Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Je suis Charlie

    charlie.jpg

  • L'interview (qui tue)

    Le film The Interview (L'Interview qui tue) peut déjà être qualifié comme l'œuvre cinématographique la plus importante de 2014 et sans doute aussi de ce début d'année 2015.

    Nul doute que les auteurs, producteurs et distributeurs de ce long-métrage se seraient pourtant bien passés d'un tel honneur car la notoriété de The Interview tient justement à sa sortie limitée sur les grands écrans, aux attaques subies à son encontre et aussi à son impact géopolitique. 

    Rappelons en quelques mots l'histoire de ce divertissement aux conséquences mondiales rarement vues. Evan Goldberg et Seth Rogen (ce dernier a sévi dans des films comme 40 ans, toujours Puceau, Supergrave ou Zack et Miri font un Porno) sont à la réalisation de cette farce. 

    Elle met en scène le présentateur vedette Dave Skylark (James Franco) et son producteur Aoron Rapoport (Seth Rogen) décidés à interviewer le dictateur nord-coréen Kim Jong-un (Randall Park), ce dernier ayant déclaré être un fan du talk-show "Skylark Tonight". Alors que des pourparlers s'ouvrent pour mener à bien ce projet, la CIA, par l'entremise de l'agent Lacey (Lizzy Caplan), approche les deux Américains pour les convaincre d'empoisonner Kim Jong-un. Ils acceptent par patriotisme et se retrouvent en terrain ennemi, nez à nez avec le dictateur communiste, dans son palais présidentiel. Le projet d'assassinat va s'avérer un peu plus compliqué que prévu pour nos deux pied-nickelés, surtout que Kim (affublé, au passage, d'une particularité anatomique que le bloggeur ne dévoilera pas ici...) se montre d'une grande affabilité avec le délirant, naïf – et incompétent – Dave Skylark.     

    Dire que cette comédie bouffonne n'est pas un chef d'œuvre de comédie est un pléonasme. Humour potache, caricatures (de l'autocrate comme des États-Unis et de leurs mœurs) et gags graveleux sont assumés à 200 % par les auteurs et les acteurs du film. The Interview appartient à la lignée de ces comédies américaines revendiquant leur aspect régressif. L'influence de Sacha Baron Cohen est certaine. Mais là où l'auteur de The Dictator (2012) choisissait habilement de créer un personnage de toute pièce à mi-chemin entre Kadhafi et Ahmadinejad, Evan Goldberg et Seth Rogen ont choisi de s'attaquer frontalement à l'un des pires dictateurs de la planète. 

    Ce choix a suscité la fureur de Kim Jong-un qui a multiplié les menaces contre le film et contre les États-Unis. Faute de pouvoir convaincre l'interdiction de ce long-métrage particulièrement féroce contre lui, c'est une attaque de hackers – vraisemblablement pilotés depuis la Corée du Nord – qui a eu raison de cette comédie engagée. Les piratages subies par Sony, la fuite de documents et de secrets de production et les menaces terroristes ont convaincu la multinationale de jeter l'éponge. Mais pas The Interview de bâtir sa réputation d'œuvre déjà culte. Une œuvre qui a, du même coup, jeté un peu d'huile sur le feu dans cette partie du monde, plus que jamais en guerre froide contre les États-Unis.

    Evan Goldberg et Seth Rogen, The Interview (L'Interview qui tue), avec James Franco,  Seth Rogen, Randall Park, Lizzy Caplan et Diana Bang, USA, 2014, 112 mn

  • La reine Christine

    Christine And The Queens a surgi l'année passé et n'est pas passée inaperçue. 

    C'est sans doute cette photo emblématique de Christine And The Queens qui a d'abord marqué les esprits : une jeune femme (la fameuse "Christine" n'a pas 30 ans), vêtue de noir jusqu'à ses chaussures, est assise sur un bloc blanc – le sol est de la même couleur – devant un fond bleu foncé. Elle porte à la main un bouquet et semble regarder avec mélancolie en direction d'un parterre de public. A priori, le Parisien qui découvrait durant l'année 2014 cette photo placardée dans les couloirs du métro aurait pu penser à la promotion d'un spectacle pour un groupe anglo-saxon, tant Christine And The Queens sonne so British

    Double erreur. Car ce que le grand public découvrait à travers ce cliché était la présentation du premier album de la Française (et Nantaise) Héloïse Letissier, Chaleur humaine. Artiste complète, compositrice, interprète, danseuse (ses chorégraphies sont reconnaissables entre mille, comme le clip "Christine" en bas de cet article le montre)Christine And The Queens a à ce point impressionné le public et les critiques que Chaleur Humaine a été salué comme un des meilleurs disques de 2014.   

    D'où peut tenir la magie d'une œuvre musicale ? Peut-être d'abord à ceci : qu'elle puisse nous faire entrer dans un univers inoubliable et unique. La voix de Christine, fragile et sans fioriture, touche par sa sensibilité. L'interprétation devient poignante et entêtante dans le fabuleux titre "Christine" : "Je fais tout mon make up / Au mercurochrome. / Contre les pop-ups / Qui m'assurent le trône". À lire ce extrait, l'internaute aura deviné l'autre qualité de "Christine" : des paroles travaillées et d'une grande puissance poétique  et où le symbolisme, comme l'engagement, ne sont jamais loin. L'auditeur curieux pourra même découvrir sur des forums mille et une interprétation de quelques-uns de ces textes (comme cet extrait de "Nuit 17 à 52" : "Là / Nuit 17 à 52 nous étions là / Toi / Allongé délié d'ornements froids / Moi / Dans une colère qui ne me ressemblait pas"). Qu'une artiste puisse susciter autant de commentaires et de gloses sur ses créations est en soi très bon signe. 

    Chaleur Humaine parvient, avec un grand sens de l'économie, à allier chanson française, pop anglo-saxonne, influence de la new wave, world music ("Science-Fiction"), slam ou électronique. Tout cela est travaillé avec goût : les violons du titre "Here", les passages slamés dans "Christine", les rythmiques et la voix éthérée dans "Saint-Claude", la simplicité apaisante de "Chaleur humaine" ("Ce gamin-là me montre tout / Et pointe du doigt la non-beauté  / Des nudités pour m'initier / Dans un sourire / A la chaleur humaine"), ou encore l'efficacité mélodique de "Nuit 17 à 52". 

    Rien de révolutionnaire, me direz-vous ? Sauf que cet ensemble marche à la perfection, couronnant sans doute "Christine" comme la reine de l'année 2014.

    Christine And The Queens, Chaleur humaine, Because Music, 2014
    http://www.christineandthequeens.com

     

  • Le bloggeur vous adresse ses vœux

    Puisque c'est d'actualité, c'est à mon tour de vous adresser mes vœux pour cette nouvelle année. Des expressions telles que "Bonne année 2015", "Vœux de santé, de bonheur et de prospérité" font florès. En ce qui me concerne, je ne peux que souhaiter que cette future année 2015 soit meilleure que 2014. Ce ne sera déjà pas si mal que cela.  

    Cette année passée a été importante pour ce blog qui, après sept ans d'existence, a pris une nouvelle jeunesse et a été entièrement refondu (comme d'ailleurs mon site Internet !). Depuis le mois de septembre, j'ai eu le plaisir de vous faire partager mes moments de lecture, de cinéma ou de découvertes et j'ai constaté avec plaisir que vous étiez nombreux à me suivre. Merci à vous !

    Je continuerai en 2015 à vous parler – de la manière la plus subjective qui soit ! – de mes découvertes, de mes passions et, pourquoi pas aussi, de mes coups de gueule. Je peux d'ores et déjà vous signaler quelques futurs billets : une série d'articles sur Stanley Kubrick, des critiques de musique classique et d'opéras (je vous parlerai notamment d'une époustouflante Lulu), un coup de projecteur sur Christine and the Queens pour commencer l'année et des billets sur plusieurs livres – récents et moins récents. 

    En somme, de bonnes résolutions pour 2015.