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  • Live au taf

    Quelques jours après la mort du pianiste Chick Corea, il paraît judicieux de se plonger ou replonger dans le jeu magnétique d’un géant du jazz.

    C’est aussi l’occasion de découvrir la série des Tiny Desk Concert. Le principe ? La chaîne NPR Music propose sur Youtube des lives, des documentaires et des concerts au sein même de ses locaux.

    L’auditeur peut ainsi voir et écouter Wynton Marsalis et le JLCO Septet, Miley Cyrus, Muzz, Lous and The Yakuza, Sting et Shaggy, Dua Lipa ou Billie Eilish dans des prestations en toute intimité et surtout dans des lieux à la fois originaux et proches de nous : bureaux encombrés, bibliothèques ou halls d’accueil.

    Parmi ces artistes s’étant prêté au jeu de ces Tiny Desk Concert, il y a le regretté Chick Corea, dans un enregistrement acoustique avec le xylophoniste Gary Burton : moment de magie assuré. 

    Chick Corea & Gary Burton: Tiny Desk Concert, 2016
    https://ww.youtube.com/c/nprmusic/videos

    Voir aussi : "Diana Krall, Superstar"

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  • Gwenvaël est de retour

    Laure Izabel vient de ressortir son roman Caladrius aux éditions Juno. C’est un en quelque sorte un grand retour pour son personnage principal, Gwenvaël June, après une première vie aux éditions L’ivre-book

    Parler de "renaissance" est du reste le terme approprié pour un récit à la fois sombre, gothique, tourmenté et rythmé par l’érotisme et le fantastique.

    Gwenvaël, brillant écrivain et spécialiste des mythes et légendes, est convié à animer dans sa ville du Havre une conférence sur ce sujet, dans une université où il a été lui-même étudiant. C’est une parenthèse qui s’offre à lui alors que ce quasi quadra voit arriver la mort à grands pas, en raison du Sida qu’il a contracté, lui et son compagnon Yannou, bien plus mal en point que lui ("Combien de temps au juste ? Un mois, deux, six… un an, quelques semaines, jours ?"). C’est aussi l’occasion de revenir sur ses jeunes années et sur ses tourments ("Impossible d’être aimé. Peu à peu, le lionceau devint un jeune lion condamné à avoir mal, à faire le mal, se faire mal…").

    Alors qu’il traîne sa morgue en attendant sa conférence, il croise un étrange étudiant, Ulric, à la beauté du diable. L’apparition le foudroie sur place : "Est-ce un ange, un Dieu ? Un être si plein de mansuétude qu’il en irradie l’âme ?"

    Bedroom trip

    Pour Gwenvaël, l’attirance et le rejet se disputent en lui, face à ce garçon attirant mais aux intentions sourdes et qui ne vont pas tarder à se dévoiler. L’attirance est sulfureuse mais aussi dangereuse : "Je sais que ce n’est pas de l’amour. Enfin, je crois. Non, c’est certain. Pas de coup de foudre, rien qui ressemblerait à du relationnel intime. " Par ailleurs, il y a Yannou, avec qui il a le devoir de rester jusqu’au bout.

    La maladie est dépeinte avec cruauté, voire crudité. L’auteure en profite pour entrer dans l’intérieur qu’on imagine bobo d’un couple, rythmé par les protocoles thérapeutiques, les soins infirmiers mais aussi la présence réconfortante des parents de Yannou.

    Déchiré entre son compagnon atteint par le sarcome de Kaposi et cet Ulric éclatant de santé et d’envies, Gwenvaël est entre la mort et la vie. À moins qu’il n’aie pas à choisir, et doive se laisse guider jusqu’à un "bedroom trip" de 72 heures au Normandy de Fécamp. Au bout de ce voyage, l’écrivain souffrant pourrait bien connaître non seulement des réponses à ses questions mais aussi des révélations qu’il ne soupçonnait pas.

    Dans ce roman tendu, à la fois sensuel et sombre, Laure Izabel entraîne le lecteur dans une intrigue aux lourds et terribles secrets. Les dernières pages éclairent le titre de ce roman au terme d’une ballade mystérieuse battue par le vent de la vie, malgré tout. 

    Laure Izabel, Caladrius, éd. Juno, 2020, 118 p. 
    https://www.facebook.com/laure.izabel
    https://juno-publishing.com/product/caladrius

    Voir aussi : "Mon amie Marlena"

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  • Voluptueux frigo

    Voilà une scène troublante que nous propose cette semaine L’‎Œil du frigo. Notre chroniqueur nous fait découvrir Le Sourire de Mona Lisa, avec Julia Roberts dans le rôle titre. Une Julia Roberts diablement attirée par un frigo, plus vivant que jamais.

    Voici un film fascinant, Julia Roberts apporte la connaissance artistique aux jeunes filles de bonnes familles pour qu'elles puissent se marier avec une tête bien faite. Donc cours de maintien et de tenue, de cuisine, au programme... Mais la dame n'est pas une jeune enseignante comme les autres et un vent de folie va flotter autour de son personnage et du groupe de jeunes filles américaines qui se destinent à la vie en couple.

    Dans cette scène de frigo absolument fabuleuse, tout le message du film y est résumé. Dans son logement d'enseignante, en co-location avec les autres professeures, sa co-locataire lui fait visiter les chambres et les us et coutumes de la cuisine. Lorsqu'elle arrive près du frigo, une notion plus charnelle plus érotique se susurre entre les plans. Elle ouvre la porte pour en faire découvrir un frigo très bien rangé, par étagère, où rien ne dépasse. Il est évident que cette représentation est celle de la société, et qu'en tant que nouveau professeur, elle ne devra pas dépasser les bornes. Elle lui collera aussi une étiquette pour être sûre qu'elle soit dans la bonne case. 

    Mais c 'est quand cette jeune enseignante se met à genou devant le frigo, comme elle pourrait le faire devant son amant, voire son amante, que toute la tension charnelle, hors-cadre, prend tout son sens. Elle entre par le cadre du haut et descend jusqu'en bas, puis tourne la tête vers les hanches de sa belle alors que les étagères en fond marquent toute la morale de la société. Il y a un jeu avec le frigo, froid, rangé et le corps, le visage de l'actrice. Mais si cela ne suffisait pas, comme s'il fallait insister sur cette ambiguïté, cette attirance physique que la société réprime (décrit par une autre enseignante), la belle enseignante, pulpeuse et charnelle se relève, laissant le frigo à ses pieds. Elle entre dans le cadre par le bas cette fois ci, elle surgit de la norme et crève l'écran. Elle s'approche de Julia rentre dans son cercle d'intimité, pour lui déclarer tout son "amitié". Elle en est même tellement troublée qu'elle en enlève ses lunettes, pour mieux voir son amante qui baisse légèrement les yeux devant autant d'intimité. 

    La scène est forte, voluptueuse, charnelle, érotique et se développera tout au long du film. Le frigo est en contrepoint, là pour les apparences. Un frigo bien rangé pour montrer que tout va bien et où personne ne dépasse la bonne morale. Et puis le surgissement de pulsions qui crève le cadre pour s’adonner à des pulsions plus érotique, s'émancipe du frigo pour accéder à la liberté. On sait ce que va être le film, là il suffit juste de savourer.

    Un petit conseil frigoristique si quelqu'un s'agenouille devant son frigo pour vous expliquer à quel point tout est à sa place, pensez immédiatement qu'un feu couve sous ce rangement si froid et linéaire. ( Pas encore sûr que ça marche pour l'inverse). Evidemment je ne vous raconterai pas comment se sont terminées les soirées où l'on a ouvert un frigo devant moi... Cela fait froid dans le dos rien que d'en parler. Mais pour revenir au film, la révolution culturelle est toujours près de la loupiote foi d'Œil du Frigo.

    ODF

    Le Sourire de Mona Lisa, drame américain de Mike Newell
    avec Julia Roberts, Kirsten Dunst, Julia Stiles et Maggie Gyllenhaal
    2003, 117 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "Le sourire de Mona Lisa Frigo"
     

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