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  • Fantasy pour rire (et pour vendre)

    L’une des meilleures pubs du moment nous vient de Canal+. "Le secret de Wakany", réalisé par Antoine Bardou Jacquet pour BETC. Sa version originale d’une minute trente devrait se décliner en format deux fois plus long pour le cinéma.

    Véritable court-métrage, cette publicité humoristique entend mettre à l’honneur les séries à succès, le binge-watching (certes en perte de vitesse actuellement) et la déception de spectateurs addicts jusqu’à la folie et pouvant être déçus par la fin de leur série favorite. Inutile de donner des exemples : tout le monde a connu des épilogues tellement décevants et que le sentiment de gâchis est énorme et mémorable.

    Puisqu’il s’agit d’une œuvre commerciale, le commanditaire, Canal+, termine par son message et slogan : “Ne confiez pas votre imagination à n’importe qui”.

    "Le secret de Wakany", véritable coup de maître publicitaire, est une jolie réussite et un coup de griffe aux créateurs de série parfois dépassés par le succès.

    Publicité "Le secret de Wakany" pour Canal+, 1 mn 30
    Réalisé par Antoine Bardou Jacquet pour BETC
    https://tbtc.fr/secret-wakany-canal-campagne-pub

    Voir aussi : "Différenciation de la vitesse d’évolution intellectuelle"

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  • La plus vieille histoire du monde

    Bla Bla Blog commence une série de chroniques sur les grandes œuvres de la littérature mondiale. Pourquoi ne pas inaugurer ce cycle avec ce qui est sans doute le plus vieux récit de l’histoire de l’humanité. Non, il ne s’agit pas des Poèmes épiques d’Homère (L’Iliade et L’Odyssée) ni la Bible (plus "récente" que ce que l’on pourrait penser). Gigamesh, souvent appelé L’Épopée de Gilgamesh (prononcez "Guilgamesh"), fait partie de ses joyaux littéraire à l’influence énorme, mais qui a bien failli tomber dans l’oubli. Léo Scheer a proposé une version modernisée, traduite non pas en vers, mais en prose, ce qui rend la lecture plus fluide, tout en restant fidèle à l’histoire. Un vrai roman – poétique – avant l’heure, datant tout de même du XVIIIe siècle… avant Jésus-Christ.

    La préface de cette version française, ressortie en 2020 chez Librio (vendue au prix "scandaleux" de deux euros !) rappelle que Gilgamesh a réellement existé. Il a été roi en Mésopotamie en 2600 avant notre ère. Un souverain largement réinterprété dans l’épopée éponyme.

    Gilgamesh règne sur la cité d’Uruk avec une majesté divine ("Humain pour un tiers, aux deux tiers divin"). Il fait régner non seulement l’ordre, mais aussi sa puissance, ses caprices et la peur : "Il est insatiable", n’hésitant pas à mettre dans son lit des adolescentes et à s’en prendre aux habitants de la ville, de jour comme de nuit. Les dieux reçoivent les doléances des sujets de Gilgamesh qui réclament d’être défendus. La solution ? Créer à partir de la glaise un adversaire de Gilgamesh, Enkidu Le Valeureux. Vivant d’abord dans la nature à l’état sauvage, Enkidu part affronter Gilgamesh. Contre toute attente, les deux adversaires deviennent amis et partent à l’aventure. 

    Que Marvel ait adopté ce nom pour un de ses personnages n’est évidemment pas un hasard

    Douze tablettes ont été retrouvées, permettant de retrouver une épopée aux influences considérables. Hélas ou heureusement pour le lecteur contemporain, Gilgamesh se lit très vite, puisque le texte tient sur une soixantaine de pages. L’édition de Librio est deux fois plus longue, car elle inclut une préface, un lexique et un cahier pédagogique. Idéal pour les professeurs de français ou d’histoire !

    Gilgamesh, roi autocrate ou super-héros ? Un peu de tout cela à la fois. Que Marvel ait adopté ce nom pour un de ses personnages (Eternals) n’est évidemment pas un hasard. L’ami et frère de cœur de Gilgamesh, Enkidu, est un héros sans peur et sans reproche qui ne peut rougir face à son souverain. À deux, les voilà – presque – invincibles pour combattre les dangers du monde et ceux de l’au-delà.

    D’un côté, on peut regretter que l’Épopée de Gilgamesh nous soit arrivée incomplète, d’un autre, il est miraculeux que ce qui est sans doute le récit le plus vieux du monde nous soit parvenu dans tout son essence. La lecture de Gilgamesh est prodigieuse en ce qu’elle nous renseigne sur l’influence considérable de cette histoire mésopotamienne, y compris sur des idées et des récits antiques. Ainsi, la naissance divine d’Enkidu grâce à la glaise et ses premières années dans une nature sauvage n’est pas sans rappeler le premier livre de la Genèse. Mieux, le déluge raconté par le ou les auteurs de Gilgamesh précède de plusieurs centaines d’années un autre événement mythologico-religieux, celui de Noé.

    Voilà qui donne toute sa beauté et toute sa pertinence à ce récit antique qui se lit d’une traite. 

    Gilgamesh, éd. Librio / Léo Scheer, 2020, 111 p.
    http://librio.net/Albums_Detail.cfm?id=31894
    https://editions.flammarion.com/gilgamesh/9782290230251

    Voir aussi : "Bla Bla Blog, classique et confrérie"

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  • Sumotora

    Bla Bla Blog assume le terme de "sumotora", néologisme pour désigner la Japonaise Hiyori Kon ayant choisi depuis sa plus tendre enfance de pratiquer le sumo.

    Voilà une passion qui n’a pas été simple, tant le sumo est un sport, une culture et une tradition millénaire. Le sumotori est qualifié de demi-dieu, rappelle la jeun femme. Alors, une Japonaise peut-elle défier une pratique masculine – pour ne pas dire machiste – et imposer son choix de faire du sumo ?

    Des mouvements techniques, faisant des prises de sumo de véritables pas de danse

    La réponse est dans Little Miss Sumo, le film de Matt Kay. La réalisatrice anglaise suit Hiyori Kon de sa maison familiale jusqu’à un championnat du monde de sumo où la sportive japonaise fait un parcours remarquable et que nous ne dévoilerons pas ici.

    Dans ce court et passionnant documentaire de moins de vingt minutes, le spectateur est témoin de séances d’entraînement qui ne sont pas les moins intéressantes. Les ralentis et les gros plans sur les pieds mettent en valeur les mouvements techniques, faisant des prises de sumo de véritables pas de danse.

    Le message de Hiyori Kon, en dehors de son amour pour le sumo, est une revendication féministe : et si le terme de sumotora entrait un jour dans le dictionnaire ?

    Little Miss Sumo, documentaire anglais de Matt Kay, avec Hiyori Kon, 2018, 19 mn, Netflix
    https://www.netflix.com/fr/title/81110394
    https://www.facebook.com/kon.hiyori.7

    Voir aussi : "Poe en invité surprise"

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  • Je suis d’ici et d’ailleurs

    Après la sortie de son single "Parle-moi du soleil", le chanteur français Mayu propose son premier EP, Pas d'ici. Un mini-album placé sous le signe d l'identité, du déracinement et de la mémoire.  

    Musicalement, Mayu insuffle du jazz et de la world music – brésilienne en l’occurrence – dans une chanson française métissée qui nous parle des origines du chanteur, de son déracinement ("J'ai pris la mer ça m'a fait drôle / J'ai pris la mer quand j'étais mioche / Je me rappelle pas du pays / Sauf sur ma peau couleur café"), mais aussi de son refus d’oublier d’où il vient : "Ici j'ai eu une maison / Et pour ne jamais oublier / J'ai accroché dans mon salon / Une photo rescapée" ("Pas d'ici").

    Voilà qui est bien dit et chanté

    Il y a de la mélancolie, de la douceur et de l’espoir dans l’EP d’un chanteur venu tout du droit du Brésil, à l’instar de cet autre morceau "Parle-moi du soleil". Le chanteur dit ceci : "Immigrer c’est l’art de vivre avec toutes ses versions de soi, en gardant l’espoir qu’aucune ne contrôle l’autre."

    Voilà qui est bien dit et chanté.

    Musicalement, Mayu a beau avoir vu Francis Cabrel ("Parle-moi du soleil") se pencher par dessus son épaule – le jeune artiste a fait ses classes au Conservatoire d’Age –, il n’en reste pas moins vrai que sa musique est une alliance colorée de sons et d’influences : samba, jazz, musique populaire du Brésil, et bien sûr chanson française.  ("Prisonnier").

    L’auditeur sera tout autant sensible à la voix veloutée et chaloupée de Mayu. Une jolie découverte en ce mois de janvier qui prouve que la chanson française se renouvelle sans cesse, comme aucune autre musique.

    Mayu, Pas d’ici, Baboo Music, 2022
    https://www.facebook.com/mayuartiste
    https://www.instagram.com/mayuofficiel

    Voir aussi : "Turquoise M et son amour de piano"

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  • Bla Bla Blog, classique et confrérie

    Bla Bla Blog inaugure cette semaine deux nouvelles rubriques, "Hors-série littérature classique" et "Hors-série Confrérie des 10 001 Pages".

    Il sera republié des critiques de Bruno Chiron, dont une large partie sera consacrée à des ouvrages classiques écrites pour le club en ligne La Confrérie des 10001 Pages.

    Bla Bla Blog, toujours en pointe dans la découverte de nouveaux artistes, entend aussi faire une place méritée à la littérature qui a construit notre patrimoine. 

    Rendez-vous donc dans quelques jours. 

    http://confrerie10001.canalblog.com

    Photo : Pexels - Ricardo Esquivel

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