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mexique

  • Un toast pour Silvia Estrada

    C’était à Paris, dans le 18e arrondissement, cet été, en pleine canicule. La chanteuse mexicaine Silvia Estrada se produisait au milieu d’un public d’admirateurs et de badauds et leur faisait découvrir son dernier single, "Brindo".

    Quelques mois après la parution de son album Marchita et quelques semaines avant son futur EP Anbrazo, Silvia Estrada est partie à la rencontre des Parisiens pour faire goûter cette ballade en espagnol. Le duo avec l’accordéon de Maryll Abbas donne à ce single un délicieux parfum parisien, comme si deux cultures – française et mexicaine – parvenaient à communiquer à l’unisson.

    Jamais en manque de générosité, l’artiste mexicaine dit ceci : "Durant ces mois d'enfermement [pendant le Covid], j'ai beaucoup réfléchi à l'idée d'espoir, à la lumière qui nous guérit et nous renouvelle. L'idée d'un amour humain et universel qui nous entoure dans les moments difficiles. Un « abrazo », un câlin."

    Son premier single "Brindo" annonce la couleur du futur EP, le bien nommé Abrazo, justement. "Pour moi, le « brindar », l'action de porter un toast, est l'un des gestes les plus heureux, les plus affectueux et les plus porteurs d'espoir que nous ayons dans notre vie quotidienne", explique Silvana Estrada. "Il implique la communauté et la célébration, parfois nous n'avons même pas besoin d'une raison pour trinquer, nous célébrons simplement le fait d'être ensemble et en vie."

    Un vrai hymne au vivre ensemble, chanté mélodieusement et avec chaleur. À découvrir.

    Silvana Estrada, Brindo, 2022
    L’EP Abrazo est prévu pour le 21 septembre 2022
    https://www.silvanaestrada.com
    https://www.facebook.com/silvanaestradab
    @silvanaestradab
    https://www.instagram.com/silvanaestradab

    Voir aussi : "Blaubird, en noir et blanc"

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  • Triple zéro

    Il paraît que les milieux de la mafia ont adoré le traitement qui leur était réservé par Francis Ford Coppola dans son triptyque génial du Parrain : des scènes devenus mythologiques, la violence stylisée, la place laissée à la famille et des anti-héros flamboyants… Un tableau de la mafia italo-américaine adoré, semble-t-il, par ces hors-la-loi .

    Ils seront sans doute beaucoup moins flattés par ZeroZeroZero, la série italienne adaptée du roman éponyme de Roberto Saviano, dont la tête a été mise à prix par le milieu de la Camorra depuis la publication de Gomorra. Place ici à une nouvelle incursion dans le milieu de la mafia, cette fois sous forme d'une fiction dont l'horizon est élargie aux quatre coins du dmonde.

    La 'Ndrangheta, organisation mafieuse calabraise en proie à une guerre interne et violente, organise, via son chef Don Minu La Piana (Adriano Chiaramida), l’achat de cocaïne mexicaine pure (la "zerozerozero" dans le jargon criminel). De l’autre côté de l’Atlantique, les producteurs et vendeurs, les frères Enrique et Jacinto Leyra, s’organisent dans un climat de guerre civile, entre lutte de clans et interventions d’une troupe des forces spéciales menées par un chef corrompu, Manuel Contreras (Harold Torres). Un troisième intervenant prend contact : il s’agit d’intermédiaires américains, le père et la sœur Emma et Edward Lynwood (respectivement Andrea Riseborough et Gabriel Byrne), bientôt rejoints par le jeune fils Chris (Dane DeHaan), gravement malade. Ceux-ci sont chargés de transporter la cargaison de drogue par bateau. Un  transport qui ne va pas se dérouler sans heurts.

    Tragédie antique

    ZeroZeroZero se démarque des nombreuses fictions de la mafia d’abord par sa forme : une série se développant avec patience mais aussi précision sur plusieurs lieux éclatés. Le fait que Roberto Saviano soit aux origines de cette création télé garantit le sérieux du travail. Non seulement les arcanes de des organisations mafieuses sont décrites avec réalisme (y compris dans la violence) mais le journaliste et auteur italien choisit de faire le récit d’une criminalité mondialisée, entre l’Italie, le Mexique et les Etats-Unis, et jusqu’en Afrique. L’intrigue avance pas-à-pas, à l’image de cette cargaison, au centre de toutes les convoitises. Les guerres pour la possession de territoires – que ce soit dans la vieille Europe ou en Amérique centrale – ne connaît aucune règle et se transforme vite en tragédie que l’on pourrait qualifier d'antique – avec cette place capitale des liens familiaux, qu’ils soient italiens ou américains.

    On sort complètement esquinté par cette plongée en enfer. Pas sûr que les criminels de la pieuvre apprécieront pareil tableau.

    ZeroZeroZero, série policière italienne de Stefano Sollima, Leonardo Fasoli et Mauricio Katz, avec Andrea Riseborough, Dane DeHaan, Giuseppe De Domenico, Adriano Chiaramida, Harold Torres et Gabriel Byrne, saison 1, 8 épisodes, 2020, Canal+, OCS
    https://www.canalplus.com/series/zerozerozero

    Voir aussi : "Le pizzaiolo, l’intello, le bricoleur et la prostituée"

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  • Taddeuz à l’école des sorciers

    taddeuz,marie-françoise chevallier le page,aztèque,mexique,mystérieuses cités d’or,harry potter,romanSoyons clairs : le premier tome des mémoires imaginaires de Taddeuz est d’abord destiné à un lectorat jeune, celui du narrateur, un jeune homme de 13 ans. Mais derrière le personnage fictif de Taddeuz se cache surtout Marie-Françoise Chevallier Le Page, aux manettes de ce qui s’apparente à une saga à la Harry Potter.

    Le premier tome, Le Collier aztèque, vient de sortir aux éditions de la Safranède. Il permet de découvrir ce Taddeuz, prince du royaume du Tadjasthan, lancé dans une aventure que Marie-Françoise Chevallier Le Page relate dans un style accessible à son (jeune) public. L’auteure de ces mémoires imaginaires n’est pas tout à fait une inconnue dans l’univers de la littérature jeunesse, puisqu’elle s’est autant illustrée comme romancière que comme illustratrice de contes pour enfants (Les Contes de Mamyshâ).

    Taddeuz, ou Raja-Isha pour l’état-civil de son pays, est un prince tout juste adolescent, parti étudier à la Glenowl Academy. Dans cette école pas tout à fait comme les autres, une mission est confiée aux élèves en début de chaque trimestre. Celle que relate Taddeuz dans la première partie de ses mémoire consiste à trouver un objet au Mexique : un collier aztèque constitué de perles de métal en mémoire de forme et dont la formule est cachée : "Une mission capitale pour la science, l’aérospatiale, et la médecine."

    Des similitudes frappantes avec Harry Potter

    Voilà donc notre prince lancé au Mexique avec ses compagnons : Carlos (Tlaloc), Marwan (Yucan), Solène (Xòchitl), Kuan Ti (Xelhua,) et surtout la jolie et intelligente Altaïr (Citlali).

    Rien ne manque dans cette aventure extraordinaire : de la magie, un voyage initiatique au pays des Mystérieuses Cités d’Or, des trésors, du danger, des phénomènes surnaturels, des animaux doués de parole, le sens de l’amitié, des épreuves et un gros "vilain" au nom germanique, Herbert von Wolfenwāchter ("C’est sans doute un escroc mafieux, qu’il est très certainement à l’origine de tous nos ennuis car il est, lui aussi, à la recherche du collier à mémoire de forme, mais pour des raisons bien moins honorables que les nôtres").

    Les lecteurs de Taddeuz trouveront dans son récit des similitudes frappantes avec Harry Potter : le décorum à la Poudlard de la Glenowl Academy, le système des Maisons, la place de la magie, le bestiaire enchanté (les kalongs, des renards volants) mais aussi les compagnons de voyage aux caractéristiques bien identifiables, à commencer par Altaïr, sorte d’Hermione, futée et perspicace autant qu’indépendante et mystérieuse.

    Un roman somme soute classique donc, mais le jeune public fan d’aventures fantastiques ne fera sans doute pas la fine bouche devant ce roman destinée à tous les enfants de sept à dix-sept ans.

    Marie-Françoise Chevallier Le Page, Mes mémoires, par Taddeuz, Mémoires d’un jeune homme de 13 ans, tome 1, Le Collier aztèque, éd. de la Safranède, 2018, 309 p.
    https://www.lasafranede.com/jeunesse

  • Une BO pour mon pays

    Voilà une initiative originale du spécialiste des voyages en ligne, TravelBird : savoir quelle musique représenterait le mieux son pays. Cette question fait partie de celle qui a été posée aux représentants officielles de centaines de pays. Grâce aux réponses de 49 représentants d’ambassades, une bande originale a été dressée par le spécialiste des voyages en ligne. Il n’est bien sûr pas question de parler d’hymnes nationaux, mais de musiques emblématiques, connues ou non, collant au mieux à l’identité de tel ou tel pays.

    C’est une BO hétéroclite et parfois surprenante que nous proposent ces officiels et promoteurs de la culture de leur pays. La musique classique est bien présente avec Le Beau Danube Bleu de Johann Strauss Fils ou le 21e concerto pour piano de Mozart pour l’Autriche, Finlandia de Sibelius pour la Finlande ou Morning Mood de Grieg pour la Norvège. Mais les ambassadeurs mettent surtout en avant des musiques de la tradition populaire : La Misa Criolla d’Ariel Ramírez ou Mi Buenos Aires Querido de Carlos Gardel pour l’Argentine, Der er et yndigt land de Hans Ernst Krøyer pour le Danemark, Cielito Lindo de Quirino Mendoza y Cortés pour le Mexique ou le mythique et incontournable Que viva España de Manolo Escobar pour l’Espagne.

    Et la France dans tout cela ?

    Mais les ambassadeurs n’oublient pas le répertoire plus actuel, avec des réponses qui ne manqueront sans doute pas d’étonner : Rock Me Amadeus de Falco (Autriche), Canadian Railroad Trilogy de ,(Canada), Ojalá que llueva café de Juan Luís Guerra (République dominicaine) ou… Vienna de Leonard Cohen (toujours pour l’Autriche).

    Pour en savoir plus, TravelBird a mis en ligne les résultats de son enquête.

    Et la France dans tout cela ? Les ambassades de notre pays méritent un carton jaune pour leur silence sur cette enquête. En clair, aucun représentant d’ambassade française dans le monde n’a daigné répondre. Une copie blanche que Bla Bla Blog ne souhaite pas laisser rester morte. Osons donc trois BO pour la France : L’air du Galop infernal d'Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach, L’Hymne à l’Amour d’Édith Piaf ou La Javanaise de Serge Gainsbourg.

    À moins bien sûr que la prochaine bande originale de notre pays ne soit celle qui sera composée demain. Allez savoir.

    https://travelbird.nl/travel-like-a-local