de pute, si ça vous soulage. Mais c’est un métier exigent et utile, pute ! Alors que moi… un moucheron, voilà !"

    Entends la Nuit, roman de fantasy urbaine à cheval entre le XXIe siècle et le XIXe siècle (l’auteure de l’essai sur Ada Lovelace fait par exemple intervenir brièvement le père de la mathématicienne, Arthur Byron), prouve que le mythe du vampire (pardon : du lémure) reste une source inépuisable d’inspiration.

    Entends la Nuit a été récompensé par le prix Masterton 2019.

    Catherine Dufour, Entends la Nuit, éd. L’Atalante, 2018, 348 p.
    https://kat.mecreant.org
    https://www.l-atalante.com

    Voir aussi : "Merveilleuses artilleuses"
    "Catherine Dufour, Entends La Nuit", Fantasy à la Carte, décembre 2019

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  • Pas si foutraque que ça

    Il ne faut pas se fier au joli bazar musical qui règne dans Récif, le nouvel album de Marie Mifsud. Une sacrée personnalité qui annonce, dès l’ouverture avec le titre Au fur et à mesure, un opus à la fois bigarré et coloré : du rythme, des percussions, du son ethnique (Au fur et à mesure), du son jazzy (Ballade), du rock (Tabou), une orchestration acoustique soignée (Attitude), mais surtout de la chanson française (Amusette) et de la poésie (Taon des pluies).

    Les textes de Marie Mifsud expriment singulièrement la retenue (Si tu savais), les approches troublantes ("Face à face nos regards se frôlent / Se faufilent au milieu de la foule", Au fur et à mesure), les hésitations ("Oui toutes ces attitudes pleines d’incertitudes / qui pourraient me laisser sans voix", Attitude), la solitude ("Solitude immense en moi / Comme une coutume", Ballade) ou les jeux de la séduction (Amusette). Pour Je ne sais pas, la musicienne propose un tango, une danse sur un crise en couple : "De nous deux qui tiendra / Le plus longtemps possible."

    Il y a une réelle épaisseur dans Récif, à l’instar de Ça, un rock faussement léger qui peut se lire comme une fantaisie psychanalytique : "On dirait que ça pourrait être ça / Ça me fait vraiment penser à ça."

    Fantaisie psychanalytique

    La recherche musicale est à tous les étages de cet album vraiment séduisant. Pour Attitude, au texte sombre sur les incertitudes de l’artiste ("Attitude étrange autour de moi / Mouvance extrême de cet épiderme autour de moi"), la chanteuse déploie une gamme impressionnante de couleurs, démarrant avec une composition très contemporaine jusqu’à des sonorités éclatantes pop eighties et nineties.

    Marie Mifsud navigue là, sur des routes incertaines et semées de récifs. Les 14 titres de son album ont un goût doux amer, à l’image de Si tu savais, qui parle d’une séparation, mais où l'espoir d'un retour n’est pas loin : "Si tu savais comme tout a changé / Ô mon amour ! Oui, tu reviendrais / Si seulement tu savais." Plus sombre qu’il n’y paraît, Récif s’affirme comme un album très introspectif, à l’image de Doute : "J’ai comme un doute sur ma façon de douter", chante-elle par exemple (Doute).

    L’auditeur s’arrêtera sur le petit diamant qu’est Taon de pluies, touchant par son naturalisme confondant. Marie Mifsud est à fleur de peau : et cela s'entend. "Cet album parle avant tout de la vie et des envolées d’émotions qui nous traversent. Ou comment trouver une harmonie dans tous ces contrastes", résume-t-elle.

    Marie Mifsud, Récif, L'Autre Distribution, 2020
    https://www.mariemifsud.com
    https://www.facebook.com/mifsudmarie
    @mariemifsudsing

    Voir aussi : "Du côté de chez Amazone Lili"

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  • #blackouttuesday

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  • Vincent Cateigne : trop facile !

    Attention : découverte. Cette fois il s’agit du deuxième album de Vincent Cateigne, à la pop bricolée entre funk, électro et pop, à grands coups de machines, d’auto-tune mais aussi de guitares d’acoustique et d’étonnants ruptures de rythme, à l’exemple du titre Together Is Better, le premier single d’Izipizi.

    Un opus qui sonne comme une étrangeté, et il est vrai que le musicien brasse à tout vent des influences dignes du bourlingueur qu’il est : des sons orientaux (Salam, en featuring avec Samira) ou africains (Kama), de l’électro daftpunkienne (Izipizi), de la pop-folk seventeen (Fireside, There), du latino (Caixas) ou du funk (Just A Flow, One Life). 

    C’est sans doute dans cette manière de s’affranchir des machines et de prendre à bras le corps des mélodies et des harmonies désarmantes de simplicité (Fireside) que l’on saisit tout le talent mais aussi le savoir-faire de Vincent Cateigne, qui s'est expatrié à Singapour.

    Élaboré sans être intimidant, nostalgique sans être régressif, hétéroclite sans être foutraque

    Son talent tient à un album à la fois coloré et universel, oscillant entre les rythmes de Rio (Caixas), les grands espaces américains (Just A Flow) ou l’électro européen (Izipizi). Le plaisir est évident et il est même communicatif, jusqu’aux interjections sexy de Farah Chammah dans Caixas.

    Le bluff est permanent dans un album élaboré sans être intimidant, nostalgique sans être régressif et hétéroclite sans être foutraque. Avec pour maître mot l’évidence et la simplicité. Le musicien rappelle que le titre de l’album, Izipizi reprend une expression anglo-saxonne utilisée à Singapour, et qui signifie "facile" ou "tranquille." Tout simplement.

    Vincent Cateigne, Izipizi, Nudacy Records, 2020
    https://www.facebook.com/watch/vincentcateigne

    Voir aussi : "Dans le game avec Barange"

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